Le monument à cinq croix

Reconstitution du monument à cinq croix

Le socle dans les années 1990

(Fonds Bizet)

En 1786 la marquise de Joyeuse, propriétaire du château de Saint Germain-sous-Cailly, organise un démontage avec précautions d’un monument ainsi qu’une fouille de la terre sous celui-ci. Le but est de rechercher des inscriptions ou des objets (pièces,médailles…) permettant de dater ce monument et d’en révéler la signification. Malheureusement rien n’est découvert et un remontage soigneux est effectué.

Déjà à cette époque, ce monument n’est ni expliqué ni daté. Il s’agit de cinq croix érigées sur un socle à quatre niveaux.

Quatre croix sont disposées pour que leurs croisillons forment un carré tandis que les croisillons de la cinquième en forment une diagonale. Chaque croix est taillée dans un seul morceau de grès mesurant 2,30 m de hauteur pour les quatre côtés alors que la diagonale mesure 3,30 m de hauteur. Les fûts sont en octogone d’environ 20 cm de diamètre. Cette construction est disposée à l’orée du bois au centre d’une excavation en forme d’arc. Cet endroit porte le nom de “cour des cinq frères” et est, dit-on, une merveille que l’on vient admirer de très loin. 

La légende veut que ce monument ait été élevé par cinq frères revenant de croisade et se rencontrant pour la première fois en ce lieu. Malgré l’attachement des habitants à ces calvaires deux individus les abattent en 1792. Les morceaux de ce monument ont disparu. Les montants des croix ont servi à canaliser le Cailly. Il ne reste d’apparent que le socle où on voit l’insertion des croix dans le grès.

Ce socle retourné sur le sol, entouré de pierres de grès, a été utilisé comme table et nommé “table des cinq frères”.