La tombe du soldat Albert Lefrançois (Touffreville)

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La réidentification en 2020 par l’association Les Gilets Bleu Horizon de la Seine-Maritime de la tombe d’Albert Lefrançois et la détermination du maire Manuel Grente et de quelques-uns de ses administrés ont abouti à sa restauration, ravivant ainsi notre mémoire.

Albert Lefrançois est né le 15 Septembre 1895 à 3 heures du matin à Maucomble, Canton de Saint-Saëns. Il est le fils de Justin Lefrançois âgé de 29 ans maçon et de Hyacinthe Varin âgée de trente-trois ménagère.

Lors du conseil de révision, il habite à Esteville chez ses parents et exerce la profession de maçon comme son père. Il est noté qu’il a des cheveux châtains, des yeux gris, un front étroit et un petit nez et qu’il mesure 1m58.

Il est incorporé en Décembre 1914 en tant que Soldat de 2ème Classe au 119ème Régiment d'Infanterie de Lisieux. Cinq mois plus tard, le 15 Mai 1915 il est définitivement affecté au 319ème Régiment d'infanterie de Lisieux.

Lors de la seconde bataille de Champagne, le 25 Septembre 1915 après avoir campé deux nuits dans une forêt de sapins à Saint Jean sur Tourbe (Marne), il prend part à l'attaque des positions allemandes de la butte de Tahure (actuel terrain militaire de Mourmelon). Le 26 Septembre à 4 heures de l'après-midi, le 319ème Régiment d'Albert Lefrançois 24ème Compagnie reçoit l'ordre d'attaque. Il est blessé lors cette action, transféré à l'hôpital de campagne, il meurt quatre jours plus tard. Ce jour-là le régiment perd 346 soldats, morts, blessés ou disparus.

Albert Lefrançois est déclaré Mort pour la France le même jour (30 septembre 1915). Son décès est transcrit à Esteville le 21 Mars 1916.

Son corps est exhumé du cimetière de La Croix-en-Champagne, le 16 Mars 1922, puis mis dans un train au départ de la gare de Suippes pour la gare Critot. Il est ré-inhumé dans le cimetière de Touffreville.

Sur sa plaque en forme de cœur est inscrit :

Mort pour la France

Hommage de la Nation- Perpétuité.

Sur sa croix de haut en bas figurent: une couronne de laurier, le drapeau, une épée et ces deux mots :

PRO PATRIA

D’après le discours de Manuel Grente, Maire, le 11 novembre 2020, devant la tombe, restaurée.