L'école des filles

Pour la rentrée de 1840 les garçons occupent l’école nouvellement construite mais les filles continuent à être scolarisées dans une maison peu adaptée.

Déjà en 1852 le conseil municipal avait décidé la construction d’une école et un plan avait été fait par l’architecte  Mr. Viel. Malheureusement la baisse des revenus de la commune provenant des bois communaux de la Muette a différé le projet. En effet, le pourcentage attribué aux communes a été ajusté à la population de chacune et de ce fait Saint André s'est vu attribuer 2% au lieu de 4,5% de la recette.

Le 6 février 1870 le conseil municipal nomme une commission pour trouver  un emplacement pour cette école.

Un courrier du préfet du 15 janvier 1870 rappelant celui du 12 janvier 1864 considère que l’école actuelle ne convient nullement à cette destination et ne répond pas aux conditions d’hygiène du fait de son exiguïté et de sa proximité avec le cimetière. Ce courrier précise que le département et l'État viennent toujours alléger les sacrifices des communes pour l’instruction publique. 

En mars 1870 la commission n’ayant pas trouvé de lieu adapté à la future école suggère d’acquérir une portion de l’herbage du presbytère comme il avait été fait pour l’école des garçons. Le conseil de fabrique (1) consulté par le préfet émet un avis négatif en se retranchant derrière les termes de la donation de Mme de Valori qui destinait le presbytère et le terrain à l’usage du prêtre. L’archevêque, en juillet 1870, conforte l’avis négatif du conseil de fabrique.

Il faut attendre juin 1877 pour que le conseil municipal délibère sur le devis dressé par l’architecte Mr. Frégard pour la construction de l’école. Un terrain est donné par Mr. Lanier au centre de la commune. L’inspection académique approuve le projet et sollicite un secours de 4000 francs sur les fonds de l’état du fait de l’endettement de Saint André suite au paiement des réquisitions allemandes de 1870.

L’école des filles est construite en 1877-1878. C’est un bâtiment en briques et silex comportant une classe de 45 m2 et le logement de l’institutrice. Au fond de la cour se trouvent le cellier, la buanderie et les toilettes. Une partie du terrain est destinée au jardin de l’institutrice.  


(1) La fabrique : assemblée de clercs et de laïcs administrant les biens de la paroisse.