Les anciens lavoirs

Crédits : Chu de Rouen

Alimentés par les eaux de la petite Aubette, les lavoirs sont situés entre le centre Henri Becquerel et la chapelle Vauquelin, à proximité de la buanderie de l’Hospice Général où les blanchisseuses lavent le linge des pensionnaires et des «convalescents ».

Après essangeage (trempage dans l’eau froide et décrassage grossier à la brosse), coulage (passage à l’eau chaude avec des cendres, remplacées vers 1910 par le « Persil ») et macération, le linge transporté aux lavoirs est battu, frotté avec une brosse de chiendent et du savon, rincé et essoré par une vingtaine de lavandières, à genoux le long du ruisseau par tous les temps. Il est ensuite suspendu dans les greniers pour y être séché, et enfin plié et rangé.

Si le métier des blanchisseuses est dangereux (suppression des règles, troubles respiratoires dus aux vapeurs de lessive, panaris …), celui des lavandières provoque des gerçures causées par le froid ainsi que des callosités des avant-bras et des mains dues aux frottements contre les bords du baquet et au maniement de la brosse.

A la fin du 19ème siècle la tuberculose fait des ravages : un quart d’entre elles en sont atteintes dont la moitié en meurt. Un décret de 1905 imposera de nouvelles mesures d’hygiène comme la séparation du linge sale et propre lors du transport, ainsi que des blouses et du savon pour les ouvrières trieuses du linge,…

La buanderie est agrandie et modernisée au début des années 1930. Le 5 juin 1940, une bombe allemande en détruit le transformateur et le mur de clôture, rue d'Amiens.

En 1969 le CHR Charles-Nicolle se dote d’une blanchisserie centrale, route de Lyons.