Le Tôt : la chapelle

La chapelle du Tôt par Edmond Spalikowski (Fonds Patrice Bizet)

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Le Tôt est, jusqu’en 1825, une paroisse avec église, curé et presbytère. L’église, édifiée en grès, silex et brique sur les fondations d’un édifice plus ancien,  date de la fin du XVe – début XVIe siècle. 

Dédiée à Notre-Dame-des-Buis (ou du Buis), elle est un lieu de pèlerinage pour les douleurs rhumatismales et pour les enfants qui tardent à marcher.

Avant la Révolution, elle  possède deux cloches dont l’une pèse 320 livres, et d’après l’Abbé Maurice*, l’une d’elle est retirée. Celle restante est remplacée, il y figure l’inscription « Cloche du Tôt 1821.» 

Le 23 septembre 1825, par ordonnance Royale, les communes du Tôt et de Cordelleville sont  rattachées à Clères pour le civil et à Mont-Cauvaire pour le spirituel, l’église devient alors chapelle. 

Il s’en suit une « petite guerre » des conseils de fabriques** entre Clères et  Mont-Cauvaire, chacune voulant garder en son sein les chapelles du Tôt et de Cordelleville, et le presbytère du Tôt, qui aboutit au « Procès des marguilliers***» de Mont-Cauvaire contre l’Archevêque de Rouen (voir panneau presbytère).

La chapelle fait l’objet de plusieurs restaurations ; la dernière, en 2020, remet en état les murs extérieurs, la toiture et l’autel. 

*L'abbé Adalbert Maurice (1898-1962) est membre correspondant de la Commission départementale des Antiquités, spécialiste de l'histoire locale et de l'histoire religieuse du diocèse de Rouen, auteur de nombreuses monographies éditées et d'importants répertoires du clergé de Rouen restés inédits.

** Le conseil de fabrique était le conseil de paroisse d’aujourd’hui.

*** Les marguilliers sont les membres du conseil de fabrique participant à la vie des 2 paroisses. Parmi ceux-ci, on retrouve Eugène Noel et son père.


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