Le percement des chemins départementaux

Les chemins et sentes avant 1840

Les nouveaux chemins départementaux et le chemin de fer (1840 -1867)

Si, depuis l’époque médiévale, Clères est un noeud de communication localement important, celui-ci est grandement renforcé au milieu du XIXe siècle par le percement et aménagements, de 1845 à 1860, de six chemins départementaux et la construction simultanée du carrefour ferroviaire, de 1848 à 1867, entre les lignes Rouen-Dieppe et Le Havre-Amiens. 

La configuration du village en est alors complètement bouleversée, son attractivité renforcée.

L’ensemble de la France métropolitaine est traversé depuis les temps immémoriaux par les sentes à paniers et les chemins carrossables adaptés aux moyens de communication de l’époque. La largeur des premiers est suffisante pour les déplacements à pied en portant un panier dans chaque main, tandis que celle des seconds est suffisante pour un carrosse à la vitesse du cheval tirant son attelage.

Un grand programme de modernisation du réseau des routes impériales est lancé entre 1750 et 1780 ; en étoile, il permet de faire la liaison entre Paris et les grandes villes de province. 

La transformation du réseau de desserte locale reste à faire. Ce n’est qu’à partir du décret impérial du 16 décembre 1811 qu’une véritable politique routière est définie avec les routes financées et entretenues par les départements : les routes départementales.

La création de ces nouvelles routes de 1840 à 1860, et de la ligne de chemin de fer, vont bouleverser de nombreux villages, dont Clères.

Clères est, à cette époque, un nœud de communication locale important. Ainsi il est possible d’aller vers :

Les tracés de ces chemins sont, pour la plupart, bien différents de ceux que nous connaissons (ils ont pour certains complètement disparu). 

La ligne de chemin de fer de Rouen à Dieppe, avec ses terrassements très importants et ses nouveaux ponts, est creusée à partir de 1845, et sont construits concomitamment, ex-nihilo, des chemins départementaux vers :

Des tracés anciens ont été conservés, élargis et convertis en chemins départementaux : 

Les tracés vers Ormesnil et Bosc-le-Hard (par la Beauce) ont été conservés en chemins vicinaux (communaux). 

La Clérette a été canalisée dans le bourg, pour occuper son emplacement actuel, et l'entrée dans le bourg de Clères par la route de Cailly a été modifiée.

Il s’agit là d’un bouleversement, en peu d’années, de la vie des Clérois, dont on imagine mal l’impact au quotidien.