L'église
La première église, édifiée entre la Houssaye et la Bouteillerie, est détruite à la fin du XVè siècle par les troupes de Charles le Téméraire. Un calvaire, la croix Val en marquerait l’emplacement.
Une chapelle ancienne, dédiée à St Pierre, a servi de choeur à l’église actuelle, dont la nef est construite en 1525.
Vers 1850, l’église est complètement transformée, le chœur entièrement remanié et la nef restaurée dans un style néo-grec. Au milieu du mur en grés du XVIIIème siècle, on voit une porte en bois de 1515 et l’inscription tumulaire d’un curé du XVIème ou du XVIIème siècle. Saint Pierre reste le patron de l’église. Il existe aussi un pèlerinage à Sainte Clotilde.
Au XIIème siècle, l’abbaye de St Amand de Rouen présentait à la cure de la Houssaye ; mais au XIVème siècle elle avait échangé ce privilège avec les seigneurs de Clères qui en revanche lui assurèrent la paisible possession des biens que les religieuses de ladite abbaye avaient eus longtemps à la Houssaye, avec la place d’une grange, les dimes des défrichements faits et à faire et la dime des terres de Longuemare.
Les archives mentionnent de nombreuses controverses et actions en justice entre l’abbaye de St Amand et la paroisse de la Houssaye concernant la perception des dîmes.
En 1788, le curé Beliard obtient la construction du presbytère mais il n’en jouit pas longtemps car trois ans plus tard, refusant de prêter serment à la constitution, il doit s'enfuir en Angleterre.
Il revient prendre sa charge en 1802, mais à ce moment, la Houssaye perd la succursale qui passe au Valmartin où elle est réunie ainsi que Grugny et Frichemesnil.
Prêtre de 1848 à 1862. M. Baudet obtient la construction du chœur et la restauration de la nef de l’église.
Le 29 juillet 1873, la foudre tombe sur l’église et détruit le clocher, un nouveau clocher presqu’aussitôt rétabli est pourvu d’un paratonnerre.
Le cimetière qui entoure l’église contient une croix en grés du XVIème ou du XVIIème siècle.
L’église de la Houssaye dépendait anciennement du doyenné de Pavilly.
A partir de 1837, elle appartient au doyenné de Clères.
En 1990, la toiture de l’église doit être réparée. Les tempêtes de l’hiver précipitent la décision du conseil municipal.
Ces travaux sont exécutés par l’entreprise de M. Levitre, couvreur à Tôtes, ainsi que la restauration du coq et sa remontée sur le clocher, tout brillant, tout beau. Après quatre années d’immobilité, il retrouve ses fonctions de girouette. (Le Courrier Cauchois. 4 août 1990)
Pour aller plus loin :