La mairie-école

Le 24 janvier 1839, une partie de l’axe départemental n° 33 reliant Isneauville à Bellencombre est livrée à la circulation. La route, désormais toute droite, traverse d’anciens vergers pour prendre la direction de Bosc-le-Hard via les Maisonnettes. 

Dès 1840, c’est au bord de ce nouveau tracé que s’organise la vie du village. La mairie-école, une cité ouvrière, des commerces, ou bien encore des ateliers forment la nouvelle épine dorsale du centre-bourg. De réels espaces sont ainsi offerts au nouveau projet urbanistique. 

En 1846, Stanislas Héliot-Leblanc, maire, et son conseil municipal suivent l’invitation du préfet de la Seine-Inférieure à se doter d’une maison d’école. Il existe en effet une belle opportunité pour réaliser ce bâtiment dans un lieu central, aéré et facile d’accès.  Les plans de la mairie-école sont dressés par l’architecte Caban de Rouen. Les travaux sont exécutés de 1849 à 1850. 

Une première, puis une seconde classe occupent le rez-de-chaussée. La mairie est placée au premier étage. Il faut attendre 1853 et la proposition de François Delamare Deboutteville pour qu’un local convenable soit loué afin de recevoir l’école des filles. 

Après la loi Camille Sée du 21 décembre 1880, celles de Jules Ferry entérinent un mouvement de scolarisation de masse déjà amorcé (loi du 16 juin 1881 établissant la gratuité absolue de l'enseignement primaire dans les écoles publiques et loi du 28 mars 1882 sur l'enseignement primaire obligatoire). 

L’école des garçons est ainsi agrandie en 1883 et la construction de celle des filles enfin achevée en 1890. 

Au cours de la Première Guerre mondiale, le conseil municipal envisage d'élever un monument à la mémoire des soldats de la commune morts pour la France. Il choisit de placer le cénotaphe au-devant de la cour de la mairie (où seulement 2 tilleuls sont supprimés). Il souhaite en effet que le monument patriotique soit à la vue de tous. Il est inauguré le 6 août 1922.

 A la fin du XXe siècle, la mairie est profondément restructurée ne conservant que les murs extérieurs du bâtiment. L’ancienne école, quant à elle, est maintenant enclavée dans un nouveau groupe scolaire. 


Alain Dugard