L'église saint Firmin

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L’église date du XVIIème siècle, en particulier sa longue nef. Elle est alors la chapelle du château voisin et dépend de la paroisse de Touffreville, elle ne devient paroisse qu’après la révolution.

Construite en grès, silex taillés et surtout briques de style néo-gothique, avec un autel en bois néo-renaissance, elle comporte une toiture d’ardoises en fer de hache. .

On trouve les statues de Saint Firmin (invoqué contre l’insomnie et l’épilepsie appelée aussi “le mal Saint Firmin”), patron de la paroisse, Saint Denis, décapité et tenant sa tête, Sainte Barbe, Sainte Catherine et Sainte Clothilde ainsi que, dans le choeur, les pierres tumulaires murales de Louis Emmanuel Lucas de Sainte Honorine, chevalier, conseiller honoraire au Parlement de Normandie (1790), Charles Guillaume Leonor Dubosc, comte de Radepont, ancien capitaine de Cavalerie, Chevalier de l’ordre Royal de Saint Louis ( 1816) et de son épouse, Marie Adrienne Hortense Lucas de Sainte Honorine (1822).

Lors de sa visite de l’église le 1er octobre 1714, Mgr Claude Maur d’Aubigné note que l’état de l’église nécessite de nombreuses réparations, que “tout le pavé de la nef est mal uni, presque tout mutilé et à remanier et redresser, que la couverture de la nef est à remanier, qu’il y a aussi quelques réparations à faire à celle du clocher en essente, que les pièces de charpente soutenant la filière du pignon du chœur sont en partie pourries et que le même pignon est à regarnir de matériaux de chaque côté”. Il faudra attendre 1870 pour que l’architecte Georges Simon reconstruise entièrement le choeur et le clocher.

A cette époque, une cloche de l’église est transférée à l’église d’Yquebeuf. Cette cloche, fondue en 1764 par Antoine Poisson, fondeur rouennais réputé, avait été baptisée par l’abbé Cosnefroy, prêtre de la paroisse d’Esteville, et nommée Marie Françoise Hortense par messire Louis Robert de Saint Victor et noble dame Marie Françoise Hortense Bon.

A gauche du portail, une plaque rappelle la mémoire de Thomas Mascot, curé de la paroisse de 1826 à 1829. Alors qu’il vient de confesser une dame Mulot de Cailly, un jour de carême 1829, le 19 mars, lorsqu’en retournant à son presbytère il est frappé de mort subite, le long de l’ancien chemin d’Esteville à Cailly, à peu de mètres du Bois Grenache. Un calvaire est édifié une première fois à l’endroit où l’on retrouve son corps, cette croix détruite par le temps est rétablie, puis se trouve à nouveau abattue. L’endroit où elle fut placée a pris et conservé le nom de Croix Mascot (Mr Hippolyte Lemarchand).

Dans le cimetière, la tombe de l’Abbé Pierre, de sa fidèle secrétaire Lucie Coutaz et d’une vingtaine de ses compagnons attirent de nombreux visiteurs.

Pour aller plus loin :

- Esteville - Eglise - Plan et vitraux - Plaques tumulaires (fonds Patrick Bizet).