Les ponts sur le Cailly
Cailly est un carrefour de communication important depuis les gallo-romains, seuls les gués permettent alors la traversée de la rivière.
Le contournement de Cailly par la boucle reliant les voies convergentes vers le bourg permet, moyennant un détour, important pour la traction animale, d’assurer le trafic lorsque le centre de Cailly est impraticable.
Deux passerelles pour les piétons (l’une au centre du bourg, l’autre sur le chemin vers Yquebeuf près de la “maison de la cave au diable”) assurent le franchissement de l'eau comme on peut le voir sur le plan de 1804.
A partir de 1810, un pont en bois de 2,60 m de large est construit dans le centre par Duboc et Baville, respectivement charpentier et maçon à Cailly. Il s'avère fragile et fait l'objet d'une lourde réparation en 1839.
Le percement des chemins départementaux règle le problème une fois pour toute en assurant un franchissement opérationnel en toutes circonstances.
Ainsi en 1848, un pont de pierre est construit. Il est étroit (6 m de largeur), la largeur de la rue est réduite de plus des deux tiers, il est surélevé et surtout prolongé de chaque côté par des murs de plus d’un mètre de haut qui ont pour double inconvénient de gêner la circulation et surtout de masquer le rez de chaussée des maisons avoisinantes. Ce dont se plaint le conseil municipal dans sa délibération du 9 juillet.
S’ensuit une suite de réclamations (1858, 1860, 1866, 1867, 1868, 1872), de propositions de résolutions, (abaissement du pont, remplacement des parapets par des trottoirs, …) sans recueillir, toutefois, un consensus sur le financement des travaux.
Ce n’est en 1873, après la visite du préfet en personne, que la résolution du problème commence. Deux projets sont proposés par les agents voyers. Le projet retenu prévoit pour une dépense de 15500 frs :
- des trottoirs à bordures en grès,
- des caniveaux pavés, le déblaiement de la rue principale,
- l’abaissement et l’agrandissement à la largeur de la voie (13 mètres).
Une participation des propriétaires riverains par souscription et une contribution de la commune assure un montant de 5000 frs.
Ce nouveau pont, à structure métallique, est construit dans les années qui suivent. Il est remplacé, 140 ans plus tard en 2019, par un pont en béton armé.
Source : ADSM et Archives municipales
Pour aller plus loin:
La traversée de Cailly - Les ponts - Article de Gilbert Leclerc dans le vivre à Cailly 2019-2020