L'ancienne chapelle Saint Maur

English Version

On ne connaît pas la date de construction de cette chapelle située à l’angle de la rue des Friquets et de la rue Pierre Mauger, mais elle est en mauvais état dès le début du XVIIe siècle. Les titulaires habitent souvent très loin, ont de multiples charges et se soucient peu de son entretien. Lors de visites en 1685 et 1696, il est mentionné le mauvais état de la toiture, des vitres, du pavé. Elle est qualifiée d’« humide et  pourrissante. »

Lors de sa visite de 1717, Mgr Claude Maur d’Aubigné la trouve si dégradée qu’il la déclare interdite. Le XVIIIesiècle connaît une succession de titulaires et de démissions.

La chapelle est abandonnée « depuis plus de vingt ans » quand elle est vendue comme bien national par le district de Rouen le 20 mai 1791. (ADSM 2 E 31/33) 

Sont vendus : un terrain de forme triangulaire d’une contenance de 4 perches (142 m2) sur lequel est édifiée une chapelle dite Saint Maur à Antoine Peltier de Saint Nicolas du Verbois.

Le Citoyen Antoine Peltier fait faire des travaux par Pierre Duhamel et Jean Baptiste Duhamel père et fils charpentiers à Cordelleville pour transformation de ladite chapelle.

Le 13 octobre 1821, le Sr Dépinay achète au Sr Peltier devant Me Mauger, notaire à Clères, l’ensemble de ces biens.

Au Xe siècle, l’ancienne chapelle devient un café-épicerie-restaurant. Les ouvriers des postes ou de la SNCF y trouvent un plat du jour, et les enfants de Cordelleville y mangent au chaud le midi, après avoir déposé leur « gamelle » le matin en descendant du hameau. Madame Bénard et sa belle fille Alice tiennent l’établissement jusqu’en 1977. C’est maintenant une habitation particulière.