Le moulin de la Chaussée
Deux moulins sont mentionnés à St-Germain-sous Cailly.
Le moulin « aux enfants » en 1302 dans une donation « Rente de 10 mines de blé de mouture à prendre sur le moulin aux enfants sis sur la rivière de Cailly » faite par le chevalier de Maussigny à l’abbaye Saint-lô, plus précisément localisé dans un décret de vente de 1659 et un aveu de 1678 comme étant «seiz au dessoulz de l’église et paroisse de Saint Germain, aussi en ruyne en sorte qu’il n’en paraît aucun vestige»;
Le moulin de « la Chaussée », dernier moulin encore présent, mentionné en 1392 dans une fiefferme accordée par le Roy à Robert de Boissay pour trois moulins, jardins et viviers à Cailly.
Ce moulin, construit au quinzième siècle, fonctionne encore au début du vingtième. Sa roue (maintenant disparue) est entraînée par l’eau détournée du Cailly, après avoir été retenue dans un bassin dont les traces subsistent encore dans la prairie voisine. La chute d’eau, d’environ 4 mètres, fait tourner la roue dans le sens anti-horaire.
Quelques éléments de son histoire nous sont accessibles :
Le 8 septembre 1777, un bail de 9 ans (dont le produit est évalué par Mme De Joyeuse à 1.356 Livres) est signé pour 1.500 Livres par an par un acte sous seing privé commençant à la St Michel 1780 ()
En 1781 dans le rôle de la paroisse de St Germain, la Marquise de Joyeuse est déclarée propriétaire d’un moulin à eau pouvant être celui de la Chaussée.
En 1806 M. LeBon, Receveur des domaines, en est propriétaire, ce qui est indiqué dans les documents relatifs au Moulin Mainet.
Le 25 juillet 1868 une pétition de Mme Vve De Neuville demande l’autorisation de maintenir l’activité du moulin de St Germain ( )
En 1871 Madame De Neuville est autorisée à maintenir l’activité du moulin
En 1896 il est propriété de Melle Jeanne de Piperay ce qui nous est indiqué dans une pétition en date du 12 décembre ayant pour objet la reconstruction d’un barrage d’irrigation situé sur le canal de décharge du moulin.
Le bâtiment jouxtant le moulin, en colombage et couvert de tuiles, abrite une source qui a permis, par le passé, de refroidir le lait des vaches et d’en améliorer ainsi la conservation.