Saint-André est une commune située dans les Pyrénées-Orientales.
Bâtie aux environs de l'an 800, détruite par les invasions successives, elle a été reconstruite et consacrée le 16 Novembre 1121 la douzième année du règne de Louis VI.
L’église qui est parvenue jusqu’à nous est en grande partie une église du IXème ou du Xème siècle, peut-être même la construction primitive.
C’est une grande nef unique, avec un transept largement débordant, couronné par trois absides. Sur une bonne hauteur, les murs montrent la maçonnerie, caractéristique de l’époque pré-romane : de gros galets de rivière, disposés en arête de poisson, avec un abondant mortier de chaux; aux angles, de gros blocs taillés qui sont souvent des réemplois provenant d’édifices plus anciens.
Le linteau en marbre blanc situé au-dessus du portail et datant du XIe siècle est une des pièces majeures de l’art roman, similaire à celui de Saint-Génis-des-Fontaines.
Il représente un Christ bénissant, entouré de deux anges eux-mêmes entourés de six personnages situés chacun dans un cadre constitué de colonnettes et d'un arc outrepassé.
A l’intérieur de l’enveloppe de l’église pré-romane, on a implanté de lourds piliers ornés de demi-colonnes, séparés par des arcades. Ces piliers et ces arcades reçoivent une voûte en berceau. Les piliers ne laissent entre eux et les murs, que d’étroits passages, qu’on ne peut pas appeler bas-côtés.
À l’intérieur, on trouve un autel en marbre blanc dont la table semble être d’origine profane ainsi que des restes de fresques datant des XIIe et XIIIe siècles. On y trouve également un fragment de pierre tombale musulmane en marbre, datant du XIIe siècle.
La Maison Transfrontalière d’Art Roman, séparée par un jardin, permet d'observer les reproductions de sculptures présentes dans l’ancienne abbatiale et de pièces déplacées, comme par exemple les chapiteaux du XIIème de l’ancien cloître de Saint André.
Il ne reste aucun vestige de l'ancien cloître sur place.