BORDEAUX Saint Seurin

Bordeaux Centre

Bâtie à l’origine hors les murs de la ville à proximité d’une nécropole antique,l’église Saint-Seurin a été considérée comme la grande basilique funéraire de Bordeaux.

L’abbatiale de Saint-Seurin porte le nom d’un des plus vénérables patrons de Bordeaux.

Saint Severinus, devenu plus tard saint Seurin, est selon la tradition,le quatrième évêque de la ville.

Au début du XIe siècle, le chapitre des chanoines de Saint-Seurin entreprend une reconstruction d’ampleur.

Une église romane de plan basilical couverte d’un toit en charpente est édifiée.

Son chœur et la crypte sont surélevés pour être vus des fidèles accomplissant le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle alors en plein essor.

Après avoir agrandi et voûté l’église, les chanoines font construire au XIIIe siècle, au niveau de la troisième travée de la nef, une entrée monumentale ouverte sur la nécropole.

La crypte de saint Fort porte le nom d’un saint martyr inventé au milieu du XIIIe siècle.

Son origine remonte au Ve siècle avec la construction d’un premier édifice, sans doute un baptistère.

Elle est un des plus anciens vestiges de l’histoire de Bordeaux.

On y découvre une partie du cimetière paléochrétien

qui occupait la place des Martyrs de la Résistance et s’étendait jusqu’à la rue Judaïque.

Au Moyen Âge, les pèlerins de Saint-Jacques venaient s’y recueillir et écouter les récits légendaires entourant sa fondation.

La partie gothique de l'église n'est pas prise en compte ici.

Elle constitue de nos jours la partie la plus importante de l'église; les traces romanes sont inexistantes à l'intérieur, la crypte étant pré-romane.