AMBERD Saint Astvatsatsine

Ce site de l’Age de Pierre fut développé pendant l’Age de Bronze où la forteresse d’Ourartou protégeait les rois arméniens durant les époques romaine et chrétienne.

Certaines sources mentionnent que la forteresse Amberd, le château et une partie des murailles furent construits par la famille Kamsarakan au 7ème siècle comme résidence d’été.

Une lettre de 1050 mentionne que la forteresse Amberd appartenait à la puissante famille Pahlavouni au 10ème siècle. Les Pahlavouni rivalisaient avec la maison royale des Bagratouni pour le pouvoir et les Catholicos arméniens ( Chef de l’Eglise) étaient issus de leur lignée. L’église du site fut construite en 1026 par le prince Vahram Pahlavouni (inscription sur le linteau de l’embrasure nord), quand la forteresse était le siège durant leur pouvoir.

La forteresse Amberd, tombée aux mains des Séldjoukides, fut reprise en 1196 par l’Amir Spassalar (commandant de l’armée arméno - géorgienne), Zakaré Zakarian qui était le général du roi géorgien Orbélian et la reine Tamara.

Les Zakarian libérèrent la grande partie de l’Arménie, en donnant un nouvel essor de prospérité au royaume arménien. Plusieurs monastères, églises et châteaux furent construits durant cette nouvelle époque d’or du royaume.

L'église Saint Astvatsatsine est un exemple d’un nouveau type de bâtiment religieux en Arménie. Le dôme repose sur le hall central, soutenu par des colonnes aux angles et des arcs, avec un tambour rond à l’extérieur, composé de douze paires de demi-colonnes qui déterminent la conception en ombrelle du toit. Son extérieur est simple, avec un décor minimal, excepté la bordure autour du portique et des fenêtres, et la mosaïque des croix, taillées sur sa façade.

Les «Vichapakars» remontent à l’Age néolithique et de Bronze. Ils représentaient l’un des éléments des cultes arméniens pré-chrétiens. C’étaient de hautes pierres, situées auprès des sources d’eau et ornementées par une créature, ressemblant à un poisson avec des ailes. Les historiens associent les «vichapakars» aux pierres et stèles pré-chrétiennes qui sont considérées comme l’archétype des khatchkars où furent incorporés certains symboles païens : le soleil, l’arbre de vie et la géométrie sacrée qui utilisait consciemment les chiffres et les formes en communication avec Dieu.

Les pierres, dressées en mémoire de personnes saintes ou célèbres, furent remplacées par des croix dans la première période chrétienne, et plus tard par des khatchkars (croix en pierre). Les chroniqueurs pensent que plusieurs temples païens furent construits sur les sites de «vichapakars», situés loin des sites d’habitation.