Cabestany est une commune située dans le département des Pyrénées-Orientales.
L'église Notre-Dame-des-Anges, qui abrite le tympan marial dit du Maître de Cabestany (fin du XIIe siècle).
Le maître de Cabestany est le nom donné à un maître anonyme, un sculpteur de la seconde moitié du XIIe siècle, une personnalité artistique constituée par les historiens de l'art, par le rapprochement de plusieurs œuvres remarquables par leur style et leur facture, au premier rang desquelles le tympan de Cabestany, d'où le nom de « maître de Cabestany ».
Ses œuvres sont pour la plupart situées dans les actuels départements de l'Aude et des Pyrénées-Orientales ainsi que dans le nord de la Catalogne ; mais on a aussi reconnu sa main en Toscane et en Navarre.
121 pièces sculptées sont attribuées au Maître ou à son atelier. Beaucoup de copies d'entre elles sont visibles au centre de sculpture romane.
Au début du XXème siècle, ce tympan se trouvait encastré dans le mur de la nef principale au sud. Il fut déposé au presbytère lors des travaux d'agrandissement.
Il pourrait s'agir d'un marbre de remploi. Ses dimensions sont de 2,05 m de long pour 0,84 m de hauteur maximale. Son épaisseur est de 22 cm.
Sous le tympan est sculptée une frise d'animaux sauvages sur lesquels s'appuient les personnages. L'existence de cette frise rend impossible l'emploi de ce marbre comme tympan : Il s'agit plutôt d'un linteau sous lequel les fidèles passaient.
La scène centrale du tympan présente la glorification de Marie, aux côtés de son fils. De part et d'autre, deux scènes sculptées racontent les moments qui ont précédé cette apothéose : la résurrection de Marie à gauche et son assomption à droite.
Pour le Roussillon, deux productions peuvent lui être données avec certitude, le tympan marial de Cabestany et la corniche du portail de l’église de Boulou. Le tympan, en marbre blanc des Pyrénées, reste son oeuvre maîtresse, où prennent place la Résurrection de la Vierge en présence d’anges et de deux apôtres, son Assomption corporelle, et l’épisode de la ceinture envoyée du ciel, selon un récit apocryphe, à l’incrédule Thomas.
Sur la corniche du Boulou sont groupées des scènes de l’Enfance du Christ : la Nativité, la Bain de l’Enfant, l’Annonce aux bergers, l’Adoration des Mages, la fuite en Egypte.
Non loin du Boulou, le portail de l’église de Monastir del Camp possède des chapiteaux proches par le style et l’iconographie de l’oeuvre du Maître.
L’attribution de ces sculptures à son entourage immédiat n’est donc pas à exclure.