OLORON SAINTE MARIE Cathédrale

Oloron-Sainte-Marie est une commune située dans les Pyrénées-Atlantiques

La construction de la Cathédrale commence en 1102, elle est décidée par le vicomte de Béarn Gaston IV le Croisé.

En avant de son portail roman, un massif clocher-porche du XIIe siècle de caractère défensif surmonte une toiture d'ardoise.

Le tympan principal est orné d'une descente de Croix sculptée.

Exécuté par deux artistes différents au XIIe siècle, le portail roman constitue un véritable livre ouvert sur la Foi de l’époque ravivée par les Croisades et les guerres de Reconquête en Espagne.

Le second artiste ou « Maître d’Oloron » et son atelier ont essaimé sur leur passage et l’on retrouve encore des traces de leur travail sur les routes menant à Compostelle, à Sainte-Engrâce (Pays Basque) et à Uncastillo (Cinco Villas en Espagne).

La représentation des préparatifs d’un festin inclus des scènes de la vie quotidienne et locale : ainsi, la chasse aux sangliers, la pêche au saumon, le découpage des boules de pain et de fromage sont autant de témoignages de la vie béarnaise au XIIe siècle.

Le portail sculpté de la cathédrale Sainte-Marie est une œuvre de qualité montrant la finesse, l’inspiration et le savoir-faire des sculpteurs de l’époque:on remarquera l'insertion des billes de verre pour rendre plus vivants les yeux des personnages.

A l’intérieur, le bénitier des Cagots représente une scène de chasse. Il s’agit vraisemblablement d’un chapiteau provenant de l’édifice roman ou du cloître, creusé pour devenir bénitier.

Certains chapiteaux de la nef et du déambulatoire illustrent des thèmes évangéliques (Daniel dans la fosse aux lions) ou décoratifs (oiseaux antithétiques, visages humains aux expressions variées, têtes de monstres…).

Le plan de l’édifice comporte un clocher porche qui précède une nef à collatéraux doublés de chapelles au nord et au sud, précédant un transept, puis un chevet à chapelles rayonnantes.

En raison d'un incendie l'intérieur a été restauré ou reconstruit en gothique tardif.

Le chœur et les chapelles rayonnantes ont été décorés de peintures sous Louis XV.