RIPOLL Santa Maria

Le monastère de Santa Maria est un monastère bénédictin situé à Ripoll, en Catalogne.

Le monastère fut fondé par le comte Wilfred le Velu au IXe siècle.

Très tôt, il devint l'un des centres culturels les plus importants du Haut Moyen Âge.

Pour cette raison, des agrandissements successifs furent réalisés jusqu'au XIIe siècle où il adopta plus ou moins la forme qu'on lui connaît aujourd'hui.

Le principal chef-d'œuvre du monastère est le portail roman du XIIe siècle, divisé en sept franges horizontales, où sont représentées des scènes bibliques, historiques et allégoriques.

Les deux franges supérieures représentent le Christ pantocrator entouré des quatre évangélistes (le Tétramorphe); elles se complètent par la représentation des bienheureux et des vieillards de l'apocalypse.

Les deux franges centrales retracent l'histoire de David et Salomon et celle de Moïse.

David est représenté entre les musiciens, tandis qu'à droite, les tables de la loi sont remises à Moïse, Aaron, un prince et un évêque.

Sur la partie inférieure apparaissent divers animaux mythiques.

Le portique comporte deux statues, en grande partie détruites, dédiées à Pierre et à Paul, gardiens de la porte de la basilique.

Diverses scènes sont gravées autour de ces statues : le cercle de Caïn et Abel, celui de Jonas, etc. Cet ensemble est complété par une représentation des douze mois de l'année.

On notera aussi les deux grandes cigognes décoratives de part et d'autre du portail dans la belle utilisation de la loi du cadre, mais sans signification religieuse.

L'intérieur conserve trois des cinq nefs qu'il possédait.

Dans le transept et dans les murs de la nef centrale, se trouvent les tombes de plusieurs comtes de Besalú et de Barcelone, dont le propre fondateur Wilfred le Velu.

Le cloître du monastère est à deux étages.

Commencée au XIIe siècle, sa construction fut interrompue jusqu'à la fin du XIVe.

Santa María de Ripoll se transforma en un important centre culturel, notamment grâce à sa collection de documents écrits.

On en comptait 246 à la mort de l'abbé Oliva de Besalù en 1046.

La plupart de ces manuscrits étaient copiés et retranscrits au monastère, dans le "scriptorium". De toute cette collection, l'exemplaire connu sous le nom de la Bible de Ripoll en est le plus précieux.