SAN MIGUEL D'ARALAR Sanctuaire

San Miguel in Excelsis, sanctuaire de plus de mille ans d'âge, s'élève dans la Sierra d'Aralar, non loin du sommet du mont Artxueta, d'où la vue panoramique est impressionnante.

L'église garde un retable roman, apogée des émaux européens. Le site évoque la légende du dragon et de Teodosio de Goñi, d'époque carolingienne, et les temps reculés des dolmens toujours présents entre landes et belles forêts de hêtres.

San Miguel in Excelsis est une église austère à trois nefs et quatre travées, s'élevant dans la Sierra d'Aralar.

L'église actuelle date de la première moitié du XIIe s., agrandissement d'un bâtiment de style roman du début du XIe siècle. Il s'agit d'un bâtiment simple et austère, très sobre en décoration. La chapelle, édifiée entre 1170 et 1180, présente quelques retouches sur les portes et sur l'abside côté épître.

Le sanctuaire est universellement connu grâce au Retable d'Aralar, oeuvre d'art de 2 mètres sur 1,14 m de haut, présidant le presbytère de l'église. Ce chef-d'oeuvre de l'art roman est constitué d'émaux et de cristal de roche du début du XIIe s.

On raconte que, dans la vallée navarraise de Goñi, vivait au VIIIe siècle, Don Teodosio, seigneur de la contrée.

Au retour de la guerre contre les arabes, il rencontra en chemin un diable déguisé en ermite qui lui raconta que sa femme l'avait trompé avec l'un de ses serviteurs. En rentrant chez lui, Teodosio, de son épée, transperça le couple qui dormait dans son lit, sans s'apercevoir qu'il s'agissait de ses propres parents. En pénitence, le pape le condamna à marcher dans la montagne chargé d'une croix et attaché par des chaînes jusqu'à ce que celles-ci se brisent.

Errant dans la Sierra d'Aralar, un beau jour, un dragon apparut à Teodosio ; celui-ci invoqua San Miguel, qui tua le monstre et le libéra de ses chaînes. C'est à cet endroit que Teodosio fit construire le sanctuaire où sont gardées les chaînes et où la relique de San Miguel est vénérée.