SEU D'URGELL Cathédrale, Saint Miquel et musée diocésain

La Seu d’Urgell est la capitale de l’Allt Urgell en Catalogne.

Seu voulant dire siège, au sens épiscopal, la ville est donc le siège de l’Evêché d’Urgell dont l’évêque partage le privilège, avec le président de la République française, d’être co-prince d’Andorre.

La Seu d'Urgell se trouve à un croisement ancestral de chemins.

Avec la consécration de la première cathédrale, au Ve siècle, l´importance de la ville d´Urgell a commencé à croître de manière exponentielle.

C'est l'évêque saint Ermengol qui commença les travaux de la cathédrale romane au XIe siècle.

La Cathédrale de Santa Maria, de style lombardo-catalan, est l’édifice le plus emblématique de la ville. C’est en plus la seule cathédrale de style roman qui soit encore conservée de nos jours en Catalogne.

Une particularité de la cathédrale est la galerie extérieure autour de l'abside centrale très rare pour l'époque.

La nef à 4 travées est voûtée en berceaux cintrés alors que les bas-côtés le sont en voûtes d’arêtes.

A remarquer la décoration des piliers cruciformes avec un motif en boules de pierre.

Le transept présente 4 absidioles peu profondes qui encadrent l’abside semi-circulaire, le tout dans un style roman très épuré.

A l’extérieur, le chevet, remarquable d’équilibre, est caractérisé par une galerie d’arcades reposant sur des colonnes géminées.

A l’opposé, belle façade avec bandes lombardes et portail avec voussures et chapiteaux ornés de motifs d’animaux fantastiques.

Le cloître est adossé à la façade sud. Il possède trois galeries de périodes différentes. Les chapiteaux sont ornés d’une grande variété de motifs, depuis des végétaux jusqu’à des représentations de monstres fantasmagoriques.

Ce cloître roman tardif témoigne du retour à des lignes pures effectuées en fin de période romane. Quelques modillons épars.

L'église de Sant Miquel construite au XIe siècle, de style roman, est adossée au cloître de la cathédrale.

Le musée diocésain abrite une inappréciable collection d’objets d’art religieux provenant de l’ensemble de l’évêché: des peintures murales et une collection d’images romanes de la Vierge et un beatus avec de magnifiques enluminures qui date du 10ème siècle.

La plupart des spécialistes pensent que ce codex provient d'un scriptorium de la Rioja.

Comme la plupart des manuscrits mozarabes du Xe siècle, l'écriture est une ronde wisigothe qui court sur deux colonnes. Les pages sont numérotées successivement en chiffres romains, puis en chiffres arabes.