Daidō Moriyama (1938) photographe japonais, né à Ikeda, près d'Osaka. Il s'intéresse d'abord à la peinture avant de se tourner définitivement vers la photographie à l'âge de 21 ans.
En 1955, il quitte l'école, s'intéresse dans un premier temps à la peinture avant de se tourner définitivement vers la photographie à l'âge de 21 ans, et commence au départ à travailler à son compte en tant que concepteur graphique.
En 1960, il est embauché comme assistant par le studio du photographe Takeji Iwamiya à Osaka, et étudie l'instantané de rue avec Seiryū Inoue.
En 1961, il s'installe à Tokyo, devient l'assistant de l'un des fondateurs de l'agence Vivo, Eikō Hosoe. Dès 1964 il s'installe en indépendant.
En 1965, l'une de ses toutes premières séries consacré sur la ville de Yokosuka est publiée dans la revue « Camera Mainichi », ayant un immense écho, en lançant de suite sa carrière.
En 1967, l'Association japonaise des critiques de photographie lui attribue le Prix du débutant.
En 1968, il publie « Japan A photo Theater » avec le concours du dramaturge Shuji Terayama, et attaque une nouvelle série de photographies « Nippon gekijo shashincho », dans laquelle il se concentre sur l'univers indigène, qui n’ont pas été corrompues par le monde industriel.
En 1969, il commence à attirer l’attention de beaucoup de jeunes artistes agressifs, la plupart photographes, il rejoint le groupe « Provoke », au coté de Koji Tagi, Yutaka Takanashi , Takuma Nakahira et Takahiko Okada, tous réunis autour du magazine du même nom. Il multiplie les publications au sein des magazines, « Asahigraph », « Asahi Camera » « Camera Mainichiet »n et « Weekly Playboy ».
En 1971, il se rend à New York sur les traces de James Baldwin, Jack Kerouac, William Klein et Andy Warhol.
En 1972, il publie, « Farewell photography », ouvrage qui le consacre comme un avant-gardiste, la même année, il entame la publication de son magazine personnel, intitulée « Record », vaste projet éditorial.
Dans les années 1990, la marque de vêtements Hysteric Glamour publie trois recueils de ses photos baptisés « Daido Hysteric ». Il voyage de plus en plus, en publiant ses reportages, « Buenos Aires » en 2005, « Hawaii » en 2007 et « Sao Paulo » en 2009.
Images fortement contrastées, épreuves granuleuses, cadrages sauvages, son travail est traversé par une pulsion vitale extrême qui scelle depuis ses débuts, un refus absolu des normes établies de la prise de vue. Il impose son esthétique de l'instantané comme sa pratique quasi existentielle de la photographie. Son œil nomade dérive au fil de la marche urbaine, saisissant sans relâche des apparitions soudaines, des visions fugitives et décalées, source d'une poétique abstraite et déroutante qui ouvrent des champs nouveaux, suscite une forme de libération de l'acte photographique.
« J'aime observer les gens dans les villes où il flotte toujours d'étranges parfums.
J'adore me terrer dans les rues mystérieuses. » Daidō Moriyama