Bien qu'il n’ait pas suivi de formation dans les métiers de l’image et qu’il n’a jamais été assistant photographe, c’est en travaillant avec différents artistes qu’il forge rapidement son univers visuel.

Sa carrière commence sous le signe de William Klein, très tôt il entreprend de chercher un itinéraire artistique personnel précis, inspiré par le pop et underground. Un pied dans la mode, il se retrouve devant l’objectif des photographes Steven Meisel et Peter Lindbergh, ainsi que qu'Andy Warhol. Il entretient au fil des ans une œuvre complète et variée passant des essais photographiques, aux portraits, de la photographie de mode au photojournalisme.

Il développe une photographie magique et irréelle, un jeu continu de miroirs déformants, de superficies qui troublent et confessent quelle est leurs natures, en illusions et fictions. Sa marque de prédilection est l’inversion des territoires photographiques, il porte le domaine de la mode vers des frontières que celle-ci n’avait jamais atteinte. Il mélange le reportage journalistique classique avec des photos personnelles, offre au lecteur une forêt de significations.

Ses images sont comme un disque que l’on passe à l’envers, émettant des phrases incompréhensibles, ses créations stimulent, dérangent devant leurs dynamiques et leurs glissements de sens continu.

« Méfiez vous de ce que vous appelez réalité et au moins une fois cherchez à ne pas croire ce que vous disent vos propre yeux, confus et intimidés. » Stéphane Sednaoui