Bob Henriques (1930-2011) photographe américain, né Robert Granville Henriques à Homestead, en Floride, photographe indépendant pour Life Magazine, connu pour ses photos de stars de cinéma, notamment de Marilyn Monroe, du mouvement des droits civiques du début des années 1960 et de la Révolution cubaine.
En 1950, âgé de vingt ans, il commence à vendre des photos de scènes de rue de New York et de Coney Island. Le jour des élections de 1952, il photographie Dwight D. Eisenhower remportant la présidence américaine face au démocrate, Adlai Stevenson.
En 1954, il collabore avec l'agence photographique, PIX Publishing, puis s'associe à celle de Magnum Photos, année ou il travaille à New York, sur le tournage de Sept ans de réflexion.
En septembre 1959, il couvre la visite de Nikita Khrouchtchev aux États-Unis, reportage qu'il l'amène à Hollywood, où le représentant russe se rend sur le tournage du long métrage « Can-Can », réalisé par Walter Lang, puis il le photographie en compagnie de l'actrice, Shirley MacLaine qui caresse Nikita sur le front, Il est également accrédité pour la visite de Khrouchtchev avec le président Eisenhower à Camp David, capturant en images les deux dirigeants dans une conversation mouvementée.
En 1961, il travaille sur le tournage de « Long Day's Journey Into Night » de Sidney Lumet, qui lui permet d'effectuer de nombreux clichés remarquables de l'actrice, Katharine Hepburn, dont l'un d'eux est publié au sein du magazine Life.
De nos jours, la majorité de ses photographies sont conservées dans les archives Magnum au « Centre Harry Ransom » à l' Université du Texas d’Austin.
Il rencontre pour la première fois Marilyn Monroe à New York, en septembre 1954, sur le tournage de « Seven year itch », il est de suite subjugué par sa beauté, et effectue de suite ses premiers portraits de l'actrice. En avril 1957, il la recroise lors du dîner donner au Waldorf Astoria en l’honneur du 200ème anniversaire de Lafayette.
En compagnie de Marilyn Monroe, il développe une relation avec elle qui lui permet de la photographier dans des contextes à la fois formels et décontractés, en raison de la popularité mondiale de l'actrice, ses photos sont parmi les images les plus reconnaissables jamais prises de la star. Il la photographie non seulement lors des tournages, mais aussi en dehors, comme sur la pelouse au Stade d’Ebbets Field à Brooklyn, ou elle donne le coup d’envoi d’un match de football amical entre l’équipe Hapoel d’Israël et celle des États-Unis, ou encore durant les réceptions auxquelles elle assiste, ainsi que dans son appartement.
« En tant qu’athlètes nous aimerions rencontrer les Brooklyn Dodgers , en tant qu’hommes, nous aimerions rencontrer Marilyn Monroe. » les joueurs de l’équipe d’Israël.
Ses photographies sont toujours photogéniques et authentiques, elles échappent à l’écran habituel du glamour, dans ses clichés il y a du charisme et un magnétisme des personnages, il sait capter au bon moment, ne pas avoir l’air de faire poser ceux qu’il photographie, c’est son vrai génie ,il échappe à l’intrusion du banal qui affecte trop souvent la photographie du cinéma, tout en étant spontané, sachant restituer une émotion sans jamais tricher.
Stade d’Ebbets Field, Brooklyn, 1957
Stade d’Ebbets Field, Brooklyn, 1957