Claude Nori (1949) photographe français né à Toulouse, fils d’immigrés italiens, il passe ses vacances sur les plages de l’Adriatique. Son père espère qu'il reprenne le restaurant familial, le Verona mais il choisit la voie de la photographie.
En 1968, emporté par les événements et leur aspect plus poétique que politique, il découvre la photographie grâce à son camarade de classe, Patrick Chapuis. Équipé d'un premier appareil photo, un Instamatic Nikon, il devient photographe en décidant de mettre en images ses souvenirs. Le pied léger, il se lance dans un premier temps sur les plages italiennes de son enfance, et par la suite sur la côte basque. Il comprend vite les potentialités expressives de ce médium, la liberté et la légèreté qu’il propose de partir de suite à la découverte des autres, du monde et de soi-même. Quelques jours, il s'enferme dans le laboratoire improvisé chez ses grands parents de son copain, il est subjugué par les mystères du révélateur, les manipulations créatrices à mains nues et commence à penser noir et blanc avec un Canon d’occasion qui fait son affaire.
En 1974, il quitte sa ville natale pour rejoindre Paris, il se lie alors d'amitié avec le photographe Bernard Plossu qui après son ouvrage sur le mouvement hippie, vient tout juste de publier un nouvel ouvrage de photographie « Surbanalisme ». Claude Nori, débute son travail pour les revues, le Vogue et le Daily Telegraph Magazine,
En 1976, il publie son premier livre, intitulé « Lunettes », préfacé par Agnès Varda, suivi d’un roman aux éditions du Seuil dédié à la photographe américaine, Donna Ferrato.
En 1975, un collectif regroupé autour de lui, se forme pour mettre à jour les nouvelles tendances nées de l'après 68, ensemble ils fondent « Contrejour », qui est à la fois un journal trimestriel, une maison d'édition et une galerie basée à Montparnasse, un endroit qui devient rapidement un lieu de rencontre et de diffusion pour la nouvelle photographie, fréquenté par Arnaud Claass, Didier Romand, Bernard Perrine, Jean-Claude Gautrand, Bernard Plossu, Carole Naggar, Jean-François Bauret, Jacques Marchois, Patrick Chapuis et André Laude.
Parallèlement, « Contrejour » publie la plupart des premiers ouvrages d'auteurs photographes tel que, Guy le Querrec, Bernard Plossu, Arnaud Claass, Denis Roche, Pierre et Gilles, Sebastiao Salgado, Jeanloup Sieff, Gilles Peress, Luigi Ghirri ainsi que les humanistes, Robert Doisneau, Edouard Boubat, Willy Ronis et Sabine Weiss.
En 1981, avec Bernard Plossu et Gilles Mora, ils créent la revue « les Cahiers de la Photographie » et ensuite en 1984, « Caméra International ».
En 1999, avec sa femme Isabelle, il s'installe à Biarritz, ensemble ils fondent le festival « Terre d'Images » et la revue « Photo Nouvelles ». En juin 2011, il relance de nouvelles éditions avec « Contrejour ».
Dans ses clichés, il flirte avec les femmes qu’il rencontre, ce don Juan de l’image se remet dans ses émotions d’adolescence et capte tout ce qui a enchanté ses vacances, la langueur des journées, les bains de mer, les terrasses de café, les tubes de l’été dans les juke-box, la sieste, la densité de l’ombre sous les pinèdes
Ses portraits de femmes sont légers, d’une grande pureté de regard, d’un monde à travers ses premiers émois amoureux, pour lui l’essentiel c’est d’être heureux, et sa manière d’y parvenir tient à une certaine façon de regarder le monde dans une pratique qu’il définit comme un flirt photographique, poussant sa philosophie de la dolce vita à son terme,
Site officiel : Claude Nori
« les italiennes étaient des divinités sorties des toiles, des musées ou des films dans le but de venir sur terre rendre la vie des humains plus heureuse. » Claude Nori
Ali Terme, Sicile, 1983
Portofino, Italie, 1983
Portofino, Italie, 1983
Rimini, Italie, 1983
Les amants de Rimini, Italie, 1983
Rimini, Italie, 1983
Paris
Isabelle, Casino municipal, Biarritz, 1995