Tod Papageorge (1940) photographe américain, né à Portsmouth, dans le New Hampshire. Il débute la photographie en 1962 tout en suivant des études littéraire à l’université du New Hampshire. Il obtient deux bourses du Guggenheim et deux autres du NEA Visual Artists.


Les images de Tod Papageorge sont basées sur l’intérêt qu’il porte aux les gens comme des êtres sociaux. Que ce soit ses photos de stades, les gens qui se détendent sur l'herbe à Central Park, ceux qui font la fête au Studio 54, les personnes sont caractérisées par le groupe auquel ils appartiennent et de leur expérience du moment présent. Son travail dresse d’intenses portraits de l’Amérique  et toujours marqués d’une puissante authenticité. Il lie une vision du monde en général, une vision de deux projets qui décrivent une impression cohérente du monde.

« Dans la journée, je travaillais à Central Park et je passais quelques nuits au Studio 54, en utilisant le même appareil et équipement pour les deux. Dans les deux cas, j'étais vraiment soucieux des détails que m'apportait l'objectif large de mon appareil photo, la beauté est vraiment différent de la photographie en 35mm »

Quand il marche dans les rues de New York, il photographie, des lieux au quatre coins de la ville, des débris jetés dans la rue, et au fil du temps accumule un certain nombre de clichés. Il utilise la technique du « fill-in » pour éclaircir ses clichés, technique qui consiste à utiliser la lumière du flash en appoint à la lumière ambiante. Il visualise le cadrage de la photo sans avoir à regarder dans le viseur et sort son appareil photo quand il voit que quelque chose va se passer, il se fie à son instinct.

« Je vois mon travail comme de simples clichés d'un photographe new-yorkais. Mais à l'époque, c'était un signal d'alarme, pas seulement pour moi, mais aussi pour Garry Winogrand et les autres photographes du groupe, à l'époque, les photographes se contentaient d'explorer le monde et d'en immortaliser quelques fragments, que ce soit en documentant des montagnes comme Ansel Adams ou en photographiant sa femme comme Harry Callahan. Pour nous, la Street Photography n'était pas une appellation très utile » Tod Papageorge

Le Studio 54 « Au Studio 54, une discothèque de New York qui, pendant quelques années, a été l’endroit où les célébrités, les fêtards et ceux qui adoraient danser voulaient absolument être et être vus. A cause de cela, il était difficile d’y rentrer, les videurs imperturbables qui accordaient l’accès suivant des règles qu’eux seuls connaissaient s’en assuraient. La manière la plus évidente de les amadouer était d’être beau, mais seuls les gens célèbres ou ayant des contacts pouvaient assumer qu’ils rentreraient. Une fois à l’intérieur, tout le monde semblait être excité par le fait, peu importe comment ils avaient réussi, un sentiment nourri par la musique battante et par la superbe décoration qui, d’une nuit à l’autre, pouvait tout suggérer de la grotte de Caliban à un harem. » Tod Papageorge

« J'étais très ami avec la photographe Sonia Moskowitz, qui était très appréciée du Studio 54. C'est elle qui m'y a fait rentrer. Sinon, je n'y aurais sûrement pas pensé. J'étais plus un amateur du photographe franco-hongrois, Brassaï. J'adore son travail, j'avais d'ailleurs été voir sa grande exposition en 1968, prendre des clichés de ce club, c'était dans l'esprit des photographies historiques qui m'avaient ému et inspiré » Tod Papageorge

« Cette activité ridicule apparente de marcher le long de la rue en soulevant un appareil est si puissante, si compliquée et si résistante à être maîtrisée. » Tod Papageorge

New York Pier, 1976