Eli Reed (1946) photographe américain, né à Linden dans l’état du New Jersey, à l'âge de 10 ans, il prend sa première photo, celle de sa mère au pied du sapin de Noël. Il étudie l’illustration et la peinture à la « Newark School of Fine and Industrial Arts », dont il sort diplômé en 1969.


C'est dès 1983 qu'il connait ses premiers succès en intégrant Magnum, il est l'époque le seul photoreporter afro-américain au sein de l'agence. A travers ses photos, il rend compte avec son certain regard de la réalité quotidienne des populations noires américaines aux États-Unis, parcoure le monde sans relâche, les routes d’Amérique latine, du Liban et les terres arides de l’Afrique des origines. Il emprunte souvent les rues des quartiers difficiles de son pays ou vivent les Noirs d’Amérique. Depuis 50 ans, il rapporte dans son objectif des milliers de visages et regards captés depuis son Amérique ou de l'autre côté de l'Atlantique, son approche photographique s'accompagne d'un regard humaniste.

« L'important est de comprendre d'où viennent les gens. Si vous regardez les yeux de quelqu'un et que vous parlez d'humain à humain la personne saura que vous ne lui voulez aucun mal. Photographier ce qui se passe et accepter la personne avec qui vous travaillez. » Eli Reed

Il photographie toujours avec un œil bienveillant les conflits, les changement, les urgences rencontrés sur son chemin, un chemin qui le mène jusqu’au monde pailleté d'Hollywood.  

« J’aime le cinéma, j’aime Hollywood, j’ai commencé à faire des photos de plateau, sur le tournage du film de John Singleton, Higher Learning, au début c’était  comme un divertissement, la plupart des acteurs étaient jeunes et agités. Il était tous intéressants et je me suis demandé ce que ça voulait dire d’être jeune et déjà immergé dans la vie active. » Eli Reed

Il rend hommage au cinéma, remercie ce monde qui lui a ouvert les yeux des années plutôt, l’ayant incité à voyager sur la planète.

« J’ai réellement  commencé à faire de la photo, grâce à deux films, Lawrence d’Arabie et Z, deux films étrangers qui m’ont fasciné et qui m’ont poussé à découvrir le monde en regardant ce qui se cache derrière les portes dorées. » Eli Reed

« Faire de la photographie documentaire signifie entrer en contact avec le monde et les choses que l’on voit en les photographiant, c’est ce que l’on enregistre lors de son passage sur terre. » Eli Reed

Tunica, Mississippi, 1985 

Child playing in an unfed car, Harlem, New York, 1987

Lampasas, Texas, 1990