Chris Steele-Perkins (1947) photographe britannique, née Christopher Horace Steele-Perkins, à Rangoon en Birmanie, fils d'un militaire britannique et d'une mère birmane, il rejoint l'Angleterre avec son père à l'âge de deux ans et suit des cours de l'école « Christ's Hospital ».

  • De 1967 à 1970, il étudie à l'Université « uponTyne » de Newcastle, obtenant un diplôme de psychologie avec mention, durant sa scolarité il exerce les fonctions de photographe au sein d'un magazine étudiant.

  • En 1971, il s'installe à Londres et commence à travailler en tant que photographe indépendant se spécialisant dans le domaine du théâtre, tout en donnant également des conférences en psychologie. Il axe son travail photographique principalement sur les problèmes urbains ainsi qu'à la pauvreté.

  • En 1973, il effectue son premier projet à l'étranger, missionné par plusieurs organisations humanitaires afin de rendre compte de la situation au Bengladesh. une partie de ses clichés sont exposée en 1974 à la « Camerawork Gallery » de Londres.

  • De 1973 à 1974, il enseigne la photographie à l'institut Stanhope et à la polytechnique du nord-est de Londres.

  • En 1975, il rejoint le groupe « Exit Photography » au coté des photographes Nicholas Battye et Paul Trevor, association à vocation sociale intervenant dans les métropoles anglaises. Son enquête « Survival Programmes » aboutit à la publication d'un ouvrage en 1982.

  • En 1976, il devient associé de l'agence française « Viva », basée à Paris.

  • En 1979, il publie son premier livre, « The Teds », ou il se penche sur le phénomène de l'apparition des Teds qui remonte en 1956, année où ces garçons sont au centre de la culture des jeunes au Royaume-Uni, ne pouvant plus être ignorés, un ouvrage classique de la photographie documentaire britannique. Parallèlement il dirige la publication pour l'Art Council of Great Britain, de « About 70 photographs ».

  • La même année en 1979, il quitte « Viva », pour rejoindre l'agence Magnum Photos en tant que candidat, encouragé par le photographe Josef Koudelka. Il entreprend de nombreux reportages de fond sur les pays en voie de développement, consacrés à l'Afrique, l'Amérique centrale et au Liban.

  • En 1981 il en devient membre associé et membre titulaire en 1983.

  • En 1986, suite à l'approbation de Magnum Photo, il ouvre avec Peter Marlow un bureau à Londres pour l'agence.

  • Avec ses reportages qui rencontrent un grand succès, comme celui sur les victimes du médicament de la thalidomide, il remporte en 1988, le Prix « Oskar Barnack » décerné par Leica ainsi que la Médaille d'Or du Prix Robert Capa en 1989.

  • Au début des années 1990, il effectue quatre voyages en Afghanistan, séjournant parfois avec les talibans, qui le traite avec courtoisie, il rapporte de nombreuses images regroupées dans un ouvrage intitulé « Afghanistan », édité en 1992.

  • De 1997 à 1999, il préside l'agence Magnum Photo.

  • En 1999 il épouse, la présentatrice et écrivain japonaise, Miyako Yamada, il alterne sa vie entre la Grande Bretagne et le Japon, publiant trois ouvrages photographiques, en 2000 « Fuji », un recueil d'images inspirées des trente-six vues de Hokusai sur le mont Fuji, puis en 2001 « Echoes », un journal visuel personnel de l'année et en 2003 « Tokyo Love Hello », qui est composé de scènes de vie de la capitale.

  • En 2000, il obtient le Prix du « World Press Photo » dans la catégorie Vie Quotidienne.

  • Ensuite il retourne en Angleterre et travaille sur deux projets, un premier pour la Side Gallery, consacré aux bassins houillers fermés de Durham, puis un second réalisé en noir et blanc sur la vie dans le nord-est de l'Angleterre, publiée sous le nom de « Northern Exposures ».

  • En 2014, il est nommé membre honoraire de la « Royal Photographic Society ».

Il fait partie de ces photographes qui s'intéressent aux problèmes du tiers-monde, il participe à de nombreuses reprises à des missions humanitaires à travers le monde.

« Je suis toujours à la recherche de choses nouvelles, je veux célébrer le monde et ses peuples parce qu'en dépit des horreurs et de mes propres instants de tristesse, le fait d’être humain demeure quelque chose de très spécial. » Chris Steele-Perkins

Sa capacité est de naviguer entre art moderne et photojournalisme, qui le conduit à s 'engager dans une voie expérimentale de la photographie conceptuelle et et à créer un style singulier, celui d'un monde qu'il observe et aussi une façon d’être au monde, une vision à la fois exceptionnelle, unique et subjective.

Dès 1977, il fait déjà un détour par la photographie conceptuelle, en collaborant avec le photographe Mark Edwards, ils collectent des images à partir des extrémités de rouleaux de films pris par eux-mêmes ou d’autres. Ce sont des expositions prises après le chargement d'un film frais et sans focalisation ni visée. A la base, ces cadres servent à enrouler le film porteur et à le mettre en place non exposé dans le boitier pour la première exposition.

Pour être sûr de disposer d'un film vierge, le photographe en règle générale, dispose de quelques images de plus que nécessaire et ce sont parfois des images surprenantes. Quarante de ses images sont exposées dans « Film Ends ».

Ses appareils photo principaux sont le Canon EOS 5D Mark II et le Canon 5D Mark III. Il profite ainsi de tous les avantages offerts par un reflex numérique, y compris un autofocus rapide et des performances nettement supérieures en basse lumière.

« Je n'éprouve aucune nostalgie pour l'argentique, pour moi, les deux grands avantages du numérique, sont la possibilité de prendre plus de 36 images à la fois, et de modifier la sensibilité ISO au fur et à mesure. Auparavant, je devais rembobiner le film que j'utilisais, le retirer et le remplacer, ou alors utiliser plusieurs appareils photo.Maintenant, tous ces ajustements se font en quelques secondes, la vaste plage ISO des appareils photo 5D Mark II et 5D Mark III offre une grande liberté, sans sacrifier la qualité. J'apprécie vraiment les appareils photo tout simples. Si le flash fonctionne, l'appareil est fiable et les objectifs sont bons, je suis satisfait. » Chris Steele-Perkins

Two Brothers, Red Deer, Croydon, London, 1976

Afghanistan, 1996

Afghanistan, 1996

Afghanistan, 1998

Mont Fuji, Fujikawaguchiko, Japon, 1999