Werner Bischof (1916-1954) photographe suisse, né à Zurich, ou son père dirige une firme pharmaceutique, à quinze ans il perd sa mère.
En 1932, il s'inscrit à l'école des arts appliqués de Zurich, ou il suit le cours de photographie nouvellement créé par Hans Finsler.
En 1936, il passe son diplôme et s'établit en tant que graphiste et photographe publicitaire à Zurich.
En 1938, il travaille pour l'éditeur Amstutz und Herdeg, réalisant des photographies de mode et publicitaires.
En 1939, il participe à l'organisation de l'exposition nationale suisse de Zurich. La même année, il s'installe à Paris afin de se lancer dans la peinture, mais suite au début de la Seconde guerre mondial, il retourne rapidement en Suisse.
A partir de 1940, il accomplit huit cents jours de service actif dans l'armée suisse.
En 1942, première publication de ses photographie au sein de « Du », magazine fondée par Arnold Kübler dont Werner en devient un des collaborateurs réguliers. Il intègre un groupe d'artistes progressistes suisse, « Allianz », en y devenant membre.
En 1944, il publie deux albums, « Les Handicapés » et « Réfugiés ».
En 1945, il entreprend un projet, celui d'examiner les séquelles de la guerre en France, en Hollande et en Allemagne, certaines images de son reportage, sont publiées dans un numéro spécial du « Du » de mai 1946. Il travaille à Cologne, Berlin, Leipzig et Dresden, puis pour la Croix-Rouge suisse se rend en Autriche, en Italie, en Grèce, en Finlande et en Europe orientale.
En 1949, après avoir fait la connaissance en Italie de Rösli Mandel, il l'épouse et elle prend le nom de Rosellina. Il travaille en Angleterre pour les magazines, « Picture Post », « Illustrated » et « The Observer ». Il rejoint et devient membre de l'agence Magnum Photos, tout en préparant son premier ouvrage, intitulé, « Mère et enfant ».
En 1951, suite à une commande de Magnum, il se rend en Inde, il travaille pour le Life magazine sur ce qui devient son reportage le plus célèbre, « Famine en Inde ». Toujours pour Magnum, il parcoure la Corée, Okinawa et termine par le Japon. Il est envoyer par le Life à Tokyo, il reste au Japon pendant un an, il couvre dans le même temps la guerre d'Indochine pour « Paris-Match ».
En 1953, il travaille à New York à des missions publicitaires pour financer une grande tournée photographique en Amérique latine.
En 1954, en compagnie de sa femme, il traverse le Mexique, effectue des reportages pour Magnum et Life à Lima, Santiago du Chili et Panama, il visite Cuzco et la ville inca, Machu Picchu.
De retour de Lima, il se joint à un géologue hongrois, Ali de Szepessy en partance pour l'Amazonie, le 16 mai 1954, les deux trouvent la mort dans un accident de voiture, chutant d'une falaise dans les montagnes andines au Pérou.
En 1955, il est le premier à recevoir à titre posthume, le prix Nadar.