Peter Turnley (1955) photographe américain, né à Fort Wayne, dans l’état de l’Indiana. Il est diplômé de l'université du Michigan, de la Sorbonne et de l'Institut d’Études Politiques de Paris, endroit ou il est de suite sous le charme devenant amoureux de la capitale. Il s’y installe dès 1975 et commence à y photographier les rues et les parisiens.
Au début des années 1980, alors tout jeune homme, il intègre l’agence Rapho, au sein de laquelle il est l’assistant du photographe Robert Doisneau. Profitant de ses relations privilégiées, et de son admiration avec Doisneau. Il y travaille plusieurs années côtoyant à l’époque ceux qui forment le mouvement humaniste parmi lesquels, Sabine Weiss, Willy Ronis et Edouart Boubat avec qui il entretient des amitiés.
Influencé par ce milieu photographique, il trouve sa raison d’être et développe rapidement sa propre photographie, dotée d’un immense talent, son style oscille entre grand reporter et humaniste.
Grace à son activité de photo-reporter, il voyage à travers la planète, se fait le témoin de tous des guerres, révolutions, catastrophes naturelles, famines et génocides, il s'efforce de traduire la dimension humaine de ce qui se passe dans le monde, son aspiration à la paix intérieure se trouve confrontée à d’innombrables horreurs. Il travaille au sein du magazine « Newsweek », réalisant plus de 40 couvertures.
Durant les années 1980 jusqu'au début des années 2000, il couvre la plupart des conflits internationaux, la guerre du Golfe, la Bosnie, la Somalie, le Rwanda, la Tchétchénie, l’Afghanistan, le Kosovo et l’Irak.
En 1989, il est présent lors de la chute du mur de Berlin, des manifestations de la place Tian’anmen et le 11 février 1990 pour la sortie de prison de Nelson Mandela après vingt sept ans d’incarcération ainsi que de la fin de l’apartheid.
Entre deux reportages, il a toujours besoin de se poser, de retrouver le calme, de retrouver Paris, ville idéale pour se ressourcer., afin d'effectuer des images de la capitale, un contrepoint tendre et heureux à celles qui sont violentes et souvent dures de son métier de photo-reporter.
Pour son travail, il obtient de nombreuses récompenses, le prix « Olivier Rebbot » celui de « l'Overseas Press Club », ou encore le prix « World Press Photo ». De nos jours, ses photos sont publiées régulièrement dans les plus grands magazines, « Paris Match », « The London Sunday Times », « Life », et « National Geographic ».
En 2013, il rassemble ses plus beaux clichés de la ville lumière dans un ouvrage intitulé « French Kiss A Love Letter to Paris ».
Il est l’héritier des grands maîtres de la photographie française comme Brassai, Henri Cartier-Bresson, Robert Doisneau et Édouard Boubat. L’influence de ces photographes humanistes français sur son travail se lit de toute évidence, autant comme un hommage d’affection qu’une perception sensible et personnelle du photographe, qui depuis le début de sa carrière reste ébloui par la plus belle ville du monde, qu’il traque à travers son viseur, des photos toujours d’une atmosphère conviviale et pleine d’amour.
« Peter Turnley appartient à l’espèce rare, donc précieuse, de ces Américains qui prennent un plaisir canaille à se fondre dans le peuple de Paris. Pour tous ceux qui savent lire les images, celles de Peter révèlent sa fraternelle tendresse pour mes concitoyens. » Robert Doisneau
Son parcours procure un certain vertige quant il part aux quatre coins du monde, lorsqu'il est de retour à Paris, son inspiration change de suite, il la trouve au coin d’une rue, dans un café ou deux amoureux s’embrasse, ou encore sur un pont. Son travail photographique sur la capitale est avant tout de fixer ce qui tend à disparaitre petit à petit, un romantisme qui semble s’estomper au grès du temps, un Paris qu'il prend uniquement en noir et blanc.
« Il y a peu d’endroits où les gens expriment publiquement l’amour, la romance avec fierté et beauté que sont les parisiens. » Peter Turnley