Neil Leifer (1942) photographe américain, né à New York, il grandit dans le Lower East Side de Manhattan, dés l’âge de treize ans, fait ses débuts en réalisant des clichés sportifs en tant que photographe au sein du magazine de son école. Durant sa jeunesse, il travaille comme cireur de chaussures et livre des sandwichs, après avoir économisé assez d'argent, il acquiert son premier appareil photographique et devient employé dans un atelier photographique proche de Henry Street, atelier qui offre des cours gratuits aux enfants pauvres.

  • En 1958, le jour de ses seize ans, le 28 décembre, en accédant gratuitement aux matchs il couvre le match du championnat disputés entre les Giants de New York, opposé aux Baltimore Colts. Très jeune, adolescent il s'établit comme photographe sportif indépendant.

  • En 1960, surnommé l'enfant prodige, il réalise ses premières contributions avec le « Sports Illustrated », l'une de ses images à la Une de la revue apparait en 1961.

  • En 1966, il couvre le combat de Mohamed Ali contre Cleveland Williams, l’un des clichés est sélectionné par le « London Observer » comme la numéro une des 50 plus grandes photographies de sport au monde.

  • En 1972, après des années en free-lance, il est engagé par le magazine « Sports Illustrated ».

  • En 1978, il quitte « Sport Illustrated » pour rejoindre le magazine « Time » qui lui permet de varié son travail photographique, autant documentaire que sportif. Il photographie le président Ronald Reagan et le vice-président George Bush, la célébration du centenaire de la Statue de la Liberté, les acteurs Burt Reynolds et Clint Eastwood, le champion poids lourd Mike Tyson, le maire de New York, la navette spatiale Columbia, le président Jimmy Carter, des animaux d'Afrique, l'athlète olympique Carl Lewis et l'acteur Paul Newman.

  • En 1992 il couvre les Jeux olympiques d’hiver d’Albertville, les Jeux olympiques d’été de Barcelone et en 2000 ceux de Sydney.

  • Au fil des ans, il réalise des portraits de Fidel Castro, du pape Jean-Paul II, de Franck Sinatra et de Charles Manson. Mais il devient célèbre pour son travail dans le domaine sportif, l’un des plus remarquables, en particulier pour ses images de boxe.

  • Aujourd’hui il se consacre à la réalisation de films qui sont unanimement salués par la critique.

  • En 2007, il est nominé pour l’Oscar du meilleur court métrage documentaire « Portraits of a Lady ».

Neil Leifer commence dès son adolescence à photographier les événements sportifs et n’a jamais reposé son appareil depuis. Il réalise plus de 160 « Une » du « Sports Illustrated » et une quarantaine pour le magazine « Time » et « People ». Il est considéré comme le meilleur du genre, couvrant un total de 15 jeux Olympiques, huit d'été et sept d'hiver, quatre coupe du monde de football, quinze Kentucky Derbies, dix Superbowls, ainsi que presque tous les combats de boxe pour le titre de champion du monde poids lourds, depuis le combat de Floyd Patterson contre Ingemar Johansson et surtout Mohamed Ali qu'il couvre à 70 reprises, avec 35 combats et 35 séances hors ring.

« J’ai peut être quatre ou cinq photos dont on se souviendra », derrière cette modestie affichée, se cache l’auteur de quelque deux cents photographies de couvertures, un palmarès inimaginable pour un photographe.

Il contribue au mythe de Muhammad Ali, en réalisant de nombreux images, au fil des décennies, de ce boxeur célèbre, couvrant un grand nombre de ses combats pour le titre de champion, mais sait aussi capter l’esprit unique de la récréation et des loisirs à l’américaine, en allant toujours plus profondément, passant du baseball au football américain, en enregistrant les plus grands moments de l’histoire du sport.

Il se distingue rapidement par son recours à des techniques nouvelles afin de saisir les moments de mouvement rapide et pour son usage précoce de la pellicule couleur. Il popularise le recours à la stéréoscopie, une technologie qui crée une impression de mouvement dans le temps et dans l’espace, essentielle pour transmettre toute la dramaturgie dans le sport.

Ses clichés sont empreints d’une humilité et d’une grâce uniques, montrent l’ascenseur émotionnel qui embarque les fans, donnent une ivresse du succès, le deuil de la défaite, et ces étranges moments d’entre-deux qui racontent une facette plus douce des vedettes du terrain et de la foule qui les acclame.

Zora Folley et Mohamed Ali, New York, 1967