Jean Mounicq (1931) photographe français, né à Pau. Après la mort de son père en 1934, il habite à Vence puis à Nice avant de rejoindre en 1945 la région parisienne ou il apprend la photographie chez un portraitiste au studio Masure à Corbeil-Essonnes.
En 1949, il commence sa carrière, en effectuant une expédition au Moyen-Congo avec l'Institut Géographique National. A son retour, ses photos sont exposées à la Société Française de Photographie. Il réalise sa première publication lors d’un reportage sur Brazzaville, dans la revue « Sciences et Voyages ». Avec l'exposition « La Grande Famille de l'Homme », il se passionne pour la vraie photographie, la photographie artistique et s'enferme durant un mois pendant l'hiver dans l'île d'Ouessant.
En 1958, il rencontre Henri Cartier-Bresson et rejoint un temps l’agence Magnum Photos, en parcourant l’Europe avec son fidèle appareil. Tout en vivant à Londres, il photographie la capitale en compagnie du photographe Sergio Larrain.
En 1960 il se rend en Espagne avec la romancière Dominique Aubier pour un travail sur le « Romancero du Cid », sillonnant en taxi le pays. Il publie pour la première fois dans la célèbre revue « Camera » un reportage sur les amoureux de Paris.
En 1961, il fait la connaissance d' Hélène Lazareff, fondatrice du magazine « ELLE » avec qui il entame une collaboration au sein de l’équipe du journal. A partir de cette date il débute une série de nombreux portraits d’artistes marquants les années 60 et 70.
En 1964 il voyage en Amérique Centrale pour le « Week End Telegraph ». Puis en 1972 collabore avec le magazine « Maison de Marie-Claire » en accomplissant des études photographiques sur l'artisanat et les architectures rurales.
A partir de 1975, il prend du recul et cesse ses collaborations avec la presse, se tournant vers la photographie industrielle, tout en poursuivant sa passion, se consacrant à une œuvre plus personnelle.
A la fin des années 1970, c'est le début de nouveaux projets photographiques sur les villes européennes, Venise en 1978, puis une longue fresque sur Paris en 1979, d’où naissent deux ouvrages phares de son œuvre, « Paris Retraversé », publié en 1992, qui lui vaut le prix Nadar et « Paris Ouvert ». Parallèlement il travaille en couleurs sur « Paris 2000 » pour les trois éditions de « Géo ».
En 1983, il photographie, en utilisant la couleur, la Grèce, Rhodes, Santorin, la Crète et les Minoéens.
En 1994, pour les Éditions de l'Imprimerie Nationale, il réalise un travail photographique sur le Sénat, « Palais du Luxembourg ».
En 1995 il attaque un reportage sur le Mont-Saint-Michel qui s'étale sur deux ans. Puis en 1998, toujours sur une commande des Éditions de l'Imprimerie Nationale, il effectue une série de clichés pour un ouvrage intitulé « Versailles ».
En 1999, il débute un nouveau reportage « Rome Romaine » et retourne à Rome en 2001 pour le terminer.
En 2003, il procède à la numérisation de toutes ses photographies en les légendant.
En 2009 il coopère avec l'agence Roger-Viollet qui lui diffuse une large partie de son œuvre. En 2012, il dresse le portrait du peintre Jean Pollet.
Jean Mounicq publie une dizaine d'ouvrages dont six avec les Éditions de l’Imprimerie Nationale sur des monuments français comme le Palais et les Jardins du Luxembourg, le Mont-Saint-Michel et le château de Versailles.
Il expose ses photographies à de nombreuses reprises, au Centre Pompidou, à la Galerie Citroën des Champs Élysées, au Musée Carnavalet, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque Nationale et au Parc de Sceaux. Aujourd'hui une partie de son travail photographique sur Paris est conservé au musée Carnavalet.
