David Hurn (1934) photographe anglais, d'origine galloise, né à Redhill, dans le dans le comté de Surrey. Il grandit à Cardiff et dès son plus jeune âge, intègre le club photographique de son école, après ses études il se rend à Londres dans l'espoir de devenir photographe.

  • En 1955, photographe autodidacte, il débute comme assistant au sein de la « Reflex Agency ».

  • En 1956, il s'installe en tant qu'indépendant et signe son premier reportage sur le mouvement insurrectionnel hongrois, très rapidement il acquiert une réputation de photojournaliste. Au début des années 1960, Hurnt se détourne progressivement de l'actualité pour se consacrer à une approche plus personnelle de la photographie.

  • En 1963, il est mandaté par les producteurs des films James Bond pour réaliser une série photographique de Sean Connery ainsi que les actrices de « From Russia with Love », une de ses photographies, celle de Sean tenant son pistolet devient rapidement un symbole de James Bond et se retrouve sur de nombreuses affiches de film de la saga.

  • En 1965, il est associé à l'agence Magnum Photos et il en devient membre à part entière en 1967.

  • En 1967, le producteur italien, Dino de Laurentiis demande à Hurn de se rendre à Rome pour effectuer des clichés de Jane Fonda sur le tournage de « Barbarella » de Roger Vadim.

  • En 1973, il crée à Newport, la « School of Documentary Photography », puis il en démissionne et sillonne la planète pour donner des ateliers. Parallèlement il écrit en collaboration avec le professeur Bill Jay, un manuel intitulé, « On Being a Photographer » .

  • Au cours des deux dernières décennies du 20eme siècle, il effectue un reportage sur sa terre natale, « Wales, land of my father », qui témoigne le plus justement de son style et de sa force créatrice. Il photographie avec son regard précis et attentif, donne à travers ses images un double visage de cette région, dans le même temps moderne et traditionnel de son pays de Galles qui connait une mutation avec des bouleversements culturels, alors que son économie, son paysage et sa culture sont dominés par l'agriculture et l'industrie du charbon, de l'acier et de l'ardoise, le pays de Galles voit se fermer les unes après les autres ses mines, ses carrières et ses usines, parfois rouvertes sous formes de sites touristiques au coté de nouvelles industries, celles de l'informatique et des nouvelles technologies qui s'imposent.

  • En 2017, il fait don au Musée national du pays de Galles à Cardiff, de 1500 de ses photographies ainsi que 700 autres clichés de photographes contemporains qu'il a acquit au cours de sa vie, tel que Henri Cartier-Bresson, Eve Arnold ou encore Bill Brandt.


L’œuvre de David Hurn est avant tout une photographie humaniste, dans chacune de ses images il enregistre une situation humaine particulière, un instant singulier, aucune généralité, mais des photographies qui sont autant de douces surprises visuelles.

Il se consacre à une photographie variée, du portrait au paysage, utilisant un appareil moyen format, l’essentiel de son travail est axé sur des instants empreints d'humanité, comme tant de photographe de l'agence Magnum, influencé depuis toujours par Henri Cartier-Bresson. Il place dans ses images l'humour, la scène d'un marin qui prend une photo à une dame élégante qui fume une cigarette, saisie dans un moment ordinaire de la vie.

Il est un collectionneur passionné de photographie, il échange ses travaux avec d'autres photographes, amasse les clichés en constituant une collection privée.

« Il existe de nombreuses formes de photographie. Je me considère simplement comme un enregistreur de ce que je trouve intéressant autour de moi. Personnellement, je n'ai aucune envie de créer ou de mettre en scène des idées directes. » David Hurn

Sean Connery, James Bond « From Russia with Love », 1963

John Lennon, 1964

Portrait de John Lennon, que Hurn réussit à la perfection, une image qui ne doit rien à la célébrité du sujet, c'est simplement un homme seul fumant sa cigarette dans le compartiment d'un train, la main dans le coin gauche inférieur qu'il reproduit avec une remarquable précision, celle d'un chanteur entre concerts, enregistrements et sur le tournage du film réalisé par Richard Lester « A Hard Day's Night ». Mais c'est aussi une scène de groupe, des individus qui sont ensemble qui se reflètent par petites touches dans la vitre, un moment ordinaire qu'il transforme en un événement intime et singulier avec un grand talent.