Philippe D'Argencé (1936) photographe français, né à Nantes. Il commence à peindre à l'âge de 15 ans. Passionné par les matériaux, il crée des compositions, des collages et des assemblages avec du papier.

      • Peu réceptif à l'ambiance de l'école de commerce dans laquelle son père l'inscrit à Paris, il apprécie plus l’atmosphère du quartier ou il est, celui de Montparnasse et des ces ateliers, c'est la dans les années 1950 que sa vocation artistique s'affirme par la visite de musées et de voyages. Lors d'une visite au Prado de Madrid, il déclare, « Le coté un peu violent me plaisait. », il porte alors son regard sur les œuvres de Pablo Picasso, d'Alberto Giacometti et de Marx Ernst.

      • « Le retour de la Belle Jardinière, c'était pour moi, à l'époque, le plus beau tableau du monde. » Philippe d'Argencé

      • Il apprend son métier de peintre avec le plasticien et peintre Jean Claude Bédard, il créent ensemble le groupe, « Figuration parallèle » avec Suzanne de Coninck.

      • En 1957, en découvrant la photographie, il interrompre son activité de peintre, préférant trimbaler son Leica.

      • En décembre 1958, le général de Gaulle accède à la présidence de la République, le photographe est appelé en Algérie. De retour à Paris, en avril 1960, il se voit proposer de couvrir le voyage officiel du président. Dès les premières photos, il réalise que ce reportage lui offre une chance unique de décrire autant la France que les Français, rassemblés autour du général. Il décrit au travers son reportage, l'engouement et l'excitation que provoque chacune des interventions de De Gaulle, les bains de foules auxquels il se prête, les visages attentifs venus écouter celui qu'on appelle « le grand Charles » .

      • 150 de ses photographies en noir et blanc, sont regroupés dans un ouvrage, intitulé « De Gaulle et les Français », préfacé par le journaliste et écrivain, Jean Lacouture, publié aux Éditions de la Martinière en 2004.

      • Il ressent rapidement le plaisir enivrant que lui procure la photographie, avec son pouvoir magique d'emmagasiner une foule d'instant de vie. Cette passion qui libère son regard, lui fait parcourir le monde en tant que reporter.

      • En 1961, il travaille pour le magazine, « Jours de France », puis rejoint l'agence « Dalmas » et devient photographe indépendant. Avec son amour de la peinture depuis toujours, il réalise des portraits des plus grands artistes de son époque, Salvador Dali, Alberto Giacometti, Bernard Buffet, Hans Hartung.

      • A partir de 1965, il effectue de long séjours à l'étranger, se rend de 1965 à 1968 à New York, puis de 1968 à 1973 à Milan et Rome, l'Italie, surtout la Toscane avec ses carrières de Carrare, le Japon et le désert d'Arabie Saoudite, exerce sur lui une fascination qui s'exprime dans toute son œuvre. Par la suite, il parcourt l'Inde, le Bangladesh, l'Amérique du Sud et l'Afrique.

      • Parallèlement, entre deux voyages, il se retire dans son atelier à la campagne dans les Yvelines, saturé par ces images photographiques longuement mûries, pour exécuter ses toiles.

      • « L'Italie a été un grand choc pour moi, c'est à dire la rencontre avec la nature, surtout la mer et les côtes de Sardaigne. » Philippe d'Argencé

Charles de Gaulle, 1964

Discours à la Tribune de Charles de Gaulle, 1964

Charles de Gaulle, 1964

Salvador Dali, Cadaqués, 1965

Salvador Dali, Cadaqués, 1965