Jean-François Jonvelle (1943-2002) photographe français né à Cavaillon, avec simplement son certificat d’étude primaire en poche, il commence à vendre les célèbres melons de sa ville de Cavaillon, l'argent qu'il obtient de ses ventes lui permette dans un premier temps, de s'acheter un boîtier Hasselblad, rapidement il se met à faire des photographies, de tout et de rien.

Sa réputation de photographe de mode et plus particulièrement ses clichés de modèles féminins, révèle un travail qui est marqué par une profonde sensualité, une grande impudeur, il porte son regard sur ses sujets, toujours très respectueusement avec pour but de manifester une vérité. 

« Quand je photographie une femme, je veux qu’elle sache qu’elle est la plus belle de la terre parce qu’une femme qui se sent belle est vraiment la plus belle femme du monde ! » Jean-Francois Jonvelle

Il est l’amoureux des femmes, fait des photos par amour et dit volontiers que son sujet préféré est les femmes qu'il aime, dans ses images elles sont tellement belles, qu'elles paraissent intemporelles. Ses clichés, qui ont plusieurs décennies, pourraient avoir été pris hier, comme si ses photographies ne prennent pas une ride, fixées pour l‘éternité.

« L'érotisme tient dans ce sein qu'on ne saurait voir. » Jean-François Jonvelle

Pour conserver à la fois une grande mobilité, il n'utilise jamais de flash, ni de trépied, travaillant uniquement avec la lumière naturelle. Son matériel de prédilection est un appareil reflex muni d'un objectif ultra-lumineux, 50 mm f/1 ou 85 mm f/1,2. Ses modèles sont pratiquement toujours montrés dans un décor que l'on peut qualifier d'ordinaire, une chambre, une cuisine, une salle de bain. Certaines sont prises en extérieur dans divers décors, naturels ou urbains. Les éléments environnant les modèles jouent un rôle fondamental dans ses compositions ainsi que le cadrage, parfois flous en raison de la faible profondeur de champ résultant de l'usage de grandes ouvertures de diaphragme. La lumière du jour permet à Jonvelle de sculpter ses modèles avec beaucoup de naturel, ce qui rend ses images plus troublantes que les autres, c'est leur fragilité.

« Je suis un obsédé sexuel sentimental, un voyeur né. » Jean-François Jonvelle

Pour Jonvelle, la certitude loge au fond d'une salle de bain, d'un trois pièces-cuisine ou encore en extérieur, sur une terrasse. Il photographie les filles dans son univers à lui, exprimant un érotisme domestique avec toujours des désirs incertains, lorsque qu'il shoote, il garde en permanence la paupière 24 x 36 et l'iris noir et blanc.

« Entre mon sujet et moi, il y a une excitation mutuellement forte. » Jean-François Jonvelle

« Je suis un homme photographe heureux, parce que je suis toujours en train de traquer les femmes, de les guetter, de les aimer, d’essayer de saisir les émotions entre le désir et le réel. » Jean-François Jonvelle

« Avec Jean-François le plaisir d’une photo, c’était une ambiance dans laquelle il m’installait grâce à la douceur de son regard d’esthète, aimant, tendre et observateur. A partir de cette sérénité là, tout arrivait comme un bonheur : ma spontanéité, notre connivence, le jeu de l’exhibition parfois de la provocation, nos fous rires, l’harmonie et la justesse d’un plaisir partagé. » Tina Sportolaro

Site Officiel : Jean-François Jonvelle

 « Mon bonheur, c'est aussi de n'avoir jamais entravé ma liberté, ni perdu ma fraîcheur, mon instant. » Jean-François Jonvelle