Robert Lebeck (1929-2014) photographe allemand né à Berlin, ville dans laquelle il passe son enfance.


Depuis les années 1950, il est l'un des plus importants photographe reporter pour la presse allemande, durant trois décennies, il est le plus en vue au sein du magazine Stern. Photographe précoce, très tôt à l'age de 23 ans, il obtient la gloire qui s’accentue au fil des reportages qu’il produit suite à des commandes. 

Il s’est fixé un objectif de travail, réaliser des images justes, pour lui les clichés pris par hasard sont les plus beaux et les plus authentiques, car perpétuellement à l'affût, il a une approche spontanée. Contrairement à ses confrères, il prend le temps nécessaire pour gagner la confiance des personnes qu’il photographie. Il souhaite s'approcher aussi près que possible d’elles. Une manière de travailler sur le vif qui lui permet de gagner la confiance avec ses sujets, son appareil photo devient le miroir de la réalité, comme si le modèle ne pouvait mentir face à lui. Il est capable de capter en un instant une vie, une âme ou un moment historique. Sa qualité, c’est son œil, celui que tout grand photographe se doit d’avoir pour être un photographe humaniste qui recherche la vérité, la sincérité sans artifice.

Il aborde de nombreux sujets, mariages, football, carnavals, enfants, maires, clubs de jazz, étudiants, tout est bon pour parfaire son apprentissage. Peu à peu il se spécialise dans la photographie de célébrités, Alfred Hitchcock, Elvis Presley, Herbert von Karajan, Jayne Mansfield, l’Ayatollah Khomeiny, Salvador Dali, Klaus Kinski ou Rosario Dawson passent avec bonne volonté et complicité sous son objectif.

Même si la photographie journalistique, peut être émouvante, brutale, obscène, sentimentale, la sienne n'est rien de tout cela, sa sobriété dérange, avec ses images qui dénotent toujours le regard dissecteur d'un chirurgien, c'est le détachement intérieur face à ses sujets et aux événements qui détermine l'impact de ses photographies.

Son œuvre en noir et blanc ainsi qu'en couleur, retrace l'histoire de la deuxième moitié du XXe siècle. Sa manière de travailler sur le vif lui permet de gagner la confiance des personnalités et de dévoiler leur part d'humanité.

Dans ses reportages il n’accorde pas d’importance à la technique, mais d’avantage au sujet, cela devient son fil rouge, il utilise peu la technique et affirme avoir appris les ficelles du métier en lisant les notices d'emploi de ses appareils photographiques.

« Il faut toujours sourire et persister. » Robert Lebeck

Le Roi Baudoin en visite à Léopoldville, 1960

Jeux Olympique, Munich, 1972

Romy Schneider, Quiberon, 1981