Miles Aldridge (1964) photographe britannique, né à Londres, fils du directeur artistique Alain Aldridge, auteur de nombreuses couvertures d'album pour les Beatles, les Rolling Stones et les Who et d'une mère mannequin.

  • Il passe son enfance immergé dans la musique rock ainsi que le Pop Art et intègre un groupe de Rock 'n' roll tout en se passionnant pour la photographie.

  • Il suit des études d'illustration à la Central Saint Martins College of Art and Design. Il s’intéresse à la vidéo, il travaille pendant trois ans à la réalisation de clips musicaux pour les groupes « Terrorvision », « The Charlatans », « The Verve », « Ultra Vivid Scene » et « Michael Brook ».

  • Il débute la photographie en prenant sa femme qui souhaite devenir mannequin, le book qu'il réalise attire de suite l'attention de l'éditeur du « Vogue U.K » qui demande à la rencontrer, c'est ainsi en 1993, qu'il entame sa carrière photographique qui l’amène à collaborer avec les grands magazines de modes, le « Vogue », le « The New York Times » et le « The New Yorker », dans lesquels il réalise de nombreuses campagnes publicitaires, pour Yves Saint Laurent, Armani, Longchamps, l'Oréal, Hugo Boss et Paul Smith.

  • En 2014, il effectue la campagne publicitaire très remarquée pour l 'enseigne de lingerie « Agent Provocateur ».


« Je suis né à Londres en 1964. Mon père est directeur artistique et il a mis ma mère sur la couverture d’un livre. Lord Snowdon m’a pris en photo avec mon père. Je lis des livres. Je fais du sport. Je vais à des concerts de rock. J’apprends à jouer de la guitare. Je m’exerce à la photo sur ma sœur. J’intègre un groupe de rockabilly. Je vais à l’école d’art. Je deviens photographe de mode. Je rencontre une top model. On sort ensemble. On se marie. On a des enfants. » Miles Aldridge

Depuis tout jeune, le cinéma est un point constant dans son travail photographique de mode à la fantaisie débordante. Ses images sont dans les atmosphères des réalisateurs qu'il adule, David Lynch, Federico Fellini et Luis Buñuel.

Photographe de mode connu dans le monde entier pour son style singulier aux photographies glamour et surréalistes. Aldridge met en place un décor, un environnement aux couleurs et aux lumières intenses imprégnée de drames, ces hommes et ces femmes adoptent toujours un air détaché et les femmes, en particulier, sont obscures et énigmatiques.

Pour lui, le monde réel est souvent un contrepoint à ses images intensément saturées et fortement stylisées, pour lui la beauté du monde à l'extérieur est difficile à atteindre, c'est pourquoi il préfère reconstruire la réalité en studio, ce que l'on appelle la « Cinecittà approach », l'exigence de condensation, obsession du détail, de fidélité à sa vision du monde réel, celle là même qui poussait Fellini à faire reconstituer ses décors en studio.

« Mon travail ne concerne pas le seul rêve, mais un rêve sur la réalité, tout est amplifié, mais la substance a pour l’essentiel son origine dans la réalité contemporaine qui m'entoure. » Miles Aldridge

Ses photographies sont saturée, tout est exhibé, parfaitement lisible, la couleur dense ne décore pas, mais dicte l'atmosphère et provoque une expérience viscérale du regard, il aime le vert, le gris-bleu et le jaune acide, les ombres bleu cyan, les tonalités chromatiques des vieux films d'Hollywood aux ambiances sombres et mystérieuses.

Son style est tout à la fois érotique, urbain, onirique, souvent spectral et subtilement inquiétant avec ses clichés clinquants, ses mises en scène brillantes, ses sujets deviennent iconiques par un simple jeu de lumière, il développe alors une photo de mode parfaite, maîtrisée et magnifiée.

Sasha Pivovarova, 2006

Vogue Italie, 2008