Terry O'Neill (1938-2019) photographe britannique né à Londres, il débute très jeune à 21 ans, sa carrière de photographe, en travaillant dans une unité photographique pour une compagnie aérienne Londonienne à l’aéroport d’ Heathrow. Il photographie par hasard un homme endormi dans une salle d’attente, son cliché est acheté par un reporter, l’homme immortalisé n’est autre que le ministre de l'Intérieur britannique du gouvernement Macmillan.
En 1959 O'Neill est employé sur Fleet Street au sein du « Daily Sketch », son premier travail en tant que professionnel est d'effectuer une séance avec l’acteur Laurence Olivier. Ensuite il enchaine rapidement en indépendant de travailler pour les magazines « Vogue », « Paris Match » et « Rolling Stone » et collabore avec les photographes David Bailey, Terence Donovan et Patrick Lichfield, participant ensemble à la création de clichés qui symbolisent le « Swinging London » des années 60. Durant ces années, sa réputation est grandissante et connait un immense succès international. Grâce à ses contacts avec l'industrie du cinéma d’Hollywood, il réalise des photographies de Judy Garland, des Beatles, des Rolling Stones, d'Elton John en qui il décèle de suite, un futur géant de la pop, en plus de photographier l'élite du show-business et de nombreuses stars hollywoodiennes de la décennie, il photographie tout les univers, les membres de la famille royale britannique ainsi que les hommes politiques.
En plein âge d’or de la presse magazine, il devient l’un des photographes les plus convoités de son époque, au même titre que Bert Stern, Richard Avedon et Irving Penn, l’Amérique ne tarde pas à réclamer ce prodige.
Parallèlement, il produit deux films, « Mommie Dearest » et « Aria ». Après une longue relation avec Faye Dunaway et un enfant né en 1980, il décide de l'épouser en 1983 et trois ans plus tard, en 1986, il se séparent. Il se remarie quelques temps plus tard avec Laraine Ashton, fondatrice d’une agence de mannequins.
Son travail fait l'objet de nombreuses expositions, à la « Chris Beetles Fine Photographs » de Londres à plusieurs reprises, en juillet 2009, la « Getty Image Gallery in the Village » lui consacre une rétrospective. Une exposition de photographies d'Elton John et Frank Sinatra est également présenté au « San Francisco Art Exchange » de San Francisco de Juillet à Août en 2009. En 2011 il reçoit la récompense de la « Royal Photographic Society » pour son œuvre et sa contribution artistique.
Il sait rester à sa place, il jouit de sa passion et de ses nombreuses amitiés mais préfère l’ombre de son objectif, maestro du flash, il n’est pas une star qui ne soit passée derrière son objectif, lui permettant de réaliser une importante galerie, Audrey Hepburn, Brigitte Bardot, Steve McQueen, Paul Newman, Sean Connery, David Bowie, les Beatles, Marianne Faithfull, Kate Moss, Amy Winehouse, Nelson Mandela, pour n'en citer que certains.
Ses photographies affichent un talent, une capacité à saisir ses sujets avec franchise et parfois dans des milieux non conventionnels, il cherche à exprimer un côté plus naturel et humain pour ses sujets. Ses images de nos jours figurent dans les plus grands musées et chez les plus grands collectionneurs privés.
Ses clichés photographiques se retrouve vite des emblèmes, comme celui d'Elton John, la superbe Faye Dunaway, blasée et nonchalante devant la piscine du Beverly Hills Hotel de Los Angeles, au lendemain de son oscar, David Bowie et son cerbère blanc dans sa période glam rock, la beauté sculpturale de Romy Schneider au bord de la piscine de Saint-Tropez ou la fragilité de Kate Moss dans sa combinaison de dentelle noire. Depuis plus de cinquante 50 ans, il charme les célébrités de la mode, du cinéma et de la musique avec un simple objectif. Des portraits intimes compilés dans un ouvrage intitulé « Terry O'Neill : The A-Z of Fame ».
Il abandonne définitivement la photographie, n’ayant plus envie d’appuyer sur le déclencheur de son appareil, en confiant : « J’ai eu la chance de naître à la bonne époque et de pouvoir photographier toute la seconde moitié du 20e siècle. J’ai vécu les meilleurs moments qui puissent m’arriver. Un jour, j’ai décidé d’arrêter la photographie au moment où il n’y avait plus vraiment matière à être portraitiste, plus personne ne m’inspirait et tout est très superficiel et encadré par les relations presse et les managers. On ne peut plus négocier sa liberté photographique ».
Terry O'Neill
Marianne Faithfull, 1964
Sean Connery as James Bond plays golf, Pinewood Studios, London, 1971
Elton John at his home in Windsor, England, 1974
David Bowie, Diamond Dogs’, London, 1974
Faye Dunaway, Beverley Hills Hotel, 29 March 1977
Elton John, vers 1990
AC DC, London, vers 1990
Kate Moss, 1993
Naomi Campbell, 1993