George Hoyningen-Huene (1900-1968) photographe américain, né baron Georg von Hoyningen-Huene à Saint-Petersbourg, issu d'une famille allemande de la Baltique, d'un père, le baron Barthold von Hoyningen-Huene, sujet de l'Empire russe, et d'une mère, fille de l'ambassadeur américain en Russie. Photographe de mode fécond des années 1920 et 1930, il passe sa vie en France, en Angleterre et aux États-Unis, où il prend la nationalité américaine.
Lors de la révolution russe de 1917, les Hoyningen-Huene s'enfuient d'abord pour Londres, puis Paris. Sans vraie formation mais doué pour le dessin, George Hoyningen-Huene crée à Paris des modèles pour les ateliers de couture, tout en suivant les cours d'André Lhote. Il se révèle particulièrement doué et ses dessins publiés dans les revues Fairchild's Magazine et Harper's Bazaar.
En 1925 il devient l'ami intime de Man Ray et ensemble ils imaginent un portfolio des plus belles femmes de Paris, Man Ray doit prendre les photos et Hoyningen-Huene doit fournir les mannequins, les décors et accessoires. Cela attire l'attention du rédacteur parisien de Vogue. C'est alors qu'il parvient au poste de chef de la photographie pour la version française de Vogue. La photographie est pourtant un domaine nouveau chez ce mondain que la société parisienne surnomme le Baron Balte.
En 1931, il rencontre Paul Horst, le futur photographe, qui devient son amant, son élève et son modèle attitré, et voyage avec lui en Angleterre. Sur place, ils rendent visite au photographe Cecil Beaton, qui travaille alors pour l'édition britannique de Vogue. En 1931, Horst entame son association avec Vogue, publiant ses premières photos en novembre.
En 1935 Hoyningen-Huene qui anglicise son prénom en George déménage pour New York où il travaille principalement au sein du Harper's Bazaar. Il publie deux livres d'art sur la Grèce et l'Égypte avant de s'installer à Hollywood, où il fait des portraits de stars de cinéma. Il travaille étroitement avec George Cukor, en particulier comme consultant spécial sur les couleurs et les prises de vue du film « Une étoile est née » avec Judy Garland en 1954.
« Peu importe que tout soit plus ou moins planifié, je veux retrouver la simplicité et le calme d’une scène sans contrainte et me concentrer sur l’humeur et l’attitude du modèle. » George Hoyningen-Huene
Bugatti, Colette Salomon, Vogue, 1927
La Baronne Mallet et la Baronne Jean de Nervo, 1929
Les Plongeurs 1930
Maillots de Bain Izod
Jean Barry, 1931
Henri Cartier-Bresson, 1933
Vogue Magazine
December 15, 1934
Alix Grès, 1938