Thomas Hoepker (1936-2024) photographe allemand, né à Munich. De 1942 à 1956, il effectue sa scolarité à Munich, Stuttgart et Hambourg, c'est au cours de cette époque, âgé de 16 ans, qu'il réalise ses premières photographies avec l'appareil à plaques de verre 9 x 12 de son grand-père, réalisant lui-même ses tirages dans la cuisine et la salle de bains chez ses parents. Il vend ses tirages à ses amis et camarades de classe afin d'obtenir un peu d'argent et lui permettant de financer ses études.


Thomas Hoepker débute la photographie par le noir et blanc mais rapidement change ses films pour la couleur avec laquelle il se spécialise d'années en années, il est équipé d'un Leica, dans les années 1970, il utilise également un seul verre reflex, Le Leica lui permet d'effectuer des images en grand angle, et son Nikon de pouvoir zoomer, dès 2002, il se met aux reflex numériques.

Sa trajectoire professionnelle est longue, variée et cohérente, il travaille avec autant de persévérance et de variété, entre reportages d'auteur et revue illustrées, en harmonisant les attentes du photojournalisme et les demandes de la presse.

« Le photojournalisme consiste simplement à être curieux, à sortir et voir ce qui se passe. » Thomas Hoepker

Ses images et reportages sont d’élégantes chroniques photographiques, elles donnent un sentiment d’être happé dans l’univers d’un homme, d’être guidé par un ami. Photographies douces et fortes dans le même temps, il capte la vie avec un regard ouvert et compréhensif pour parvenir à révéler l’essence d’un être humain, du monde, avec un immense respect pour leurs beautés, des mystères, des puissances parfois effrayantes.

« Je me suis toujours associé à la photographie documentaire. » Thomas Hoepker

Les éléments pour lui dévoilent leurs secrets complexes, se mettent en scène devant son objectif. Son œuvre photographique montre les désirs, les attentes, les peurs, les triomphes, les amours et les rêves de l'humanité, c’est un photographe du langage, avec la sensibilité d’un peintre de la Renaissance, des images qui invitent à aimer la vie réelle qu’il rencontre aux quatre coins de la planète.

« Le monde est plein de bonnes et de mauvaises surprises, on le constate tous les jours. » Thomas Hoepker

Il n'aime pas les images bruyantes ou spectaculaires, au delà des actualités journalières, il pratique un langage visuel, attentionné et compréhensif. Dans le regard qu'il porte sur lui même comme photographe, il se définit comme documentariste, il attache une grande importance à l'authenticité d'un médium si maniable ou manipulable par l'image numérique que les différences entre la réalité et la fiction ne sont plus guère perceptibles.

« Il y a des choses et des situations horribles et il y a de la beauté, souvent en même temps et parfois au même endroit. Je tente simplement de voir les deux. » Thomas Hoepker

Son travail est une recherche d'une concision visuelle dont la forme concernant la composition de l'image, se rattache aux réalisation de la « photographie subjective » et d'un autre coté marque un intérêt pour les sujets sociaux et sociétaux.

« Je ne suis pas un artiste, je suis un producteur d'images. » Thomas Hoepker