I - Peinture Slave sud-européenne

Peinture slave sud européen

Karlo Mijić est probablement le peintre le plus illustre de l’ex-Yougoslavie. Ses peintures représentent des paysages figuratifs colorés, mêlant l’influence de l’Art Nouveau, l’impressionnisme et l’expressionnisme allemand.

Rihard Jakopič est reconnu comme étant le pionnier de l’art impressionniste en Slovénie. Sa renommée est telle en Slovénie que le peintre apparaît sur l’ancien billet de 100 tolar slovène avec un détail d’une de ses peintures et les plans de son pavillon célèbre.

Le peintre croate Oton Ivekovic a gagné sa notoriété en représentant des moments importants de l’histoire croate.

L’artiste femme serbe la plus célèbre de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle, Nadezda Petrovic, est également considérée comme le plus célèbre fauviste de Serbie. Ses peintures abstraites ont été influencés par l’expressionnisme européen.

Nikola Martinoski est considéré comme l’un des peintres macédoniens les plus importants. Il a développé un style expressionniste propre et s’est illustré par ses portraits et des peintures sur des thèmes sociaux. Le peintre macédonien est également l’initiateur de l’École d’Art de Skopje, de l’Association des artistes et de la galerie artistique à Skopje.

Les deux peintures monumentales exposées dans le pavillon du Royaume Serbe, à la Grande Exposition Universelle de Paris en 1900 avaient symbolisé l’essence des problèmes de jadis, actuels en art : il s’agissait de compositions historiques néoclassiques et académiques de Pavle Paja Jovanovic Le couronnement du Tzar Dusan et de Marko Murat L’Entrée du Tzar Dusan à Dubrovnik qui ont montré la dichotomie entre le caractère national du thème, du sujet, du message politique et historique, et l’effort de répondre aux demandes artistiques de l’époque (lumière-couleur-geste). Le vrai changement est venu avec la puissante personnalité de Nadez-na Petrovic, la première artiste qui a transmis le sens et l’esprit de l’art moderne serbe. Son art s’inscrit entre le fauvisme et l’expressionnisme, comme une incarnation complète de son esprit et de son temps, par la couleur ardente et délibérée, par son geste spontané et furieux, par la facture en relief, par sa vision audacieuse, et par son tempérament et son sentiment de l’intégrité de l’Etre et de l’Univers. C’était à Paris qu’au début du siècle Miroslav Kraljevic, Josip Kacic et Vladimir Becic ont posé la base du modernisme croate sur des conceptions proches de Manet et de Cézanne, rationnelles et critiques, sous le signe d’un géométrisme imminent, dépendant de la couleur modulée. Une trentaine d’artistes yougoslaves fréquentait l’atelier de Lhote à Paris. a personnalité cruciale de l’atelier de Lhote était Sava Sumanovic qui a le mieux exprimé un certain paradoxe de l’époque : l’art moderne est né sur les décombres de la tradition, mais en même temps il s’inspire de cette tradition contestée. La majorité des peintres yougoslaves a vite abandonné les « expérimentations », terme employé pour les recherches de style cubiste, indépendamment de leurs aspects modérés. Leur art se dirigeait alors vers le réalisme coloriste et vers un intimisme raffiné, parfois imprégné d’une atmosphère sociale, engagée et sentimentale. L’activité de 13 surréalistes à Belgrade (Aleksandar Vuci, Oskar Davico, Milan Dedinac, Mladen Dimitrijevic, Vane Zivadinovic Bor, Radojica Zivanovic Noe, Djordje Jovanovic, Djordje Kostic, Dusan Matic, Branko Milovanovic, Koca Popovic, Petar Popovic, Marko Ristic) avait, elle aussi, un caractère international inhérent, orienté vers Paris, son centre incontestable. Les premiers contacts avec les surréalistes français avait été pris en 1925 par Solomon Buli (Monny de Boully), et continués par Milan Dedinac, Dusan Matic, Marko Ristic, Oskar Davico etc... qui séjournaient à Paris.