F - Russes

Découvrez les peintres russes et leurs oeuvres dans mes collections philatéliques :

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1 - Les Icônes

Les icônes russes sont essentiellement des peintures sur bois, souvent petites, bien que dans certaines églises et monastères elles peuvent être plus larges. Quelques icônes sont faites de cuivre. Beaucoup de maisons en Russie ont des icônes accrochées au mur, dans le « coin rouge »

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Icônes de Novgorod

La peinture d'icônes se manifeste à Novgorod par des traits byzantinisant et locaux. Les premières icônes datent de la construction de la Cathédrale Sainte-Sophie vers l'an 1050. Les motifs préférés des Novgorodiens sont les visages sereins à grands yeux, derrière lesquels se devine une tension intérieure palpable. Ce sont des représentations de la théologie de l'icône. Novgorod fut sauvée des pillages Tatares mais la production artistique fut ralentie par l'invasion. Par contre, la rupture des contacts d'avec Byzance fut propice au développement de la tradition locale. Dans la seconde moitié du xive et début du xve siècle, Novgorod connait une reprise extraordinaire de la construction et de la création artistique. Les valeurs républicaines exercent une influence immédiate sur les arts en promouvant l'initiative personnelle. La venue de peintres étrangers favorise encore ce climat de liberté. C'est à Théophane le Grec que l'on doit la décoration de l'Église de la Transfiguration-du-Sauveur-sur-Iline en 1378. Vers le milieu du xive siècle la Russie va renouer les contacts avec Byzance. Les artistes de Novgorod vont être marqués par l'art tardif qui en résulte. La simplicité des lignes, l'expressivité des figures au regards perçants vont coexister avec la recherche d'une distribution aisée et spacieuse, avec des figures sveltes à lignes arrondies dont Andreï Roublev avait le secret mais qu'il exerça lui, surtout à Vladimir et à Moscou. La plupart des icônes originaires de Novgorod se trouvent aujourd'hui à la cathédrale de la Dormition de Moscou, à la Galerie Tretiakov située également à Moscou, ou encore au Musée Russe à Saint-Pétersbourg.

Icônes de Pskov

L'école de peinture d'icônes de Pskov remonte à la fin du xiiie siècle début du xive siècle. Ses icônes sont classées parmi les icônes russes postmongoles. Peu d'icônes nous sont toutefois parvenues et, de plus, relativement tard. Elles sont exposées à la Galerie Tretiakov ou au Musée Russe. Mais le musée de Pskov en possède toutefois 700 exposées dans trois salles de l'hôtel Pogankine. Dès ses origines, la peinture de Pskov possède des particularités de par son approche individuelle des sujets et le dynamisme de ses compositions. C'est à Pskov que se manifeste le développement d'un style libre, pittoresque et expressif. L'expressivité est sans doute due aux conceptions du monde des habitants habitués aux guerres et aux évènements dramatiques, du fait de leur position géographique près des frontières. L'œuvre de Théophane le Grec à Novgorod a exercé une influence importante sur les artistes de Pskov. Il était en effet très proche de la perception pskovienne de l'art : prédilection pour des coloris ténébreux, rehauts blancs et assistes sur les visages et les vêtements sombres, laconisme, nuances de vert foncé, de rouge et de jaune. Ces icônes manifestent aussi un certain archaïsme dans le style, comme celui de l'icône d'Élie le prophète.

Icônes de Russie centrale

Les maîtres de Iaroslavl, Vladimir, Souzdal, Rostov Veliki, jouent un rôle important dans l'art du xiiie siècle. Ils avaient leur propre style d'une grande richesse et originalité. Malheureusement il ne reste guerre d'icônes pré-mongoles de cette région du fait que c'est elle qui a subi de front les assauts des hordes mongoles.

Icônes de Moscou

Moscou ne possédait pas de tradition culturelle comme les autres villes russes. Au xiie siècle et au xiiie siècle il n'y a pas d'icônes, ni de fresques d'ailleurs. Vers le début du xive siècle, elle développe peu à peu une création originale inspirée par les autres centres et à la fin de ce siècle la ville devient le centre de la création en Russie. Au début du xve siècle, Théophane le Grec et Andreï Roublev travaillent aux fresques de la cathédrale de l'Annonciation au Kremlin. Théophane vient de Novgorod à la demande des Moscovites. Quant à Roublev, c'est la première fois en 1405 que son nom est cité par les chroniques. Plus tard, tout en décorant les murs des cathédrales avec Daniil Tcherny, il créera de nombreuses icônes dont une faible partie nous est parvenue et qui sont les œuvres les plus accomplies de l'art russe ancien.

Icônes de Vologda

L'école iconographique de Vologda est une école et un style qui s'est formé et développé du xive siècle au xvie siècle dans la ville de Vologda en Russie et dans les territoires proches de cette ville. Elle a été influencée par les écoles des grandes villes russes : Novgorod, Rostov Veliki, Moscou mais conservait toutefois des caractéristiques propres indépendantes.


2 - Le classicisme

L’Académie impériale des beaux-arts, actuellement Académie russe des beaux-arts, est fondée le 4 novembre 1757, sous l'appellation Académie des "trois arts nobles" à l'initiative du comte Ivan Chouvalov, par un oukase impérial et sous l'impulsion du savant et poète Mikhaïl Lomonossov. L’académie donne un rôle et un statut international aux artistes russes dont les portraitistes Ivan Argounov, Fedor Rokotov, Dmitri Levitski et Vladimir Borovikovski.

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3 - Le romantisme

Au début du xixe siècle, alors que le néoclassicisme et le romantisme sont florissants, certains artistes fameux de l’académie, tels Karl Brioullov et Alexandre Ivanov, se focalisent sur des thèmes liés à la Bible ou à la mythologie.

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4 - Le réalisme

Le réalisme devient la peinture dominante au xixe siècle. Les réalistes capturent l’identité des Russes en peignant aussi bien des paysages de larges rivières, de forêts ou d’étendues de bouleaux que des portraits robustes de leurs contemporains.

D’autres artistes se focalisent sur la « critique sociale » montrant la condition des pauvres et caricaturant les dirigeants; le réalisme critique fleuri sous le règne d’Alexandre II, avec quelques artistes qui font de la souffrance humaine leur thème principal.

D’autres dépeignent les moments dramatiques de l’histoire russe.

Les Ambulants (ou Peredvizhniki) rompent avec l’Académie russe et fondent une école d’art libéré des restrictions académiques. Les artistes à la tête du mouvement sont Ivan Chichkine, Arkhip Kouïndji, Ivan Kramskoï, Vassili Polenov, Isaac Levitan, Vassili Sourikov, Viktor Vasnetsov et Ilia Répine.

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5 - Le Symbolisme russe

Au tournant du xxe siècle et pendant celui-ci, beaucoup d’artistes, tels Boris Koustodiev, Kouzma Petrov-Vodkine, Mikhaïl Vroubel et Nicolas Roerich,Mikhaïl Nesterov développent leur propre style, ni réaliste ni avant-gardiste.

Les années 1910 signent la fin de l'Âge d'argent de la peinture russe

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6 - L’Art soviétique

La révolution d'Octobre voit la naissance d’un mouvement qui consiste à mettre tous les arts au service de la dictature du prolétariat. Son instrument, né quelques jours avant la révolution, se nomme Proletkult, abréviation de "Proletarskie kulturno-prosvetitelnye organizatsii". L’un des principaux théoriciens du mouvement est Alexandre Bogdanov. Au début, le Narkompros (Commissariat du Peuple à l'éducation), chargé des Arts, soutient le Proletkult. Bien que d’obédience marxiste, le Proletkult tombe en disgrâce auprès de beaucoup de dirigeants du Parti, si bien qu’en 1922 son influence a considérablement diminué. Finalement, il est dissous par Staline en 1932. De facto, les restrictions sur ce que pouvaient peindre les artistes sont abandonnées à la fin des années 1980.

Cependant, à la fin de l’ère soviétique, beaucoup d’artistes combinent leurs propres recherches avec le réalisme socialiste soviétique. Parmi eux Ernst Neïzvestny, Ilia Kabakov, Mikhaïl Chemiakine, Erik Vladimirovitch Bulatov et Vera Moukhina. Ils emploient des techniques aussi variées que le primitivisme, l’hyperréalisme, le grotesque et l’abstraction. Dans les années 1940, les artistes soviétiques produisent un art furieusement patriotique et antifasciste. Après la Grande Guerre patriotique, les sculpteurs soviétiques créent de nombreux monuments dédiés aux victimes de la guerre, emprunts d’une grande et sobre solennité.

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7 - L'Art moderne

  • Vassily Kandinsky (1866-1944), peintre et théoricien de l’art, considéré comme l’un des artistes les plus importants du xxe siècle aux côtés notamment de Picasso et de Matisse, il est un des fondateurs de l'art abstrait et est généralement considéré comme étant l’auteur de la première œuvre non figurative de l’histoire de l’art moderne.

  • Kazimir Malevitch (1878-1935), un des premiers artistes abstraits du xxe siècle. Peintre, dessinateur, sculpteur et théoricien, il fut le créateur d'un courant artistique qu'il dénomma « suprématisme ».

  • Marc Chagall (1887-1937), l'un des plus célèbres artistes installés en France au xxe siècle avec Pablo Picasso. Son œuvre, sans se rattacher à aucune école, présente des caractéristiques du surréalisme et du néo-primitivisme. Inspirée par la tradition juive, la vie du shtetl (village juif en Europe de l'Est) et le folklore russe, elle élabore sa propre symbolique, autour de la vie intime de l'artiste. Chagall s'est essayé, outre la peinture sur toile, à la sculpture, à la poésie, à la peinture sur vitrail, sur émail, etc.

  • Lazar Lissitzky (1890-1941), un peintre d'avant-garde russe, également designer, photographe (travaillant notamment sur les photogrammes), typographe, et architecte.

  • Edik Steinberg (1937-2012), l'un des peintres les plus importants de la génération non conformiste, souvent considéré comme celui qui a repris et poursuivi le suprématisme de Malevitch.


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