Murillo

Bartolomé Esteban Murillo

Bartolomé Esteban Murillo né à Séville probablement le 31 décembre 1617 et mort dans la même ville le 3 avril 1682 est un peintre baroque espagnol. ... Contrairement à ses prédécesseurs et contemporains andalous, il n'a jamais quitté Séville et n'a reçu aucune commande de la Cour d'Espagne.

Bartolomé Estéban Murillo est né en 1617 à Séville (Andalousie) où son père exerçait la profession de chirurgien-barbier (médecin actuel). Dès l’âge de 10 ans, il devient orphelin de père et mère et il est accueilli chez son beau-frère. En 1633, il entre en apprentissage dans l’atelier de Juan del Castillo (1590-1657) peintre baroque sévillan. Il quitte cet atelier en 1639 pour s’installer à Cadix où il trouve un public local en peignant des tableaux peu coûteux.

Vers 1640, il rencontre Pedro de Moya (1610-1660), peintre baroque qui a été l’élève d’Antoine Van Dyck (1599-1641), le grand peintre flamand. Il découvre alors la peinture flamande. De retour à Séville, les franciscains de la ville lui commandent onze tableaux pour le cloître de leur couvent (dont La Cuisine des Anges, 1646). Il peint également de nombreuses scènes de genre dans lesquelles il excelle (Garçon avec un chien, 1650). En 1645, il se marie avec Beatriz Barera qui lui donnera plusieurs enfants. Sa renommée locale se consolide et il dirige bientôt un atelier employant de nombreux aides et recevant des apprentis.

En 1660, il fonde l’Académie des Beaux-arts de Séville et la préside. Il devient alors le chef de file de l’école de Séville qui rivalise avec celle de Madrid. Il continuera à peindre à Séville des tableaux religieux, des scènes de genre, des portraits et même des paysages. Sa mort survient en 1682 à la suite d’une chute d’un échafaudage alors qu’il peignait un retable au couvent des capucins de Cadix.

Murillo a connu une renommée internationale du début du 18e siècle au milieu du 20e siècle et il été quelque peu oublié par la suite. L’artiste fut apprécié de l’élite européenne et particulièrement de l’aristocratie anglaise. S’il reste encore influencé par le ténébrisme à ses débuts, Murillo quitte rapidement la rudesse du début du 17e siècle espagnol. Ses tableaux, même les scènes de genre, idéalisent le réel et comportent une note intimiste, élément de transition vers le rococo du 18e siècle. Cette caractéristique est présente dans les scènes bibliques (La Sainte Famille à l’oisillon, 1645-50), dans les portraits de la Vierge (Vierge à l’enfant, 1650) et dans les scènes de genre (Femmes au balcon, 1670).

Paris Musée du Louvre

Le jeune mendiant

Le jeune mendiant (El Joven Mendigo) est une œuvre typiquement baroque, influencée par le ténébrisme espagnol, courant artistique accentuant les ombres et donnant ainsi un aspect très ténébreux au tableau. Le baroque a commencé à concurrencer le classicisme à la fin du 16e siècle. Le classicisme se caractérise par l’équilibre raisonné de la composition et refuse l’expression exacerbée des sentiments et les contrastes chromatiques violents. Le baroque remet en cause ces préceptes. Les couleurs vives, les clairs-obscurs appuyés, la dramatisation de l’expression ne sont plus proscrits. Le baroque se focalise en général sur un élément d’une scène plus vaste, qu’il analyse en plan rapproché, de telle sorte que la partie représentée semble déborder du tableau.

Issu d'un bloc feuillet de Centrafrique

On retrouve ces caractéristiques dans Le jeune mendiant. L’angle de la pièce reste dans l’ombre et contraste fortement avec l’enfant en pleine lumière. La fenêtre est coupée mais permet d’inonder l’enfant de soleil. La palette est réduite à des nuances d’ocre et de gris avec quelques touches de rouge-orange pour les crevettes, mais les valeurs très claires des jambes s’opposent puissamment aux valeurs sombres des vêtements.

Le peintre décrit une réalité sociale, la misère, en habillant l’enfant de haillons et en mettant en évidence au premier plan ses pieds sales. Mais il n’oublie pas la contrainte artistique, qui suppose à cette époque une certaine élégance dans le rendu dans la représentation, fut-elle réaliste. Aussi, la pose de l’enfant est-elle gracieuse. Il n’a pas d’infirmité et semble au contraire en bonne santé. La peau est parfaite, alors que la crasse et les infections régnaient partout.

De même, la forme de la cruche et sa taille ont été choisies pour des raisons esthétiques car on peut sérieusement douter que cet enfant survivant difficilement dans les rues de Séville ait pu disposer d’un tel récipient.

Tous ces éléments caractérisent la peinture baroque, qui se veut plus proche du réel en refusant l’idéalisation de principe des classiques, mais qui édulcore une réalité beaucoup plus cruelle pour parvenir à produire une œuvre d’art conforme aux goûts des commanditaires.

La dimension tragique du Jeune mendiant provient de la solitude de l’enfant. Alors que le tableau de Pieter de Hooch ci-dessus montrait une mère soignant son enfant, le garçon des rues de Séville doit s’épouiller lui-même dans le recoin d’un bâtiment. Le peintre suggère que l’enfant a été abandonné ou que ses parents sont morts. Murillo lui-même devint orphelin de père et de mère à l’âge de dix ans et fut recueilli par un membre de sa famille. Venant d’un milieu bourgeois, il n’avait pas connu la misère mais il savait ce qu’est la solitude de l’orphelin.

Castres Musée Goya

La Vierge au Chapelet

Murillo, qualifié de " peintre de la douceur ", est l’auteur de grands chefs-d’oeuvre du baroque. Très marqué par le ténébrisme, le style de Murillo va évoluer, grâce à la connaissance des modèles vénitiens et flamands, vers des compositions plus souples, plus légères, à la lumière diffuse, aux coloris de plus en plus riches.

Une vingtaine de Vierges à l’enfant jalonnent la carrière du peintre sévillan. La Vierge et l’Enfant dite La Vierge au chapelet de Castres, dépôt du musée du Louvre de 1949, apparaît comme l’une des premières de la série. Ici, la Vierge adopte les traits d’une jeune sévillane au regard songeur et au magnifique vêtement ample où se combinent les tonalités chaudes et froides : un châle blanc liseré de vert et d’orange est posé sur ses épaules, l’ample drapé bleu est encadré à terre par l’orange et le rouge de la robe. Ces couleurs vives moirées par des tâches d’ombres se détachent superbement sur le fond obscur ; tout est mis en oeuvre pour magnifier la beauté féminine et la grâce enfantine.

L’Enfant Jésus est enveloppé d’un linge blanc, ses épaules nues accentuent la douceur de l’enfance. Tendrement appuyé sur le sein de sa mère, il semble jouer avec le chapelet dont il a séparé onze grains. L’oeuvre entière donne un sentiment de tendre sérénité et de recueillement. Interprète, comme Zurbarán, de la ferveur religieuse de son temps, Murillo par son style personnel donne à cette représentation religieuse une dimension humaine profonde, quotidienne et transcendante.

Bayonne Musée Bonnat

San Salvador de Horta et l'inquisiteur d'Aragon


Madrid Musée du Prado

La Fille de la Galice

Ce tableau dit aussi "La fille à la pièce" fait partie des nombreux portraits réalistes, mais emprunts d'empathie, de personnages de l'Andalousie du 17e siècle peints par Murillo.

La Sainte Famille à l’oisillon

Le principal de ce tableau sont les trois personnages Jésus, Marie et Joseph. Le décor, par ailleurs très sobre, est là pour nous rappeler que saint Joseph était charpentier et que Marie assumait les tâches ménagères des femmes de son époque. Nous la voyons ici filer et un panier à ses pieds nous indique qu'elle s'adonnait aux travaux de la couture. Ce tableau de la sainte Famille met l'accent sur l'aspect humain de l'incarnation. Jésus est vraiment homme, il a eu un père et une mère et il a vécut dans une famille humaine où l'amour unissait étroitement les trois personnes.

L'enfant Jésus tient dans sa main un oisillon qu'il a sauvé des ardeurs carnivores du petit chien. Cette charmante scène nous rappelle que le Christ est venu sur terre pour nous délivrer du péché et de la griffe de Satan. La position de l'Enfant appuyé sur la jambe de saint Joseph est pleine de charme et de simplicité. Elle indique la confiance de Jésus envers son Père adoptif et la main droite de saint Joseph manifeste une complicité entre eux deux.

Le sourire de Marie attire aussi l'attention ; Marie ne participe pas à l'action mais elle est une simple spectatrice ; arrêtée dans son activité, elle est très attentive aux moindres gestes de l'Enfant ; elle nous invite à poser habituellement notre regard sur le Christ afin qu'il soit vraiment au centre de notre vie. Le regard de Marie nous invite à dépasser l'humanité de Jésus pour aller jusqu'à la dimension surnaturelle de la personne de Jésus qui est la personne du Fils de Dieu par nature et qui a assumé une nature humaine complète pour notre salut.

Cette icône de la sainte Famille à l'oisillon a été réalisé entre 1645 et 1650 par le peintre espagnol Bartolomé Esteban Murillo. C'est une huile sur toile de 144 × 188 cm. Ce tableau est actuellement conservé au Musée du Prado à Madrid.

Saint Jean Baptiste enfant

L'œuvre représente le prophète Saint Jean Baptiste, précurseur du Messie et décapité sur ordre du roi Hérode Antipas. Il est ici représenté avec un agneau sur cette peinture datant des environs de 1670 peinte par Bartolome Esteban Murillo et détenue dans les collections du Prado à Madrid.

Le bon berger

Ce tableau fut une des premières peintures qui a rendu Murillo célèbre. Il date des années 1660, époque où il fonde et préside l'académie des beaux-arts de Séville ; c’est pour cette ville que Murillo réalise la plupart de ses œuvres religieuses.

Sa peinture est adaptée au goût de la clientèle des couvents et du chapitre de la cathédrale, des aristocrates et des commerçants de ce 17e siècle espagnol.

On retrouve ici les caractéristique du peintre ; sa palette, dure et opaque au début, avec des restes de « ténébrisme », est désormais plus claire et plus lumineuse, d’un coloris riche qui ressort sur le fond vaporeux d’une atmosphère fluide.

L’enfant au centre du tableau apparaît tendre, gracieux et aimable. Il est assis auprès d’un mouton qui apparaît énorme, toute l’humanité est protégée par l’enfant berger ; sa main touche le mouton d’un geste amical. Le berger aime ses brebis. Le reste du troupeau est important et disparaît dans le fond du tableau.

Il est assis sur des ruines et derrière lui, la ville antique est esquissée. Elle est détruite et envahie par les arbres. Mais lui est devant, bien présent, il apparaît comme celui par lequel il faut passer pour vivre pleinement une vie nouvelle. Pour connaître la liberté il faut passer par Jésus.

La composition du tableau est simple, Murillo est doué d’un sens du rythme et de l’ordre, qui s’harmonisent avec la tendresse et l’idéalisme du modèle, exécuté cependant avec réalisme.

La vierge au Rosaire

Murillo a vécu une vie professionnelle intense et a exercé une influence prolongée grâce à ses œuvres religieuses, douces et posées, et exprimées avec des contours solides et des coups de pinceau de plus en plus fluides et expressifs, c’est ici une Vierge pleine de douceur et de tendresse pour l’enfant qui est proposée. Les regards dialoguent avec le spectateur.

L'Annonciation

Une scène du Nouveau Testament ( Luc 1, 26-38) qui représente l'Annonciation de l'Archange Gabriel à la Vierge Marie et son acceptation du fait qu'elle deviendra la Mère de Dieu par l'intercession du Saint-Esprit . La Vierge est accompagnée de trois de ses attributs traditionnels : un panier à couture et un livre, qui symbolisent son travail acharné et son dévouement ; et une gerbe de lys, qui symbolisent sa pureté. Cette peinture dévotionnelle appartenait à un type d'œuvres simples et très tendres qui connurent un grand succès dans la société sévillane suite à l'épidémie de peste de 1649. Cette toile fut acquise à Séville en 1729-33 par la reine Isabelle de Farnèse et figure dans l'inventaire de 1746 du Palais de La Granja et dans l'inventaire de 1749 du Palais d'Aranjuez , tous deux à Madrid .

Rebecca et Eliézer

Dans sa recherche d'une épouse pour son maître, Isaac , Eliezer rencontra Rebecca , qui lui offrit de l'eau de sa cruche près du puits. Le récit biblique a offert à Murillo le prétexte parfait pour représenter une scène quotidienne typique de n'importe quelle place de la ville andalouse, avec quatre femmes sur le point de remplir leurs pichets.

Jésus et Saint Jean-Baptiste à la coquille

L'oeuvre représente l'Enfant Jésus donnant de l'eau à boire dans un coquillage à son cousin le prophète Saint Jean Baptiste. Elle est dans la collection du Musée du Prado à Madrid.


L'Immaculée Conception

L'Immaculée Conception, dite aussi Immaculée Conception de Soult, ou Immaculée Conception des Vénérables, est un des tableaux les plus fameux du peintre espagnol Murillo. Cette grande huile sur toile est conservée à Madrid, au musée du Prado.

Cette œuvre tardive remonte à la dernière période de production de l'artiste, puisqu'elle date de 1678. Elle représente l'Immaculée Conception de la Vierge Marie, telle qu'elle est décrite dans l'Apocalypse de Jean, mais elle n'est pas couronnée d'étoiles et le serpent n'est pas représenté. Debout sur un croissant de lune, elle croise les mains sur la poitrine, les yeux levés au ciel. Vêtue d'une robe blanche (symbole de pureté) et d'un manteau bleu nuit (symbole d'éternité), elle est entourée d'angelots dans le goût baroque dans une aspiration ascensionnelle.

Murillo l'a volontairement dépouillée des attributs décrits dans les litanies de Lorette, ne conservant que la lune et la couleur dorée de l'atmosphère qui symbolise le fait que la Vierge est vêtue du soleil. Le peintre plus que beaucoup d'autres est l'auteur de deux douzaines de tableaux représentant l'Immaculée Conception ; celle-ci est proche de celle conservée au musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg.

L’Immaculée Conception est un dogme de l’Église catholique. Selon ce dogme, Marie, mère de Jésus-Christ, a été conçue exempte du péché originel. La peinture a souvent représenté cette « émergence » de Marie. Murillo en a fait plusieurs tableaux. Celui-ci donne à La Vierge Marie un visage particulièrement juvénile.

Cette peinture est l’une des images baroques typiques des saints, dont beaucoup ont été peintes par l’artiste au cours de sa vie. Mais la toile est un peu surprenante dans son interprétation de l’intrigue biblique habituelle. Le plus souvent, l’Immaculée Conception est apparue devant le public sous la forme de l’Annonciation – l’apparition d’un ange à la Vierge Marie avec la nouvelle qu’elle était destinée à donner naissance au Sauveur.

Dans la même image, la scène rappelle davantage une autre intrigue célèbre – l’Ascension de la Vierge. La figure de la Vierge Marie est située au centre de la composition et est entourée de tous côtés par de nombreuses figures d’enfants nus – des anges putti, si appréciés par les peintures de l’époque baroque. La Mère de Dieu pose ses pieds sur un croissant de lune – un symbole de son essence divine et de son intégrité, un signe de la Reine du Ciel.

La Vierge Marie est vêtue d’une longue robe blanche comme neige sans décor, sur laquelle un manteau bleu foncé est jeté asymétriquement, drapant magnifiquement autour de son corps. Ses bras sont croisés sur sa poitrine, et ses yeux sont levés, son visage exprime le respect de la volonté de Dieu et une prémonition de souffrance imminente. Sa tête est entourée d’éclat. La figure de la Mère de Dieu est mise en valeur non seulement sur le plan de la composition, mais aussi à l’aide de la lumière et des couleurs.

Derrière la Vierge Marie, la couleur acquiert une couleur rougeâtre, qui distingue favorablement sa silhouette, comme si elle la faisait briller. Le long des bords de l’image, dans une direction diagonale, l’arrière-plan devient sombre, acquiert des nuances froides et profondes. Cette technique vous permet de donner encore plus de mouvement et d’expressivité à l’image.

L'imagerie religieuse reprend souvent des oeuvres de Maîtres pour les glisser dans les missels; c'est particulièrement le cas pour cette oeuvre.

Inmaculada Concepción de Aranjuez

Cette œuvre, connue sous le nom d'Immaculée Conception d'Aranjuez, provient du Palais Royal d'Aranjuez et est l'une des cinq peintures de l'Immaculée Conception de Bartolomé Esteban Murillo conservées au Musée du Prado.

Adoration des Bergers

Les bergers se rassemblent autour de l' Enfant Jésus pour l'adorer et lui offrir leurs cadeaux : un agneau, des poules et un panier d'œufs, dans une scène conçue comme un humble pendant à l' Adoration des Mages . La composition, la technique du clair-obscur et les types de figures suggèrent une connaissance de l'œuvre de Ribera.

Madrid Académie royale San Fernando

La Résurrection du Christ

La toile représente le Christ ressuscité et est l'une des quatre toiles du peintre sévillan Bartolomé Esteban Murillo conservées à l'Académie royale des beaux-arts de San Fernando, située dans la ville de Madrid

Saint Didacus d'Alcalá nourrissant les pauvres

L'œuvre représente le religieux franciscain San Diego de Alcalá distribuant de la nourriture aux nécessiteux, et est l'une des quatre toiles du peintre sévillan Bartolomé Esteban Murillo qui sont conservées à l' Académie royale des beaux-arts de San Fernando , située dans la ville de Madrid.

Madrid Collection particulière

Le Martyre De Saint André

Magnifique représentation à grande échelle de Saint André attaché à la croix en forme de X sachant qu'il mourra et regardant vers le ciel où les anges portent la couronne du martyre. La peinture a quelques dommages au coin supérieur de l'étiré qui a ondulé la toile mais se resserrera facilement avec une réparation de la civière.

Bilbao Musée des Beaux Arts

Saint Pierre en larmes

La toile représente Saint Pierre l'Apôtre, premier pape de l'Église catholique et crucifié selon la tradition à Rome sous le règne de l'empereur Néron. L'apôtre apparaît en pleurant pour avoir renié Jésus-Christ trois fois dans la nuit précédant la crucifixion de son maître.

Séville Cathédrale Notre Dame du Siège

Saint Isidore de Séville

Isidore de Séville, né entre 560 et 570 à Carthagène et mort le 4 avril 636, est un ecclésiastique du viie siècle, évêque métropolitain d'Hispalis (Séville), une des principales villes du royaume wisigothique entre 601 et 636.

Il vient d'une famille influente (son frère, Léandre, ami du pape Grégoire le Grand le précède à l'épiscopat de Séville) qui contribue largement à convertir les Wisigoths, majoritairement ariens, au christianisme trinitaire.

Son épiscopat fut marqué par de dures persécutions anti-juives et des conversions forcées.

Il est également connu pour ses œuvres littéraires abordant des domaines variés, de l'Écriture sainte à la grammaire, en passant par la théologie, la cosmologie et l'histoire ; il est appelé pour cela par Charles de Montalembert « le dernier maître de l'ancien monde ». Il est notamment célèbre pour son œuvre majeure Etymologiae, encyclopédie en vingt livres rédigée vers la fin de sa vie. Il est fêté le 4 avril.

Séville Musée des beaux-arts

Adoration des bergers


La Vierge de la Serviette

La réussite de cette délicieuse composition réside dans la capacité de Murillo à transmettre un sentiment de piété à travers une scène du quotidien.

Cette populaire représentation de la Vierge à l’Enfant fait partie de la série réalisée par Murillo pour l’église des Capucins de Séville. La toile est connue sous le nom de « la Vierge de la serviette » car la légende raconte qu’au début du XIXe siècle, Murillo aurait peint cette image sur une serviette pour le frère chargé du réfectoire du couvent.

Dans cette composition, la maîtrise du peintre s’apprécie dans sa capacité à transmettre des sentiments à travers le quotidien, représenté ici par le lien unissant la Mère à son Enfant qui, débordant de curiosité, semble vouloir sortir du tableau. Les regards des deux personnages, qui croisent celui du spectateur, dégagent une tendresse et un intimisme qui constituèrent les clés du succès de la peinture religieuse de Murillo.

Saint François d'Assise embrassant le Christ crucifié

La peinture faisait partie d'un cycle commandé à Murillo par un capucin pour une de leur chapelle du couvent de l'église à Séville: Dans ces travaux, fabriqués à partir de 1668 , ils devaient faire ressortir les éléments distinctifs de la spiritualité franciscaine. Le sujet qui présente une allégorie de la renonciation au monde par François d'Assise pour suivre Jésus a déjà été traité par d'autres peintres et l'une des versions les plus célèbres était celle de Francisco Ribalta faite une dizaine d'années plus tôt pour les cappuccins de Valencia. Par conséquent, ce sont probablement les frères de Valence, qui avait contribué à la fondation du couvent de Séville, qui a suggéré à Murillo de faire revivre cette raison dans sa toile.

La composition symbolise le point culminant de la vie François d'Assise, c'est quand il a décidé de renoncer à tous ses biens matériels pour embrasser la vie religieuse.

A côté de la croix, deux anges tiennent un livre ouvert portant en latin les mots de Saint Luc disant ces mots du Christ « d'entre vous, qui ne renonce pas à tous ses biens, ne peut être mon disciple. » Même ce monde qui repose sous son pied, François, comme pour le repousser, symbolise le monde terrestre qu'il refuse et quitte pour devenir un disciple de Jésus.

Londres National Gallery

Adoration des bergers


Les deux Trinités

Ce tableau illustre la croyance que le Christ était à la fois humain et divin : l'incarnation des « Deux Trinités ». Au centre de la composition, l'Enfant Jésus fait partie de la Trinité céleste avec la colombe du Saint-Esprit et Dieu le Père au-dessus, et une partie de la Trinité terrestre avec ses parents humains, Marie et Joseph.

La scène n'est pas basée sur un événement biblique particulier, bien qu'une histoire de l'Évangile de Luc fasse écho à son thème. A 12 ans, le Christ a disparu après un voyage à Jérusalem ; il a finalement été retrouvé dans le Temple en train de débattre avec des érudits religieux. Confronté à ses parents anxieux, le Christ a simplement parlé de sa mission divine.

Marie regarde amoureusement son fils. Joseph regarde vers nous, nous invitant à adorer le Christ, qui se dresse sur un rocher aux arêtes vives. Ceci est peut-être destiné à symboliser un autel ou peut se référer aux descriptions bibliques du Christ comme la «pierre angulaire» sur laquelle la maison de Dieu serait construite.

Autoportrait vers 1670

Murillo s'est peint à l'intérieur d'un cadre fictif, sa main droite émergeant de l'entourage de pierre comme s'il prenait vie et pénétrait dans notre espace.

Cet autoportrait a probablement été peint vers 1670, alors que Murillo était au début de la cinquantaine - sa racine des cheveux recule et sa moustache devient grise. Il est vêtu de noir, avec un délicat col blanc en dentelle connu en Espagne sous le nom de valona . Il nous regarde, sa pose à la fois détendue et sûre de lui.

Les objets disposés sur le rebord inférieur : une palette et des pinceaux, un dessin à la sanguine, un porte-craie, une règle et un compas, nous disent que Murillo est un artiste. L'inscription latine révèle qu'il a peint cet autoportrait pour «réaliser les souhaits et les prières» de ses enfants.

Le mot «bêche» dans l’expression «tête-bêche» vient de l’ancien français «bêchevet» qui veut dire «double tête» (bichevet).

Des timbres peuvent se retrouver la tête en bas, on parle alors de tête-bêche mais attention : il faut au moins une paire de timbres pour constater un tête-bêche.

Les tête-bêche peuvent avoir deux origines : l’une accidentelle avec une erreur commise au moment de l’impression, l’autre volontaire comme pour certains carnets, bandes de roulettes

Un garçon paysan s'appuyant sur un rebord

"A Peasant Boy Leaning on a Still" peint vers 1675 par Murillo est un portrait vraiment ravissant d'un jeune garçon L'oeuvre est détenu par la National Gallery de Londres.

Un garçon paysan s'appuie sur un bloc ou un rebord de pierre taillée et regarde vers quelque chose ou quelqu'un qui le fait sourire. Cette peinture avait autrefois une image d'accompagnement, "A Girl Raising her Veil" (collection privée), dans laquelle une jolie fille échange un sourire coquette avec le garçon montré ici.

C'est le type d'image pour lequel Murillo est le plus connu. Alors que la pauvreté devenait un problème croissant à Séville au XVIIe siècle, Murillo se spécialisa dans la peinture de mendiants et d'enfants des rues avec une humanité extraordinaire. L'expression du garçon et sa pose détendue montrent qu'il est de bonne humeur; à part ses vêtements en lambeaux, rien n'indique les dures réalités de la pauvreté.

Le garçon est baigné dans la lumière du jour naturaliste. Murillo suggère la forme de ses lobes d'oreille et de ses mains avec des coups de pinceau rapides et vifs. L'aspect d'esquisse des ombres et de l'arrière-plan contraste avec les couches de peinture plus épaisses des vêtements, en particulier la chemise blanche drapée autour de l'épaule du garçon.

Londres Wallace Collection

Adoration des bergers

Marie révèle le Christ nouveau-né aux bergers leur permettant d'être les premiers à reconnaître le Fils de Dieu. Ils viennent portant des colombes, l'offrande traditionnelle pour la purification après la naissance, et un agneau lié. Ce dernier symbolise le sacrifice ultérieur du Christ, que l'Enfant contemple déjà dans la vision céleste d'une croix vue au sommet du tableau. Des détails réalistes, tels que la nature morte du coussin, le chapeau de paille et le pied sale du berger au premier plan, confèrent à l'image un sentiment d'immédiateté et d'intimité qui rend son message d'autant plus convaincant.
Le marchand génois Giovanni Bielato a apporté ce tableau, ainsi qu'un certain nombre d'autres œuvres de Murillo, dont Joseph et ses frères de la collection Wallace et saint Thomas de Villanueva, dans sa ville natale vers 1670. Après sa mort, ils sont passés à l'Ordre des Capucins de la ville, auprès duquel ils ont ensuite été acquis au XIXe siècle par un marchand britannique. Ce tableau a été acheté par le 4e marquis de Hertford en 1846.

Birmingham The Barber Institute of Fine Art

Les Noces de Cana


Amsterdam Rijksmuseum

La Madone dans les Nuages


Dresde Gemäldegalerie

La Vierge et l'enfant


Kassel Museumslandschaft Hessen

Joseph et la femme de Putiphar


Munich Alte Pinakotek

Enfants jouant aux dés

Peinte en 1675, cette Huile sur toile, de 145 × 108 cm, est conservée dans la Alte Pinakothek, à Munich. Elle représente une scène de la vie ordinaire. Incontestablement, celle-ci fait parti des tableaux de Murillo dont nous sommes aujourd'hui les plus proches.

Hegel a consacré un commentaire dans ses Leçons sur l'esthétique aux peintures de petits mendiants sévillans faites par Murillo dans les années 1670-75. Il n'y a pas de sujet indigne, dit-il. Tous les sujets peuvent être traités. Mais de plus, il y a un rapport étroit entre l'activité de ces petits mendiants - qui consiste à ne rien faire, ne se soucier de rien - et la liberté intérieure de l'artiste. L'un et l'autre sont comme une sorte de dieu olympien : insouciant à l'égard du monde. La suprême beauté exprime cette indifférence. Cette beauté olympienne est celle de l'Apollon du Belvédère, qui ne raconte rien mais s'exprime dans les plis du dos et du ventre.

Ici l'image est à la fois représentation, ce qui rappelle la mimesis classique de l'ancien régime des arts, et esthétique, selon le nouveau. L'image s'émancipe par rapport à la logique de l'action. Derrière la présence sensible de ces petits garçons, il n'y a plus de récit, mais il y a encore un entrelacement avec un thème. Cette indétermination se reflète dans le regard pensif que le petit garçon dépose sur nous. Deux régimes d'expression se conjoignent sans s'homogénéiser. Cette tension n'est pas psychologique. C'est une mise en suspens de l'image qui interrompt le rapport entre narration et expression. C'est une marque de modernité, l'impression fugitive d'une dispersion, d'une contamination entre deux genres d'art hétérogènes.

Contrairement à de nombreuses œuvres de Murillo sur des sujets religieux, ses meilleures peintures de genre ne sont absolument pas sentimentales, elles montrent la vive observation de l’artiste. Et en même temps, ces tableaux sont empreints d’un lyrisme et d’une gentillesse aiguisés. La plupart se déroulent dans des bidonvilles, mais leur espace est comme inondé de lumière. De nombreuses toiles sont décorées de natures mortes magistralement peintes; la beauté pittoresque des fruits et des fleurs améliore le sentiment de joie et de plénitude de la vie.

Vendeurs de fruits

Murillo aime peindre la grâce de l'enfant et le spectacle de la vie quotidienne andalouse. Ces scènes se déroulent dans les rues des Séville ou dans la campagne environnante, elles sont d'un réalisme émouvant. La touche légère et précise du peintre fait merveille. Chaque détail est minutieusement reproduit. L'expression des visages est nette, la fillette est sérieuse et très absorbée par le compte de sa monnaie, le jeune marchand est mi amusé, il semble assez satisfait.

Les mangeurs de Melon et de Raisins

Dans un cadre difficile à identifier mais ressemblant à une forêt ou une grotte sombre, deux enfants partagent un melon et du raisin. Les deux personnages sont deux enfants d'une dizaine d'années dont nous ne savons pas grand chose si ce n'est que leur situation sociale est probablement critique. Leurs vêtements déchirés, leurs pieds nus et sales nous indiquent qu'il s'agit probablement de deux orphelins livrés à eux-mêmes. Rien ne laisse supposer qu'ils soient des frères mais dans tous les cas ce sont vraisemblablement des compagnons d'infortune qui partagent un moment de pur bonheur. La lumière venant de droite et éclairant largement l'enfant de gauche laisse à penser que dans l'esprit du peintre, c'est lui le personnage central. Assis par terre, il a un morceau de melon dans une main et dans l'autre une grappe de raisin qu'il tient délicatement et qu'il se prépare à déguster sous le regard amusé de son compagnon. Ce dernier assis sur un banc de pierre dévore avidement un morceau de melon. Devant lui gisent des épluchures, signe que le festin a déjà commencé. Il est intéressant d'observer les regards complices des deux enfants. De toute évidence, ils ne mangent pas à leur faim tous les jours et ces fruits sont une manne inestimable ! Cet énorme melon et ce grand panier de raisin sont peut-être le fruit de leurs larcins, ou bien encore la paye reçue pour un quelconque travail. En tous cas, la bouche pleine du personnage de droite est le signe évident d'un plaisir rare. Pour l'enfant de gauche c'est un peu différent : il ne se goinfre pas mais tient délicatement sa grappe, la tête renversée en arrière et marque comme un temps d'arrêt, le temps d'un regard complice à son ami avant de déguster à son tour. C'est un moment exceptionnel que celui que Murillo a capturé, celui de deux petits solitaires abandonnés qui, l'espace d'un moment deviennent les rois du monde. Et ils jouent à être riche, à manger comme les bourgeois, eux qui n'ont rien. Sans exception, les peintures de genre de Murillo peuvent être trouvées en dehors de l'Espagne, car elles étaient déjà vendues dans toute l'Europe par des agents d'art au XVIIe siècle. Ses thèmes mis en scène sont principalement des enfants et des mendiants capturés dans des situations supposées quotidiennes. Ce qui est touchant dans ces images réside dans le mélange d'idéalisation (personne n'a faim, tout le monde est en bonne santé) et dans leur naturalisme, qui les rend si réalistes.

Deux Enfants mangeant un gateau

Enfants mangeant un gâteau est un tableau de Bartolomé Esteban Murillo, peint à l'huile sur toile et mesurant 123 × 102 cm. Daté des années 1670-1675, il est actuellement conservé à l'Alte Pinakothek de Munich.

Murillo a été un des premiers peintres européens à représenter des scènes avec des garçons comme protagonistes, et même comme thème principal.

La toile fait partie d'un ensemble de scènes de genre populaire et à thème enfantin peints par Murillo entre les années 1670 et 1675. Cette thématique utilisée par le peintre nous montre, à travers une scène innocente, la triste et misérable condition dont souffraient les jeunes mendiants qui pullulaient à l'époque dans les rues de Séville. On peut voir également par exemple son œuvre Le Mangeur de melon et de raisin, datant de 1650 et de semblable facture.

Ici le thème de l'enfance est affronté d'une façon plus encourageante et sereine, avec optimisme et joie, bien que très idéalisée, les deux enfants étant représentés avec une grande vraisemblance et sans intentions moralisatrices.

Le plus probable est que ces représentations ont été commandées à Murillo par des marchands d'Europe septentrionale, où les peintures de cette thématique étaient très appréciées. C'est sûrement pourquoi aucune de ces peintures enfantines n'est conservée dans des musées espagnols, dont le goût à cette époque était principalement orienté vers des thèmes religieux.

On aperçoit deux enfants au premier plan qui occupent presque toute la scène. Ils sont assis et semblent manger un gâteau. A droite, un chien attentif attend anxieux que tombe quelque morceau qu'il pourra déguster. À ses pieds on remarque aussi un panier de fruits d'un grand réalisme.

Murillo dans ce tableau fait un usage incroyablement adroit de la luminosité. Une unique source de lumière illumine toute la scène en créant les formes et les volumes et en distribuant les espaces afin de réussir un grand réalisme dans toute la composition.

Le naturalisme se souligne encore plus par l'expressivité des sentiments dans les gestes des enfants et du chien, ainsi que dans l'étude minutieuse et détaillée des nourritures, des vêtements ou de la saleté des pieds de l'enfant du premier plan.

La Toilette Domestique

Murillo lui-même le suave ne dédaigne pas les loques du petit pouilleux, et de cet enfant cherchant sa vermine au soleil il fait un chef-d'œuvre! (Gautier, Guide Louvre,1872, p. 274).


Et voici également un passage du célèbre poème de Rimbaud : Les Chercheuses de Poux

Quand le front de l'enfant, plein de rouges tourmentes,

Implore l'essaim blanc des rêves indistincts,

Il vient près de son lit deux grandes sœurs charmantes

Avec de frêles doigts aux ongles argentins.

Il entend leurs cils noirs battant sous les silences

Parfumés ; et leurs doigts électriques et doux

Font crépiter, parmi ses grises indolences,

Sous leurs ongles royaux, la mort des petits poux.

Vienne Académie des Beaux Arts

Deux garçons jouant aux dés

Le genre des enfants dans l'art baroque des pays romains est généralement considéré comme la création originale de Murillo, bien que le danois Bernard Keil se soit concentré sur les images d'enfants avant lui.

Lisbonne Museu de Arte Antica

Mariage Mystique de Sainte Catherine

L'original conservé au Musée national d'Art Ancien (Museu de Arte Antigua) de Lisbonne a été offert au Roi du Portugal par la Reine Isabelle II d'Espagne en 1865. Une copie de cette composition a également été offerte au Vatican au milieu du XIXe siècle. Belle composition dans cette œuvre de jeunesse où l’auteur montre une vision de Sainte Catherine d’Alexandrie se mariant avec le Christ, représenté enfant assis sur les genoux de Marie. Utilisant la technique du clair-obscur, dans laquelle tranche la douceur et la beauté des visages, Murillo prouve son assimilation de la composition italienne à travers cette peinture « sereine et élégante.

Saint Petersbourg Musée de l'Ermitage

Repos pendant la fuite en Egypte

Le repos pendant la fuite en Égypte est une huile sur toile exécutée vers 1665 par l'artiste espagnol Bartolomé Esteban Murillo qui se trouve maintenant au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, en Russie. Il représente la Sainte Famille , assistée de deux Amours , se reposant lors d'un vol vers la sécurité. Le thème était populaire et a été peint par plusieurs artistes.

La Bible raconte qu'après que Joseph eut été averti par un ange que le roi Hérode prévoyait de tuer tous les premiers-nés de Judée pour se protéger de la menace posée par le nouveau-né "Roi des Juifs", il suivit les instructions de l'ange de fuir avec sa famille en Égypte occupée par les Romains. Ils reviendront quelques années plus tard en apprenant la mort d'Hérode, se réinstallant pour la sécurité dans la ville de Nazareth au nord d'Israël.

Adoration des Bergers

Cette Adoration des bergers de Murillo est présente dans la collection du Musée de l'Ermitage à Saint Petersbourg depuis 1779 et elle provenait de la R. Walpole collection, à Houghton Hall en Angleterre et avait été peinte par l'artiste entre 1646 et 1650.

Garçon avec un chien

Dans ce tableau, on retrouve la même esthétique et le réalisme empathique de Murillo pour ses personnages issus des rues d’Andalousie.

Le tableau représente un enfant en haillons, coquin et gai, jouant avec un chien, et qui est le modèle thématique de beaucoup de tableaux de Murillo, enfants victimes des pénuries survenues au XVIIe siècle, et affectant une Séville noyée par les impôts et la concurrence de Cadix, après la peste de 1649.

Attaché à un thème démocratique, Murillo aimait surtout écrire des enfants du peuple, futurs « mahos », de vrais Espagnols, qui portaient leur nom et leur simple titre avec dignité et fierté. Par conséquent, malgré toute la sentimentalité du thème, les meilleures images pour enfants de Murillo sont dépourvues de mièvrerie et de douceur.

L'artiste n'idéalise pas ses personnages, pour tout le charme du garçon, son visage joyeux est commun, et son costume est simple et pauvre. Le visage du garçon dans la peinture de l'Ermitage est plein de bonté humaine et un esprit vif; dans sa «conversation» avec un chien, se manifeste la constitution mentale d'un futur adulte, courageux et joyeux, qui comprend le langage des animaux à la manière paysanne. La palette de couleurs, construite sur une combinaison de tons jaunes froids, noirs et gris, est particulièrement sophistiquée.

Le tableau "Garçon avec un chien" représente un garçon mendiant. Le fait que le garçon soit pauvre est attesté par ses vêtements en lambeaux et par endroits pleins de trous. Il tient un panier dans ses mains. Le garçon a un visage brillant et gentil, brillant de joie, car il est content de voir son chien et veut le nourrir. Le chien regarde amoureusement dans les yeux de son petit maître.

L'artiste a réussi à transmettre dans l'image la relation chaleureuse et tendre entre l'enfant et son animal de compagnie. On peut voir qu'ils sont dévoués l'un à l'autre. En regardant la photo, vous comprenez qu'il ne faut pas grand-chose pour être heureux.

Sur ce bloc-feuillet guinéen on y trouve ce tableau avec un timbre honorant Saint Petersbourg pour l'Ermitage

L'Immaculée conception

Les résidents de la Russie, pour se familiariser avec l'œuvre de Murillo, n'ont pas besoin d'entreprendre un long voyage à Séville ou à Madrid. L'Ermitage possède une importante collection d'œuvres du maître. Malgré le fait que les peintures de l'auteur se trouvent dans d'autres musées russes, la collection principale se trouve toujours dans le vaste Ermitage.

Fait intéressant, celui qui est appelé le peintre le plus éminent d'Espagne au 17ème siècle - Bartolomé Esteban Murillo - était le quatorzième enfant de la famille et a immortalisé le nom de sa mère. Il a appris à dessiner par Juan de Castillo lui-même, qui admirait les œuvres des artistes italiens. Il a appris à Bartholomée à représenter des monuments architecturaux et sculpturaux qui semblaient s'être figés dans le temps. Cependant, Murillo était de ceux qui apprécient la vie dans toutes ses manifestations.

Il a peint des scènes fascinantes et même légendaires de thèmes d'église et de vie de famille, devenant l'artiste le plus "à succès" de Séville. Les pauvres comme les riches réclamaient ses toiles, déboursant des sommes exorbitantes pour des tableaux de Murillo. De plus, il ne prenait pas d'argent aux pauvres, mais cherchait de nouvelles images sur leurs visages - l'artiste était riche. Il a fait des milliers sur chaque chef-d'œuvre, les investissant dans des entreprises et des esclaves du Nouveau Monde. Plus tard, pour des raisons de carrière, l'artiste entre dans l'ordre francique et s'installe dans une luxueuse demeure. À cette époque, Murillo voulait établir une académie d'art à Séville, mais l'idée a échoué.

Malgré cela, l'artiste n'en finit plus de ceux qui souhaitent se parer d'une autre « Conception fragile » ou la Madone des églises et des temples, qui apprécient le réalisme de ses œuvres. Ils différaient non seulement par des formes claires, mais aussi par une force spirituelle extraordinaire, des visages émotionnels et la plénitude de l'énergie vitale.

Murillo était déjà connu à l'époque comme un artiste lyrique qui écrit des images contemplatives gracieuses, mettant l'accent sur l'intimité de l'humeur. Ils ont écrit des gens ordinaires avec une chaleur de sentiments étonnante, les idéalisant en partie.


Moscou Musée Pouchkine

La vendeuse de fruits

Les petites peintures de genre de l’artiste révèlent complètement son talent aux multiples facettes dans une perspective complètement différente. Sur eux, vous ne trouverez ni grands espagnols richement vêtus, ni images spiritualisées et exaltées de personnages bibliques ou de saints chrétiens. Sur ces toiles, toute l’attention est accordée aux gens ordinaires de la population – les pauvres résidents urbains et ruraux.

Très souvent, le peintre dessine des enfants, des garçons qui courent dans les rues en lambeaux en lambeaux, ou de tels jeunes travailleurs, comme la fille représentée sur la toile, est encore un enfant. Elle porte des vêtements très simples, visiblement faits maison et artificiellement colorés, mais propres et soignés. Elle n’est pas habituée à une telle attention et couvre timidement son visage avec le coin de son foulard.

Gênes Musei di Strada Nuova

La fuite en Egypte

La Fuite en Égypte est une huile sur toile de 1645-1650 de Bartolomé Esteban Murillo , qui se trouve à Gênes et semble avoir été peinte pour La Merced Calzada église de Séville , où elle est restée jusqu'à ce qu'elle soit pillée en 1810 par le maréchal Soult. Elle représente la fuite en Égypte , motif populaire dans l'art chrétien à partir du XIVe siècle.

Le Catálogo crítico de Diego Angulo répertorie au moins deux autres traitements de ce sujet, à savoir celui vers 1660 au Musée des Beaux-Arts de Budapest et une version 1647-1650 très similaire mais légèrement plus petite que l'œuvre du Palazzo Bianco à Gênes qui depuis 1948 se trouve au Detroit Institute of Arts. La version de Budapest ajoute deux petits anges planant au-dessus de la scène, tandis que les personnages principaux de Joseph, Marie et l'Enfant Jésus voyagent dans la direction opposée à l'œuvre de Detroit, version qui apparaît pour la première fois dans les archives écrites alors qu'il se trouvait dans la collection de Sir William Chapman à Londres, passant par d'autres collections britanniques jusqu'à sa vente chez Christie's à Londres en 1945. Il a été acheté par Maurice Harris , qui l'a emmené à New York et en a fait don à son actuelle maison une décennie plus tard. .

La fuite en Egypte

Detroit Institute of Art

La fuite en Egypte Budapest

Musée des Beaux Arts

Florence Palais Pitti

Vierge à l'enfant


Rome Vatican

Adoration des Bergers


Toledo Museum of Art

Adoration des Mages

Ce tableau est sa seule représentation connue de l'Adoration des Mages, les rois sages de l'Est qui viennent adorer l'Enfant Jésus. Murillo traite le sujet d'une manière humainement attrayante, exprimant de manière convaincante la joie, la contemplation solennelle et l'humble dévotion des trois rois et de leur entourage alors que l'enfant Jésus leur est tendrement présenté par la jeune Vierge Marie.

Fort Worth Kimbell Art Museum

Quatre figures sur une marche

Quatre figures sur une marche est un tableau de 1655-1660, une huile sur toile de Bartolomé Esteban Murillo , maintenant au Kimbell Art Museum , qui l'a achetée aux héritiers de Charles Russell Feldman en 1984 dans l'art espagnol contemporain.

Son premier propriétaire enregistré était Charles Berners Plestow de Watlington Hall à Norfolk, qui en était propriétaire avant 1830. Il a ensuite été acheté à Richard Abraham à Londres par Sir Charles Coote, 9e baronnet pour 126 £, passant par la famille Coote jusqu'à être vendu par le 13e baronnet en 1923, arrivant aux États-Unis deux ans plus tard.

Washington National Gallery

Deux femmes à la fenêtre

Deux Femmes à la fenêtre est un tableau peint par Bartolomé Esteban Murillo. Il mesure 125 × 104 cm. On ignore la date exacte de sa réalisation. Il est conservé au National Gallery of Art à Washington.

De nombreux portraits de Murillo ont une communauté inhabituelle: il utilise un «cadre fictif» ou dessine un cadre dans l'image elle-même. L'effet devient plus prononcé dans son autoportrait de 1670, lorsque la main de l'artiste capture le cadre dans lequel il est représenté. Et même dans «Deux femmes près de la fenêtre», des personnages jaillissent du cadre de la fenêtre, comme s'ils venaient de l'image elle-même.

«Two Women», une toile unique, un chef-d'œuvre mondial est un double portrait combiné à une image de genre. C'est une scène de rue, mais l'objet de contemplation n'apparaît pas. Sur celle-ci, deux femmes regardent par la fenêtre ouverte. Le terrain devant eux est sous-entendu. Cette scène d'intérieur est basée sur un monde ouvert en face d'elle.

Le cadre de la fenêtre est proche du bord de l'image. Cela crée l'illusion que les femmes regardent directement la galerie. L'espace du spectateur est assimilé à une rue espagnole, sur laquelle quelque chose d'intéressant se produit.

Vous êtes une vie passagère, cette personne, l'homme de la rue, qui marche et attire le regard d'une jeune femme.

Une jeune fille, plus courageuse, séduisante, a la priorité. Très probablement, cette demoiselle d'une famille riche, pas encore mariée. Elle est gaie, joueuse, curieuse. Une tante âgée - son duo, regardant dans le champ de vision, est une figure mineure. Sa présence obsédante et attentive renforce l'échange intime entre une jeune femme et un homme dans la rue.

La jeune fille examine sans vergogne les passants, il n'y a rien de superflu en elle. Elle est audacieuse, ouverte, pas gâtée par la société, les préjugés. Le duenna est modeste, timide pour le spectacle. La curiosité ronge une femme, mais elle ne peut pas le montrer.

Ici, la sentimentalité inhérente à de nombreuses peintures de genre ne trouve pas sa place. Chez les femmes, il existe des caractéristiques individuelles: expression des yeux, expressions faciales, émotions, traits du visage. Dans le même temps, les images sont généralisées. Leurs vêtements, leurs poses, la coiffure d'un jeune, un foulard et la timidité d'un duen, les mœurs sont traditionnelles pour les représentants de cette époque et de ce lieu.

L'espace derrière les dames est assombri. La pièce n'a pas d'importance pour l'intrigue de la toile. Toute l'attention est dirigée vers les filles et les spectateurs eux-mêmes, qui sont impliqués dans ce qui se passe.

Le retour du Fils prodigue

A la fin des années 1660, Murillo augmenta sa productivité déjà considérable. En 1667, il commença à travailler pour la Confrérie de la Charité, l'une des principales confréries laïques de Séville. La Caridad, comme on l'appelle, a été fondée en 1565 avec pour mission de fournir un enterrement décent aux pauvres. À partir de 1663, les activités caritatives ont été étendues pour fournir des soins aux malades nécessiteux, et un hôpital a été construit, agrandissant et rénovant simultanément la chapelle déjà existante.

Le schéma de la décoration de la chapelle est une exposition tripartite de la charité chrétienne comme voie de salut. La première partie comprend deux peintures mémorables de Valdés Leal, démontrant la futilité des poursuites et des honneurs terrestres. Il est démontré qu'une vie consacrée à accumuler des richesses, du pouvoir et même à apprendre ne mène qu'à la tombe. La charité, qui constitue la deuxième partie du programme, ouvre la voie du salut, comme en témoignent les sept actes de miséricorde, dont six sont dépeints par Murillo ; la septième, l'enterrement des morts, la fondation caritative de la Caridad, s'incarne dans un groupe sculptural, la Mise au tombeau du Christ de Pedro Roldán, placée dans le retable. Le troisième volet est constitué de deux tableaux de Murillo pour autels latéraux, représentant sainte Elisabeth de Hongrie et saint Jean de Dieu, illustrant tous deux l'efficacité des bonnes œuvres et la nécessité de la participation personnelle aux actes de bienfaisance.

Les peintures de Murillo des actes de miséricorde, qui ont été installées sur les murs de la chapelle, sont depuis longtemps reconnues comme parmi ses plus grandes. Afin de donner un maximum d'autorité au message, chacun des actes est accompli par le Christ ou un personnage biblique.


Dans le Retour du fils prodigue, qui représente les vêtements des nus, Murillo met l'accent sur l'étreinte protectrice du père qui pardonne et souligne la bonne action en montrant une pile de vêtements frais tenus par un serviteur. Les nuages ​​vaporeux qui envahissent l'arrière-plan renforcent discrètement les sentiments chaleureux des joyeuses retrouvailles.

Ottawa National Gallery of Canada

Abraham recevant trois anges

Le Seigneur apparaît à Abraham par les chênes de Mamré. Aux chênes de Mambré, le Seigneur apparut à Abraham, qui était assis à l’entrée de la tente. C’était l’heure la plus chaude du jour. Abraham leva les yeux, et il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui. Dès qu’il les vit, il courut à leur rencontre depuis l’entrée de la tente et se prosterna jusqu’à terre.

Il dit : « Mon seigneur, si j’ai pu trouver grâce à tes yeux, ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur. Permettez que l’on vous apporte un peu d’eau, vous vous laverez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre. Je vais chercher de quoi manger, et vous reprendrez des forces avant d’aller plus loin, puisque vous êtes passés près de votre serviteur ! » Ils répondirent : « Fais comme tu l’as dit. »

Abraham se hâta d’aller trouver Sara dans sa tente, et il dit : « Prends vite trois grandes mesures de fleur de farine, pétris la pâte et fais des galettes. » Puis Abraham courut au troupeau, il prit un veau gras et tendre, et le donna à un serviteur, qui se hâta de le préparer. Il prit du fromage blanc, du lait, le veau que l’on avait apprêté, et les déposa devant eux ; il se tenait debout près d’eux, sous l’arbre, pendant qu’ils mangeaient.

Ils lui demandèrent : « Où est Sara, ta femme ? » Il répondit : « Elle est à l’intérieur de la tente. » Le voyageur dit : «Je reviendrai chez toi au temps fixé pour la naissance, et à ce moment-là, Sara, ta femme, aura un fils.» Or, Sara écoutait par-derrière, à l’entrée de la tente. Abraham et Sara étaient très avancés en âge.

Elle se mit à rire en elle-même ; elle se disait : « J’ai pourtant passé l’âge du plaisir, et mon seigneur est un vieillard ! Le Seigneur Dieu dit à Abraham : « Pourquoi Sara a-t-elle ri, en disant : “Est-ce que vraiment j’aurai un enfant, vieille comme je suis ?”

Y a-t-il une merveille que le Seigneur ne puisse accomplir ? Le Seigneur visita Sara comme il l’avait annoncé. Elle devint enceinte, et elle enfanta un fils pour Abraham dans sa vieillesse, à la date que Dieu avait fixée. Et Abraham donna un nom au fils que Sara lui avait enfanté : il l’appela Isaac (c’est-à-dire : Il rit).

Buenos Aires Musée National des Beaux Arts

Vierge à l'Enfant


Ecole de Séville

Les peintures qui illustrent la naissance de l'école sévillane sont les maîtres Juan Hispalense et Juan Sánchez de Castro. Le développement de l'école sévillane, influencée par la peinture italienne, fut introduite par Alejo Fernández, et les artistes des Flandres, que les contacts entre les terres de Charles Quint amenèrent en Espagne.

L'école espagnole est représentée par les sévillans Luis de Vargas et Pedro de Villegas Marmolejo, mais surtout par des chefs-d'œuvre de Fernando Pacheco, d'Alonso Vázquez et de Francisco de Herrera le Vieux, les maîtres de l'école maniériste sévillane, qui perdure jusque dans les premières décennies du XVIIe siècle.

Les sculptures de l'école maniériste sévillane constituent un des points forts de la collection du musée de Séville, autour de représentations de l'enfant Jésus et de têtes de saints coupées. Les pièces présentées ont été exécutées par Juan Martínez Montañés et Gaspar Núñez Delgado, deux artistes qui amorcent la transition vers le baroque.

Emmenée par une école prolifique, Séville est emportée au XVIIe siècle dans une folie baroque, nourrie par les exportations vers le Nouveau Monde et les commandes effectuées par les institutions religieuses : couvents, églises, cathédrale... Dans une période de crise économique, la déprime pousse au repli vers les valeurs religieuses, dont la production intense d'œuvres pieuses est l'un des signes.

Les pionniers du mouvement, qui s'extirpent peu à peu du maniérisme en empruntant les chemins du naturalisme sont Juan de Roelas, Juan del Castillo et Juan de Uceda Castroverde. Francisco de Zurbarán se rattache également à ce premier baroque, la série de chefs-d'œuvre conservés au musée en constitue l'un des joyaux. Bartolomé Esteban Murillo et Juan de Valdés Leal, dont le musée abrite nombre de pièces maîtresses, sont, quant à eux, totalement intégrés au baroque triomphant. Les salles de l'école baroque sévillane exposent essentiellement les grands formats de ces artistes, notamment sous la voûte de l'église. Les disciples des ateliers de Zurbarán, Murillo et Valdés Leal sont également mis à l'honneur.

Après l'euphorie du xviie siècle, l'école sévillane de peinture tend à perdre de son panache à partir du XVIIIe siècle. Seuls quelques artistes du rang de Lucas Valdés, fils de Valdés Leal, Domingo Martínez, ou Juan de Espinal parviennent à affirmer leur talent, et fournissent une production importante. Séville aborde également la peinture courtisane, raffolant des portraits, avec Bernardo Lorente Germán.