F - Russes Réalisme

Le réalisme

Le réalisme devient la peinture dominante au xixe siècle. Les réalistes capturent l’identité des Russes en peignant aussi bien des paysages de larges rivières, de forêts ou d’étendues de bouleaux que des portraits robustes de leurs contemporains.

D’autres artistes se focalisent sur la « critique sociale » montrant la condition des pauvres et caricaturant les dirigeants; le réalisme critique fleuri sous le règne d’Alexandre II, avec quelques artistes qui font de la souffrance humaine leur thème principal.

D’autres dépeignent les moments dramatiques de l’histoire russe.

Les Ambulants (ou Peredvizhniki) rompent avec l’Académie russe et fondent une école d’art libéré des restrictions académiques. Les artistes à la tête du mouvement sont Ivan Chichkine, Arkhip Kouïndji, Ivan Kramskoï, Vassili Polenov, Isaac Levitan, Vassili Sourikov, Viktor Vasnetsov et Ilia Répine.

Sur cette page vous allez découvrir les artistes suivants :

Vladimir Makovsky

Nikolaï Gay

Konstantin Savitsky

Vassili Verechtchaguine

Nikifore Krylov

Alexei Tyranov

Nikolaï Kassatkine

Mais aussi ... 

Pavel Chistiakov  

Victor Borissov-Moussatov

Piotr Petrovitch Sokolov

Alexeï Bogolyubov

Grigori Myasoedov 

Ivan Myasoedov

Nikolai Krasnov

Mykola Sverchkov

Nikolaï Kuznetsov 

Nikolaï Yaroshenko

Pavel Antonov

Vasily Timm 

Vassili Poukirev

Ilia Répine

Ilia Iefimovitch Répine est un peintre russe né le 24 juillet 1844 à Tchouhouïv en Ukraine et mort le 29 septembre 1930 à Kuokkala en Finlande. Répine naît à Tchouhouïv, près de Kharkiv. 

Ilia Répine (en russe : Илья́ Ефи́мович Ре́пин) est un célèbre peintre russe qui voit le jour dans une famille modeste. Son père est en effet un ancien soldat cosaque et vendeur de chevaux, tandis que sa mère tient une petite école pour les paysans. C’est elle qui fait l’éducation du jeune Ilia, lui lisant les œuvres de Pouchkine, Gogol et Lermontov. Autant d’auteurs que Repine illustrera par la suite, dans des séries d’aquarelles et de dessins. 

Ses talents de peintre se révèlent très tôt. À treize ans, il obtient un poste d’apprenti dans un atelier de peinture d’icônes. Puis il est admis à l’Académie des beaux-arts de Saint-Pétersbourg, où il étudiera pendant huit ans. De cette période restent plusieurs toiles d’un goût et d’une facture classique, dont la plus connue est sans doute La Résurrection de la fille de Jaïre (1871).

Paradoxalement c’est au sortir de cette période académique, à tout juste vingt-huit ans, que Répine peindra une de ses œuvres les plus célèbres : Les Bateliers de la Volga (1873). L’idée lui vient lors d’un voyage sur le plateau de la Volga, en compagnie de son frère. Les jeunes gens y rencontrent les fameux bateliers, ou bourlakis qui charriaient les navires le long des berges du fleuve, souvent à contre-courant. Un labeur que Répine décide aussitôt de porter sur la toile, mettant un point d’honneur à ne rien inventer, restituant les visages, les costumes, les attitudes des véritables bateliers, pour un résultat saisissant de réalisme. À la même époque, Ilia Repine rencontre sa première femme Vera Alexeïevna, qui lui donnera quatre enfants. Tout au long de sa vie, le peintre réalisera différents portraits de sa famille et de ses proches, dans lesquels il exprimera un lyrisme tendre et charmant, tranchant assez avec le reste de son œuvre. 

Après un bref voyage en Europe, où il visite les grandes galeries, Répine s’établit ensuite à Moscou, où il devient membre des Ambulants. Ce groupe de jeunes artistes rejettent l’esthétique classique de l’Académie, ainsi que les influences occidentales. Ils privilégient plutôt une forme de réalisme social, et œuvrent à la création d’une peinture typiquement russe.

C’est dans cette veine qu’Ilia Répine produira ses plus grands œuvres, abordant tantôt des sujets populaires voire triviaux (Procession religieuse dans la province de Koursk, 1883), tantôt s’appropriant les figures sanguinaires de l’histoire russe (La Régente Sophie, 1879), ou  puisant simplement dans les contes et légendes nationales (Sadko, 1876).

Désormais reconnu, Ilia Répine tisse des liens d’amitiés avec d’autres célébrités du monde des Arts et des Lettres, dont il fera souvent le portrait, comme Tourgueniev, Moussorgski, ou Tolstoï qu’il peindra en habits de laboureur !

Il n’hésite pas à dresser des passerelles entre les différentes formes d’art. Ainsi, c’est lors d’un concert de Rimski-Korsakov que lui vient l’idée du tableau Ivan le Terrible tue son fils (1885). Sans doute sa toile la plus sombre et la plus violente.

La notoriété d’Ilia Répine va croissante et il reçoit plusieurs commandes d’Etat. Pendant douze longues années, il travaille également à un autre de ces chefs-d’œuvre : Les Cosaques zaporogues écrivant une lettre au sultan de Turquie (1891). La toile fait référence à un épisode historique véridique : en 1676 les cosaques du Dniepr reçoivent un ultimatum du sultan Mehmet IV, exigeant leur soumission. Peuple fier et belliqueux, les cosaques répondent dans une lettre remplie d’insultes et de jurons ! Répine tire du sujet un tableau haut en couleur et très expressif. Aujourd’hui encore, c’est l’une des peintures les plus appréciées des Russes. Il n’est pas rare d’en voir des reproductions sur la vaisselle ou le service à thé. 

Sur ces vieux jours, Ilia Répine se retire en Finlande où il écrit ses mémoires. Il prend ses distances avec la Révolution d’octobre et l’URSS naissante. Malgré les invitations de Staline et du Politiburo, il ne reviendra jamais en Russie. Il s’éteint dans sa propriété de Kuokkala, à 86 ans. 

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Isaac Levitan

Isaac Ilyich Levitan (en russe Исаак Ильич Левитан) (Kaunas, 30 août 1860 - Moscou, 4 août 1900) fut un peintre paysagiste russe. 

Levitan est né le 30 Août 1860 le village de Kibarti (gouvernorat de Kaunas, Lituanie) d'une famille pauvre, mais cultivée. Le père, le fils d'un rabbin, avait fréquenté l'école hébraïque et a ensuite été formé comme un autodidacte. A Kaunas, il était professeur de français et l'allemand, puis déplacé à travailler comme traducteur à la cour du pont de chemin de fer, sous-traitée à une société française.

Au début des années 70 a déménagé sa famille à Moscou où, en 1873, Isaak a été admis à l'Institut de la peinture technique, la sculpture et l'architecture, assisté dès 1871 par son frère aîné Avel, où il avait parmi ses professeurs Vasilij Perov, Alexei Savrasov et Vasily Polenov.

En 1875 sa mère est morte et son père est tombé gravement malade. Ceux-ci, forcé par la maladie à quitter le travail des chemins de fer, il se trouva incapable de maintenir, avec des cours particuliers, quatre enfants. Les conditions de la famille étaient telles que l'institut parfois remis des subventions aux deux frères, et, en 1876, les exhonera du paiement des frais, compte tenu de leurs conditions de pauvreté extrême et leurs mérites artistiques de l'activité. En 1877, le père de Levitan est mort du typhus. Pour lui, son frère et ses sœurs il y eut une période de difficulté extrême.

Son talent l'aide à terminer ses études avec succès et à gagner une renommée naissante. En 1876, il entre dans l'atelier du peintre Alexeï Savrassov, qui préconise le travail en plein air et l'étude de la nature. Il fait aussi connaître à ses élèves les peintres de l'école française de Barbizon, notamment Jean-Baptiste Camille Corot, que Levitan aime particulièrement. Il est ensuite fortement influencé par le peintre Vassili Polenov, qui enseigne à l'école de 1882 à 1883.

Levitan devient plus tard membre des Ambulants, le courant réaliste russe de la fin du XIXe siècle. En 1885, il a terminé ses études. Entre 1889 et 1890 Levitan a voyagé en France et en Italie et en 1891, il est devenu membre de l'Association des expositions d'art.

Croyant praticien de la vie, Levitan a observé tous les préceptes ponctuellement de la religion juive, y compris l'interdiction de représenter des images de l'homme. À l'exception de son Autoportrait, il peint en 1880, dans une seule de ses œuvres montrant une figure féminine: Jour d'automne, où, cependant, d'après plusieurs témoignages, la figure de la femme a été peint pour Levitan, par Nikolai Tchekhov, frère du célèbre écrivain. 

En 1898, on lui confie la classe de paysage de l'école de peinture, sculpture et architecture. Il s'entretient alors avec ses élèves de littérature et d'histoire de l'art. Il leur enseigne à son tour à peindre en plein air comme le lui enseigna son ancien maître, et leur recommande en outre d'éviter de copier la manière de peindre de tel ou tel maître pour se livrer à une approche plus spontanée et réaliste de la nature.

Il se lie d'amitié avec Anton Tchekhov et trouve la protection de Pavel Tretiakov. En 1889-1890, il voyage en France et en Italie.

Il meurt en 1900 dans son atelier moscovite de la rue Bolchoï Trekhsviatitelski. Il souffre toute sa vie de problèmes cardiaques, qui causent sa mort.

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Arkhip Kouïndji

Arkhip Ivanovitch Kouïndji, né le 27 janvier 1841 à Marioupol dans l'oblast de Donetsk, Empire russe et mort le 24 juillet 1910 à Saint-Pétersbourg, est un peintre paysagiste russe d'origine grecque-pontine.

 Arkhip Ivanovich Kuindzhi est né pauvre dans la campagne ukrainienne, à Marioupol, dans une famille d’origine grecque-pontine, c’est-à-dire originaire des bords de la Mer Noire. Il acquit une notoriété croissante dans les années 1880 et se refusa à exposer publiquement à partir de 1882. Il finit sa vie dans la bourgeoisie de Saint-Petersbourg où il professait à l’Académie Impériale des Beaux Arts.

Sa peinture paysagiste est colorée et riche, montrant une véritable maîtrise de la lumière exprimant les heures les plus belles du jour mais aussi de la nuit, les ambiances naturelles les plus incroyables, dans une sorte de jouissance picturale réellement exaltée. Ses études de l’Elbrouz ou de ses paysages enneigées sont des véritables tours de force de la peinture. Ses nuages, ses paysages marins et ses compositions parfois dépouillées à l’extrême sont à l’opposé de la peinture romantique et tourmentée d’un Caspar David Friedrich ; les paysages de clair de lune et nocturnes sont de toute beauté et respirent la quiétude. Tout dans sa peinture est un hymne au silence et à la tranquillité de la nature. 

Au cours des trois ou quatre dernières années de la vie d'Arkhip Ivanovitch, sa santé de fer a commencé à le changer sensiblement... Les symptômes externes ont d'abord été réduits à un essoufflement : il pouvait à peine monter les escaliers, et quand il se levait, il pouvait pas reprendre son souffle pendant longtemps... , il y avait de l'excitabilité, de l'irascibilité... Mais surtout des symptômes redoutables sont apparus au début du printemps 1909. De retour à Saint-Pétersbourg d'un voyage dans son domaine de Crimée, Arkhip Ivanovich était entre la vie et la mort pendant 8 à 9 jours : de graves crises d'étouffement pouvaient conduire à une catastrophe à chaque minute en raison d'une maladie cardiaque... et de l'aorte. La maladie a été négligée, et la lutte contre elle n'a pas été facile pour la médecine.. 

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Pavel Fedotov 

Pavel Andreyevich Fedotov (Павел Андреевич Федотов 22 Juin 1815, Moscou – le 14 Novembre 1852, Saint-Pétersbourg) était un peintre russe amateur et artiste graphique, académicien de la peinture, ancêtre du réalisme critique dans la peinture russe. Il était connu comme le Hogarth russe. Il avait seulement 37 ans quand il est mort dans une clinique mentale.

Pavel Andreevich Fedotov est né à Moscou le 22 Juin 1815 dans la famille de Andrei Illarionovitch Fedotov, qui a servi dans l’armée pendant le temps de Catherine et a reçu la décharge du grade de lieutenant et de la noblesse, et fut par la suite conseiller titulaire pauvre, et de sa femme Natalia Alexéevna Kalashnikova. Il fut baptisé le 3 Juillet dans l’église de Kharitonia dans Ogorodniki, Nikitski Magpie. En plus de Paul, la famille avait quelques autres enfants.

À l’âge de 11 ans, il a été placé par son père dans le premier corps de cadets de Moscou, où en raison de ses bonnes aptitudes et un comportement exemplaire, il a attiré l’attention de ses supérieurs. En 1830, il a été promu sous-officiers, et en 1832 – sergent-major, et dans la même année, il a obtenu son diplôme avec les honneurs, et, selon la coutume, son nom a été ajouté à la plaque de marbre d’honneur dans la salle de réunion de le corps. Ses sujets de prédilection étaient les mathématiques et la chimie, mais dans son temps libre, il aimait dessiner.

Le 3 octobre 1833 a été publié le plus haut décret sur la production de Fedotov dans le rang du premier officier. En Janvier 1834, au rang de Ensign, il a été envoyé pour servir dans la vie des gardes du régiment finlandais à Saint-Pétersbourg, où il a servi pendant 10 ans. Après 3-4 ans de service dans le régiment, le jeune officier a commencé à assister des cours du soir de dessin à l’Académie des Arts, où il a étudié avec diligence les formes du corps humain, les tirant de modèles en plâtre. Dans son temps libre, il a pratiqué à la maison, dessin aquarelle et crayon portraits de ses collègues, des scènes de la vie régimentaire et caricatures. Les portraits ont toujours été très similaires, mais les traits du visage Fedotov et la figure du grand-duc Mikhaïl Pavlovitch, dont les images sont sorti sous la main, ont été volontairement achetés par les vendeurs de peintures et estampes.

À l’été 1837, le grand-duc, le retour à Saint-Pétersbourg d’un voyage à l’étranger pour le traitement, a visité le camp Krasnoselsky, où les gardes l’adoraient et a rencontré le prince avec une bruyante ovation. La réunion pittoresque du prince avec l’armée a fait une grande impression sur Fedotov, et en seulement 3 mois, l’artiste a peint une aquarelle « Rencontre du grand-duc » (pour écrire cette image pour la première fois à son service Fedotov était en vacances) . L’image a été montré au grand-duc, qui a accordé à l’artiste une bague en diamant. Ce prix, selon Fedotov, « a finalement été imprimé dans son âme l’estime de soi artistique. » Après cela, l’artiste a commencé la peinture « Consécration des bannières dans le Palais d’Hiver, rénové après l’incendie », mais, afin d’améliorer sa situation financière, il a décidé de présenter le tableau inachevé au grand-duc. Ce dernier l'a montré à son frère en août, ce qui a entraîné la plus grande commande: pour donner à l’agent de dessin un droit volontaire de quitter le service et se consacrer à la peinture avec un contenu de 100 roubles par mois 

Pavel Andreevich se demandait depuis longtemps que pour tirer profit de sa faveur royale, mais, enfin, il a demandé la démission, et le 3 Janvier 1844, a été congédié avec le grade de capitaine et le droit de porter un uniforme militaire. Après la séparation avec l’épaulette, il se trouva dans des conditions de vie difficiles: une maigre pension de 28 roubles 60 kopecks par mois, accordée par le souverain, il était nécessaire de se soutenir, aider la famille qui était tombé dans le besoin, acquérir des matériaux et des allocations pour le travail. Mais l’amour de l’art a soutenu l’optimisme Fedotov, l’a aidé à faire face à des circonstances difficiles et aller constamment à l’objectif – de devenir un véritable artiste.

L’esprit, l’observation subtile, capacité à remarquer les caractéristiques typiques des gens de différentes classes, la connaissance de la situation de leur vie, la capacité de transmettre le caractère d’une personne, toutes ces qualités de talent, clairement manifesté dans les dessins de Fedotov, a indiqué que la véritable vocation de l’artiste était la peinture de genre. Dans ce choix, l’artiste a été en partie aidé par la lettre du fabuliste Krylov, qui a vu des œuvres de Fedotov et lui a conseillé de faire de la peinture de genre. Après avoir écouté ce conseil, selon les croquis de son album, Pavel Andreevich peint une huile d'après deux photos: « Frais Chevalier » (1848, un autre nom: « Le matin du fonctionnaire qui a reçu la première Croix ») (1846) et la jeune mariée Picky (1847, Sur le terrain des fables de Krylov).

Fedotov les a montré à Bryullov, qui était tout-puissant dans les années à l’Académie des Arts, qui en fut ravi. Le Conseil de l’Académie Fedotov a été nominé pour le titre de l’académicien et a reçu une allocation en espèces, ce qui lui a permis de poursuivre.

En 1848, le Conseil de l’Académie ont unanimement reconnu l’artiste comme un académicien, et après l’exposition au nom de Fedotov est devenu connu du grand public, il est apparu dans les magazines des articles critiques élogieuses de. La popularité de Fedotov a été promu par la circonstance que presque en même temps un poème est devenu connu, ce qui explique le sens de cette image, composée par l’artiste lui-même et la diffusion des copies manuscrites. Fedotov, d’un jeune âge, aimait à écrire de la poésie, fables, élégies, pièces d’album, romances, dont il se traduit en musique, et, au moment de son métier d’officier, chansons de soldat.

La poésie de Fedotov est beaucoup plus faible que les créations de son crayon et le pinceau, mais il a les mêmes avantages. Fedotov n’attachait beaucoup d’importance à ses poèmes et n’a pas publié, ce qui permet de les réécrire uniquement à des connaissances. Le poème « Matchmaking Major » a été à juste titre considéré par ses connaissances la pièce la plus réussie de la poésie de Fedotov.

En Février 1850 à Moscou la famille de Pavel Andreevich est tombé dans une situation financière misérable; L’artiste jette tous les cas et va aider ses parents. De ses peintures de l’exposition de Saint-Pétersbourg et de plusieurs dessins en sépia une exposition a été organisée, ce qui a conduit le public de Moscou dans encore plus de plaisir. Fedotov est revenu de Moscou satisfait, en bonne santé, plein d’espoirs lumineux et a commencé à travailler à nouveau. Maintenant, il voulait contribuer à son travail, réalisé avant cela exposer les côtés vulgaires et sombres de la vie russe, un nouvel élément – l’interprétation des phénomènes du lumineux et joyeux.

Une place importante dans l’œuvre de Pavel Andreevich était occupé par des portraits, où l’ironie a donné lieu à un lyrisme lumineux, contemplatif. Parmi ceux-ci est « Portrait de Nadezhda Pavlovna Zhdanovich, marié Werner, derrière le clavecin » (1849, Musée russe, Saint-Pétersbourg).

Cependant, en dépit du fait qu’à la fin des années 1840, l’artiste a reçu une reconnaissance méritée, même dans ce domaine, la meilleure période de travail de création de Fedotov, ce n’était pas sans nuages. La censure interdit la publication « Dans la soirée, au lieu de préférence », conçue par Fedotov et son ami le plus proche Eustathius Bernard, qui jouxtait les pétrachévistes et est passé par leur processus. En outre, le « Illustrated Almanac » Nekrassov, dont Fedotov a fait des illustrations, a été interdit. Les excès de censure Fedotov décrit dans ses fables « Le Saw Diligent », « La roche Tarpéienne ».

En 1851, afin de gagner de l’argent, l’artiste mis à travailler sur la composition « Retour des instituts à la Maison du parent », qu’il n’a pas rempli et remplacé par un autre terrain: « L’arrivée de Nicolas Ier à l’Institut patriotique, » qui est resté aussi que la moitié élaborée.

La principauté de l’artiste ainsi que la poussée satirique de son travail a suscité l’attention accrue de la censure, les clients qui avaient déjà favorisé Fedotov se détourna de lui. Dans l’image « La veuve » (1851, 1852 – la deuxième variante, la Galerie Tretiakov, Moscou) l’image d’une jeune femme séduisante, appréhendée par un grand malheur – la perte de son mari bien-aimé – est plein de regret pour le bonheur perdu . Les peintures inachevées « ancre, encore une ancre » (1851, la Galerie Tretiakov, Moscou) et les « joueurs » (1852, Musée d’art russe, Kiev, Ukraine) sont pleins de sentiments d’absurdité fatale d’être et réflexions sur l’insignifiance de l’existence humaine, en anticipant l’absurdité dans l’art du symbolisme.

Préoccupations et déception, ainsi qu’une tension constante de l’esprit, les mains et les yeux, surtout quand on travaille le soir et la nuit, ont eu un effet dévastateur sur la santé de Pavel Andreevich. La vue de l’artiste détériorée, il a commencé à souffrir de bouffées de sang au cerveau, des maux de tête fréquents, vieillissait au-delà de ses années, et dans sa nature même, il y avait un changement de plus en plus notable: la bonne humeur et sociabilités ont été remplacés par la méditation et taciturne.

Au printemps 1852, Pavel Andreevich a montré des signes de troubles mentaux aigus. Son comportement était étrange. Bientôt l’académie a été informée par la police que « avec l’unité il y a un fou qui dit qu’il est un artiste Fedotov. »

Les amis et les supérieurs de l’Académie mis Fedotov dans l’un des hôpitaux privés Saint-Pétersbourg pour les malades mentaux, et le tsar accordé 500 roubles pour son entretien dans cette institution. Malgré cela, la maladie a progressé, et à l’automne 1852 les connaissances a obtenu le transfert de Pavel Andreevich à l’hôpital de l’autoroute Tous Affligés sur Peterhof. Ici Fedotov est mort le 14 Novembre de la même année, oubliée de tous, mais quelques amis proches.

Il a été enterré dans le cimetière orthodoxe de Smolensk dans l’uniforme du capitaine des gardes du corps du régiment finlandais. Le comité de censure a interdit la publication de nouvelles sur la mort de Pavel Andreevich dans la presse. Au cours de la vie de l’artiste, pas une de ses œuvres littéraires a été publié. Son poème « Modification de circonstances, ou un mariage du Major », publié en 1857 à Leipzig, a été interdit pour la distribution en Russie. En 1936, les cendres de l’artiste ont été inhumés dans la nécropole des maîtres des arts de l’Alexander Nevsky Lavra avec l’installation d’un nouveau monument.

Pavel Andreevich Fedotov est l’ancêtre du réalisme critique dans la peinture russe. Dans son travail deux directions prédominent. La première direction est dominée par des dessins et des croquis de contour créés sous l’influence forte de Hogarth. Même la maîtrise mal l’image, Fedotov tente pas tant de reproduire la réalité autant que les faiblesses posant tout humains et défauts pour le spectacle, ridiculiser les côtés vulgaires ou sombres de la morale contemporaine russe.

L’intrigue de ces travaux est compliquée et confuse. Leur idée principale est soulignée par l’ajout d’épisodes secondaires sur la scène principale exprimer. L’artiste ne lésine pas sur les accessoires qui peuvent améliorer la divulgation de l’intrigue et parfois complètement encombre leur composition. Le mouvement des figures humaines, bien caractéristique, mais angulaire et exagérée. La même chose doit être dit au sujet des personnes dont le type et l’expression passer dans une grimace. L’élément prédominant de ces œuvres est une caricature.

Comme Fedotov amélioré, le caractère de ses œuvres a changé, devenant moins raffinée. En même temps, la typicité des figures représentées, la pertinence de leurs mouvements et l’expressivité de leurs visages, non seulement n’a pas faibli, mais aussi augmenté parce que l’artiste travaille de plus de la nature, et non pas lui imposer les formes et expressions imaginer son fantasmes, mais la recherche dans le monde réel ce que ces idées correspondent à.

Empiler la composition, expliquant par diverses bagatelles cède peu à peu à la simplicité et naturalité. L’idée même qui a formé la base de la composition devient de plus en plus sérieux et proche de la vie. Cherchant à aller dans ce sens et de surmonter les difficultés découlant de l’absence de possession de la technologie, Fedotov, grâce à son esprit vif, l’observation rare et le travail acharné, a obtenu des résultats brillants. Mais les résultats seraient encore plus frappant si le sort lui a donné de meilleures conditions et sa vie ne serait pas interrompue si cruellement et prématurément.

Néanmoins, il a fait assez pour faire son nom pour toujours l’un des noms les plus glorieux de l’histoire de l’art russe. Il a ouvert une nouvelle veine de la nationalité et la satire qui n’a pas encore été touché dans la peinture russe, le premier de tous les artistes a montré un exemple de son développement avec succès et a laissé dans l’héritage des talents qui ont surgi après lui.

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Ivan Kramskoï

Ivan Nikolaïevitch Kramskoï (en russe : Иван Николаевич Крамской), né le 27 mai 1837 à Ostrogojsk (oblast de Voronej) et mort le 24 mars 1887 à Saint-Pétersbourg, était un peintre et critique d'art russe, ainsi qu'une très importante figure intellectuelle des années 1860-1880, chef de file du mouvement de l'art démocratique russe (Peredvijniki).

Issu d'une famille de petite bourgeoisie, il étudia de 1857 à 1863 à l'Académie des Arts de Saint-Pétersbourg. Il réagit contre l'art académique, et fut l'initiateur de la "révolte des quatorze" qui se termina par l'expulsion des éléves qui y avaient participé, lesquels se réunirent plus tard en un groupe appelé l'Artel des Artistes ("Артель художников").

Sous l'influence des idées révolutionnaires des démocrates russes, Kramskoï avait une haute vision du rôle moral de l'artiste, dans la lignée humaniste d'Alexandre Ivanov. Il fut l'un des principaux fondateurs du mouvement Peredvijniki. Il peignit les portraits des plus célèbres artistes de son temps (Léon Tolstoï, 1873 ; Ivan Chichkine, 1873 ; Pavel Tretiakov, 1876...) dans lesquels la simplicité de la composition et la clarté de la représentation accentue la profondeur psychologique. Ses idées démocratiques éclatent dans ses portraits de paysans, qui sont comme à la gloire du peuple. La plupart de ses tableaux sont aujourd'hui conservés à la Galerie Tretiakov, et notamment le Christ dans le désert de 1872, peut-être son œuvre la plus importante.

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Viktor Vasnetsov

Viktor Mikhaïlovitch Vasnetsov (en russe : Виктор Михайлович Васнецов), né le 3 mai 1848 ( 15 mai 1848 dans le calendrier grégorien) au village de Lopial près de Viatka et mort le 23 juillet 1926 à Moscou, est un artiste russe qui se spécialisa dans les représentations mythologiques et historiques. Il est considéré comme l'un des peintres les plus influents de l'art russe de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. 

Son père Mikhail Vassilievitch Vasnetsov était prêtre dans le village de Viatka. C'était un homme instruit, s'intéressant aux sciences, à la philosophie et à la peinture. Son propre père était un peintre d'icône. Deux de ses fils, Victor et Apollinaire, devinrent d'excellents peintres, le troisième devenant instituteur.

À partir de dix ans, Viktor commença à étudier dans un séminaire orthodoxe de Viatka. Pendant ces années, il travailla pour un marchand d'icônes local. Il aida aussi un artiste polonais exilé, Michał Elwiro Andriolli, à exécuter les fresques de la cathédrale Alexandre Nevski de Viatka.

Après avoir terminé ses études, Viktor partit à Saint-Pétersbourg pour étudier l'art. Il vendit ses peintures de La Femme Moissonnant et de La Jeune Laitière pour gagner l'argent en vue de ce voyage.

En août 1867, il est accepté à l'académie impériale des beaux-arts. Trois ans plus tard, le mouvement dit « Peredvijniki » (les "Ambulants") des peintres réalistes se rebella contre l'Académisme. Vasnetsov rencontra et se lia d'amitié avec son meneur, Ivan Kramskoï, qu'il considérait comme un maître. Il devint aussi très proche de son compagnon d'étude Ilya Repine.

À ses débuts, alors qu'il est aujourd'hui connu pour ses peintures historiques et mythologiques, il essayait d'éviter ces sujets à tout prix. L'Académie le gratifia d'une petite médaille d'argent pour Le Christ et Ponce Pilate devant le peuple.

Au début des années 1870, il exécuta un grand nombre de gravures illustrant la vie contemporaine. Deux (le vendeur de livres de 1870 et le garçon avec la bouteille de vodka de 1872) lui valurent une médaille de bronze à l'Exposition universelle de Londres en 1874.

En 1876, Repine invita Vasnetsov à rejoindre la colonie des « Ambulants » à Paris. Pendant cette vie en France, il put étudier les peintures classiques et contemporaines, tant académiques qu'impressionnistes. Il peignit alors Les Acrobates (1877), et exposa certaines de ses œuvres au Salon. C'est à ce moment qu'il devint fasciné par les sujets mythologiques et les contes et commença à travailler sur Le Tsarévitch Ivan montant un loup gris et l'Oiseau de feu. Il rentra à Moscou en 1877.

À la fin des années 1870, Vasnetsov se consacra à l'illustration des contes russes et des bylines, ce qui donna naissance à certaines de ses œuvres les plus célèbres : Le Chevalier à la croisée des chemins (1878), Le Prince Igor sur le champ de bataille (1878), Le tapis volant (1880), et Alionoutchka (1881).

Le Chevalier à la croisée des chemins

Ces œuvres ne furent pas très appréciées de leur temps. Certains l'accusèrent de rejeter les principes réalistes des Ambulants. De grands connaisseurs comme Pavel Tretiakov refusèrent de les acheter. Ses tableaux commenceront à être en vogue dans les années 1880, alors que lui-même se tourne vers les sujets religieux et exécute un grand nombre d'icônes.

Entre 1884 et 1889, Vasnetsov fut chargé de peindre des fresques pour la cathédrale Saint-Vladimir de Kiev. Son travail allait à contre-courant des traditions religieuses de la Russie et même de l'Occident. Le critique d'art influent Vladimir Stassov accusa ces peintures d'être sacrilèges envers le sentiment religieux du peuple russe. Un autre critique populaire, Dmitri Filosofov, parla d'elles a contrario comme du « premier pont au-dessus du fossé vieux de deux cents ans qui sépare les différentes classes de la société russe ».

Pendant qu'il était à Kiev, Vasnetsov se lia d'amitié avec Mikhail Vroubel, engagé aussi dans la décoration de la cathédrale, qui devint en quelque sorte son élève. C'est aussi à Kiev qu'il acheva Le Tsarevitch Ivan montant un loup gris et commença son tableau le plus célèbre : Les Bogatyrs.

En 1885 Vasnetsov voyagea en Italie. Cette même année, il travailla pour la scène, à la décoration et aux costumes de l'opéra La Demoiselle des neiges (Sniegourotchka) de Nikolaï Rimski-Korsakov.

Pendant les vingt années suivantes, Vasnetsov travailla beaucoup, mais la plupart de ses dernières œuvres furent perçues comme ayant moins d'importance. Il se consacra aussi plus souvent à d'autres genres. Il collabora avec son frère Apollinaire pour la première de l'opéra Sadko de Rimski-Korsakov en 1897. Dans les années 1910, Vasnetsov dessina officiellement le nouvel uniforme de l'armée et créa la bogatyrka.

Au tournant du siècle, Vasnetsov élabora le style « conte de fées » de l'architecture de « la renaissance russe ». Son travail conjoint avec Vassili Polenov sur une église d'Abramtsevo (1882) fut acclamé. Il dessina les plans de sa propre demeure à Moscou en 1894, puis du Pavillon Russe à l'Exposition Universelle de Paris en 1898. Enfin, en 1904, Vasnetsov créa son bâtiment le plus célèbre, la Galerie Tretiakov.

Entre 1906 et 1911, Vasnetsov travailla sur les mosaïques de la cathédrale Alexandre Nevski de Varsovie. En 1912, Vasnetsov reçut un titre de noblesse du Tsar Nicolas II.

Il est enterré au cimetière Tikhvine de Saint-Pétersbourg

Découvrez ici la page de Viktor Vasnetsov 


Alekseï Venetsianov 

Rome était le centre d’attraction pour les peintres russes. Le romantisme russe allait reléguer la peinture italienne. Le vrai tempérament russe trouve l’expression dans la peinture de genre. Alexis Venetsianov (1780-1847) était le meilleur représentant de ce style avec le calme et la douceur de ses tableaux peuplés de paysans dignes, dans un mélange de naturalisme, et de romantisme


Venetsianov Aleksei né à Moscou dans une famille de modeste marchand descendant d’immigrés grecques, commence sa vie comme fonctionnaire. Il apprend seul la peinture puis se forme auprès du portraitiste Borovikovski. En 1807 il sert comme officier à St Petersbourg.


Il est admis en 1812 à l’académie des Arts. En 1820, l’artiste se retire avec sa famille, dans sa propriété de Safonkovo, près de Tver, et se consacre sa peinture d’après nature, à la vie paysanne. Désormais, son activité picturale, doublée d’un enseignement dans l’école qu’il fonde en 1822 est orientée vers l’identité nationale russe et la peinture de paysage. Sous l’influence de poète Vassili Joukovski (1753-1852), il devient un des peintres du romantisme russe.

La Grange (1823, Saint-Pétersbourg, Musée russe), premier de ses travaux, suivront la série des saisons (au labour, le printemps ; À la moisson, l’été, v. 1830, Moscou, galerie Tretiakov).


Il forme plus de 70 artistes sur 20 ans. Les œuvres de l’école Venetsianov sont marquées par la poésie de la vie quotidienne. La créativité des artistes de l’école représente une étape importante dans le développement du réalisme dans la peinture russe de la première moitié du XIXe siècle.

Les travaux des élèves sont exposés en même temps que les siens lors des expositions.


À son initiative et sous l’impulsion des intellectuels de l’époque, la peinture russe prendra son essor reléguant la peinture d’inspiration et de style italien au second plan.

Le poète et musicien A. Oulybychev, exhortait les artistes de l’époque : « Il n’y a rien de plus gracieux que la femme russe ; les chansons russes sont les plus touchantes et les plus expressives ».

Venetsianov meurt en 1847, son école de peinture laisse sa famille ruinée. Il est enterré dans le cimetière du village de Doubrovskoïe (aujourd’hui Venetsianova) du district d’Oudomeski. 

Sa peinture, deux siècles plus tard, est toujours admirée par sa fraîcheur et sa grande spontanéité.

« Berger assis » (entre 1823 et 1826), « Aire de battage » (1821), « labour », « Été. Récolte » (début 1820), « Moissonneurs » (deuxième moitié de 1820). Il y crée une image poétique et idéalisée de la vie rurale. Les œuvres d’art Venetsianov séduisent les spectateurs par une perception innovante pour l’époque.

Travaillant en plein air, l’artiste a subtilement reproduit les effets de la lumière du jour. Sa palette est riche des teintes jaune-brun, vertes, bleuâtres, jouant rôle important dans les peintures de paysage et dans le jeu d’intérieur. 

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Vassili Perov 

Vassili Grigorievitch Perov (en russe : Василий Григорьевич Перов) est un peintre russe né le 21 décembre 1833 à Tobolsk et mort le 29 mai 1882 d'une tuberculose près de Moscou. Il fut membre du groupe dit des Ambulants. 

Vassili Perov est né le 2 janvier 1834 à Tobolsk. Il termine les cours à l'école d'Arzamas et entre à l'école d'Art Alexandre Stoupine (également à Arzamas). En 1853, il est admis à l'École de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou, où il suivit les cours de Scotta, Mokritsky et Zarianko. En 1856, l'Académie lui décerne une médaille d'argent. Par la suite l'Académie lui attribue d'autres récompenses : en 1858 - une médaille d'argent pour le tableau L'Arrivée du chef de la stanitza pour l'enquête, en 1860 - une médaille d'or pour les tableaux La Scène sur la tombe et Le Fils du sacristain promu au premier grade de la Table des rangs, en 1861 - une médaille d'or pour le tableau Le Sermon dans le village. En 1862, il voyage en Allemagne, puis à Paris. Il était lié à Illarion Prianichnikov dont il a influencé le style.

Le peintre est mort de tuberculose, le 10 juin 1882, au village de Kouzminki. Ses cendres ont été transférées au cimetière du monastère de Donskoï de Moscou, dans les années 1950.

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Alexeï Savrasov

Alexeï Kondratievitch Savrasov (en russe : Алексей Кондратьевич Саврасов), né le 12 mai 1830 à Moscou et mort le 26 septembre 1897 à Moscou, est un peintre paysagiste russe qui fait partie du mouvement des peintres ambulants. Il était proche de Vassili Perov qui fit son portrait. 

Savrassov est le fils d'un marchand de la Troisième Guilde de Moscou et il est dispose dès sa prime jeunesse de dons pour le dessin. Il entre à quatorze ans à l'École de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou, contrairement aux souhaits de son père qui le destinait à une carrière commerciale. Il en sort diplômé en 1854. Il passe l'été 1854 à peindre le golfe de la Baltique, près de Saint-Pétersbourg, et présente ensuite deux toiles à l'Académie impériale des beaux-arts Vue des environs d'Oranienbaum et Rivage marin près d'Oranienbaum qui le font admettre au sein de l'Académie.

Il se marie en 1857 avec Sophie Hertz, fille de l'historien d'art Karl Hertz, et va passer sa vie à Moscou. Il expose avec les Ambulants de 1871 à 1875 et à l'Académie de 1873 à 1878. Ses toiles sont aussi exposées à l'étranger, comme à Vienne en 1873 et à Paris en 1878. Elles participent aussi à l'exposition nationale de 1882 à Moscou.

Son œuvre devient de plus en plus sombre à la fin des années 1870, car l'artiste est malade et alcoolique. Il tombe dans la misère à la fin de sa vie et meurt dans un hospice de pauvres à Moscou. Il est enterré au cimetière Vagankovo.

Son œuvre la plus connue est Les freux sont de retour (1871).

Il a eu notamment pour élève Constantin Korovine et Sergueï Nikolaïevitch Ammossov.

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Valentin Serov 

Valentin Aleksandrovitch Serov, né le 7 janvier 1865 à Saint-Pétersbourg et mort le 23 décembre 1911 à Moscou, est un peintre russe. 

Né dans une famille de musiciens, Valentin Serov rend hommage aux milieux artistiques par ses portraits. Il représente également la famille impériale. Ainsi, il se voit attribuer le Grand Prix à l’Exposition universelle de 1900 à Paris pour le portrait du grand-duc Pavel Alexandrovitch (le frère de l’empereur Alexandre III). Cependant, il devient célèbre grâce à d’autres portraits : ceux de l’actrice Maria Yermolova, de l’actrice et danseuse Ida Rubinstein, des peintres Isaac Levitan et Konstantin Korovine, du ténor Francesco Tamagno, de l’épouse d’un collectionneur, Henriette Ghirshman. Valentin Serov renouvelle le genre du portrait officiel : tout en restant artistiques, ses modèles ne représentent pas solennellement quelqu’un, mais vivent en restant eux-mêmes. Le caractère officiel du portrait ne relègue pas la psychologie au second plan. Toutefois, l’un de ses portraits les plus célèbres reste La Jeune fille aux pêches, avec son jeu de lumières et de couleurs presque impressionniste, mais fidèle à la lettre du réalisme dans la représentation de la fille du mécène Savva Mamontov. 

Peintre fin et dessinateur de talent, Valentin Serov étudie auprès de nombreux maîtres. Toutefois, deux ont particulièrement marqué sa destinée. Dans le domaine du dessin, Valentin Serov, qui part avec sa mère pour Munich après la mort de son père, est formé par Karl Koepping. Quelques années plus tard, quand Serov abandonnera ses études à l’Académie des Beaux-Arts impériale, il lui tiendra compagnie lors d’une tournée en Hollande et en Belgique pour lui apprendre l’art de l’eau-forte. L’autre jalon de la vie de Serov est la rencontre avec Ilia Repine, représentant du mouvement Ambulant. Dans un premier temps, Serov prend des cours chez lui à Paris et continue d’en prendre à Moscou, avant de partir avec lui dans un voyage à Zaporojié et en Crimée. 

Et bien que Valentin Serov soit célèbre comme portraitiste, ceci ne diminue en rien son intérêt ni pour les paysages dans toutes les nuances de la palette de couleurs, ni pour la peinture mythologique (avec le tableau L’Enlèvement d’Europe rappelant la peinture murale, éclatante et laconique au niveau des détails), ni pour le tableau historique qu’il interprète également à sa manière. Les membres du « Monde des arts » s’intéressent à l’histoire, mais le « portrait » de l’histoire de Valentin Serov met l’accent sur le genre. Aussi bien quand il représente Pierre le Grand marchant dans les marécages du futur Pétersbourg que lorsqu’il « suit » Pierre II et Elisabeth Ière à une joyeuse partie de chasse.

Mais son grand talent varié cachait un profond spleen. L’un des grands critiques de l’époque, Abram Efros, évoque « l’ennui de Serov », en se rappelant ses lettres où les joies de la belle vie côtoyaient les tourments de la création chez un homme pourtant tout-puissant dans la peinture. Abram Efros qualifie Valentin Serov de « père secret » des futurs « suprématistes »,  qui « ont fait dans l’art moderne précisément ce qu’il a fait, lui, avec les genres anciens ».

Le grand peintre, qui pouvait travailler tant sur les planches que sur « l’espace » d’une page de livre, est devenu en 1903 membre de l’Académie impériale des Beaux-Arts, puis quitte cette dernière. Le président de l’Académie cumulait son poste avec celui de commandant en chef de la région militaire de Saint-Pétersbourg et, après le Dimanche rouge de 1905, Serov manifeste sa position civique en devenant l’unique académicien de toute l’histoire de l’établissement à quitter ce dernier en signe de protestation. 

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Vassili Polenov

Vassili Dmitrievitch Polenov (en russe : Василий Дмитриевич Поленов), né le 20 mai 1844 à Saint-Pétersbourg, mort le 18 juillet 1927 à Polenovo, près de Taroussa, est un peintre russe ayant appartenu au mouvement réaliste des Ambulants. Il a reçu en 1926 le titre honorifique d'artiste du peuple.

Vassili Polenov naît en 1844 dans une famille humaniste et éprise d'art. Son arrière-grand-père déjà, Alexeï Polenov (1738-1816), penseur et juriste, prônait l'abolition du servage et l'alphabétisation du peuple. Son père, Dmitri Polenov (1806-1872) est archéologue, bibliographe et grand amateur d'art. Il a fréquenté des artistes de son temps, tels le peintre Karl Brioullov et l'architecte Roman Kouzmine. Sa mère, Maria Polenova, née Voeïkova (1816-1895), est l'auteur d'un livre pour enfants à succès. Elle est également peintre-portraitiste, et suit notamment les cours d'un disciple de Brioullov. Son enfance se déroule en grande partie dans la propriété familiale d'Imotchentsy, en Carélie. Vassili est l'aîné, avec sa sœur jumelle Vera (1844-1881), d'une fratrie de cinq enfants (Alexeï, 1845-1918 ; Constantin, 1848-1917; Elena, 1850-1898).

En 1860, Dmitri Polenov, son père, entreprend un grand voyage avec ses trois fils dans les villes historiques du nord de la Russie. Ils visitent notamment Moscou, Novgorod, Vladimir et Souzdal. Durant ce voyage, Vassili, âgé de 16 ans, est encouragé par son père à réaliser des esquisses des antiquités qu'ils visitent, et à développer son talent artistique. Vassili suit les cours de Pavel Tchistiakov, puis, entre 1863 et 1871, étudie à l'Académie impériale des beaux-arts, où il rencontre Ilia Répine, qui fait partie de la même promotion que lui.

Parallèlement à son cursus artistique, Vassili, pour répondre à des exigences sociales et suivre le modèle de ses aïeuls, entreprend une formation juridique à l'université de Saint-Pétersbourg, où il obtiendra un doctorat en droit.

Figurant parmi les meilleurs élèves de l'Académie des beaux-Arts, il en devient pensionnaire (boursier) et a la possibilité de voyager six ans à l'étranger. Il voyagera finalement quatre ans, d'abord en Italie, à Rome, puis en France, à Paris, où il a son atelier à Montmartre, et en Normandie. Durant ces années, il peint des scènes historiques (L'Arrestation de la huguenote, grâce auquel il obtiendra le titre d'académicien), des natures mortes, des portraits et de nombreux paysages normands. À son retour de voyage, il fait un constat décisif pour sa carrière : « Là-bas, je me suis essayé à tous les genres de peinture […], et j'en suis arrivé à la conclusion que j'ai surtout du talent pour les paysages et les scènes de la vie quotidienne, que je vais exploiter à l'avenir. » En France, il séjourne avec son ami Répine, également pensionnaire de l'Académie, à Veules-les-Roses (Normandie), où s'est installé un groupe d'artistes russes sous l'impulsion d'Alexeï Bogolioubov, élève d'Eugène Isabey. Influencé par l'École de Barbizon, le groupe de Veules, dont Polenov et Répine, s'adonne à la peinture de plein air.

En 1876, Vassili s'engage dans l'armée pour soutenir des Serbes insurgés contre le joug ottoman, expérience qui lui inspire Cimetière musulman (1876) et, en 1877, il est envoyé au front de la guerre russo-turque en qualité de peintre. 

Au retour du front et de son important poste auprès de l'état major, Polenov s'installe à Moscou et se voit dorénavant libéré de ses obligations envers l'Académie impériale des beaux-arts. A cette époque, il peint alors de nombreuses scènes de vie quotidienne dans lesquelles s'exprime la joie d'être rentré au pays. Par exemple Courette moscovite (ou Cour à Moscou) (1878) représente la vue depuis son appartement de Troubnikovski, dans le quartier de l’Arbat, à Moscou. La représentation de la vie moscovite dans ce tableau de 1878 a suscité, dès l’époque, un grand enthousiasme. La représentation de la vie quotidienne russe était renouvelée. La toile a été achetée par Pavel Tretiakov et fait encore l’objet d’études dans des livres d’histoire de l’art. Loin des représentations épiques, pathétiques ou nostalgiques, chères au style russe, Vassili Polenov a su donner à voir la vie de manière lumineuse, simple et harmonieuse.

C'est à cette période que son travail est repéré par Vladimir Stassov, partisan de la société des expositions ambulantes (les Ambulants) à laquelle il adhère. Ce mouvement artistique est né de l’envie de rompre avec les thèmes imposés par l'Académie afin de mieux représenter les préoccupations contemporaines. De plus, ses adhérents promeuvent une plus grande accessibilité de l'art auprès du peuple en organisant des expositions itinérantes (sans se limiter aux centres artistiques que sont Moscou et Saint-Pétersbourg).  Par leur peinture éminemment réaliste, ils cherchent à dénoncer les conditions de vie de la population russe et à faire la promotion d’une plus grande alphabétisation.

Durant cette décennie 1880, il se met à fréquenter le cercle d'Abramtsevo. Le nom vient du village où se trouve la propriété de Savva Mamontov, riche industriel devenu mécène de par sa fortune et sa passion pour les arts. Dans ce domaine, se rassemblent et se rencontrent des artistes de tous horizons et disciplines artistiques. L’essence même de cet endroit est de donner vie à un lieu où chacun est libre de créer, s’affranchissant des canons esthétiques académiques. Savva Mamontov s’inspire de l’art traditionnel et du folklore pour animer ces ateliers.

On y pratique la peinture, l'architecture, la musique mais aussi des arts décoratifs et populaires comme l'ébénisterie et la céramique. Le cercle réunissait, outre Polenov, Répine, Viktor Vasnetsov, Constantin Korovine, Mikhaïl Vroubel, Elena Polenova (la jeune sœur de Polenov, brillante aquarelliste), Mikhaïl Nesterov, Maria Iakountchikova (future belle-sœur de l'artiste)…

De 1883 à 1895, Polenov enseigne à l'École de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou . Ses élèves les plus talentueux sont: Abram Arkhipov, Isaac Levitan, Constantin Korovine et Alexandre Golovine. 

Portrait du peintre Vasily Dmitrievich Polenov 

par Ilya Repine   Moscou Galerie Tretiakov

Nous sommes allés un peu loin dans la biographie de Polenov, revenons-en aux débuts : Vassili Polenov est né en 1844, la même année que le renommé Ilia Répine, qui a peint le célèbre tableau Les Bateliers de la Volga. Ils étaient d'ailleurs dans la même classe à l'Académie russe des Beaux-Arts et ont écrit leur thèse de fin d'études sur le même sujet, la « Résurrection de la fille de Jaïre ». Tous deux ont reçu une médaille d’or pour leur travail. 

Saint Petersbourg Musée Russe

Résurrection de la fille de Jaïre

La fille de Jaïre désigne un personnage du Nouveau Testament. Elle est la fille du chef de synagogue Jaïre. Elle est associée à l'un des miracles de Jésus, celui de la résurrection de la fille de Jaïre, décrit dans les Évangiles synoptiques aux passages suivants : Marc 5:21-43, Matthieu 9:18-26 et Luc 8:40-56. 

Tandis que Jésus parlait encore, des gens arrivent de chez le chef de synagogue qui disent : « Ta fille est morte ; pourquoi déranges-tu encore le Maître ? Mais Jésus, qui avait surpris la parole qu’on venait de prononcer, dit au chef de synagogue : « Sois sans crainte ; aie seulement la foi. » 

On voit la scène : les serviteurs arrivent jusqu’à leur maître et lui disent tout peiné : c’est inutile, elle est morte, ce n’est pas la peine de le faire venir ! Jésus a surpris la mimique des gens et peut-être écouté la conversation. L’enfant est morte, les serviteurs pensent qu’il n’y a plus rien à faire ; ce n’est pas l’avis de Jésus qui lui dit : « Aie seulement la foi » et cela va rendre le miracle plus éclatant pour mettre davantage en lumière la puissance infinie du Christ.

Et il ne laissa personne l’accompagner, si ce n’est Pierre, Jacques et Jean, le frère de Jacques. 

Jésus va faire un miracle qu’il n’a jamais encore fait, celui de ressusciter un mort. Il prend avec lui les trois préférés, ceux qu’il va mettre à la tête de son Église, Pierre, Jacques et Jean.

Le Christ et la Pécheresse 

Cette immense toile de 3,25 × 6,11 mètres est l'œuvre de sa vie. L'idée de peindre ce thème biblique est resté dans son esprit pendant de longues années. Pour montrer fidèlement les décors de la vie du Christ et les visages de la « foule », Polenov a voyagé pendant deux ans en Palestine, en Syrie, en Égypte et dans d'autres lieux du Proche-Orient, où il a réalisé des dizaines d'esquisses de visages, de paysages, de costumes et de bâtiments. Le but principal de Polenov était de représenter le Christ comme une personne normale, avant sa vie de messie.

Moscou Galerie Tretiakov

Cour de Moscou

Ce tableau, probablement le plus célèbre de Polenov, a été peint d'après la végétation de la rue Arbat, à Moscou. Natif de la noble Saint-Pétersbourg, Polenov pouvait difficilement observer les scènes simples et chaleureuses de la modeste vie de village qui régnait dans la capitale d'alors. L'artiste a fini ce tableau un an après être arrivé à Moscou, à l'âge de 33 ans.

L'œuvre a été accueillie avec enthousiasme lors d'une exposition du mouvement Ambulants, dont les artistes souhaitaient s'éloigner de l'académisme et de la mise en scène dans les peintures, et préféraient chercher l'inspiration auprès du peuple.

Étang envahi par les herbes 

Cette peinture a été réalisée alors qu'il s'est installé à Moscou, à son retour du front, alors qu'il peignit de nombreuses scènes de la vie quotidienne dans une ambiance joyeuse. 

L'Étang envahi par les herbes est une autre toile très connue du peintre. Elle a été exposée pour la première fois avec LeJardin de grand-mère lors d'une exposition des Ambulants. Polenov a réalisé quelques esquisses pour ce tableau, et le thème des étangs et des bateaux sera récurrent dans son travail. En le voyant, on comprend que Polenov a été influencé par les impressionnistes français, mais qu'il a réussi à adapter ces techniques au style russe ainsi qu'à travailler la lumière de façon stupéfiante. 

Polenovo Musée 

Automne doré 

Le tsar Alexandre III a acheté le tableau Le Christ et la Pécheresse, et Polenov s'est fait construire une maison sur les pittoresques rives de la rivière Oka avec l'argent obtenu. C'est aujourd'hui la maison-musée Polenov à Polenovo, où l'on peut voir une esquisse grandeur nature du Christ et la Pécheresse faite au charbon, tandis que l'original se trouve au Musée russe de Saint-Pétersbourg. 

L'artiste a peint de nombreux paysages dans sa propriété de Polenovo, et Automne doré est l'un d'entre eux.

Le tableau Automne doré est réalisé par Polenov en 1893, trois ans après qu'il s'est installé dans le domaine de Polenovo (anciennement Domaine de Borok), le long de la rivière Oka. Le tableau représente l'Oka en septembre, du côté des monts Otchkovyïe. De nombreux arbres sont recouverts de leur feuillage automnal de teinte jaune. Au loin, en haut à droite sur la toile, on aperçoit une église blanche avec son clocher. Pour organiser la composition de sa toile, Polenov a suivi la courbe de la rivière.

Le tableau est exposé au domaine Polenovo (nom actuel du domaine Borok), dans la pièce appelée Peïzajnaïa.

En réalisant Automne doré, Polenov a concrétisé son rêve d'une maîtrise libérée de tout prosaïsme, de toute banalité pour se consacrer à des images majestueuses qui exaltent l'âme. La nature paisible et solennelle est figée dans ses couleurs propres au début de l'automne, quand les feuilles des arbres et l'herbe des prés commencent à jaunir, quand les eaux bleues de la rivière s'assombrissent et que les couleurs du ciel passent du gris-vert au rose pâle. La peinture du paysage développe des mouvements rythmiques complexes entrecoupés de bandes de prairies, de bois, de rivière, de berges. Le spectateur, en entrant de plain-pied dans la toile, se retrouve dans un premier espace de prairie clos par des rangées d'arbres. Le chemin qui se présente à lui peut le conduire jusqu'aux profondeurs de l'image en contournant la rivière par l'église blanche au sommet de la colline. Il peut ainsi contempler les fascinantes beautés qui se découvrent à lui. Le ciel descend bas vers la terre et la ligne d'horizon est délimitée si doucement que l'on ne sait si le ciel continue la terre ou si la terre continue le ciel. L'immensité du monde, où la terre superbe est reliée à la petite église qui domine les collines, sert de point de départ à la contemplation.  

Vladimir Makovsky

Vladimir Egorovich Makovsky est né le 26 janvier 1846 à Moscou et décédé le 21 février 1929 à Petrograd est un artiste russe, un représentant exceptionnel et l'un des dirigeants de l'Association des expositions itinérantes. Enseignant dans la classe de vie de l'école de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou, il a dirigé l'atelier scénique à l'Académie impériale des arts.

Makovsky a réussi de petites peintures de genre, idéalement avec deux personnages. Il est un maître reconnu du « petit genre ». Les sujets des œuvres de Vladimir Makovsky, en règle générale, proviennent de la littérature; en les regardant, le spectateur voit toute l'histoire, comprend non seulement les images, mais également les événements précédents et ultérieurs. Les épisodes de la vie quotidienne sont un thème de prédilection de l'artiste. Vladimir Makovsky, de son vivant, a connu un grand succès et le fait que les personnages principaux de ses peintures, les pauvres, n'interfèrent pas avec la fixation de prix suffisamment élevés pour son travail.


Vladimir Makovsky est né dans la famille d'un artiste éminent E. I. Makovsky, l'un des fondateurs de l'école de Moscou de peinture, de sculpture et d'architecture. De 1861 à 1866, Vladimir a étudié dans cette école. En 1872, il est devenu membre de l'Association des expositions d'art itinérantes. De 1894 à 1918, Makovsky a enseigné à l'Académie des arts de Saint-Pétersbourg. les étudiants étaient A. E. Arkhipov, V. N. Baksheev, E. M. Cheptsov.

La situation révolutionnaire en Russie se reflétait dans ses œuvres. Cependant, artiste de genre par nature, Makovsky n'a pas été capable de s'élever dans ces peintures à de grandes généralisations historiques. Le meilleur de son travail continue d'être simple et véridique des scènes de tous les jours. 

Moscou Galerie Tretiakov

Date

Une date dans la peinture de Makovsky a lieu entre la mère et le fils rendu dans la ville. Le garçon, un petit coquin maigre, mord avec avidité dans les rouleaux apportés par sa mère. Kalach a gagné de la farine blanche, les agriculteurs ne les ont pas souvent mangées, la mère a acheté un cadeau spécial. La femme est chaudement enveloppée, évidemment pas en été, cela arrive. Et le garçon est pieds nus sur le sol froid. Ils ne vont pas au-delà de la canopée pour ne pas déranger les hôtes. Le garçon est en train de manger et sa mère, affalée, avec un chagrin inexprimable et un désir ardent, regarde sa petite fille. L'aurait-elle donné à travailler avec des étrangers si ce n'était pas pour le besoin urgent? Et y a-t-il un moyen de sortir de cette pauvreté sans espoir et d'une vie pleine de faim et d'humiliation?

Ne voit-on pas ces deux-là dans une photo écrite quelques années plus tard "Sur le boulevard"? Le garçon grandira, la mère vieillira, le père disparaîtra complètement dans la vie citadine, en oubliant sa famille, ou va boire ou, après avoir donné toute sa force à la ville, elle sera renvoyée, comme inutile, dans le village, qui ne convient plus à rien. Et l'enfant adulte sera donné "au peuple" pour servir. Une telle perspective est très probable, mais il est encore plus sans espoir que de ce garçon, avec le temps, un autre père avec un accordéon puisse se révéler, comme le fait que «On the Boulevard» est assis à côté d’une femme. Et puis - ivrogne, qui est déchirée dans la taverne dans le tableau "Je ne lâche pas." Et il n'y a pas moyen de sortir de ce cercle vicieux. Tristement et sans espoir, de ce tableau, de la douleur de la mère, qu'il n'y aura aucune issue, du pressentiment du sort réservé au fils, qui se lit dans les yeux de la mère, de l'intimidation du garçon, à qui ce bon éclat dans la vie? Est-ce un miracle qui va arriver ... 

Dresde. Galerie des nouveaux maîtres

Homme à la rivière

Konstantin Egorovich Makovsky

Konstantin Egorovich Makovsky (1839-1915) était l'un des artistes russes les plus populaires et les plus influents de la fin du XIXe siècle. Beaucoup de ses peintures montrent une vision idéalisée de la vie en Russie au cours des siècles passés.

Le genre du portrait occupait une place particulière dans l'œuvre de l'artiste. En grande partie grâce à cela, il a connu le succès. Ses peintures sont connues pour leurs meubles, vêtements, tissus et fourrures coûteux. L'artiste a essayé de montrer la personne représentée sous le jour le plus favorable, tout en conservant une ressemblance exacte.

Dans les années 1880, Konstantin Makovsky s'est fait connaître en tant que peintre à la mode de portraits et de peintures historiques et est devenu l'un des artistes russes les mieux payés de l'époque. De nombreuses familles nobles lui commandèrent des portraits. L’artiste se souvient : « Les plus belles beautés rivalisant les unes avec les autres ont posé pour moi… J’ai gagné beaucoup d’argent, j’ai vécu dans un luxe royal et j’ai réussi à peindre de nombreux tableaux, panneaux décoratifs, portraits, croquis et aquarelles. » 

Makovsky habillait souvent ses clients avec des vêtements vintage. Parfois, avant de commencer à peindre un tableau, il organisait des représentations théâtrales en costumes dans son appartement. Tous ses clients n’ont pas apprécié. Dans les années 1880 et 1890, Makovsky se rendit plusieurs fois aux États-Unis. Le succès « facile » de Makovsky, sa superficialité, un grand nombre de peintures typologiquement homogènes ont conduit à une attitude négative ultérieure envers ses œuvres. 

Dans les Collections privées ...

Beauté se préparant au bain

Konstantin Joukovski Makovsky (1839-1915) était un peintre russe influent, affilié aux vagabonds russes.  Beaucoup de ses peintures historiques, telles que la tenue de mariée russe, ont montré une vue idéalisée de la vie russe des siècles précédents. Il est souvent considéré comme un représentant de l'art académique. Il était un peintre russe influent; Beaucoup de ses peintures historiques ont montré une vision idéalisée de la vie russe des siècles précédents.

Konstantin est né à Moscou. Son père était la figure de l'art russe et peintre amateur Egor Ivanovitch Makovsky. Sa mère était compositrice et elle espérait que son fils suivrait un jour ses traces. Ses jeunes frères Vladimir et Nikolay et sa soeur Alexandra sont également devenus peintres.

Il a eu pour professeurs Karl Bryoullov et Vasily Tropinin. Les penchants de makovsky pour le romantisme et les effets décoratifs peuvent s'expliquer par l'influence de Bryoullov.

Un changement significatif de son style s'est produit après avoir voyagé en Egypte et en Serbie au milieu des années 1870. Ses intérêts sont passés des problèmes sociaux et psychologiques aux problèmes artistiques des couleurs et de la forme.

Dans les années 1880, il devient un auteur à la mode de portraits et de peintures historiques. Il était un des peintres russes les plus appréciés et les mieux payés de l'époque. Il a peint nombre de Nus. De nombreux critiques le considérait comme un renégat des idéaux des Wanderers par ses productions jugées saisissantes mais peu profondes, tandis que d'autres le voient comme un précurseur de l'impressionnisme russe. 

Makovsky a été tué en 1915 lorsque sa calèche a été heurtée par un tramway électrique à Saint Petersbourg.

Nikolaï Gay 

Nikolaï Nikolaïevitch Gay (en russe : Николай Николаевич Ге) est né le 27 février 1831 à Voronej et est mort le 13 avril 1894 à Livanovsk Khoutor. Il était un artiste peintre russe réaliste de la génération des Ambulants. Il était renommé pour ses travaux aux thèmes historiques et religieux. Il n'était ni croyant ni pratiquant orthodoxe, mais ses œuvres étaient profondément marquées par la morale et la spiritualité chrétiennes. Sous l'influence de l'écrivain progressiste Léon Tolstoï, il consacra les dernières années de sa vie à une série sur la Passion du Christ

Nikolaï Gay naquit à Voronej au sein d'une famille noble russe d'origine française. Son grand-père émigra en Russie au XVIIIe siècle. Ses parents décédèrent quand il était encore enfant. Nikolaï fut élevé par le serf infirmier de la famille. Il termina ses études au Gymnasium de Kiev et suivit des études au département de mathématiques et de physique de l'Université de Saint-Pétersbourg et de l'Université de Kiev.

En 1850 il renonça à une carrière scientifique et entra à l'Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg. Il étudia à l'académie en suivant l'enseignement du peintre historique Piotr Basine jusqu'en 1857. Il acheva ses études à l'académie en 1857, récompensé d'une médaille d'or pour sa peinture de "La Sorcière d'Endor appelant l'Esprit du Prophète Samuel". Selon Nikolaï Gay lui-même, durant cette période il fut fortement influencé par Karl Briullov.

Sa médaille d'or lui permit d'obtenir une bourse et de suivre des études à l'étranger. Il visita l'Allemagne, la Suisse, la France et en 1860 s'installa en Italie. À Rome, il rencontra Alexandre Andreïevitch Ivanov qui l'influença aussi fortement. En 1861 Nicolaï peignit la Cène ; en 1863 il emporta la peinture avec lui à Saint-Pétersbourg. Gay a donné sa propre interprétation d'un sujet classique — Sa peinture allait à l'encontre de la vision picturale classique développée par les artistes. Le tableau, acheté par le tsar Alexandre II, fit si forte impression que Nicolaï Gay fut nommé professeur à l'Académie Impériale des Arts. 

En 1864, il se rendit à Florence où il devint l'ami d'Alexandre Herzen, auteur russe pro-occidental, dont il fit le portrait. La même année, il peignit aussi les Messagers de la Résurrection et la première version du Christ au Mont des Oliviers. Ces nouvelles œuvres religieuses ne connurent pas en ce temps-là un vif succès et l'Académie Impériale refusa de les exposer à l'occasion de son exposition annuelle.

En 1870 Nicolaï retourna à Saint-Pétersburg et changea son sujet de travail pour s'intéresser à l'histoire russe. Son tableau Pierre le Grand interroge le tsarévitch Alexis à Peterhof (1871) connut un grand succès, mais d'autres peintures historiques furent considérées comme sans intérêt.

Gay vécut très mal le fait que ses œuvres soient reçues aussi froidement. Il écrivit qu'un homme devait être destiné aux travaux agricoles et que l'art ne devrait pas être un sujet de marchandise. Il acheta un petit khoutor (une ferme) dans la région de Tchernigov en Ukraine, puis le quitta. Il fit la connaissance de Léon Tolstoï dont il devint un disciple exalté.

Au début des années 1880, il retourna aux peintures religieuses et aux portraits. Il déclara que chacun avait le droit d'avoir un portrait. Ainsi, il accepta de réaliser des portraits pour tout commanditaire qui pouvait se permettre modestement de le payer. Parmi les portraits célèbres de son temps, on trouve celui de Léon Tolstoï, celui de Mikhaïl Saltykov-Chtchedrine et beaucoup d'autres.

Nicolaï Gay mourut dans sa ferme en 1894. Son fils aîné, qui s'appelait également Nikolaï, hérita d'une grande partie de l'œuvre. À la fin de sa vie, Nicolaï Gay (fils) légua l'intégralité des travaux de son père à sa bienfaitrice suisse Béatrice de Watteville (en russe : Беатриса де Ваттвилль, владелица замка Жэнжэн в кантоне Во в Швейцарии) en échange d'une rente jusqu'à la fin de sa vie. Elle décéda en 1952, mais personne ne fut en mesure de retrouver les œuvres dans son château. Des esquisses des principales œuvres de NN Gay, ainsi que les illustrations réalisées pour des œuvres de L. Tolstoï ont été retrouvées par un collectionneur d'art dans une brocante de Genève en 1974.

Portrait de Nikolaï Gay par Ilya Repine

à Moscou Galerie Tretiakov


Ilya Repin a peint ce portrait de Nikolaï Nikolaïevitch Gay, né le 27 février 1831 à Voronej en Russie et décédé le 13 avril 1894 dans le khoutor Ivanovski, actuellement Chevtchenko, oblast de Tchernihiv, en Ukraine, est un peintre russe réaliste de la génération des Ambulants. Il est renommé pour ses travaux aux thèmes historiques et religieux.  

Gay fait partie de ces artistes qui avaient besoin d’une super-tâche morale dans leur travail. L'artiste n'est pas seulement un créateur, il est un transformateur de la vie - cette attitude des temps romantiques est toujours restée d'actualité pour Gay. Il fut l’un des fondateurs du Partenariat des Vagabonds et s’est toujours opposé aux eaux peu profondes des thèmes des Vagabonds : « L’esprit des peintures quotidiennes n’est pas une pensée vivante et ne sauvera pas l’artiste », s’adressait-il à ses collègues. Sans un objectif créatif élevé, lui-même, en tant qu’artiste, « a rétréci ». Ses premières œuvres étaient souvent des croquis de paysages et des « Virginie » et des « Vestales » romaines antiques avec lesquelles, en fait, il n’avait rien à voir. Les peintures de Ge sur des thèmes évangéliques de la première période ne se distinguaient pas par leur nouveauté d'interprétation. Plus tard, des histoires historiques farfelues apparaîtront, comme « Catherine II au tombeau d’Élisabeth ». En changeant la période de ses peintures, Ge essaie de trouver dans l'histoire l'idéal moral d'un héros ou d'une action pour les temps modernes - d'où l'appel à l'image de Pierre Ier dans l'œuvre « Pierre Ier interroge le tsarévitch Alexei à Peterhof ». Cependant, en travaillant sur le tableau, Ge lit des archives, interroge des historiens, et il lui devient évident que la figure de Pierre est trop moralement contradictoire pour incarner un quelconque idéal  

Moscou Galerie Tretiakov

Pierre le Grand interrogeant le tsar Alexis à Peterhof

La toile représente Pierre le Grand et son fils Alexeï Petrovitch, dans un intérieur du palais Monplaisir à Peterhof. Pierre est assis à droite d'une table, dans un fauteuil, habillé de velours rouge, et le tsarévitch Alexis est debout à gauche. Le peintre développe une interprétation psychologique du drame historique : le tsarévitch Alexis, hostile à la manière sévère et despotique avec laquelle sont conduites les réformes de Pierre le Grand, a fui en l'Europe de l'ouest, mais en a été rappelé ; accusé de préparer une prise du pouvoir en Russie, il est enfermé sur ordre de son père dans la forteresse Pierre-et-Paul, où il meurt sous les tortures le 26 juin 1718.

Bien que l'apparence de Pierre et du Tsarévitch soit calme, leur état intérieur est plein d'émotion et de tension spirituelle. Il est évident qu'une discussion orageuse vient de s'achever, dont l'issue est que Pierre est encore plus convaincu de la trahison de son fils. Les documents étalés sur la table (un des feuillets est tombé sur le sol) le soulignent. Avant de mettre fin à l'échange, Pierre observe le visage de son fils, espérant encore y voir un signe de repentir. Alexis baisse alors les yeux sous le regard de son père, certain de ce qu'il ne se décidera pas à condamner à mort son propre fils. Il se tait et ne demande pas le pardon14.

L'agencement des lumières accentue la différence entre les deux personnages. Selon la critique d'art Tatiana Karpova, la silhouette du tsarévitch Alexis est la plus pauvrement éclairée, « d'une lumière lunaire, presque morte », symbole de ce qu'il « appartient déjà à l'empire des ténèbres, plutôt qu'au monde réel des passions et des couleurs ». De son côté, le visage de Pierre, au contraire, est « modelé par l'énergie d'une lumière contrastée ».

Le coin de la table, et la nappe rouge sombre qui pend devant elle, est « d'une couleur de deuil », comme si elle séparait le père et le fils et augurait du dénouement tragique de ce drame. L'alternance des carreaux noirs et blancs sur le sol donne plusieurs des clefs de l'œuvre, image « et de l'esprit d'ordre de l'époque, et du noir et du blanc des personnalités de Pierre et du tsarévitch, et de l'échiquier, sur lequel Alexis a perdu sa dernière partie ».

Dans les documents historiques, il n'y a pas de sources indiquant que Pierre le Grand a interrogé le tsarévitch Alexis dans le palais de Monplaisir, qui n'était d'ailleurs pas encore complétement construit en 1778. Il est vraisemblable que la rencontre a eu lieu ailleurs. Il est également peu probable que Pierre ait interrogé son fils en tête-à-tête. Malgré tout, Gay a fait le choix de ne représenter que l'empereur et le tsarévitch, pour se donner la possibilité de se concentrer sur l'expression psychologique de leurs sentiments.

L'instant représenté sur le tableau est celui, douloureux, de la prise de décision. Par là, Gay montre qu'il veut montrer dans Pierre le Grand, non le bourreau, mais le père, plaçant devant ses inclinaisons personnelles les intérêts de l'État. La critique Alla Verechtchaguina remarque, que c'est la première fois dans l'histoire de la peinture russe qu'est créé « un type d'acteurs historiques placé dans la réalité, étranger à toute forme d'idéalisation », d'autant plus que « cette approche psychologique a abouti à une œuvre authentiquement historique ».

Qu'est-ce que la vérité 

Ses derniers tableaux ont trait au Nouveau Testament et furent loués par les critiques libéraux de cette époque, comme Vladimir Stasov, tandis que les conservateurs en art, comme Ernest Renan, les critiquaient. Elles furent interdites par les autorités pour blasphème. Quid est Veritas ? Le Christ et Pilate (1890) furent renvoyés des expositions ; Le Jugement du Sanhédrin : Il est Coupable! (1892) ne fut pas admis à l'Académie annuelle d'exposition des Arts ; Le tsar Alexandre III exigea que le Calvaire (Golgotha) ou Crucifixion (réalisée vers 1893), jugée choquante et blasphématoire fût interdite et retirée de la 22e exposition des Ambulants où elle était présentée pour la première fois. 

"Qu'est-ce que la vérité" représente  le Christ et Pilate

Tombée du jour sur la mer à Livourne 

Les paysages de Gay créés en Italie semblent encore très modernes, la patine du temps ne semble pas être visible sur eux, et ils captivent par une vive pulsation de sentiments, l'admiration pour la beauté du monde. Lorsque de jeunes artistes ont interrogé Ge sur l'importance du genre du paysage dans l'art, il a répondu : « … le paysage est une chose sacrée et grande… Ce n'est pas une branche de l'art moins profonde… Le paysage n'est pas ce que vous pensez, Dieu est en lui, le plus grandiose et le plus illimité. 

L'artiste a passé les mois de printemps et d'été dans des endroits pittoresques, explorant la côte avec un carnet de croquis et faisant des incursions dans les montagnes. Vico, Frascati, San Terenzo, Lerici, Livourne, Carrare, Porto Venere, Sorrente - telle est la « géographie » de l'art paysager de Ge de la période italienne. 

Le luminisme en Russie se manifeste chez un certain nombre d'artistes de la fin du xixe siècle. Les qualités que l'on peut attribuer au luminisme sont : la brillance, la lumière réfractée, une structure horizontale du paysage, un espace panoramique. Ce sont des qualités qui ne diffèrent pas fondamentalement de celles des peintres français ou belges.

La peinture de paysage et celle de paysages d'humeur est un domaine dans lesquels les peintres russes sont bien représentés et excellent. Parmi les plus connus on peut citer parmi ces derniers Arkhip Kouïndji avec Petit bois de bouleaux, mais aussi ses paysages nocturnes et ses couchers de soleil spectaculaires, Isaac Levitan et sa Paix éternelle. Victor Borissov-Moussatov dans ses pastels et aquarelles, Nikolaï Gay dans sa peinture de paysages, Nikolaï Doubovskoï et ses paysages d'humeur ou d'émotion sont d'autres exemples de peintres russes qui représentent cette tendance luministe.

On ne peut pas affirmer, selon le critique d'art britannique John Ellis Bowlt, qu'il existait véritablement une école luministe en Russie Mais l'immensité de la steppe, la sérénité mélancolique du paysage russe a pu orienter le regard et la mémoire visuelle de beaucoup d'artistes vers le luminisme. Kouïndji et Levitan sont unis par leur conscience symbolique du monde de la nature et suggèrent des parallèles avec le transcendantalisme du poète Ralph Waldo Emerson et le luminisme aux États-Unis. Alexandre Benois parlait encore d'Arkhip Kouïndji comme d'un Monet russe, et Claude Monet avait exercé, en effet, une influence importante sur le luminisme.

Portrait de Tolstoï

Léon Tolstoï, nom francisé de Lev Nikolaïevitch Tolstoï, né le 28 août 1828 à Iasnaïa Poliana, et mort le 7 novembre 1910 à Astapovo, est un écrivain russe. Né dans une famille de la haute noblesse russe en 1828, il passe son enfance avec ses frères et sœurs à la campagne. A 15 ans, il lit Voltaire et Rousseau dont les idées le marquent, puis arrêtant ses études, il s'engage dans l'armée. Des combats qu'il a vécus, il écrit "Les Cosaques", qui analysent la guerre à travers l'optique de la morale et de la population, et les "Récits de Sébastopol".


Ses premiers livres publiés relèvent de l’auto-analyse et dévoilent l'obsession de Tolstoï pour le bien et la responsabilité de chacun, lui qui préfère mener une vie de paysan au lieu de jouir des mondanités que son succès lui offre.


Ses chefs-d'œuvre littéraires sont "La Guerre et la Paix" (1865-69), fresque où se mêlent les affaires militaires et les affaires privées, sur fond de Russie de début de siècle, et "Anna Karénine" (1873-77), fresque sur la vie dans la société russe au XIXe siècle, où est notamment abordé le sujet de l'adultère, mais aussi, "La Mort d'Ivan Ilitch" (1886), bref récit d'une agonie, et encore "La Sonate à Kreutzer", œuvre radicale où il pourfend le mariage et ses mensonges et prêche l'abstinence (1889). Il est également connu comme essayiste, dramaturge et réformateur, faisant de lui le membre le plus influent de l'aristocratique famille Tolstoï.


Son interprétation littérale des enseignements éthiques de Jésus, notamment du Sermon sur la montagne, font de lui un chrétien anarcho-pacifiste.


Ses idées sur la résistance non violente, exprimée dans des œuvres comme "Le Royaume de Dieu est en vous" (1893), ont un profond impact sur des figures centrales du XXe siècle telles que Mahatma Gandhi et Martin Luther King, Jr.


Tolstoï est également un éminent pédagogue qui a développé son propre enseignement, notamment auprès des enfants de paysans. Il a laissé de nombreux essais comme "L'éducation religieuse" (1899) ou "La liberté dans l’école" (1862). L'œuvre à cet effet dont il est le plus fier est l'Abécédaire ou les Quatre livres de lecture qui sera publié en 1872.

Portrait d'Alexandre Herzen

Alexandre Ivanovitch Herzen (en russe : Александр Иванович Герцен), né le 25 mars 1812 à Moscou et mort le 9 janvier 1870 à Paris, est un philosophe, écrivain et essayiste politique occidentaliste russe. Connu comme le « père du socialisme populiste russe », il est considéré comme un inspirateur du climat politique qui a mené à l'abolition du servage de 1861.

Cet auteur avec Nikolai Ogarev a fondé et édité le journal littéraire et socio-politique intitulé L'Étoile polaire de 1855-1868.

Konstantin Savitsky

 Konstantin Apollonovich Savitsky ( russe : Константи́н Аполло́нович Сави́цкий ) est né le 25 mai 1844 dans le village de Frankovka ou Baronovka en Russie  et décédé le  31 janvier 1905 à Penza en Russie. Il était un peintre réaliste russe né dans la ville de Taganrog dans le village Frankovka ou Baronovka, du nom de l'ancien gouverneur Otto Frank Pfeilizer. 

La famille de Savitsky vivait dans le bâtiment du gymnase pour garçons de Taganrog , où son père travaillait comme médecin. À Frankovka, la famille a loué une maison d'été. Savitsky a passé son enfance et sa jeunesse à Taganrog . Il a montré un intérêt pour la peinture dans la petite enfance. Étant au bord de la mer d'Azov avec ses parents, il aimait faire des croquis, et les cours de dessin au gymnase étaient sa matière préférée.

Lorsque Konstantin était en cinquième année au gymnase de Taganrog, la vie de son adolescent a changé de façon inattendue. Ses deux parents sont morts subitement. Kostya a été enlevé par son oncle qui vivait dans l'actuelle Lettonie et est devenu son tuteur. Là, Savitsky entra dans un pensionnat privé et en 1862, il obtint son diplôme et partit pour Saint-Pétersbourg , où il entra à l'Académie impériale des arts de Saint-Pétersbourg . Les contacts personnels avec des représentants éminents de la culture russe : Ilya Repin , Ivan Shishkin , Viktor Vasnetsov , Mark Antokolski , Stasov , Nikolai Mikhailovich Karamzin, ont eu une grande influence sur le développement du jeune artiste.

Bientôt Savitsky est devenu l'un des meilleurs étudiants de l'Académie impériale des arts. Ses peintures d'étudiant ont été récompensées par des médailles d'argent et pour sa peinture Caïn et Abel (1871), il a reçu une médaille d'or. 

Après avoir obtenu son diplôme de l'Académie impériale des arts et deux ans à l'étranger, l'artiste est devenu co-partenaire d'expositions d'art mobiles ( Peredvizhniki ), un groupe d'artistes réalistes russes qui, pour protester contre les restrictions académiques, ont formé une coopérative d'artistes, qui a évolué pour devenir la Société. pour les expositions d'art itinérantes en 1870. L'œuvre Réparer le chemin de fer a été l'une des premières peintures de cette époque consacrées à la vie de la classe ouvrière.

Diplômé de l'Académie, selon la tradition, avec une bourse accordée par le Tsar Alexandre II de Russie, il partit deux ans à l'étranger pour voir et apprendre ce qui se faisait ailleurs. Il visita les Académies de Dresde et de Düsseldorf et vécut à Paris où il retrouva ses amis Ilia Répine et Vassili Polenov. Il profita de son séjour en France pour étudier le travail des paysagistes et cela l'inspira peut-être pour peindre en 1875, lorsqu'il résida en Normandie, à Veules-les-Roses, Pêcheurs normands en péril. Cette année-là, en février, sa première épouse Catherine Savitskaya née Mitrokhine mourut tragiquement à Paris : elle se suicida. En 1876, il se rendit dans le centre où il peignit Voyageurs en Auvergne. C'est aussi au cours de son voyage en France qu'on apprit qu'il avait été impressionné par les réalisations de gravure sur métal.  

Konstantin Savitsky est co-auteur du célèbre tableau Morning in the Pine Forest . Dans l'exposition originale Peredvizhniki, la peinture a été montrée par deux auteurs Ivan Shishkin et Konstantin Savitsky. On a supposé que Savitsky avait peint les ours et Shishkin la forêt, mais plus tard les érudits ont découvert que les dessins préparatoires de la forêt de pins avaient été réalisés à la fois par Savitsky et Shishkin. Plus tard, Savitsky a retiré sa signature de la peinture et elle est actuellement attribuée uniquement à Shishkin.

Après avoir obtenu son diplôme de l'Académie impériale des arts, l'artiste a consacré plus de 20 ans à l'enseignement des arts dans les écoles d'art de Moscou, Saint-Pétersbourg et Penza . En 1897, Konstantin Savitsky est devenu membre de l'Académie impériale des arts et il s'installa à Penza pour être, jusqu'à sa mort, directeur de la toute nouvelle école des beaux-arts « Nikolaï Dmitrievitch Seliverstov » ainsi appelée car elle avait été édifiée grâce au patrimoine, en grande partie, et sur les terres de ce général assassiné à Paris. 

Portrait de Savitsky par Nikolai Karlovich Grandkovsky 

Voici le Portrait de Savitsky par Nikolai Karlovich Grandkovsky  peint en 1902 que l'on peut toujours aller découvrir exposé à Moscou Galerie Tretiakov


Konstantin Savitsky a été nommé premier directeur de la galerie d'art et de l'école d'art nouvellement créées du nom de N.D. Seliverstov à Penza, qui relevait en 1898 de la juridiction de l'Académie impériale des arts et du ministère de la Cour impériale ; l'artiste a personnellement élaboré le programme de formation, apporté des modifications à l'agencement du bâtiment, les meilleurs diplômés de l'École ont été inscrits à l'Académie impériale des arts sans examen. Grâce à Savitsky, les XXVI expositions d'art itinérantes furent organisées à Penza en 1898 et XXIX en 1901. Savitsky a dirigé l'école jusqu'à sa mort le 31 janvier 1905. Il a été enterré au cimetière Mitrofanovsky à Penza .

Portrait de Savitsky par Ivan Nikolayevich Kramskoï  

Voici le Portrait de Savitsky par Ivan Kramskoï  peint en 1871 que l'on peut découvrir à Voronezh Musée d'Art Régional


Sa passion pour le dessin s’est manifestée dès la petite enfance, ce dont les parents du garçon étaient très heureux. Konstantin et ses parents visitaient souvent les rives de la mer d'Azov et de la steppe d'Azov, réalisant de nombreux croquis d'après nature. Les parents ont vu le talent incontestable de leur fils et n'ont pas interféré avec sa passion.

Quand le garçon avait dix ans, il fut envoyé dans un lycée, où sa leçon préférée était aussi le dessin.

À l'âge de quinze ans, Savitsky a vécu une terrible tragédie: ses parents sont morts les uns après les autres et le garçon a été recueilli par le frère de son père, qui vivait en Lettonie et est devenu le tuteur de Konstantin. Le garçon a poursuivi ses études dans un nouvel endroit, dans une pension privée. 

Saint Petersbourg Musée Russe

La Guerre

Après la mort tragique de sa femme en février 1875, il retourne en Russie et s'installe à Dinaburg, où l'artiste réalise plusieurs de ses œuvres les plus significatives : « À la rencontre de l'icône » (1878) et cet « À la guerre » (1880). 

Savitsky a commencé à travailler sur le tableau « En route vers la guerre  » en 1880. L'artiste a ensuite découpé sa première version en morceaux. Dans la deuxième version de la toile (1888), il cherche à résoudre un nouveau problème : la création d'une épopée picturale. Les adieux à la guerre sont représentés, les dernières minutes des adieux sont en cours. La composition est construite à partir de groupes distincts ; chaque groupe est une famille qui s'occupe de son soutien de famille. Certains personnages sont retenus et courageux, d'autres sont à la merci des émotions et des expériences, mais tous sont unis par un malheur commun. Dans la palette de couleurs de la toile, l'artiste abandonne la coloration tonale de ses premières peintures et travaille avec des taches locales, lumineuses mais s'équilibrant. 

Kazan Musée National des Beaux Arts du Tatarstan

La mer en Normandie (Pêcheur en Détresse)

Mer en Normandie est une œuvre de l'artiste russe Konstantin Apollonovich Savitsky (1844 - 1905). Il s'agit d'une peinture à l'huile sur toile d'une figure, d'un tableau et d'un paysage marin créé en 1875. Le tableau appartient au Musée national des beaux-arts de la République du Tatarstan et est accessible au grand public. 

Dans ses peintures, Savitsky parvient à capturer de manière vivante les contradictions et les côtés dramatiques de la vie, des types et des personnages populaires. Beaucoup d'entre eux sont unis par le thème commun de la vie russe - "Enfants avec des poules" (1872), "Pêcheurs" (1875), "L'automne dans la forêt". L'ennui de l'homme" (1878), "Annouchka" (1880), "Les gens suspects" (1882), "Le fugitif capturé" (1883), "Les funérailles" (1885), "Chez le juge de paix", "Le travailleur embauché".  

Moscou Galerie Tretiakov

Rencontre avec l'icône

L'artiste a peint son À la rencontre de l'icône à Dinaburg. La plupart des chercheurs considèrent cette période comme la plus fructueuse des travaux de Konstantin Savitsky. Selon le critique Vladimir Stasov, Savitsky a un «élément choral» très fort. En effet, il a réussi à transmettre l'ambiance générale de manière étonnamment fiable. Compte tenu de la réalité russe de son époque, il s'agissait le plus souvent de chagrin national, de désir, de désespoir et en aucun cas de plaisir.


Le tableau est devenu la réponse de l'artiste aux événements de la guerre russo-turque de 1877-1878, au cours de laquelle le mari de la sœur de Savitsky est mort, laissant sa veuve et ses deux petits enfants à sa charge. Le tableau a été présenté lors de la huitième exposition des itinérants. Stasov a commencé son rapport de sa visite à l'exposition par cette œuvre: «M. Savitsky a apporté de manière inattendue à l'exposition itinérante une peinture, certes petite, mais excellente, quoique peinte en gris, mais pleine de ces types et d'une telle vérité qui en font l'une des créations les plus importantes et les plus importantes de l'école de chevalet russe. Quant à la «peinture sale» - de nombreux errants ont été accusés de négliger la couleur pour des raisons didactiques. Pavel Tretyakov a acheté le tableau directement à l'exposition. Ayant entendu parler de la matité de la couleur, Savitsky était impatient d'apporter des modifications à l'image, mais Tretyakov a réagi défavorablement à cette idée.


Cependant, les couleurs rares ont permis de représenter de manière assez fiable l'outback de la Russie centrale: il s'agit de l'automne, le soleil n'est pas visible, la lumière diffuse perce les nuages. Le centre de composition de l'image est l'icône de la Mère de Dieu - c'est le point le plus brillant, tout le reste est construit autour de lui, il divise les personnes présentes en deux groupes: ceux qui ont apporté l'icône et ceux qui sont venus la rencontrer. L'attention est attirée sur le fait que la plupart des fidèles sont des femmes. Les hommes étaient en guerre. Il est facile de deviner que la principale prière des paysannes était de rendre sains et saufs leurs maris, fils et pères. La silhouette d'un grand homme se détache dans la foule des paysans. Il se tient les mains jointes, ne s'incline pas, son visage est triste. Probablement, Savitsky a dépeint un ancien serviteur de Dieu de cette manière.


La peinture de Savitsky fait écho à la célèbre œuvre d'Ilya Repin, Procession religieuse dans la province de Koursk. Cependant, Repin a dépeint une encyclopédie de la vie russe, tandis que Savitsky était un porte-parole de la paysannerie; ce n'est pas pour rien qu'il a été appelé «le cœur saignant du chagrin du peuple» et mis en parallèle avec Nekrasov ("Nekrasov en peinture"). La rencontre avec l'icône ne prétend pas l'existentialisme du chef-d'œuvre de la répine, mais Savitsky a réussi à transmettre la profondeur des prières et du désespoir des paysans dans toute sa mesure. En général, Savitsky n'était pas fort pour faire de la mythologie de la vie quotidienne, il faisait plutôt le contraire - une humanisation excessive du représenté, ce qui était bénéfique pour l'image dans certains cas, mais pas toujours. Par exemple, une histoire amusante a précédé la création de la rencontre avec l'icône. Pendant les périodes de situation financière difficile à Dinaburg, Savitsky a essayé de peindre des icônes. Mais ils n'ont pas été acceptés par l'Église, car les images des saints martyrs et de la Mère de Dieu ressemblaient trop aux jolis parents de l'artiste qui servaient de modèles pour la peinture. 

Travaux de réparation sur le chemin de fer

Influencé par « Les Bateliers de la Volga  » de Repine peint un an plus tôt, Savitsky s’efforce également dans son travail de refléter non pas un seul fait historique significatif, mais tout un phénomène de la vie contemporaine. Le personnage principal de sa toile est la paysannerie. Dans le tableau, Savitsky parvient à transmettre magistralement le rythme et l'intensité du travail acharné des paysans devenus journaliers dans la construction du chemin de fer.

Présenté lors de la IIIe exposition des Itinérants, ce tableau fait largement connaître le nom de l’auteur et reçoit des éloges positifs parmi les artistes et dans la presse. P. M. Tretiakov (1832-1898) l'acheta pour sa galerie. Après avoir vendu le tableau, le jeune artiste a pu réaliser son rêve : se familiariser avec les trésors de l'art mondial.

Penza Galerie d'Art Régionale 

Kosino

La toile de 1887 a été réalisée par l'artiste selon une technique très inhabituelle : elle est peinte à l'aquarelle sur toile. Selon la légende familiale, circulant sur cette route, K.A. Savitsky a proposé à Valeria Ippolitovna Dumoulin, de devenir sa future épouse. Tout l’espace de la toile est imprégné de soleil et d’air. L'atmosphère légère d'une journée d'été révèle au spectateur la beauté du paysage rural. 

Vassili Verechtchaguine 

Vassili Vassilievitch Verechtchaguine (en russe : Василий Василиевич Верещагин), né le 26 octobre 1842 à Tcherepovets et mort le 13 avril 1904 près de Port-Arthur en Chine, est un peintre russe, célèbre pour ses peintures de batailles.

Après des études dans un collège naval, Verechtchaguine se tourna vers la peinture, qu'il étudia à Saint-Pétersbourg puis à Paris, où il étudia avec Jean-Léon Gérôme. Il visita de nombreux pays européens, la Syrie, la Palestine, l'Inde (de 1874 à 1876), les Philippines, les États-Unis (1902) et le Japon. Il accompagna l'armée russe dans ses campagnes en Asie centrale (1867-1869) et dans les Balkans (1877-1878), en tant que peintre officiel de l'armée. Il trouva la mort lors du naufrage du cuirassé Petropavlovsk, touché par une mine, au large de Port-Arthur, pendant la guerre russo-japonaise. 

Vassili Verechtchaguine décrivait dans ses peintures non pas les victoires de l’armée russe, mais les aspects les moins attrayants et les plus atroces de la guerre. Ses œuvres ont profondément choqué le public et irrité les autorités. 

« Il est impossible de donner à la société l'image d'une guerre réelle et authentique en regardant une bataille avec des jumelles à bonne distance ; vous devez tout ressentir et tout faire vous-même - participer aux attaques, assauts, victoires, défaites, éprouver la faim, le froid, la maladie, les blessures. Vous ne devez pas avoir peur de verser votre sang, votre chair, sans quoi mes peintures seraient à côté du sujet » : c'est ainsi que le principal peintre de bataille russe Vassili Verechtchaguine raisonnait. Et il a toujours strictement suivi ces directives. 

L'annexion du Turkestan à l'Empire russe dans la seconde moitié du XIXe siècle n'a pas toujours été pacifique, loin de là. En 1868, Verechtchaguine a dû participer à la défense de Samarcande (en actuel Ouzbékistan) contre plus de 60 000 soldats ennemis, alors que la garnison russe ne comptait que 600 hommes. Pour cela, il a reçu l'Ordre de Saint-Georges de 4e degré. 

Le fait est qu'au départ, en se rendant dans la zone des hostilités, Verechtchaguine imaginait la guerre comme « une sorte de parade, avec de la musique... avec des banderoles et le rugissement des canons, avec des chevaux au galop ». Cependant, confronté à la réalité, il a pris conscience que la guerre rimait en vérité avec souffrance, mort, douleur physique et mentale, peur, cruauté et barbarie. C'est ainsi que l’artiste l'a représentée sur ses toiles : soldats blessés et agonisants, montagnes de cadavres, têtes coupées, personnages éreintés. 

Beaucoup de spectateurs, habitués à la glorification du pouvoir de l'invincible armée russe dans les peintures, ont réagi avec hostilité aux toiles de l’artiste, l'accusant de manquer de patriotisme. « Sa tendresse éternelle est contraire à la fierté nationale et on peut en conclure une chose : soit Verechtchaguine est un enfoiré, soit un homme complètement fou », a déclaré l'héritier du trône, le futur empereur Alexandre III, après avoir visité une exposition. 

L'Apothéose de la guerre Moscou Galerie Tretiakov 

L'une des œuvres les plus marquantes de l'artiste, caractérisant son attitude face aux conflits armés, est le tableau L'Apothéose de la guerre, qui représente une pyramide de crânes. Cette oeuvre n'est pas actuellement honorée philatéliquement... Au départ, Verechtchaguine voulait l'appeler Le Triomphe de Tamerlan, mais a finalement refusé de la lier à une époque spécifique, la consacrant à « tous les grands conquérants - passés, présents et futurs ». 

Vassili Vassilievich a consacré une série distincte à la guerre patriotique de 1812. Le protagoniste de la plupart de ces peintures est Napoléon, non pas dépeint comme un empereur majestueux et invincible, comme il l’était généralement, mais comme un homme confus et déprimé, étonné de la résistance inattendue des Russes. L'artiste n'a pas dépeint le tsar Alexandre Ier et ses chefs militaires, leur préférant les figures de soldats russes et de paysans ordinaires qui s’étaient soulevés pour lutter contre les Français. 

Portraits, Photographies ou Autoportraits ...

Moscou Musée Historique

Napoléon à la Bataille de Borodino

Pour empêcher Napoléon d'atteindre Moscou, l'armée russe fortifie des positions près du village de Borodino : la Grande Redoute et les flèches de Semenovskoïe. La bataille débute avec l'attaque frontale de la Grande Armée sur les fortifications russes : les assauts meutriers s'enchaînent toute la journée. Les pertes sont terribles et les combats font rage, mais lorsque la bataille s'achève, les Français sont maîtres du terrain et l'armée de Koutousov a fui. La route de Moscou est ouverte. 

Napoleon à Petrovsky Palace

Le palais Petrovski (en russe : Петровский путевой дворец, Petrovski poutevoï dvorets) est un palais néogothique qui s'élève à Moscou, au bord de la perspective de Léningrad (Leningradsky Prospekt) — ancienne route de Tver. Il fut bâti de 1776 à 1780, à la demande de la Grande Catherine, en l'honneur de la victoire de la Russie impériale sur l'Empire ottoman, après la guerre russo-turque de 1768-1774. Ce palais impérial, construit par Matveï Kazakov, servait de résidence de repos avant l'arrivée à Moscou de la route de Saint-Pétersbourg. 

Catherine II ne se rendit au palais pour la première fois qu'en 1787. Paul Ier s'y arrêta avant son couronnement en 1797, ainsi que Napoléon, alors que Moscou était ravagée par l'incendie de 1812, ordonné par le comte Rostopchine. Le parc est planté sur ordre d'Alexandre Bachilov. Le palais est abandonné, jusqu'à sa restauration par Nicolas Ier.  

Moscou Musée Panrusse Glinka

Le Taj Mahal

En 1867 il s'enrôle dans l'armée russe et rejoint les troupes du Général Kauffman en campagne contre l'Emir du Boukhara en Ouzbékistan. Il s'y illustre par sa bravoure lors de la défense de Samarcande et se voit décerner la plus haute distinction militaire de l'empire Russe, la Croix de Saint George. Il reprend ensuite sa vie de peintre voyageur en se rendant dans de nombreux pays dont l'Inde (1872-74, 1882-83) où il séjourne et qu'il écume pour y réaliser quelques une de ses plus belles toiles (Roses du Ladhak, Guerrier à cheval à Jaipur) et de nombreuses esquisses de temples et batiments indiens. Ses périples en Asie central et du Sud, sont entrecoupés de séjours à Paris, Moscou, Munich, où il travaille intensément et expose ses œuvres. En 1877, il retrouve l'armée russe pour la campagne de Turquie où son propre frère est tué et où il est lui-même grièvement blessé lors de la préparation de la traversée du Danube. 

C'est dans les dernières années de sa vie qu'il se rend en Asie du Sud Est où ll accompagne, tour à tour, les forces Américaines aux Philippines et les troupes russes, en Mandchourie, en lutte contre les forces japonaises qui s'y sont installées. C'est là qu'il rencontre l'amiral Stepan Makarov qui l'invite à le rejoindre sur le cuirassé Petropavlovsk, vaisseau amiral de la  flotte russe opposée dans le Pacifique à la flotte japonaise. Le 31 mars 1904 près de Port Arthur, le navire heurte une mine japonaise et sombre rapidement après qu'une puissante explosion a tué la quasi totalité de l'équipage mais aussi l'Amiral et le peintre dont on ne retrouvera que quelques toiles disséminées au gré des flots. 

Moscou Galerie Tretiakov

Le Taj Mahal

Le Marbre Blanc du Taj Mahal, Mausolée d'Agra en Inde, nous donne tout l'Orientalisme de la peinture de Vassili Verechtchaguine. 

Sans attendre la fin des négociations pour l'achat de la série Turkestan, l'artiste quitte la Russie en avril 1874 et se rend en Inde. Le voyage indien a duré deux ans. Vereshchagin vit à Bombay, Agra, Delhi, Jaipur, fin 1874 il entreprend un voyage de trois mois dans l'Himalaya oriental, jusqu'à la principauté montagneuse du Sikkim, et immédiatement après son retour, en avril 1875, un nouveau voyage long et difficile vers les régions frontalières du Tibet - Cachemire et Ladakh. Il travaille avec passion et obsession, sans crainte du danger ni du risque. Le voyage au Sikkim avait pour objectif l’ascension des plus hauts sommets de l’Himalaya. Entrepris malgré les avertissements des mois d'hiver, ce voyage faillit coûter la vie à Vereshchagin : il faillit se figer, abandonné par ses guides, à 4 000 mètres d'altitude, mais même à ce moment désastreux, gonflé de froid, épuisé par de terribles maux de tête, un un désir ardent ne le laisse pas observer et enregistrer les étonnantes harmonies colorées qui s'ouvrent à lui. "Une autre fois, il faudra venir ici avec des forces nouvelles et faire des croquis de tous ces effets, vous ne les verrez qu'à de telles altitudes..., lisons-nous dans les essais de voyage. - Celui qui n'a pas été dans un tel climat, à une telle altitude, je ne peux pas me faire une idée de "Le bleu du ciel est quelque chose d'étonnant, d'incroyable, la couleur est plus forte que n'importe quel cobalt pur, il est presque outremer avec une petite dose de carmin. La neige blanc rosé sur ce fond est frappante contraste."

Environ cent cinquante croquis ont été réalisés en Inde. Vereshchagin est captivé par l'originalité et la hauteur de sa culture (à l'avenir, il ne verra quelque chose de similaire qu'au Japon), par « l'élaboration de tout » qu'il trouve dans l'architecture des temples, dans la peinture murale ancienne et dans les rituels. danse et pantomime, ainsi que dans des costumes modernes et des ustensiles ménagers. Après les paysages du Turkestan, avec leur sécheresse et leur ensoleillement constant et uniforme, l'Inde semble exotiquement lumineuse et luxueuse. 

Portrait de Bachi

L'esquisse fait partie de la série d'œuvres Turkestan de Vasily Vereshchagin. L'œuvre peut être considérée comme un matériau préparatoire au tableau « Bacha avec ses éventails », réalisé par l'artiste en 1868 lors de son premier voyage en Asie centrale. Le tableau a été exposé à Saint-Pétersbourg en 1869 lors d'une exposition consacrée à la région nouvellement formée du Turkestan. Vereshchagin a été le premier à aborder un thème aussi controversé du culte des hommes adultes en tant que garçon danseur en peinture. Il est caractéristique que même pour les artistes français de l'époque, le thème de la toile semblait trop provocateur. Le général Konstantin von Kaufman, sous lequel Vereshchagin servait à cette époque, a été choqué par une telle vulgarité du complot. À la suite de critiques sévères, l’œuvre « Bacha avec ses fans » a été détruite par l’auteur la même année.

Le mot « Bacha » (signifiant « garçon », « enfant ») a acquis une connotation négative dans la seconde moitié du XIXe siècle, désignant le métier d'adolescent qui divertit les invités avec des danses érotiques lors de réunions d'hommes en Orient. Bachi est apparu à la suite d’une interdiction stricte faite aux femmes d’Asie centrale de fréquenter une société d’affaires masculine. Essentiellement, de jolis garçons, maquillés et habillés en filles, remplissaient des fonctions féminines, bougeant au rythme de la musique et jetant des regards impudiques sur les hommes présents dans la société. Au fil du temps, ils ont gagné de nombreux fans. En règle générale, ils traitaient et offraient au jeune homme des cadeaux luxueux. Souvent, un bacha était soutenu par plusieurs riches admirateurs, prêts à réaliser tous ses caprices. Les danseurs étaient choisis comme de jolis garçons âgés de huit ans ou plus, à qui des mentors à la retraite transmettaient leur expérience, leur apprenant le charme et la technique de la danse. Souvent, des parents pauvres de l’Est, à la recherche d’une vie meilleure, vendaient leur jeune fils à quelqu’un qui pourrait l’élever comme célibataire. Sur les marchés aux esclaves, il y avait une demande particulière pour les jolis garçons, comme en témoigne l'artiste dans la toile « La vente d'un enfant esclave », 1872. Vereshchagin a eu l'occasion d'assister à des représentations publiques de « tamasha », où ces danseurs se produisaient contre rémunération. , même si ces événements étaient, pour des raisons évidentes, fermés aux Européens. Après sa présence au tamasha, l’artiste a gentiment défini le rôle du bachi comme « pas tout à fait normal ».

Au premier coup d’œil, le croquis « Portrait d’un Bachi » présente un joli visage de jeune fille, encadré de nombreuses longues tresses ouzbèkes dont une boucle s’échappe coquettement de sous le foulard. Rien de remarquable ou de provocateur, à moins de savoir qu'il s'agit d'un garçon habillé et maquillé. C’est évidemment pour cette raison que le portrait « modeste » n’a pas subi le sort du tableau « Bacha avec ses fans ». Un « guidon » noir, gracieusement dessiné sur la joue, confère au visage du jeune homme féminité et charme. Des yeux languissants avec une légère pointe de tristesse révèlent le monde intérieur d'un garçon qui, en règle générale, n'était pas libre de choisir son propre destin.

Dans les montagnes d'Alatau

Les Montagnes d'Alatau sont une chaîne montagneuse du Kazakhstan passant à 20 km au sud d'Almaty, ancienne capitale du Kazakhstan. 

Derviches en tenues de fête

Découvrons avec ce bref excursus dans l’iconographie historique de l’ascétisme d’Asie centrale une description des derviches vus par un témoin oculaire russe à la fin du xixe siècle, et illustrés ici dans toute la bigarrure de leurs habits des grands jours par Vassili Verechtchaguine vers 1870 : « Ils vont dans les marchés, principalement pendant les grandes fêtes, et l’aîné chante des prières, tandis que les autres l’accompagnent en fredonnant en chœur “Allah-Il-Allah” après chaque pause. Chacun, même le musulman le plus pauvre, donne son obole à la confrérie itinérante. Ils recueillent de cette façon des sommes importantes au profit de leur hébergement, de la construction de nouvelles mosquées ou de l’ornement des mosquées existantes. » « Parmi les disciples de l’islam, poursuit ce témoin, il y a peu de fanatiques ; ils se rencontrent dans les zones plus écartées, isolés de la population russe. Certains d’entre eux se retirent dans la montagne, où ils trouvent refuge dans les nombreuses cavernes des montagnes du Turkestan, à moins qu’ils ne s’installent dans la steppe déserte, y construisant de pauvres habitations d’argile et de pierres. Ces ermites passent leurs jours en prière, se nourrissant de pain et des fruits que leur apportent des musulmans pieux venus pour la bénédiction. En haillons, pieds et tête nus, parfois pieds enchaînés, le visage émacié, isolé dans la steppe, l’ermite donne l’impression d’être fou. En rencontrant le voyageur, il commence, d’habitude, à agiter les mains, en accompagnant ses gestes par des exclamations fortes. Les indigènes lui donnent l’aumône, et il récite pour eux des prières d’adieu. » 

Moscou Musée de la guerre patriotique de 1812

 Je l'ai dit ! Je suis prêt à le faire  (N'hésitez pas, laissez-moi venir ! )

Dans le tableau de Vereshchagin, on voit le moment où les partisans, cachés, attendent l’approche des soldats français. 

Nous voyons un épais fourré couvert de neige, au fond duquel nous pouvons voir un groupe d'hommes cachés. Le personnage principal de l’intrigue tient une hache dans ses mains et est clairement prêt à attaquer. Que se passe-t-il dans cette forêt hivernale ? 

Le tableau a été peint par le célèbre amateur de motifs historiques Vasily Vereshchagin. Le maître a ainsi appelé cette œuvre « N'hésitez pas, laissez-moi venir ! ». C'est-à-dire que les hommes dans la forêt attendent que l'ennemi approche, pour ne pas l'effrayer d'avance. Dans ce tableau, l'artiste a représenté un véritable moment historique, qu'il a décrit dans les pages de son livre « Napoléon en Russie ». Le personnage principal de l'intrigue est Semyon Arkhipych, chef d'un des villages du district de Krasninsky de la province de Smolensk. Ce ne fut pas facile pour cet homme durant la guerre de 1812, mais il se révéla être un véritable héros.

Pour semer la confusion parmi les villageois russes, les Français ont commencé à répandre des rumeurs selon lesquelles les terres de Smolensk ne seraient plus jamais russes. Beaucoup ont donc commencé à aider les ennemis, à les saluer avec du pain et du sel et à partager des fournitures. Il y avait des troubles dans le village et ils ont arrêté d'écouter le chef.

Cependant, la nouvelle des atrocités commises par les Français sur les terres russes parvint bientôt au village, si bien que les choses changèrent rapidement. Semyon Arkhipych, avec la bénédiction du prêtre local et l'approbation des autorités, a rassemblé un détachement de partisans composé d'autres villageois qui ont commencé à chasser l'ennemi dans les forêts de Smolensk.

« N'hésitez pas !.. Laissez-moi venir ! » chuchote l'aîné du village Semyon Arkhipych, serrant aux doigts blanchis une hache, sortie d'une bûche dans l'arrière-cour ce matin. « Donnez-moi une minute. Nous serons derrière vous ! » Et les hommes restent debout, sans respirer, obéissant aux paroles de leur aîné du village. Ce n’est que dans les yeux que la détermination de s’allonger, mais de ne pas permettre à l’ennemi de quitter cette forêt aujourd’hui, devient plus lourde que le plomb. 

Pendant la guerre, le détachement d'Arkhipych a détruit environ mille cinq cent soldats ennemis et environ deux mille ont été capturés et remis aux autorités. 

Le tableau « N’hésitez pas, laissez-moi venir ! » est la partie gauche du triptyque « Vieux Partisan ». La partie centrale du triptyque est représentée par le tableau « Avec les armes à la main, tirez ! » Il représente une scène d'exécution de partisans. 

Ci-dessus :  « Avec les armes à la main, tirez ! » 

Ci-contre à droite : « À l'hostilité ! Hourra! Hourra! »

Semyon Arkhipych et trois autres paysans ont été capturés dimanche dans le village alors qu'ils sortaient de la messe : 

Il n'a rien compris, il a été très battu, ses os lui faisaient mal, sa tête craquait; comment, dans le brouillard, il vit que trois autres paysans étaient capturés avec lui : Fedka aux cheveux roux, qui envoyait si souvent des ennemis dans l'autre monde, Grigori Tolkachev, qui s'échappait de Moscou et devait être gravement cabossé, car il gémissait quelque chose , gémissait et boiteux Eremey, qui était leur forgeron et mécanicien et aiguisait les sabres et les piques pour tout le détachement. 

Les partisans furent amenés près de Napoléon, qui se réchauffait au coin du feu avec Murat. Le chef des Français a ordonné de tirer sur tous ceux qui détenaient une arme. Tous ceux qui étaient amenés avaient une arme.

Le côté droit du triptyque est représenté par le tableau « À l'hostilité ! Hourra! Hourra!". Il représente la bataille près de la ville (aujourd'hui le village) de Krasnoïe.

Les troupes russes sous le commandement de Miloradovitch et du prince Eugène de Wurtemberg frappèrent les soldats du vice-roi Eugène de Beauharnais. Bien que le vice-roi se soit dirigé vers Krasnoe, profitant de l'obscurité de la nuit, il a subi de très lourdes pertes.

Ivan, le fils aîné de Semyon Arkhipych, a servi dans l'un des régiments de grenadiers. Il s'est retrouvé dans une bataille près de Krasnoïe, où il a vu dans la forêt les restes de partisans couverts de neige. Parmi eux, j'ai reconnu mon père.

Après avoir visité son village natal, Ivan a raconté aux villageois le martyre du chef. Toute une légende s'est développée à propos de ses exploits : certains ont vu de leurs propres yeux comment Arkhipych avait tué de nombreux ennemis avant d'être capturé, et ses petits-enfants ont déclaré que le vieux héros avait à peine eu le temps de « charger et tirer ».

 Nizhniy Tagil Museum d'Etat des Beaux Arts 

Cap Fiolent près de Sébastopol 

Le cap Fiolent ou cap Phiolent (en ukrainien : Фіолент ; en russe : Мыс Фиолент ; en tatar : Fiolent), dit aussi cap Parthénique, est une avancée dans la mer Noire, du littoral de la péninsule de Crimée, au sud de la ville de Sébastopol. 

Sur environ deux kilomètres, la côte est constituée de roches volcaniques qui donnent des formes tourmentées et spectaculaires : des chaos de rochers, des îlots se dressant dans la mer, des arches résultant de l'action de l'érosion. Un des endroits les plus impressionnants du cap Fiolent est l'immense grotte de Diane (en russe : Грот Дианы), à 1,5 km au nord-ouest de la pointe du cap. 

La beauté minérale du cap Fiolent est accentuée par sa végétation de maquis, qui comporte notamment des genévriers grecs (Juniperus excelsa) et des cotonéasters de Crimée. Parmi les espèces d'animaux rares figurent le gecko de Crimée, l'ophisaurus et la courtillière de Crimée.  

 Saint Vladikavkaz Musée de Nord Ossétie

Arabe sur un chameau

La série Turkestan a fait une impression saisissante sur les contemporains. Ce que Vereshchagin montrait était nouveau, original, inattendu : c'était tout un monde inconnu, présenté d'une manière remarquablement vivante dans sa vérité et son caractère. Les couleurs et la nouveauté de l'écriture étaient étonnantes, la technique n'était pas semblable à celle des contemporains russes et semblait inexplicable chez un jeune artiste amateur qui ne s'était sérieusement engagé dans la peinture que depuis quelques années. Pour de nombreux artistes (dont Perov, Chistiakov et initialement Repin), la série du Turkestan semblait étrangère et même étrangère à l'art russe, avec des « taches colorées » sur ses vêtements formels, mais l'opinion dominante était exprimée par Kramskoy : la série du Turkestan est un brillant succès de la nouvelle école russe, sa réalisation inconditionnelle, « élevant hautement l'esprit de la personne russe »,

Dans des croquis et des dessins, Vereshchagin enregistre tout ce qu'il trouve caractéristique. Ses intérêts et capacités artistiques sont vastes ; il agit comme peintre de portraits et de batailles, vidéaste architectural et peintre paysagiste, peintre de genre et peintre animalier. "Celui-ci peut tout faire", a déclaré Adolf Menzel à propos de Vereshchagin. Chaque sujet pose une tâche picturale particulière à Vereshchagin : soit il transmet l'effet d'un soleil éblouissant, soit il résout l'image dans une ombre profonde, soit il capture l'impression de l'ensemble dans son ensemble, soit il soumet la nature au microscope de sa vision phénoménalement aiguë. Il observe, cherche, expérimente sans relâche. Il est animé, selon les mots pertinents de Stasov, « par une curiosité passionnée pour ce qui existe dans la nature et la vie et par un besoin tout aussi passionné de transmettre cela sous forme d’art ». Vereshchagin est un anti-impressionniste programmatique. Il transmet la forme plastique dans sa certitude stable et immuable. Pour lui, travailler à partir de la nature ne se limite pas à être sur place. Même le dessin est soigneusement élaboré en atelier. La nature apparaît comme purifiée des accidents, de la volonté subjective de l'auteur. Elle semble déconnectée du flux mouvant du temps ; à chaque instant, il est invariablement égal à lui-même. D'où les traits caractéristiques de la manière picturale : composition statique, dessin linéaire clair, rendu impeccable des détails, immobilité de la lumière et des ombres, couleur locale, comme pour ramener l'objet à sa définition de couleur originale, nette, mais harmonisée à sa manière, coloration « tapis » majoritairement épaisse et dense 

Alexeï Tyranov 

Alexeï Vassilievitch Tyranov (en russe : Алексей Васильевич Тыранов) est né en 1808 à Bejetsk et décédé le 3 Août 1859 à Kachine et est un peintre russe du xixe siècle. Il commence sa carrière par la peinture d'icônes avec son frère. Puis il gagne Saint-Pétersbourg pour étudier à l'Académie impériale, où il reçoit les leçons d'Alexeï Venetsianov. À partir de 1836, il est l'élève de Karl Brioullov.

L'œuvre de Tyranov comporte essentiellement des portraits comme celui d'Aivazovsky et des scènes de genre. Il a exposé à de nombreuses occasions à Saint-Pétersbourg durant les années 1830 à 1840.

Moscou Galerie Tretiakov

Portrait d'I.K. Aivazovsky 

Alexei Vasilievich Tyranov était un peintre russe. Au début de sa carrière, il peint des icônes avec son frère ; il se rend ensuite à Saint-Pétersbourg pour étudier à l'Académie, où il prend des cours avec Alexei Venetsianov. À partir de 1836, il fut l'élève de Karl Bryullov. Tyranov peint principalement des portraits et des scènes de genre ; il expose dans plusieurs lieux de la ville tout au long des années 1830 et 1840. 

Pavel Petrovitch Chistiakov

Artiste et professeur russe, maître de la peinture historique, de genre et de portrait, Pavel Chistiakov doit en grande partie son développement à son père, un homme, bien que d'origine simple, qui a compris l'importance de l'éducation. En 1849, Chistiakov entre à l'Académie impériale des arts. En 1861, il est diplômé de l'académie avec une grande médaille d'or avec le droit de voyager à l'étranger en tant que retraité de l'académie. De retour à Saint-Pétersbourg en 1870, il reçut le titre d'académicien pour les peintures peintes à l'étranger. Par la suite, se consacrant principalement à l'enseignement, il expose très rarement ses nouvelles œuvres. Les étudiants de Chistiakov étaient V. M. Vasnetsov, M. A. Vroubel, V. D. Polenov, I. E. Repine, A. P. Ryabushkin, V. A. Serov, V. I. Sourikov et d'autres.

Portrait de P. P. Chistiakov en 1878 par Ilya Repine

à Moscou Galerie Tretiakov

Son système d'éducation peut difficilement être qualifié d'affectueux , mais le plus grand éloge du professeur réside dans les souvenirs enthousiastes de ses élèves et de leurs œuvres d'art étonnantes. Le mentor Chistiakov était capable de révéler l'originalité du talent de chaque élève selon son don, telle était sa vocation. 

Portrait de P. P. Chistiakov en 1881 par Valentin Serov

à Moscou Galerie Tretiakov

Les phrases du professeur devenues des aphorismes, les travaux des élèves des auteurs des futurs chefs-d'œuvre, leurs souvenirs, tout cela montre l'image du professeur si extraordinaire qu'on aimerait s'inscrire lui-même dans la classe de Chistiakov.  Au moins par contumace !

Nikolaï Kassatkine

Nikolaï Kassatkine né le 25 décembre 1859 à Moscou. Il est le fils du graveur Alexeï Kassatkine. 

De 1873 à 1893, il étudie à l'École de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou où il a pour professeurs des Ambulants dont Illarion Prianichnikov et Vassili Perov. En 1876, son professeur, Vassili Perov, fait son portrait, alors qu'il n'a que 16 ans.

Kassatkine commence à exposer en 1880 et se met à fréquenter Leon Tolstoï avec qui il devient ami et échange beaucoup.

De 1882 à 1917, il travaille à l'école de lithographie de la plus grande maison d'édition de Russie, la maison Sytine à Moscou en participant notamment à la réalisation d'une « Histoire de la Russie en images », en travaillant au premier calendrier de bureau, une édition anniversaire consacrée à cinquante ans de réformes paysannes. De 1889 à 1894, il contribue aux expositions organisées par la société des amoureux des arts à Moscou.

En 1891, Il devient membre permanent de l'association des expositions d'art itinérantes. Influencé par la formation donnée par ses maîtres, il peint comme eux des scènes de genre dont les thèmes sont la vie des pauvres travailleurs en ville : par exemple « Dans une famille ouvrière » en 1890, « Rivales » en 1890, « La calomnie » en 1891, « Affaires de famille » en 1891.

En 1894 il revient à l'école où il avait poursuivi ses études pour y enseigner jusqu'en 1917 ou il enseigna entre autres à Boris Vladimirovich Ioganson, Vassili Vassilievitch Mechkov, Constantin Youon. En 1894 et 1895, Il fait plusieurs voyages dans le Donbass et dans l'Oural où il observe avec attention la vie et le travail des mineurs, surtout, comme en témoignent quelques titres d'œuvres de cette époque : « Ouvrier blessé » en 1892, « Ouvrière de la mine » en 1894, « Équipe de mineurs » en 1895. En 1897, il peint «Dans le hall du tribunal de district», avec lequel il obtiendra la médaille d'argent à l'Exposition universelle de 1900 à Paris et participe à l'exposition internationale de Munich.

En 1898, il est nommé académicien et poursuit en 1899 ses « enquêtes » et ses descriptions du monde du travail en se rendant dans l'Oural où il peint par exemple «Travailleurs de l'Oural».

En 1903, Il devient membre à part entière de l'Académie impériale des arts à Saint-Pétersbourg

En 1905, Les évènements révolutionnaires lui fournissent le sujet d'une série d'œuvres ayant trait à l'actualité ce qui fait du peintre un avant-gardiste du réalisme socialiste. Par exemple Le travailleur de choc, Les derniers pas d'un espion. En 1906 se rend en Finlande, en Norvège et en Suède puis en Italie et en Turquie entre 1908 et 1910.

En 1918, il débute sa fonction d'artiste instructeur au conseil d'éducation de Sokolniki (district) avec la création d'un studio d'art. Il rejoint de 1922 à 1926 l'Association des artistes révolutionnaires et reçoit en 1923 le titre d'artiste du peuple de la République socialiste fédérative soviétique de Russie.

En 1924, se rendant en Grande-Bretagne, il passe par Gdansk pour assister aux luttes sociales du prolétariat dont il veut rendre compte dans ses tableaux.

Il intègre de 1927 à 1928 l'Union des artistes réalistes.

Kassatkine meurt subitement le 17 décembre 1930 au musée de la révolution, alors qu'il est en train d'expliquer le sujet de son dernier tableau, Nadejda Siguida entraînée au supplice.

Il est enterré à Moscou.

Moscou Galerie Tretiakov

La Chakhtiorka 

C'est un tableau du peintre russe du groupe des Ambulants, Nikolaï Kassatkine, réalisé en 1894. C'est le nom de "mineur" au féminin ("Chakhtior", Шахтёр, mineur) en russe ou ("Chakhtiar", Шахтар, mineur), en ukrainien (auquel est ajouté le suffixe "-ка" au féminin) qui est donné au tableau. 

La vie des mineurs et de leurs familles intéressait beaucoup le peintre Kassatkine. Il se rendit pour la première fois dans le bassin du Donbass en 1892, et puis y retourna chaque année. C'était l'occasion pour lui, à chaque fois, de réaliser un tableau : « La forge » (1897), « Pauvres ramassant du charbon dans les mines abandonnées » (1894) et d'autres encore. Au début, les mineurs n'appréciaient pas trop Kassatkine. Ils le prenaient pour un espion du tsar, et avaient projeté de le jeter dans la mine. Mais par la suite, ils se lièrent d'amitié avec lui et se firent même prendre en photo avec lui.

Cette peinture sur le motif est une étude de petit format, exposée à la Galerie Tretiakov à Moscou. La figure de la jeune fille au centre est calme, détendue, pleine de confiance malgré sa condition et ses conditions de travail. Son visage, plein de charme et de chaleur, ses vêtements noircis font en même temps transparaitre la dureté et de la pauvreté de sa vie de mineure. La statue du mineur ("Chakhtior" -Шахтёр en russe ou "Chakhtiar"- Шахтар en ukrainien) reste le symbole du Donbass et de la ville de Donetsk dont les mines de charbon ont longtemps fait la richesse.

Moscou Musée historique d'Etat

Pionnière avec un livre

Cette oeuvre tardive date de 1926 et est intitulée " Pionnière avec un livre " . 

Cette huile sur toile se trouve actuellement au musée historique d'état à Moscou.

Les Pionniers étaient les membres d’une organisation de jeunesse communiste, inspirée du scoutisme mais indépendante de celui-ci et exclusive dans les pays communistes, où le scoutisme traditionnel fut interdit. L’organisation des Pionniers est fondée par les bolcheviques en Union soviétique le 19 mai 1922. En 1925, elle est étendue à la Mongolie, deuxième État communiste au monde, et à partir de 1949 aux pays communistes européens, à la Chine communiste, à la Corée du Nord, dans les autres pays communistes d’Asie et à Cuba. 

Portrait de Kassatkine ...

Portrait du peintre

Nikolaï Kassatkine (1859-1930) fut fidèle à l’esprit des ambulants et rejoignit ensuite la cause soviétique, étant par ailleurs nommé Artiste du peuple. Lors de ses études à l’académie, il fut un disciple de Vassili Perov, rejoignant en 1890 les expositions itinérantes. Par la suite il enseigna à l’académie et fut profondément marqué par la révolution de 1905. 

Nikolaï Alexandrovitch Yaroshenko

Peintre et portraitiste russe et ukrainien, Nikolaï Yaroshenko est né en 1846 à Poltava dans une famille militaire. Militaire par éducation et service, ayant rejoint l'Association des expositions d'art itinérantes en 1878, il expose ses œuvres de manière constante et exclusive lors de ces expositions. 

Le contenu de ses peintures de genre était principalement constitué de « motifs de chagrin civil ». Les œuvres de Nikolaï Yaroshenko dans le genre du portrait témoignent de sa capacité à transmettre non seulement les caractéristiques extérieures, mais également le caractère des personnes représentées, mais elles ne se distinguent pas par une maîtrise particulière de l'exécution technique. En 1885, Yaroshenko acheta une maison à Kislovodsk, appelée « Villa Blanche », où il vécut et travailla jusqu'à sa mort. Il y fut enterré en 1898. 

Kiev Musée d'Art Ukrainien

Etudiante

L'Étudiante (en russe : Курси́стка) est un tableau du peintre russe réaliste Nikolaï Iarochenko. Il est connu en deux versions créées toutes deux en 1883. L'une se trouve actuellement dans les collections du musée national de peinture de Kiev, et l'autre au musée des beaux-arts de Kalouga.  

L'écrivain russe Gleb Ouspenski décrivait ainsi ce tableau : « une jeune fille de quinze, seize ans, lycéenne ou jeune étudiante, marche en tenant un livre sous le bras pour aller suivre un cours ». Elle a « un visage mince, des lèvres encore enfantines, un regard sérieux et direct, de grands yeux bruns ». Ces yeux sont « pleins d'espoir ont foi en tout ce qui est bien », et ont l'« éclat et la beauté d'un champs de seigle8 ». La jeune fille est vêtue d'une robe sombre, d'un châle écossais, pour se protéger du vent et de la pluie, avec, sur la tête, un bonnet sans bords (« le bonnet d'étudiante »), une coupe de cheveux courts. Une ceinture simple en cuir entourant sa taille complète le caractère typique de ses vêtements. Les historiens sont unanimes pour signaler que les vêtements et les coiffures des jeunes progressistes des années 1880 diffèrent de ceux des jeunes femmes des milieux nantis de la société. Vers 1880, la mode féminine était dominée par la forme que les contemporains appelaient « roussalka » : un corset enserre sur les hanches le haut d'une jupe drapée. Le bas de celle-ci est garni de volants de dentelles mais est fait du même tissu que l'ensemble. Vladimir Prytkov observe dans le vêtement de la jeune fille une combinaison fantaisiste d'une jupe féminine et d'un chemisier pour homme. Complété de la large ceinture, du bonnet pour homme et de son plaid, cet ensemble lui donne l'apparence extérieure caractéristique des étudiants de l'époque. Ces vêtements lui donnent une image de jeune fille démocrate qui attire par sa modestie, son esprit, sa jeunesse.

La jeune fille marche allègrement dans une rue de Saint-Pétersbourg. Il vient de pleuvoir et des flaques d'eau aux reflets argentés sont visibles sur les trottoirs. Le critique Prytkov y voit plutôt de la « neige mouillée » ou de la « neige roussâtre ». Selon l'historien de la culture Vladimir Poroudominski, de la jeune fille émane de la confiance et une aura spirituelle. Le fondateur et premier directeur du musée-domaine mémorial N. Iarochenko, Vladimir Seklioutki fait remarquer chez cette jeune fille sa droiture, son sérieux, sa foi ardente en un avenir meilleur. Le peintre omet délibérément les détails du paysage de la ville et ne montre que les dalles sales du trottoir et les façades humides du bâtiment. Les hauts murs de pierre sont enveloppés de brouillard. Prytok observe comment le peintre a réussi a transmettre la densité de l'air et l'unité du tableau par une « atténuation de la sonorité des couleurs » et par l'utilisation « d'un ton brun-violet dominant ». Parmi ces tons, le contraste existant avec le col blanc brillant attire immédiatement le regard du spectateur vers le visage de la jeune-fille.

Saint Petersbourg Musée Russe

Portrait d'I.N.Kramskoy en 1876 

Ivan Nikolaïevitch Kramskoï, né le 27 mai 1837 à Ostrogojsk et mort le 24 mars 1887 à Saint-Pétersbourg, est un peintre et critique d'art russe, ainsi qu'une très importante figure intellectuelle des années 1860-1880, chef de file du mouvement de l'art démocratique russe. 

Saint Petersbourg Musée Universitaire Mendeleev 

Mendeleïev à son bureau 

Dmitri Ivanovitch Mendeleïev, né le 27 janvier 1834 à Tobolsk et mort le 20 janvier 1907 à Saint-Pétersbourg, est un chimiste russe. Il est principalement connu pour son travail sur la classification périodique des éléments, publiée en 1869 et également appelée « tableau de Mendeleïev ». 

Ekaterinbourg Galerie de portraits

Portrait de G.I. Uspensky en 1884 

Gleb Ivanovitch Uspensky ( russe : Глеб Иванович Успенский ; 25 octobre 1843 - 6 avril 1902) était un écrivain russe et une figure éminente du mouvement populiste . 

Nikolaï Dmitrievitch Kuznetsov

Nikolaï Kuznetsov est un peintre de scènes quotidiennes et portraitiste, fils d'un grand propriétaire foncier de la province de Kherson. Influencé par sa passion pour les expositions d'art itinérantes, il commence à pratiquer la peinture et devient rapidement étudiant à l'Académie Impériale des Arts. Il commence à exposer ses œuvres en 1881 lors des expositions de l'Association des expositions d'art itinérantes. De 1897 à 1920, l'artiste vécut à Odessa. N.D. Kouznetsov est décédé en exil dans la ville de Sarajevo, qui faisait alors partie de l'État serbe. 

Moscou Galerie Tretiakov

Portrait d'A.M. Vasnetsov en 1897

Viktor Mikhaïlovitch Vasnetsov, né le 3 mai 1848 au village de Lopial près de Viatka et mort le 23 juillet 1926 à Moscou, est un artiste russe qui se spécialisa dans les représentations mythologiques et historiques. 

Victor Borissov-Moussatov

Victor Elpidiforovitch Borissov-Moussatov (en russe : Виктор Эльпидифорович Борисов-Мусатов), né le 2 avril 1870 à Saratov et mort le 26 octobre 1905 à Taroussa, est un peintre russe dont le style mélange l'académisme réaliste et un certain symbolisme post-impressionniste. 

Il naît d'Elpidiphore Borissovitch Moussatov et de son épouse Eudoxie Gavrilovna Moussatova, petits bourgeois, issus de serfs. Elpidiphore est employé des chemins de fer. Victor fait une chute à l'âge de trois ans qui le laisse bossu toute sa vie. Il entre en 1884 à l'école secondaire de Saratov, où son talent de dessinateur est remarqué par ses professeurs Fiodor Vassiliev et Konovalov. Il étudie donc par la suite à la société des beaux-arts de Saratov, puis à l'école de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou et enfin à l'académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg, où il eut notamment Pavel Tchistiakov, comme professeur. Il retourne l'année suivante à Moscou en 1893, sa santé ne supportant pas le climat humide de la capitale impériale.

Ensuite Borissov-Moussatov étudie à Paris à partir de 1895 dans le fameux atelier de Fernand Cormon, où il a comme condisciples plusieurs peintres marquants de l'époque. Il est notamment fasciné par le style de Puvis de Chavannes et apprécie l'œuvre de Berthe Morisot. Il y reste trois ans.

Il devient proche du mouvement « Mir Iskousstva » (Le Monde de l'art) en retournant en Russie à la fin de 1898. Il tombe dans ce qu'il appelle « la nostalgie fin-de-siècle », critique l'ennui, la saleté et l'esprit matérialiste de son époque. Cette morosité est due aussi à une certaine gêne matérielle qui ne sera atténuée que lorsque les collectionneurs commenceront à acheter ses tableaux quelques années plus tard. Il habite de nouveau à Saratov en 1898, fait des séjours dans le domaine des princes Galitzine à Zoubrilovka, puis s'installe à partir de 1903 à Podolsk et enfin à Taroussa. Il décrit un univers onirique et nostalgique d'aristocrates russes dans leurs domaines et délaisse plus tard l'huile pour utiliser une technique combinant le pastel, l'aquarelle et la technique a tempera, ce qui donne un certain effet de subtilité.

Il expose dans plusieurs villes d'Allemagne en 1904 et au salon des artistes français en 1905, dont il devient membre.

Il meurt d'une crise cardiaque à Taroussa et il est enterré dans les environs, sur une hauteur dominant l'Oka. Sa tombe a été décorée en 1910 d'une sculpture, Le Garçon endormi, de son ancien condisciple de Saratov, Alexandre Matveïev.

Moscou Galerie Tretiakov

Agave

Le croquis "Agave", peint en plein air, occupe une place particulière dans l'œuvre de l'artiste. Sur fond de peintures détachées et mystiques, cette œuvre impressionniste surprend par sa puissance d'expression. La plante exotique est représentée dans une perspective dynamique, combinant les vue de dessus et de dessous. Les feuilles charnues sont situées le long d'un axe incliné, ce qui crée une sensation de croissance rapide et de mouvement de rotation. Le dynamisme de la composition est dû au déplacement du sujet principal de l'image par rapport à son centre. L'espace derrière l'agave est représenté par un flux rapide de traits expressifs vacillants. Les teintes arc-en-ciel sont dominées par des nuances froides, caractéristiques de la palette de couleurs de Borisov-Musatov. Les feuilles situées au centre « traversent » le bord supérieur de la composition. 

Réservoir

Le tableau « Réservoir » a été peint pendant la période la plus heureuse de la vie de l'artiste: les critiques ont noté l'artiste, ses peintures ont été un succès et la fille dont il était amoureux depuis longtemps lui a donné son consentement à se marier. C'est son épouse Elena Vladimirovna Alexandrova (une fille assise sur le rivage vêtue d'une robe bleue), ainsi que sa sœur Elena Borisova-Musatova (une fille debout vêtue d'une robe rose) que l'artiste a représentée dans le tableau. Mais en même temps, Borisov-Musatov n'a pas essayé de peindre ses portraits, mais seulement de transmettre les images de deux jeunes filles. Le tableau a étonné les contemporains par la nouveauté de ses couleurs et sa poésie. Une grande attention est portée à la nature sur la photo : calme et sereine. Le ciel et les arbres se reflètent dans l'eau et, en fait, tout le paysage présenté sur la photo se reflète précisément dans le réservoir. Les figures de deux filles sont décalées vers la droite. Ils n’ont pas la sérénité que l’artiste a dépeinte dans la nature. Dans l’intrigue elle-même, il n’y a pas de récit, il n’y a pas d’action spécifique. 

Saint Petersbourg Musée Russe

Printemps

Ce tableau marque le début d'une nouvelle période dans le travail de l'artiste et est lié aux œuvres les plus estimées de sa production. L'important pour le peintre n'est pas la réalité narrative (la jeune fille qui se promène et que l'on ne voit que de dos), mais le parfum d'une poésie mélancolique, les méditations lyriques qui s'élèvent de parcs anciens. Il réussit à transmettre subtilement la réalité du printemps en représentant des arbres en fleurs et des pissenlits duveteux, qui expriment l'atmosphère et l'état de la nature.

L'historienne d'art Valentine Marcadé fait remarquer que bien que Moussatov ne fut pas symboliste au sens le plus strict du terme, toutefois sa vision des choses fait de ses tableaux de véritables poèmes musicaux et lyrique qui le rapprochent des symbolistes.

Grigori Grigorievitch Myasoedov


Grigori Myasoedov, né le 7 avril 1834 dans le village de Pankov dans le gouvernement de Toula, dans l'Empire russe et mort le 18 décembre 1911 à Poltava, est un peintre, parmi les plus représentatifs du réalisme russe de la seconde moitié du XIXᵉ siècle.  Peintre russe, l'un des membres fondateurs de l'Association des expositions d'art itinérantes, Grigori Myasoedov était le fils d'un petit noble. Son père encourage son intérêt précoce pour l'art. En 1853, il entre à l'Académie des Arts. 

La décennie que Myassoedov passa dans l’enceinte de l’Académie (1853-1863) coïncida avec une période de crise grave pour cette institution éducative, qui se termina par la « révolte des quatorze ». Certes, la « révolte » elle-même n'a pas attrapé Myasoedov - à cette époque, il était déjà à l'étranger en tant que retraité (1863-68), visitant Berlin, Bruxelles, Paris, des villes d'Italie et d'Espagne. Le peintre a toujours combiné travail créatif et activités sociales actives. C'est lui qui a pris l'initiative de créer un nouveau type d'organisation d'artistes : l'Association des expositions d'art itinérantes. L'idée d'une telle organisation est née avec Myasoedov en 1867, alors qu'il était à l'étranger et a eu l'occasion d'observer les activités d'artistes européens dans l'organisation d'expositions itinérantes.

Saint Petersbourg Musée Russe

Tondeuses

L'artiste du tableau « Tondeuses » ouvre la possibilité d'une solution plus généralisée et monumentale à la peinture de genre. L'auteur glorifie ici le côté joyeux de la vie, transmet la beauté du travail paysan, son rythme mesuré, harmonieux, presque musical. Les dimensions mêmes de la toile (159x275 cm) indiquent l'importance du thème du tableau pour l'artiste. 

Matin d'automne 

Ivan Grigorievitch Myasoedov

Ivan Grigorievitch Myasoedov, né à Kharkov le 30 septembre 1881 dans la famille du peintre GG Myasoedov, à partir de 1889, il vit avec sa mère dans le domaine familial Pavlenki, près de Poltava. Entre 1884 et 1895, il fréquente une école d'art privée organisée par son père à Poltava. Plus tard, il étudie à l'école de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou (1896–1901) et à l'académie des arts de Saint-Pétersbourg (1903, 1907–1909). Il participe à l'écriture du panorama de la bataille de Borodino sous la direction de F.Rubo en 1910.

En 1948, l'artiste est traduit devant un tribunal, car le passeport selon lequel il est entré au Liechtenstein s'est révélé être un faux. Cette fois, il a été condamné à une peine avec sursis. Mangeurs de viande morts à Buenos Aires.

Saint Petersbourg Musée des Beaux Arts

Voyage des Argonautes 

Un voyage des Minoens embarqués pour naviguer au large de la Crête est le sujet d'une peinture de Ivan Grigoryevich Myasoedov (1881-1953) sur une huile sur toile

Le tableau est une œuvre de jeunesse "Voyage des Argonautes" réalisé en 1909 lors d'un concours de l'Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg et représentant un extrait du voyage aventureux du prince grec Jason avec ses compagnons les Argonautes  

Silum


Silum est une ville du Liechtenstein qui fait partie du comté de Triesenberg et appartient à la circonscription électorale de l'Oberland. 

Myasoyedov, né en 1881 à Kharkiv dans l'actuelle Ukraine, est arrivé à Vaduz en 1938 après une fuite commencée en 1919 pendant la Révolution qui l'a emmené, lui et son épouse Malvina Vernici, à travers de nombreuses étapes (notamment la Crimée, Trieste, Berlin, Riga). et Bruxelles) ; à Vaduz, il a travaillé sous le nom d'Eugen Zotow et a été l'un des premiers artistes indépendants du Liechtenstein. Dans son nouveau pays, il était considéré d'une part comme un excentrique sympathique, mais d'autre part, il était considéré comme un portraitiste populaire qui dessinait des sujets issus de toute la population jusqu'à la famille princière. Il a également conçu plusieurs séries de timbres pour le gouvernement du Liechtenstein. Au printemps 1953, il quitta définitivement le Liechtenstein pour émigrer en Argentine, où il mourut cependant le 27 juillet 1953.  

Pavel Illarionovitch Antonov

Artiste russe né en 1844 et décédé après 1917 Pavel Illarionovitch Antonov étudie à l'Académie des Arts de 1860 à 1866. En 1866, il reçut le titre d'artiste de classe, 3e degré. 

Tsarskoïe Selo Réserve du Musée d'État  

L'Empereur Alexandre II en uniforme de Général 

Nikolai Petrovich Krasnov  

Nikolai Petrovich Krasnov (1864, village de Khonyatino, volost de Glebovsky, district de Kolomna - 1939, Belgrade) - académicien de l'architecture, architecte en chef de la ville de Yalta, auteur du projet du palais de Livadia en Crimée, artiste.

En 1885, il est diplômé de l'École de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou. En 1887, il s'installe à Yalta, où il travaille comme architecte en chef jusqu'en 1899. L'architecte Nikolai Krasnov commence son travail en agrandissant le remblai, qui en 1913 était devenu la rue principale de Yalta. En 1889, il commença à élaborer un nouveau plan de développement de la ville. Sous sa tutelle, un système d'égouts urbain a été construit, de nouvelles rues ont été tracées et les anciennes ont été renommées. Il a limité la largeur des rues et la hauteur des bâtiments, éliminé le caractère chaotique des bâtiments de la ville, construit un gymnase, un hôpital pour enfants, amélioré le boulevard Pouchkine, renforcé les rives de la rivière Uchan-Su avec un mur de soutènement et une pierre. parapet, construit deux ponts en béton armé sur le fleuve et reconstruit le port.

Le bâtiment le plus célèbre de Nikolai Petrovich Krasnov est le palais de Livadia, construit en 1909-1911. sur ordre personnel de l'empereur Nicolas II.

Le manoir de la princesse N.A. a été construit selon les plans de l’architecte. Baryatinskaya dans le domaine Selbillyar à Nizhnyaya Alupka, Dulber - le palais du grand-duc Pierre Nikolaïevitch à Miskhor, sa propre maison dans la rue. Nicolas et l'église Sainte-Nina à Yalta, le palais Yusupov à Koreiz, etc.

Après la révolution, en 1919, N.P. Krasnov a émigré avec sa famille à Constantinople. À partir de 1920, il vécut à Malte et en 1922, il s'installa en Yougoslavie. À Belgrade, Krasnov a obtenu un poste d'inspecteur du département d'architecture du ministère de la Construction du Royaume du CXC, où pendant 17 ans, jusqu'à sa mort en 1939, il a dirigé le groupe de conception du département des bâtiments monumentaux. Bien que son vrai nom soit Nikolai, en signe de gratitude envers sa nouvelle patrie, il a signé son nom sur tous les projets sous le nom de Nikola. Nikola Krasnov a laissé la marque la plus significative sur l'architecture de Belgrade.

Vivant en 1920-1922. à Malte, N.P. Krasnov a donné des cours de peinture et réalisé des aquarelles. N.P. Krasnov est également l'auteur de dessins pour des timbres-poste maltais. Les tableaux les plus célèbres de l'artiste sont les tableaux "Dulber", "Palais sur le domaine Charax du grand-duc George Mikhaïlovitch", "Façade orientale du palais de Livadia", "Vue à travers la porte Vittoriosa".

Le 7 août 2015, un monument à l'architecte Krasnov a été inauguré sur la digue de Yalta en Crimée. 

Cette aquarelle peinte par Krasnov représente une vue sur La Valette depuis la mer. Ci dessous une photo vous montre La Valette de nos jours.

Yalta Musée historique et littéraire  

Dulber 

Le palais Dulber (en russe : дворец «Дюльбер») est une villa de style mamelouk et néo-mauresque construite pour le grand-duc Pierre Nikolaïevitch de Russie entre 1895 et 1897. Le palais Dulber se trouve à Koreïz, station balnéaire de la péninsule de Crimée. Son nom provient du tatar de Crimée dülber qui signifie « beau », trouvant son origine dans le persan delbar)

Cette extravagance architecturale asymétrique avec des murs crénelés, des dômes d'argent, et plus de cent pièces, inspirée par l'architecture mamelouke du Caire du xve siècle et de l'architecture néo-mauresque est une des curiosités principales de la région, avec le palais Youssoupoff situé non loin. La villa a été construite par l'architecte Nikolaï Krasnov, auteur des plans du palais Youssoupoff et du palais de Livadia par la suite.

La demeure abrite aujourd'hui une maison de repos et de vacances (ce type d'établissement est appelé « sanatorium » en russe, et n'a pas la même signification qu'a ce mot en français). 

La Valette Musée National des Beaux Arts  

Vue par la porte Vittoriosa 

Vittoriosa, appelée Il Birgu à Malte est une cité médiévale tranquille a deux pas de la Valette. Un mélange savoureux entre histoire, culture et architecture a ne louper sous aucun prétexte ! 

Vittoriosa la Victorieuse! La cité, qui s’appelait à l’arrivée des chevaliers de Malte Birgu, tient son nom de sa résistance héroïque au Grand Siège de 1565. Première capitale des chevaliers, elle est devenue le siège de l’Inquisition lorsque le grand maître déménagea à La Valette. On entre dans Vittoriosa en passant par la redoutable porte de Provence défendue en particulier par le Poste de France. 

Il subsiste une vraie identité, une vie de village palpable, très méditerranéenne, avec les papis discutant sur la place principale et les mamies aux balcons. Enfin, et ce n’est pas un détail, les rues actuelles sont quasi exemptes de touristes même en plein mois d’aout, malgré la proximité de la capitale et le charme indéniable de Vittoriosa. 

Piotr Petrovitch Sokolov

Piotr Petrovitch Sokolov (1821-1899) est un peintre et graphiste russe. Il étudie à l'Académie des Arts de Saint-Pétersbourg (1840-43). Il a travaillé principalement à Saint-Pétersbourg et à Moscou et a beaucoup voyagé dans toute la Russie. Il fut correspondant de guerre pendant la guerre russo-turque de 1877-1878. Les aquarelles de Sokolov (y compris des compositions sur les thèmes de la chasse et de la vie paysanne) se distinguent par leur pinceau pittoresque et luxuriant et leur imagerie démocratique. 

Saint Petersbourg Musée A.Popova

Troïka postale en été 

Aujourd’hui, la livraison du courrier, tout comme celle des passagers et du fret, s’effectue de différentes manières. Le service postal assure le transport aérien, ferroviaire et automobile sur des routes asphaltées. Dans de rares cas, dans les zones rurales, les facteurs utilisent le vélo.

Cependant, toute cette diversité de choix est apparue au cours du siècle et demi dernier. Mais la livraison du courrier, des marchandises et des passagers s'effectuait plus tôt, et le seul moyen de livraison était le cheval, soit sous la selle, soit attelé à une charrette ou à un traîneau, selon la période de l'année. Tous les déplacements s'effectuaient le long de routes postales, qu'on pouvait difficilement qualifier de route au sens actuel du terme.

Cependant, malgré la simplicité de la route postale, les lois de l'Empire russe exigeaient de maintenir ces « objets » dans un état décent, de mesurer et d'installer des bornes kilométriques le long de la route. Alors, qu’étaient ces « objets » et comment se déplaçaient autour d’eux, nous allons maintenant essayer de le comprendre. Vous vous sentez ainsi plonger dans l'ambiance d'un tel voyage. 

Troïka postale dans un blizzard 

Lorsqu'il ne tombe pas de neige mais que celle accumulée au sol est très poudreuse, elle peut être soufflée facilement par le vent. Des conditions similaires à celles d'une tempête de neige peuvent alors se produire. Ce genre de situation se produit lorsqu'un fort anticyclone s'intensifie derrière une dépression. Là encore, le gradient de pression est important et les vents forts. La neige peut avoir été laissée par la tempête ou elle peut s'être accumulée antérieurement. En général, il n'y a pas de couverture nuageuse.

La configuration du terrain est cruciale dans sa formation ou sa dissipation. Il faut un terrain relativement plat et sans obstacles. La présence d'arbres, en particulier les conifères, d'arbustes ou autre végétation le moindrement dense entrave le déplacement de la neige et atténue la poudrerie. De plus, il faut que la température soit très basse sans avoir été au-dessus du point de congélation afin que la neige soit non durcie et sous forme de cristaux de glace très fins. C'est pourquoi ce type de blizzard est fréquent en hiver dans l'Arctique, l'Antarctique, les Prairies canadiennes, les Grandes Plaines américaines, en Sibérie et dans le nord de la Chine.

Vasily Fedorovich Timm

Timm Vasily Fedorovich (Georg Wilhelm), peintre et graphiste russe, originaire de Lettonie étudie à l'Académie des Arts de Saint-Pétersbourg (1835-38). Il se consacrait à la peinture de bataille, peignait des scènes de genre et des paysages. Il est devenu célèbre pour ses dessins et illustrations de genre (reproduits en gravures sur bois) et ses lithographies. Il réalisa un certain nombre de croquis de la défense de Sébastopol en 1854-55. 

Moscou Musée historique

Portrait de l'amiral P. S. Nakhimov sur le bastion 

1854 Guerre de Crimée. Sébastopol. Quartier général de l'armée russe. L'amiral Nakhimov, remplissant sa pipe de tabac amer, la fuma et expira longuement : "Si l'ordre vient de rendre Sébastopol, alors moi, avec une poignée de marins et d'officiers fidèles, prenant un fusil à la main, je m'enfermerai dans le Malakhov Kurgan et je résisterai jusqu'à la mort !" En février 1855, Nakhimov fut nommé commandant du port de Sébastopol et gouverneur militaire provisoire de la ville ; en mars, il fut promu amiral. A dirigé héroïquement la défense de la ville. Il jouissait de la plus grande influence morale sur les soldats et les marins, qui l’appelaient « père bienfaiteur ».

L'amiral P. S. Nakhimov

Pavel Stepanovich Nakhimov (1802 - 1855) était un amiral de la flotte russe. Pendant la guerre de Crimée, commandant un escadron de la flotte de la mer Noire, Nakhimov, par temps orageux, découvrit et bloqua les principales forces de la flotte turque à Sinop et, après avoir mené habilement toute l'opération, les battit le 18 novembre lors de la bataille de Sinop en 1853. 

Les Soldats qui se distinguèrent à la bataille de Sébastopol

Voici les héros de la défense de Sébastopol : A. Eliseev, A. Rybakov, P. Koshka, I. Dimchenko, F. Zaika que l'on peut découvrir sur cette lithographie que Timm a réalisée en  1855 et qui est conservée à Moscou, au Musée historique d'État. 


Le Couronnement d'Alexandre II

Le Couronnement d'Alexandre II eut lieu le 26 août 1856 dans la cathédrale de l'Assomption de Moscou. Cette oeuvre est une lithographie pour Album de couronnement d'Alexandre II.

L'album cérémonial d'Alexandre II a été imprimé à l'imprimerie de l'Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg en 1856 à l'occasion du couronnement de l'empereur et de l'impératrice Maria Alexandrovna. Le tirage de la publication était de 200 exemplaires. Son poids était de près de 30 kg et ses dimensions étaient de 94 x 70 cm. 

Andrei Petrovitch Ryabushkine

Andreï Petrovitch Ryabushkine est un peintre russe, maître de la peinture de genre et historique, recréant principalement la vie moscovite du XVIIe siècle.

Né dans le village de Stanichnaya Sloboda, province de Tambov. Son père et son frère aîné se consacraient à la peinture d'icônes et il les aidait dans leur travail.

À l'âge de quatorze ans, Ryabushkine était orphelin. Le hasard a aidé Ryabushkine à devenir artiste : ses capacités ont été remarquées par A. Kh. Preobrazhensky, étudiant à l'École de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou, qui visitait le village. Il emmena le garçon à Moscou, l'inscrivit à l'école et prit la part la plus ardente à son sort. Ryabushkine n'est pas diplômé de l'école de Moscou. Après la mort de son professeur V.G. Perov, il se rend à Saint-Pétersbourg et entre en 1882 à l'Académie des Arts. En 1890, après avoir obtenu son diplôme de l'Académie des Arts, Ryabushkine réalise son rêve : il part en voyage dans les anciennes villes de Russie. Ses dernières années, Ryabushkin était gravement malade (tuberculose pulmonaire). Un voyage en Suisse pour se faire soigner ne l'a pas aidé. 

Moscou Galerie Tretiakov

Le train du mariage à Moscou

En 1901, l’un des meilleurs tableaux de l’artiste, « Le train du mariage à Moscou », est peint. La lointaine Moscou du XVIIe siècle reprend vie sur la toile. Un cortège bruyant et coloré se déplace rapidement. Au premier plan de l'image, sur fond de grange gris foncé, se détache la silhouette élégante d'une jeune fille triste, essayant de s'éloigner de la magnifique et joyeuse célébration. L'artiste a laissé beaucoup de non-dits, donnant à chacun la possibilité de percevoir l'oeuvre à sa manière. Le paysage est rendu avec une subtilité extraordinaire, calme, réfléchi, imprégné des derniers rayons du soleil couchant du printemps. Certains endroits de la toile ont été à peine touchés par le pinceau, certains détails sont restés dans la sous-couche et l'artiste lui-même considérait cette œuvre comme inachevée, mais le tableau est néanmoins perçu dans son ensemble, émotionnel et expressif.

Alexandre Bogdanovitch Villevalde 

Né dans la famille du célèbre peintre B. P. Villevalde. Il a reçu sa première formation artistique sous la direction de son père. Diplômé d'une école de commerce. En 1877, il entre à l'Académie des Arts. En 1883, il fut libéré de l'Académie avec le titre d'artiste de classe et le droit de prendre sa retraite à l'étranger. En 1884-1888, en tant que retraité de l'académie, il vécut en Europe.

Il a travaillé comme peintre de batailles et peintre animalier, notamment en peignant des peintures de chevaux commandées par le célèbre éleveur de chevaux Ya. I. Butovich. La date et le lieu du décès de l'artiste sont inconnus. 

Moscou Musée agricole Timiryazev 

Sardar, étalon Akhal-Téké 

Nikolaï Egorovitch Sverchkov  

Mykola Yehorovych Sverchkov né le 2 février 1817 à Tsarské Selo  était un peintre de bataille et de genre russe. Son père était issu d'un milieu paysan et était palefrenier et cocher dans les écuries de la cour. Même enfant, Mykola dessinait avec amour des animaux, en particulier des chevaux. Depuis 1844, ses œuvres ont commencé à apparaître lors d’expositions académiques annuelles et ont rapidement attiré l’attention générale. Il s’agissait de peintures basées sur des scènes de la vie populaire russe. En 1852, il reçut le titre d'académicien. Le don d'un peintre animalier, la capacité de représenter des scènes avec des chevaux de manière extrêmement véridique et libre ont aidé Sverchkov à prendre la place d'un artiste dans les haras d'État Khrenovsky et Chesme, les plus grands de Russie. A ce poste, il crée toute une galerie représentant des chevaux pur-sang. L'apogée de sa carrière artistique survient au milieu du XIXe siècle. En 1863, le maître universellement reconnu expose ses œuvres à l'Exposition universelle de Paris , à la galerie d'art du Louvre . Les critiques d'art français ont hautement apprécié son talent, lui décernant la Légion d'honneur pour un tableau sur le thème français représentant un steeple à Lamarche. Selon d'autres informations, M. E. Sverchkov a reçu ce prix pour trois tableaux - "Gare", "Foire" et "Retour d'une chasse à l'ours", et le dernier a été acheté par Napoléon III lui-même. La même année, pour une exposition à Bruxelles , M. E. Sverchkov peint les tableaux "Matin brumeux au lever du soleil", "Voyageur pris dans un blizzard", "Portrait de Chikhachyov à cheval lors de son voyage à travers la Turquie". Après ce succès, il conquiert Londres , où à l'Exposition universelle les toiles "Chasse au loup" et "Foire aux chevaux" furent particulièrement remarquées, et le dernier tableau fut alors vendu à un prix très élevé.  Mykola Yehorovych est décédé dans son Tsarsky Selo natal (aujourd'hui Pouchkine) le 25 juillet 1898. 

Moscou Musée agricole de Timiryazev 

Obeyan-Silver, étalon arabe gris clair 


Cette oeuvre représente un Étalon arabe "Obeyan-Serebryany" qui est l'ancêtre de la race de chevaux Streletsky. 

Ya. Panaeva chevauchant un Oryol-Rastopchin 

L'Orlov-Rostopchin est une race de chevaux de selle et de sport originaire de Russie. Née au xixe siècle de la fusion des chevaux de selle reproducteurs des comtes Orlov et Rostoptchine, elle connaît une histoire mouvementée. Très célèbre à la fin du xixe siècle comme monture de dressage et de cavalerie, la race est décimée après la Première Guerre mondiale. Elle est restaurée par Semion Boudienny, et prend le nom de « selle russe ». Pratiquement éteinte après la Seconde Guerre mondiale, elle est recréée officieusement à partir des années 1950 pour donner le selle ukrainien. Grâce à ses succès en compétition de dressage jusqu'au niveau international, les éleveurs russes la font renaître officiellement depuis 1978, à partir de croisements avec des Trakehners. Le selle russe souffre malgré tout d'un manque de reconnaissance.

Le selle russe moderne se présente comme un cheval de sport élégant, à la robe noire. La sélection est drastique. Elle comprend deux évaluations, à deux et quatre ans, avant d'autoriser l'animal à la reproduction. Les effectifs sont très réduits, la race est toujours estimée en danger critique d'extinction. Exportée aux États-Unis dans les années 1990, elle a entraîné la création d'une association de race en Amérique du Nord.

Alexeï Petrovitch Bogolyubov

Alexeï Petrovitch Bogolyubov (1824-1896) est un artiste russe, peintre paysagiste, maître de la marina de bataille russe. Petit-fils de A.N. Radichtchev, Bogolyubov est né dans le village de Poméranie dans la province de Novgorod dans la famille d'un propriétaire foncier, colonel à la retraite. Ayant perdu son père prématurément, il fut envoyé au corps Alekseevsky, puis transféré au corps des cadets de la marine à Saint-Pétersbourg. Après avoir obtenu son diplôme de cette dernière, il sert dans la marine avec le grade d'aspirant (1841) ; il a navigué dans différents pays, visitant notamment Londres, où il s'est inspiré des peintures de J. M. W. Turner.

Décidant de se consacrer à l'art, il étudie à l'Académie des Arts de Saint-Pétersbourg (1850-1853). Il a subi l'influence d'I.K. Aivazovsky. En tant qu'artiste de l'état-major principal de la marine depuis 1853, il peint une grande série de toiles sur l'histoire de la marine russe, acquérant ainsi une renommée en tant que peintre et historiographe exceptionnel. Le romantisme épique de ces peintures s'accompagne d'une grande habileté à transmettre l'élément lumière-air.

Il fut le fondateur de l'école de dessin en 1897 et le Musée d'art A.N. Radishchev en 1885 à Saratov, et il a légué ses œuvres à ce musée, qui constituent aujourd'hui la collection la plus importante de ses œuvres. 

Saint Petersbourg Musée naval central 

Bataille de la rade de Revel le 2 mai 1790 

C'est l'époque de la Guerre russo-suédoise (1788 - 1790) En mai 1790, la bataille navale de Revel a eu lieu. L'escadron russe sous le commandement de Chichagov a vaincu les forces supérieures de la Suède flotte. Le monarque suédois Gustav III, malgré les échecs de 1788-1789, les problèmes financiers, la ruine de l'économie et le mécontentement du public face à la guerre, décida d'attaquer en 1790. Le Haut Commandement suédois, comme en 1788, planifiait une «guerre éclair». Sur terre, l'armée sous le commandement du roi lui-même, les généraux von Stedingk et Armfelt, devait vaincre les troupes russes et développer une offensive sur Vyborg, créant une menace pour Saint-Pétersbourg. 

Le roi Gustav voulait vaincre rapidement les forces armées russes dans le nord-ouest, créer une menace pour la capitale russe depuis la terre et la mer, et forcer l'impératrice Catherine II à faire la paix en Suède. Sur terre en avril-mai 1790, plusieurs batailles d'importance locale ont eu lieu. Les Suédois n'ont pas pu vaincre l'armée russe et percer à Vyborg. La flotte suédoise a attaqué les Russes, mais l'affaire s'est également limitée à une série de batailles qui n'ont pas abouti à une victoire décisive pour la Suède. 

Fin avril 1790, alors que l'escadron russe de Cronstadt s'apprête à prendre la mer, la flotte suédoise quitte Karlskrona. Le 2 mai 1790, les Suédois étaient au Fr. Nargena, espérant une surprise. Cependant, les Russes ont appris l'apparence de l'ennemi grâce à l'équipage d'un navire neutre, qui est arrivé à Revel et s'est préparé pour la bataille. Dans la matinée, le commandant de l'escadron russe, l'amiral Vasily Chichagov, a rassemblé des vaisseaux amiraux et des capitaines et a prononcé un bref discours, exhortant chacun à mourir ou à se glorifier ainsi que la patrie.

L'escadron russe sous le commandement de Vasily Chichagov se tenait sur la rade de Revelsky, et dans la première ligne, il y avait neuf cuirassés et une frégate, dans la deuxième ligne, il y avait quatre frégates. Sur les flancs, il y avait deux navires de bombardement. Dans la troisième ligne, il y avait 7 bateaux. L'avant-garde et l'arrière-garde étaient dirigées par le vice-amiral Alexei Musin-Pushkin et le contre-amiral Pyotr Khanykov.

La flotte suédoise était sous le commandement du frère du roi-duc Karl de Södermanland. Il y avait 22 navires armés de 60 à 74 canons, 4 frégates et 4 petits navires. Autrement dit, les Suédois avaient une double supériorité dans les forces et pouvaient compter sur la victoire sur une partie de la flotte russe. Le commandement suédois a décidé de se battre en mouvement, marchant dans une colonne de sillage et tirant sur des navires russes. Et répétez cette manœuvre jusqu'à ce que les Russes soient vaincus. Cette «course dans les rangs» a été une grosse erreur. Les Suédois ne pouvaient pas utiliser leur avantage numérique, ne jetaient pas l'ancre devant les Russes pour tirer avec eux, où ils gagneraient en supériorité en raison du nombre de navires et de canons. Ils n’ont pas essayé de contourner l’escadron russe, de se rapprocher. Dans des conditions de vent fort et de vision inexacte, les Suédois ont mal tiré. Un vent violent a incliné les navires suédois du côté avec lequel ils ont agi contre l'ennemi. Les navires russes, ancrés, tiraient mieux.

Avec un vent d'ouest croissant et des troubles notables, la flotte ennemie est entrée linéairement dans le raid. Cependant, les Russes ont tiré avec plus de précision et ont nui à l'ennemi. La situation était similaire à l'avenir.

Certains commandants suédois ont fait preuve de courage et ont essayé de se rapprocher, de réduire les voiles et de rouler, ils ont réduit les voiles. Ils ont été rencontrés en apercevant des salves et ont subi plus de pertes en personnes et de graves dommages au mât et au gréement. Cependant, ils ne pouvaient pas causer de graves dommages aux navires russes. Le navire de l'amiral suédois "King Gustav III" a été particulièrement endommagé. Il a été transporté vers le vaisseau amiral russe de 100 canons "Rostislav", qui a tiré sur l'ennemi à bout portant. Un autre navire suédois, le Prince Karl, après avoir perdu une partie du mât, a jeté l'ancre après une bataille de 10 minutes et a levé le drapeau russe.

Le commandant suédois, le duc Karl, a observé la bataille du côté de l'une des frégates et était en dehors de la zone de tir efficace de l'ennemi. Après deux heures de tournage, le duc de Södermanland a ordonné la fin de la bataille. En conséquence, les 10 derniers navires de la flotte suédoise, sans entrer en bataille, sont partis vers le nord. Le navire suédois de 60 canons Raksen-Stender a été endommagé et a atterri sur un récif au nord de l'île Wulf. Les Suédois n'ont pas pu retirer le navire et l'ont brûlé pour qu'il n'aille pas à l'ennemi. Un autre navire suédois avant le début de la bataille s'est échoué au nord de l'île de Kargen. Il a été échoué, mais la plupart des armes à feu ont dû être jetées à la mer.

Ainsi, la bataille de Revel est devenue la victoire complète des Russes. Avec presque la double supériorité, les Suédois n'ont pas pu remporter la victoire, détruisant une partie de la flotte russe. La flotte suédoise a perdu deux navires et s'est retirée. Les pertes du côté suédois se sont élevées à environ 150 personnes tuées et blessées, 520 ont été capturées. Les pertes russes furent de 35 morts et blessés. Ce fut une victoire stratégique pour la Russie, le plan de campagne suédois de 1790 fut perturbé. Ils ne pouvaient pas détruire la flotte russe en plusieurs parties. L'efficacité au combat de la flotte suédoise a diminué.

Abordage des navires suédois "Astrild" et "Gedan" 


C'est la scène de l'Abordage des navires suédois "Astrild" et "Gedan" par des détachements des régiments Preobrazhensky et Semenovsky sous le commandement de l'empereur Pierre le Grand et du lieutenant Menchikov le 7 mai 1703. Ce tableau de 1886 est à Saint-Pétersbourg au Musée naval central. 

Bataille de Sinop le 18 novembre 1853 

La flotte de la mer Noire russe, commandée par l'amiral Pavel Nakhimov, pénétra dans le port de Sinope, en deux lignes, composée de 3 navires de ligne chacune, et mouilla en face de la ligne ottomane. La bataille dura une heure. Les Russes utilisèrent des obus explosifs Paixhans pour détruire les navires ottomans, et seule la Taif échappa au désastre et réussit à rejoindre Constantinople le 2 décembre, poursuivie par les vapeurs russes.

Les actions de la flotte russe ont provoqué une réaction extrêmement négative dans la presse britannique, y recevant le nom de "Massacre de Sinope". En effet, alors que la bataille était gagnée dès 13h30, les tirs russes continuent jusqu’à 16h. Détruisant l’ensemble de la flotte ottomane, incapable de répondre. Aussi, les destructions propageront un incendie dans la ville. C'est finalement la raison pour laquelle la Grande-Bretagne et la France entrent en guerre en mars 1854 aux côtés de l'Empire ottoman.

Vassili Vladimirovitch Poukirev

Peintre de genre, paysan de naissance, Vassili Poukirev (1832-1890) a étudié avec un peintre d'icônes à Moguilev. En 1847, il entre à l’École de peinture de Moscou, où il étudie avec succès et devient un excellent dessinateur. En 1863, « Mariage inégal » (1862) est apparu lors d’une exposition universitaire et toute la Russie a reconnu le nom de Poukirev : l’image a suscité de vives controverses dans la presse.

Poukirev a réussi à créer une image littéralement vouée au succès. L'intrigue est bien connue du public. Une composition classique dans sa simplicité, un dessin magnifique, une peinture virtuose portée presque jusqu'à l'illusion. Suivant la tradition classique de la Renaissance, l'artiste s'est représenté lui-même sur le tableau (la figure du témoin à droite), devenant ainsi non seulement un témoin, mais un participant à ce qui se passait. L'image a acquis une signification intensément personnelle : le témoin de droite se démarque clairement parmi les personnages secondaires, sa figure forme un triangle compositionnel et sémantique avec les figures de la mariée et du vieux marié. C'est probablement pourquoi « Mariage inégal » a été perçu comme une histoire d'amour tragique de l'artiste lui-même. Cette légende a survécu jusqu'à ce jour. L'Académie des Arts a décerné à Poukirev le titre de « Professeur de peinture de scènes folkloriques » pour ce tableau.

En 1873, l’artiste tombe gravement malade et est contraint d’abandonner l’enseignement. En 1879, ses collègues lui assurent une modeste pension. Mais il n'y avait pas assez d'argent, la peinture n'a pas réussi. Poukirev a vendu sa collection de peintures et a changé d'appartement. Son caractère, auparavant amical et doux, a également changé. En 1890, l’artiste à moitié oublié meurt dans la pauvreté. 

Moscou Galerie Tretiakov

Mariage inégal

 "Mariage inégal" de Vassily Poukirev n’a pas été complètement démantelé. En l’analysant, nous arrivons au terrain fragile de la conjecture. Qui est cette fille? Quel genre de bel homme sombre, les bras croisés, se tient derrière elle, détestant désespérément, le dos tourné vers le «jeune marié»? Et qu'est-ce que la vieille femme fantomatique, à première vue et imperceptible, vêtue d'une robe de mariée à gauche du marié, et pourquoi le regarde-t-elle avec un regard aussi étrange? Essayons de le comprendre. 

L'intrigue de l'oeuvre «Mariage inégal» laissera peu de gens indifférents: la jeune et triste mariée tend tendrement la main, sur laquelle le prêtre s'incline dans un arc flatteur, portera maintenant un anneau et le donnera au pouvoir du vieux riche voluptuaire, le premier marié tenant une bougie. Mariage, mariage! Oui, quelque chose de triste. Les personnages sont représentés dans une église sombre.

La fille est une vraie fleur, Poukirev a étonnamment réussi à transmettre sa tendresse, son impuissance, sa vulnérabilité. Elle semble être une enfant qui commence à peine à se transformer en fille. Toute son apparence est remplie du charme de la jeunesse. La mariée est écrite en lignes rondes et douces, son visage et ses épaules et, dans une moindre mesure, sa robe blanche sont les éléments les plus brillants de cette scène. Mais le marié, au contraire, semble-t-il, le tout se compose de coins et de lignes droites, symbolise le flétrissement, la mort, l’atmosphère dans laquelle les charmes de la jeune fille doivent se faner. En fait, nous avons un contrat de vente. Et toutes les personnes présentes sont impliquées dans ce crime: les parents ou la tante de la fille, qui ne sont pas visibles, mais qui ont accepté cet accord, un gros prêtre vêtu d'une robe dorée, le marié âgé lui-même ... Soyons en passant, admettons-nous un peu de cynisme dans l'espoir d'un avenir meilleur pour la fille. Peut-être un vieil homme bientôt ... de ça? Et sera la jeune veuve riche? En cherchant une réponse à cette question, nous allons regarder de plus près les invités.

À gauche de sa fiancée se trouve une vieille femme et sur sa tête se trouve une décoration ridicule pour son âge ... Un mariage? Et à cause de son dos, n'y a-t-il pas une autre vieille femme qui piaule? Lyudmila Polozova, critique d'art et employée principale de la Galerie Tretiakov, a laissé entendre que ces vieilles femmes fantomatiques, donnant à la photo une saveur mystique sombre, sont d'anciennes épouses. Envoyé "à la retraite"? Ou emballé dans un cercueil? La deuxième version est plus probable, sinon que feraient-ils lors du mariage. Avec un peu d'intérêt, le dos regarde la bague que porte maintenant la fillette au doigt, et avec quel regard mort et sarcastique derrière la «jeune» regarde le premier, dans une couronne de fleur-d-orange donc ne lui convient pas.

La silhouette d'un homme derrière une mariée attire l'attention - un beau et sombre jeune homme aux bras croisés. À son image, vous pouvez saisir la similitude avec l'artiste lui-même. Alors peut-être que l'histoire est autobiographique? Et à côté se trouve un homme, le seul dont le regard soit dirigé vers le spectateur. À ses yeux, on lit une compréhension de l'essence de ce qui se passe et une profonde sympathie pour les victimes de cette action. Il existe une version de son prototype, Peter Shmelkov, le camarade Poukirev à l’École de peinture, de sculpture et d’architecture de Moscou.

C'est peut-être là que réside l'explication du fait que Vasily Pukirev a écrit cette image si rapidement et rapidement, et du fait qu'elle la prenne si bien en vie sans laisser personne indifférent? Et c’est peut-être précisément pour cette raison qu’il n’a pas apprécié le succès du «Mariage inégal» exposé à l’exposition d’automne de 1863 à l’Académie des arts et s’est précipité à l’étranger? En faveur de cette version, dit encore un fait. En 2002, la galerie Tretyakov a acquis dessin au crayon, réalisée par l'artiste Vladimir Sukhov en 1907. Il est signé: «Praskovya Matveevna Varentsova, avec qui, il y a 44 ans, l'artiste V. V. Poukirev a peint son célèbre tableau « Un mariage inégal ». Mme Varentsova vit à Moscou, dans le quartier pauvre de Mazurinskaïa ”.

Cela suggère que le jeune Vassily Poukirev est tombé amoureux de la belle fille Praskovya, qui était mariée au riche marchand Varentsov. Elle a survécu à son vieux mari, mais à en juger par le fait que son dernier portrait connu a été fait dans la pauvre maison, ce mariage ne lui a pas apporté bonheur et richesse.

Cependant, une autre histoire est liée à l'oeuvre. Le fait est que la galerie Tretyakov est stockée esquisse pour le tableau "Mariage inégal". Et que voit-on? Derrière le dos de la mariée se trouve encore un homme à l'air sévère, les bras croisés. Mais c'est une personne différente! Étonnamment, le même nom de famille apparaît dans cette version. N'est-ce pas tout ce que nous savons encore sur cette image ou une étrange coïncidence? Vasily Pukirev s'appelait Sergei Varentsov. Il était amoureux de Sophia Rybnikov. Ils appartenaient au même cercle - les enfants marchands. Mais il s'est avéré qu'il était préféré à un autre - soit ses parents, soit la fille elle-même ... Sophia a épousé Andrei Karzinkin. Il était en effet plus riche que Varentsov et plus âgé que la mariée - mais pas du tout pour devenir un véritable prototype du tableau: la différence entre eux et la mariée était de 13 ans. Et comme les familles Varentsov et Karzinkin étaient liées par d’autres liens et actes, Sergey ne pouvait pas non plus refuser «l’honneur» d’être le meilleur homme du mariage. Parce qu'il est représenté derrière la mariée.

Apparemment, Sergey Varentsov a beaucoup souffert, a partagé ses sentiments avec un ami et l'a poussé à créer cette image. Mais quelque temps a passé, les passions ont diminué, Varentsov allait en épouser un autre. Et ayant découvert que Pukirev avait décidé de perpétuer ses souffrances sur l'amour du passé, il avait fait un énorme scandale. En conséquence, Vassili Poukirev a conservé le titre et l'intrigue du tableau, tout en le modifiant. Et comme la blessure d'un ami était déjà écrasante et qu'il avait lui-même une histoire similaire (elles étaient courantes à cette époque), l'artiste a écrit dans le dos de la jeune mariée elle-même. C’est vrai de tous les côtés, car l’ancienne épouse de Sergei Varentsov, Sophia, comme l’a montré la vie, n’est pas du tout entrée dans un mariage «inégal», mais plutôt très heureux. Ils ont eu trois enfants, et Andrei Karzinkin et eux ont vécu toute leur vie dans l’amour et l’harmonie.

Quant à l'image de "Kashchei", l'époux, les chercheurs ont tendance à penser qu'elle s'est révélée collective. Il contient des traits du chef de la noblesse Tver, Alexei Poltoratsky, du prince Pavel Tsitsianov et même d'un chef qui a servi dans la maison de Sergei Varentsov. Probablement, celui que l'épouse était mariée à Poukirev est visible ici.

L'oeuvre a été acceptée avec enthousiasme. Vladimir Stasov l'a qualifiée de l'une des œuvres les plus ambitieuses et les plus tragiques de l'école russe, et l'historien Nikolaï Kostomarov a avoué honnêtement que, en regardant cette peinture, il refusait de se marier avec une jeune fille. 

Klavdiy Lebedev (Claudius Vasilievitch Lebedev) a vécu de 1852 à 1916. Ce peintre russe, d'origine paysanne, étudie à l'école Stroganov et à l'école de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou. Depuis 1890, il y enseigné et fut membre de la Société des Itinérants depuis 1891. En 1897 il devient académicien de peinture, puis depuis 1906 membre titulaire de l'Académie des Arts.

C'est donc un peintre de genre qui écrivait dans un esprit de réalisme sur des thèmes de l'histoire russe des XVIe-XVIIe siècles, son niveau était proche de V. E. Makovsky. Il a laissé "un grand héritage sous la forme de peintures et de dessins historiques avec des scènes de la "vie domestique" de la Russie boyarde. Il est devenu célèbre pour ses peintures sur des thèmes historiques, religieux et quotidiens. L'artiste avait fréquenté une très bonne école académique : ses professeurs étaient Vasiliy Perov, l'artiste derrière le célèbre tableau « Troïka », et Yevgraf Sorokin, qui était un artiste historique.


Vers la fin du XIXe siècle, la popularité de l’art historique a commencé à croître en Russie. Klavdiy Lebedev créait souvent des peintures avec des histoires de la vie des princes et des boyards. L'artiste a peint avec précision des figures humaines et a méticuleusement affiché les moindres détails des costumes historiques dans ses peintures. Il était captivé par les couleurs vives de la vieille vie russe, les tenues colorées, l'architecture des vieilles villes russes et les caractéristiques audacieuses des gens d'un passé lointain. Ses œuvres se distinguaient non seulement par sa grande capacité artistique, mais aussi par son exactitude historique. L'artiste a laissé derrière lui une pléthore de peintures et d'aquarelles aux références historiques du Xe au XVIIe siècle.

Klavdiy Lebedev a illustré des contes russes et a collaboré avec des magazines tels que Picturesque Review, World Illustration et Niva. On sait qu'il a contribué à la production de la série de livres «La chasse du grand-duc, du tsar et de l'empereur en Russie» et qu'il a travaillé comme artiste à la maison d'édition d'Ivan Sytin. Au début du XXe siècle, il illustre des images de la Bible basées sur les récits moraux de l'Ancien Testament. En 1897, Klavdi Lebedev reçut le titre d'académicien de peinture. 

 Sourgout Musée d'Art

Le boyard considère un dessin pour la broderie

Le tableau de Claudius Lebedev "Un boyard considère un motif de broderie" a été acquis par un célèbre collectionneur et philanthrope, notre compatriote , le baron Eduard Falz-Fein. Il l'a offert en cadeau au Fonds culturel soviétique. À la fin des années 90, le ministère de la Culture a fait don d'une collection d'œuvres d'art à la ville de Surgut, dont un tableau de K. Lebedev. 

Klavdiy Lebedev (Лебедев Клавдий Васильевич) (1852–1916) historien et historien russe, historien russe réaliste membre des Ambulants (школы рубежа XIX–XX веков). Les années 1870-1880 sont apparues dans la culture russe de la région, intéressées par l'histoire moderne. Il est tout à fait naturel que le genre préféré de Lebedev soit la peinture historique et de genre, ce qui lui permet de montrer des personnages en utilisant la couleur des costumes russes anciens et les caractéristiques du décor.

Depuis l'Antiquité en Russie, les femmes se livraient à l'artisanat : tissage, couture, broderie, filage, tricot... L'un des types d'art et d'artisanat populaires les plus appréciés et les plus répandus était la broderie. Les femmes de toutes les classes ont essayé de maîtriser les compétences de cet art : des paysannes aux reines. Ils utilisaient la broderie pour décorer les vêtements des membres de leur famille, des objets de décoration intérieure ainsi que des objets brodés sur commande et à vendre. L’art de la broderie repose sur une tradition artistique vieille de plusieurs siècles. La broderie était basée sur d’anciens rituels et coutumes. 

Franz Alexeevich Roubeau

L'Artiste panoramique russe Franz Alexeevich Roubeau, auteur des tableaux « Défense de Sébastopol », « Bataille de Borodino » est né à Odessa dans la famille d'un homme d'affaires français. Il étudie à l'École de dessin d'Odessa (1865-1877) et en 1878-1883 à l'Académie des Arts de Munich. Il s'est spécialisé dans la peinture de bataille, se tournant au fur et à mesure comme beaucoup de peintres de bataille de l'époque vers l'art des panoramas de grande envergure qui, grâce à la combinaison d'un tableau avec un modèle tridimensionnel, donnent l'illusion d'un paysage historique. événement se déroulant sous les yeux du spectateur. Depuis 1903 - professeur et chef de l'atelier de combat de l'Académie des arts de Saint-Pétersbourg (parmi ses étudiants se trouvait M. B. Grekov). En 1912, il s'installe définitivement en Allemagne. N'ayant pas de commandes significatives ces dernières années, il vivait dans un oubli quasi total. 

Moscou  Musée panoramique Bataille de Borodino

Un cavalier

Pour le centenaire de la Guerre Patriotique de 1812, sur ordre de l'empereur Nicolas II, Franz Roubaud peint un panorama de la bataille de Borodino. Le panorama a été inauguré en 1912 dans un pavillon spécialement construit sur Chistye Prudy à Moscou. En 1918, le panorama fut démonté et, après une longue restauration, rouvert pour le 150e anniversaire de la bataille en 1962 dans le bâtiment du musée panoramique de la perspective Kutuzovsky.

Nikolai Dmitriev-Orenburgsky 

Nikolai Dmitrievich Dmitriev-Orenburgsky (1837-1898), peintre de genre et de bataille russe, graphiste, académicien et professeur de peinture de bataille à l'Académie impériale des arts, a ajouté à son nom de famille Dmitriev, pour le distinguer des autres artistes de Dmitriev, l'épithète : « Orenbourg ». Il a été élevé dans la maison de son père et au gymnase provincial d'Oufa et, après que ses proches ont déménagé à Saint-Pétersbourg, il se préparait à entrer chez les cadets ; mais à cette époque, sur les conseils du célèbre peintre V.K. Shebuev, il commence à suivre des cours à l'Académie impériale des arts. Il a été répertorié comme élève de F.I. Bruni et a reçu quatre petites et une grandes médailles d'argent pour ses succès en dessin et en peinture.

En 1863, avec douze autres jeunes artistes, il refuse de réaliser le programme qui lui est proposé et, quittant l'Académie avec le titre d'artiste du deuxième degré, participe à la création de l'Artel des Artistes de Saint-Pétersbourg, dont il en fut membre jusqu'en 1871.

En 1868, le tableau « Noyé dans le village » lui confère le titre d'académicien.

En 1871, Dmitriev part à l'étranger pour compte public pendant trois ans, les passe principalement à Düsseldorf, puis s'installe longtemps à Paris. Ici, il fut l'un des principaux participants à la création de la « Société locale des artistes russes », exposa ses peintures dans des salons annuels, ne les envoyant qu'occasionnellement à Saint-Pétersbourg et réalisa des dessins pour des publications illustrées russes et françaises. 

À Paris, il y a eu une transition de la peinture de genre à la peinture de bataille, en raison de l'obtention de la plus haute commande pour plusieurs peintures sur des sujets de la guerre russo-turque de 1877-1878. Pour deux d'entre eux, l'Académie lui a décerné une chaire. Afin de disposer de toutes les aides et commodités nécessaires pour réaliser d'autres tableaux de la même série, il revint en 1885 pour résider définitivement à Saint-Pétersbourg. Plusieurs de ses tableaux, reproduisant divers épisodes de la guerre russo-turque, ornent la grande galerie pompéienne du Palais d'Hiver. 

Irkoutsk Musée d'art régional Soukatcheva 

Le général M.D. Skobelev à cheval 

Mikhaïl Dmitrievitch Skobelev, né le 29 septembre 1843 à Saint-Pétersbourg et décédé le 7 juillet 1882 à Moscou, est un général russe connu pour la conquête de l'Asie centrale et ses actions durant la Guerre russo-turque de 1877-1878. Vêtu d'un uniforme blanc et monté sur un cheval blanc, et toujours au plus fort de la mêlée, il était connu et adoré par ses soldats sous le nom de « Général Blanc » Lors d'une campagne à Khiva , ses opposants turkmènes l'appelaient goz ganly ou « Bloody Eyes ». Le maréchal britannique Bernard Montgomery a évalué Skobelev comme le « commandant unique le plus compétent » du monde entre 1870 et 1914 et a écrit sur son leadership « habile et inspirant » . 

Mikhaïl Konstantinovitch Klodt

Le baron Mikhaïl Konstantinovitch Klodt, neveu de Piotr Karlovich Klodt, un remarquable sculpteur et professeur russe, est un peintre russe, paysagiste exceptionnel de la seconde moitié du XIXᵉ siècle né le 30 décembre 1832 à Saint-Pétersbourg et mort le 16 mai 1902 à Saint-Pétersbourg également. Il fut le premier parmi les peintres russes à lier les scènes de genre au paysage épique. Entre 1851 et 1858, il étudia à l'Académie des Arts de Saint-Pétersbourg. Après avoir obtenu des prix pour ses travaux, il décroche une bourse pour étudier en France où il passe un an avant de revenir à sa demande en Russie en janvier 1861 où il reçoit le titre d'académicien. En 1870, il devient membre des Ambulants. Selon le critique Vladimir Stassov il peut être considéré comme un « peintre aux sentiments poétiques villageois ». 

Moscou Galerie Tretiakov

Sur les terres arables (Sur le champ labouré)

Le tableau « Sur le champ labouré » en 1872, présenté lors de la première exposition itinérante, évoque des associations involontaires avec le célèbre tableau d'A.G. Venetsianov. Cependant, l'image de la nature y a acquis une ampleur épique sans précédent, non seulement dans son contenu, mais aussi dans ses moyens d'expression. Le format allongé horizontalement, l'abaissement de la ligne d'horizon et le rythme mesuré des bandes de terre labourées s'éloignant du spectateur ont permis à l'artiste de créer l'impression d'une image panoramique avec un espace illimité. L’artiste a réussi à transmettre subtilement la sensation d’une chaude journée de printemps, imprégnée de soleil éclatant. Ce qu'il a de commun avec Venetsianov, c'est seulement le sentiment de la joie du travail paysan et de la générosité fertile de la nature. 

Mikhaïl Ivanovitch Lebedev

Mikhaïl Ivanovitch Lebedev (1811-1837) a vécu une vie courte, mais a réussi à devenir l'un des meilleurs peintres paysagistes russes de la première moitié du XIXe siècle.

Son sort fut exceptionnellement heureux... Il est né dans une famille de serfs, mais dans les années 1820. En Estonie, le servage est aboli et Lebedev a la possibilité d'entrer en formation. Le talent artistique exceptionnel du jeune homme fut remarqué, il gagna de grands mécènes, grâce auxquels en 1829 il se retrouva à l'Académie des Arts de Saint-Pétersbourg. Le cursus académique s'est déroulé en quatre ans. En 1833, Lebedev reçut une grande médaille d'or, lui donnant droit à un voyage à l'étranger. En 1834, Lebedev se rend en Italie, à Rome.

Les paysages de Lebedev sont de petite taille, peints avec subtilité, maîtrise et en même temps plastiquement expressifs. Ils sont harmonieux et en même temps pleins de dynamique interne. Ses peintures rayonnent de lumière. Ils sont pleins de joie de vivre et se réjouissent de la beauté du monde. On les appelle généralement romantiques. C'est vrai. Oui, et il est difficile de ne pas être romantique quand on a vingt-cinq ans, quand la vitalité bouillonne en soi, quand le monde sans fin s'étend devant soi, quand tout s'arrange, quand le présent est beau et l'avenir semble radieux, étonnant et sans fin. Mais... En mai 1837, Lebedev se rend à Naples. Ici, l’artiste est frappé par une soudaine épidémie de choléra. "Mon Dieu ! Quelles pertes en un an : Pouchkine et Marlinski en tant que poètes et Lebedev, dont la Russie pouvait être fière en tant que meilleur paysagiste d'Europe", c'est ainsi que K. P. Brioullov a réagi à la nouvelle de la mort de Lebedev.

Moscou Galerie Tretiakov

Allée d'Albano en 1837

Nikifore Krylov 

Nikifore Krylov (en russe : Никифор Степанович Крылов ; né en 1802 à Kaliazine et mort en 1831 à Saint-Pétersbourg dans l'Empire russe) est un peintre russe . Krylov travaille dans un artel des peintres itinérants. En 1824, il rencontre Alexeï Venetsianov qui l'invite à étudier à Saint-Pétersbourg puis à l'école Venetsianov. Il se spécialise dans la peinture de portraits. 

En dépit d'une existence brève, il exerça une influence importante sur les peintres qui suivirent. Son Paysage d'hiver (1827) et les personnages qui animent le tableau sont indubitablement russes .

Il meurt du choléra en 1831 à l'âge de 29 ans.