Giorgione

Giorgione

Giorgione (1477-1510) est un poète et un musicien amoureux de la nature. Il cherche à illustrer le rapport mystérieux et tellement poétique qui unit l'homme à la nature.

Giorgio Barbarelli ou Zorzi da Vedelago ou da Castelfranco, dit Giorgione est le premier grand peintre vénitien du Cinquecento et de la Haute Renaissance. Il n'a vécu que 32 ans. Il était cependant l'un des peintres les plus célèbres à Venise, de son vivant.  

Son pays natale, Castelfranco, est situé près de Vénise, la ville où il a étudié dès le début. Il y fait son apprentissage auprès du célèbre peintre Giovanni Bellini (1430-1516), l'artiste qui contribue à la formation du style pictural de l'école vénitienne; parmi ses représentants les plus connus, des artistes comme Giorgione et le Titien (1485-1576).

Un de ses premiers chefs-d'œuvre est la Pala (retable) de Castelfranco, une Vierge à l'Enfant et saints qu'il réalise entre 1503 et 1504. La figuration de la Sainte conversation présente un trône inusuel, presque royal, où la Vierge est assise. Le retable est exposé dans la cathédrale de Castelfranco et il fut commandé par uncondottiere, Tuzio Costanzo. En arrière-plan, il y a le paysage luxuriant typique de Giorgione et d'autres peintres vénitiens de son époque. Le même style on le retrouve dans la Vénus endormie de l'artiste de Castelfranco, où la nudité de la déesse   est parfaitement harmonisée au paysage calme et apaisant derrière elle.

Ses premières œuvres réligieues aussi, montrent bien le soin qu'il prend à la peinture du paysage, avec une composition horizontale dont la partie supérieure est entièrement occupée par le paysage. Les deux peintures, Moïse devant le Pharaon et le Jugement de Salomon, qui se trouvent dans la galerie des Offices, révèlent la même dynamique au niveau compositif. Ces œuvres manifestent l'ascendant de son maître, Bellini, et également du style pictural de l'Europe du Nord . La beauté recherchée et la signification allégorique de ses paysages sont des éléments propres à plusieurs œuvres de Giorgione, telles que le Concert champêtre, lesTrois philosophes et  notamment, La Tempête, que quelqu'un considère la première véritable peinture de paysage de l'art occidental.

Giorgione et le Titien, presque contemporains, ont apporté de remarquables nouveautés stylistiques au genre du portrait. On dit de Titien qu'il s'est imposé sur Giorgione comme portraitiste; ses premières peintures sont parfois difficiles à distinguer des œuvres de Giorgione. À nos jours il y a encore des problèmes ouverts concernant les attributions aux deux artistes de certaines peintures représentant la Vierge à l'Enfant.

Giorgione laissa un sillon profond dans l'histoire de la peinture, en raison de sa manière de traiter le paysage, comme on voit dans La Tempête, et du fait qu'il est regardé comme le premier peintre de genre, ce qui est témoigné dans le Concert champêtre, où la scène n'est inséré en aucun contexte réligieux ou allégorique. C'est  le début de la contribution fondamentale de la peinture vénitienne à l'art de la Renaissance et au Baroque.

Castelfranco Veneto Cathédrale

Retable de Castelfranco

Le retable de Castelfranco (Pala di Castelfranco en italien) ou La Vierge et l'Enfant entre Saint François et Saint Nicaise est une huile sur bois de peuplier (200 × 152 cm) de Giorgione, daté de 1503-1504 environ. Il est conservé à son emplacement d'origine, dans l'équivalent de son cadre d'origine, dans une chapelle latérale de la cathédrale de Castelfranco Veneto, ville natale de Giorgione, en Vénétie, dans le nord de l'Italie, bien que l'église actuelle date du xviiie siècle.

Le retable a tous les éléments d'une Conversation sacrée typique, avec la Vierge trônant avec l'enfant, avec saint François à droite et saint Nicaise à gauche. Cependant, la hauteur extrême du trône est très inhabituelle et crée un effet très différent des tableaux de ce type de Giovanni Bellini et d'autres peintres, où le trône n'est que légèrement surélevé et les personnages sont à peu près au même niveau.

Le caractère extraordinaire de l'œuvre, qui a eu une réelle influence sur l'art vénitien ultérieur, est également dû au fait qu'il s'agit du seul retable réalisé par l'artiste. Il fait aussi partie d'une poignée de peintures - peut-être trois - qui peuvent être attribuées avec une quasi-certitude à Giorgione.

Le retable de Castelfranco, l'une des rares œuvres certaines de Giorgione, remonte aux environs de 1503, commandé par le condottiere Tuzio Costanzo pour la chapelle familiale de la cathédrale Santa Maria Assunta e Liberale de Castelfranco Veneto .

Tuzio Costanzo, un chef originaire de messine (« la première lance d'Italie » pour le roi de France Louis XII), s'était installé à Castelfranco en 1475, après avoir servi la reine Catherine Cornaro à Chypre, gagnant le titre de vice-roi. Le retable de Castelfranco est une œuvre de dévotion privée que Tuzio voulut d'abord pour célébrer sa famille, et plus tard en 1500, pour se souvenir de son fils Matteo, également condottiere, décédé tragiquement à Ravenne entre le printemps 1504 et l'été 1505 pendant la guerre pour le contrôle du Casentino, comme le rappelle le pierre tombale se trouvant aujourd'hui au pied du retable (à l'origine elle était placée sur le mur droit de la chapelle), probablement l'œuvre de Giovan Giorgio Lascaris, dit Pirgotele, un sculpteur raffiné et mystérieux, actif à Venise entre les xve et xvie siècles.

La disparition de son fils, comme semblent le confirmer les investigations radiographiques menées sur le retable, a probablement conduit Tuzio à demander à Giorgione de modifier la structure originale de l'œuvre, avec la transformation de la base du trône en sarcophage en porphyre, sépulture royale par excellence, à l'effigie de la famille Costanzo, et avec l'accentuation de la tristesse de la Vierge. La conversation sacrée est caractérisée par le groupe de la Vierge avec l'Enfant Jésus isolé dans le ciel pour souligner la dimension divine. En arrière-plan, un paysage apparemment doux, mais marqué par les traces inquiétantes de la guerre (à droite, deux minuscules personnages sont armés, tandis qu'à gauche, un village à tourelles est en ruines) : l'arrière-plan renvoie à un moment historique précis, ou aux décennies troublées se situant entre le xve et le xvie siècle.

Une chapelle familiale, contenant les tombes de Matteo et Tuzio, construite dans les murs de chaque côté du tableau a également été commandée. L'église a ensuite été démolie et remplacée par la cathédrale de Castelfranco en 1724. Le nouveau bâtiment, qui subsiste aujourd'hui, contient une petite chapelle abritant le tableau et la tombe de Matteo juste en dessous. Certains érudits ont émis l'hypothèse que saint Nicaise lui-même est en fait un portrait de Matteo.

Comme toutes les autres œuvres de Giorgione, celle-ci a été réalisée pour une famille de classe sociale élevée : il ne s'agit pas d'une commande ecclésiastique.

Le 10 décembre 1972, le retable a été volé dans la cathédrale et retrouvé après environ trois semaines dans une chaumière abandonnée, semble-t-il après le paiement d'une rançon. a été volée le 10 décembre 1972. Après avoir été récupéré, il a été restauré avec précision en 2002-2003 par les laboratoires des Galeries de l'Académie de Venise et exposé dans la grande exposition Le maraviglie dell'arte, avant d'être restitué à la cathédrale de Castelfranco en décembre 2005 où il est visible.

Le retable peut être considéré comme une conversation sacrée grandiose dans le style inauguré dans les années 1470 par La Conversation sacrée de Piero della Francesca et celles de Venise, exécutées par Antonello de Messine dans les années 1470-1480. Elle est petite comparée aux grands retables de Bellini, plus encore que celle de Piero della Francesca et appartient à la tradition plus aimable et plus tendre des petites madones de Bellini placées dans un paysage. La vierge est lointaine, pensive, rêveuse, l'Enfant étendu passivement sur ses genoux ; les deux saints regardent le spectateur. Saint François reprend, à l'envers, le saint François de Bellini sur le retable de Saint-Job, mais les deux œuvres sont totalement différentes. Les proportions sont étonnantes : la Vierge trône sur un énorme piédestal, si haut que les têtes des deux saints sont bien en-dessous du bas du trône. On peut se demander si Giorgione n'a pas modifié sa composition et si au départ la Vierge n'était pas assise sur la partie inférieure du piédestal, là où se déploie le superbe brocart.

Le paysage est inscrit entièrement dans la partie supérieure ; les saints en sont exclus par le mur derrière le trône ; il est aussi serein que ceux des dernières madones de Bellini. La lumière n'a rien de dramatique ; elle éclaire doucement les personnages, projette des ombres légères et souligne l'atmosphère de piété tendre et pensive.

La Vierge est séparée du monde des saints et de la scène extérieure, comme dans les nouvelles représentations de la Vierge répandues au début du Cinquecento hors de Venise ; elle et son enfant sont si proches de la vision élégiaque de Bellini que seuls la séparation physique entre terrestre et divin et l'appel des saints au spectateur indiquent qu'il s'agit d'un tableau du xvie siècle.

Venise Galerie de l'Académie 

La tempête  

Des interprétations diverses, à caractère mythologique ou littéraire, ont été proposées pour ce tableau. Elles n'intéressent que les spécialistes. C'est la poésie émanant de l'image qui frappe l'observateur. Sans doute provient-elle du mystère des deux personnages sur fond de nature déchaînée. Le jeune soldat regarde une femme nue allaitant son enfant. L'orage éclate à l'arrière-plan sans entamer la quiétude des personnages. La composition comporte en fait l'agencement de quatre éléments qui lui donnent une dimension universelle : l'homme et la femme, absorbés dans leurs pensées, les réalisations humaines (les constructions) et la nature qui domine l'ensemble. 

La Vieille

Le portrait de La Vieille ou La Vieille femme est une peinture à l'huile sur toile de 68 × 59 cm réalisée par Giorgione, et datée de 1506. Elle est conservée aux Gallerie dell'Accademia de Venise. 

L'œuvre conserve son cadre d'origine. Un inventaire de 1569 mentionne le portrait comme celui de la mère de Zorzon, de la main de Zorzon, ou la mère de Giorgione, par la main de Giorgione. L'œuvre a peut-être été vue par Michel-Ange de passage à Venise, qui l'aurait touchée et lui serait revenue à l'esprit quand il a créé les figures expressives des Sibylles du plafond de la chapelle Sixtine.

Il s'agit d'une allégorie de la Vieillesse et du Temps qui passe. Sur un fond sombre, derrière un parapet, une femme âgée, représentée des trois-quarts, tournée vers la gauche, regarde le spectateur avec une expression intense de douleur. Elle ouvre la bouche et semble dire des paroles, peut être les mots écrits sur le cartellino qu'elle tient dans sa main « AVEC LE TEMPS ». Il s'agirait donc d'une amère réflexion sur la vieillesse, en tant que dévastation physique, mais certains y ont également lu un sens positif, lié à l'augmentation de la sagesse.

La femme porte une coiffe blanche et molle, qui laisse à découvert une touffe de cheveux gris ; elle porte une robe rose, en plus d'un tissu blanc avec des franges sur le bas, s'appuyant sur l'épaule. La double rotation du torse vers la gauche et la tête vers la droite, donne une intensité particulière à l'image, tout comme le geste de la main droite, posée sur la poitrine.

Certains ont lié l'œuvre à "L'Avarice" de Dürer (1507, Kunsthistorisches Museum), qui pourrait en avoir été le prototype, réalisée par le peintre allemand lui-même lors de son second voyage à Venise. Si cela était avéré, alors la Vieille de Giorgione serait plus probablement datée de 1508.

Londres National Gallery 

Adoration des Mages 

La forme et le sujet de ce tableau suggèrent qu'il a peut-être été peint dans le cadre de la prédelle (ou partie inférieure) d'un retable, bien que les prédelles étaient déjà rares dans l'art vénitien du vivant de Giorgione.

La Vierge, l'Enfant et saint Joseph sont assis sur les marches de l'étable où est né le Christ. Les Rois Mages ont apporté des cadeaux à présenter au Christ et s'agenouillent à une légère distance de la sainte famille. Caspar a déjà donné son coffret de verre de myrrhe à Joseph ; le roi le plus âgé, Melchior, s'apprête à présenter un bol d'or. Balthasar, le plus jeune roi, s'agenouille plus loin, tenant un globe de verre qui contient probablement de l'encens. Les assistants portent des costumes exotiques et des turbans, rappelant leurs origines orientales. Ce tableau fait partie du soi-disant groupe Allendale (d'après l'Adoration des bergers d'Allendale à la National Gallery of Art de Washington), des peintures datant du début de la carrière de Giorgione qui constituent la pierre angulaire de notre compréhension de son œuvre. 

Oxford Ashmolean Museum

Vierge lisant avec l’Enfant

L'oeuvre représente la Vierge et l'enfant avec une vue de Venise, La Madone Tallard au début du 16e siècle, où Jésus écoute avec passion ce que lui lit sa mère .

Dresde Gemaldegalerie

Vénus endormie 

Vénus est la déesse de l'amour dans la mythologie romaine (Aphrodite chez les grecs). Les Vénus endormies ou allongées prolifèrent dans la peinture occidentale : Titien (Vénus d'Urbino, 1538), Gentileschi (Vénus endormie, 1625-30). S'y ajoute parfois un miroir, comme chez Vélasquez (Vénus à son miroir, 1647-51). Manet détournera le thème en 1863 avec son Olympia. La Vénus de Giorgione est allongée dans un paysage qui est la caractéristique de l'artiste. Le coussin rouge et le drap blanc ont été ajoutés par Titien car Giorgione meurt avant d'avoir terminé le tableau. 

Vienne Kunsthistorische Museum

Laura

Le portrait feminin dit Laura est une peinture à huile sur toile collé sur la table (41x33,5 cm) de Giorgione signé et daté de 1506 sur le dos, et conservé dans le Kunsthistorisches Museum à Vienne. Il est le seul travail signé par l'artiste et l'un des rares tableaux peut être datée avec certitude de son catalogue. 

Sur un fond sombre est une femme représentée par trois quarts d'une demi-longueur, elle se tourna vers la gauche, derrière quelques branches de laurier. Par analogie avec des œuvres telles que le Portrait de Ginevra de  Benci de Leonard de Vinci, Il a été convenu de l'appeler « Laura », peut-être le nom de la femme ce qui fait allusion au nom de la plante. La femme regarde tout droit, et est vêtue d'une robe doublée de fourrure et d'un foulard blanc, plus un foulard bleu clair. La veste est ouverte pour montrer un sein, sensuellement en témoigne son voile qui l'entoure. L'interprétation de la figure a donné lieu à diverses hypothèses: peut-être est-ce une représentation idéaliste ou peut-être est-ce Flore, maisce pourrait aussi être une simple courtisane.

On distingue surtout la technique picturale de Giorgione, qui a créé l'image pour des milieux denses chromatiques et des matériaux, qui ne créent pas de contours nets et qui ne sont pas sous-tendu par une conception sous-jacente, mais directement sur la toile, avec une extrême liberté. Le manque d'uniformité, bien visible et à portée, est extraordinairement moderne et a été l'une des contributions fondamentales de l'évolution de la peinture Giorgione, a déclaré pour ce tonalisme clair Pennellate et générer par exemple des coups de lumière fraîche et vive dans des détails tels que la main, où il semble saisir des progressions extraordinaires vers l'impressionnisme.

Les trois philosophes

L'interprétation demeure incertaine si on souhaite la replacer dans le cadre historique du 16e siècle. On a évoqué les trois Rois Mages ; la Sainte Famille serait alors dans la grotte à gauche. Pour la sensibilité d'aujourd'hui, une interprétation plus libre s'impose : trois philosophes ayant chacun leur regard sur le monde, trois âges de la vie, trois appartenances culturelles (de droite à gauche, Antiquité grecque, monde arabo-musulman. Renaissance européenne). On peut disserter à l'infini. Mais la poésie et le mystère propres à Giorgione sont bien présents. Les humains et leur intelligence restent au cœur de la nature et confrontés à elle. 

Saint-Pétersbourg Musée de l'Ermitage

Judith

Dans l'Ancien Testament, pendant le siège de Béthulie, sa ville, par les assyriens, Judith séduit le général assyrien Holopherne puis l'assassine dans son sommeil pour sauver son peuple. Judith vient de trancher la tête d'Holopherne mais Giorgione n'a cure de la violence : il nous propose une Judith paisible et fort élégante. 

Washington National Gallery of Art

Adoration des bergers

Episode biblique concernant la naissance de Jésus-Christ à Bethléem. Les bergers proches de Bethléem sont informés par des anges de la venue du Sauveur. Ils se rendent à la crèche pour se prosterner devant l'Enfant Jésus. Ce thème rabâché par la peinture occidentale est ici traité avec une forte présence de la nature, la Sainte Famille étant même logée dans une grotte. 

Sacra Famiglia Benson 

La Sainte Famille Benson est une huile sur panneau ( 37,3 x 45,6 cm) de Giorgione , datant d' environ 1500 et conservée à la National Gallery of Art de Washington . 

L'œuvre provient peut-être des collections de Charles Ier d'Angleterre , qui passèrent ensuite à Jacques II , qui la vendit au marchand Allart van Everdingen, résidant entre Haarlem et Amsterdam . Il s'installera ensuite en France et à travers diverses collections il apparaîtra enfin sur le marché en 1887 . En 1894, il figurait dans les collections londoniennes de Robert Henry Benson, qui donna son nom à l'œuvre. En 1927, toute sa collection d'art fut vendue, par l'intermédiaire des Duveen Brothers , à Samuel H. Kress , qui en fit ensuite don à la naissante American National Gallery en 1952 . 

Dans une petite cabane ouverte par un arc sur un paysage lointain (expédient déjà utilisé par Alvise Vivarini ), la Sainte Famille est rassemblée autour de l'Enfant Jésus, qui se tortille dans les bras de Marie comme un véritable nouveau-né. Joseph est assis sur un mur brut, tandis que la Madone est assise sur un rocher nu, ce qui fait peut-être référence à l'incomplétude du monde avant la venue du Christ. Si la draperie surabondante aux plis secs, comme froissés dans le papier, fait référence à des exemples flamands (comme Jérôme Bosch ), la posture des personnages rappelle le « protoclassicisme » de Lorenzo Costa , tandis que la physionomie de Giuseppe fait écho à Giovanni Bellini . Une certaine attention portée aux moindres détails du premier plan (les cailloux éparpillés sur le sol, quelques petites plantes) vient peut-être de l'assimilation d'exemples nordiques, bien connus à Venise, également à travers des estampes.

Mais la prédominance de la couleur, qui détermine le volume des figures, disposées en couches superposées, sans la limite nette donnée par le contour, qui tend ainsi à fusionner les sujets et le paysage, est typiquement giorgionesque : ce sont les effets atmosphériques du tonalisme qui avait précisément dans le maître de Castelfranco l'un des interprètes fondamentaux.