Haute Renaissance

Autres Petits Maitres de la Haute Renaissance

Andrea del Sarto Peintre florentin dans la continuité de Raphael, Fra Bartoloméo et de Léonard de Vinci.

Sebastiano del Piombo

Giovanni Antonio Bazzi il Sodoma est un peintre siennois formé en Lombardie

C’est à Venise, en 1489, que l’activité du peintre Andrea Solario est signalée

La première École de Fontainebleau s’est formée autour de trois décorateurs italiens, Le Rosso, Le Primatice et Niccolò dell’Abate arrivés à Fontainebleau respectivement en 1530, 1532 et 1552.

Andrea del Sarto

Andrea del Sarto, de son vrai nom Andrea d'Agnolo di Francesco di Luca ou Andrea d'Agnolo di Francesco di Luca di Paolo del Migliore Vannucchi ou plus simplement Andrea Vannucchi, né le 16 juillet 1486 à Gualfonda près de Florence et mort le 29 septembre 1530 à Florence, est un peintre italien de la Haute Renaissance.

Andrea d’Agnolo, dit Andrea del Sarto (Florence 1486-1530), fils du tailleur Agnolo di Francesco (d’où son surnom), se forma dans le milieu florentin, d’abord auprès d’un orfèvre puis auprès de Piero di Cosimo ; mais c’est la connaissance du travail effectué à Florence, dans les premières années du siècle, par Raphaël, Fra Bartolomeo et Léonard qui fut déterminante pour sa formation. Vasari dit qu’il fut l’élève de Piero di Cosimo, mais il semble que Raffaellino del Garbo, peintre de la fin du Quattrocento à la très belle technique, ait été, sinon son maître proprement dit, du moins son principal formateur. Vers 1506, il partageait son atelier avec Franciabigio, ancien élève de l’assistant de Fra Bartolomeo, Albertinelli ; en 1511, le sculpteur Jacopo Sansovino les rejoignit à son retour de Rome. Vers cette époque, del Sarto avait comme élèves Pontormo et Rosso Fiorentino ; en 1524, Vasari, âgé de treize ans, passa environ deux ans comme élève chez lui. Ce bref contact donne beaucoup de vraisemblance à la Vie d’Andrea del Sarto par Vasari. Les premières œuvres de del Sarto, ses fresques de la Vie de saint Philippe Benizzi, peintes en 1509 pour l’entrée de la Santissima Annunziata, furent suivies en 1511 par une commande pour le cloître du Scalzo. Il travailla par intermittence à ces fresques monochromes sur la vie de saint Jean-Baptiste jusqu’en 1526. Entre 1511 et 1513, i peignit à fresque le Voyage de Mages et la superbe Nativité de la Vierge à l’Annunziata : dans le groupe de femmes autour de la jeune mère, on reconnaît la belle Lucrezia, devenue veuve en 1516 et qu’il épousa peu après. Il fit probablement deux voyages à Rome (1511-1514), un voyage à Venise et un séjour d’un an environ (1518-1519) en France, à la cour de François Ier. Il travailla surtout à Florence, où il dirigea un atelier florissant. Signalons également une série de très beaux portraits, dont le Portrait d’homme ou d’un sculpteur (1524, Londres, National Gallery) qui représente probablement Jacopo Sansovino, et les nombreux dessins et études préparatoires. En 1521, il travailla, à Poggio a Caiano, au Tribut à César et entama, à San Salvi, la Cène, qu’il n’acheva qu’en 1529. La lunette avec la Madone au sac (1525), compte parmi ses œuvres les meilleures. Parmi ses nombreux tableaux, qui conservent fidèlement la qualité de ses délicats coloris, il faut au moins rappeler la Sainte Famille (Paris, Louvre), la Madone des Harpies (Florence, Offices), la Dispute de la Trinité, la Déposition, deux épisodes de l’Histoire de Joseph, pour la chambre nuptiale de Francesco Borgherini (tous à Florence, au palais Pitti), le Sacrifice d’Abraham (Madrid, Prado). Son œuvre, formellement si sûre, si équilibrée, si irréprochable – au point de lui valoir l’appellation de peintre « sans fautes » (Vasari) – fut, par son savant mélange de différents exemples, des compositions rythmées de Raphaël au sfumato de Léonard et à la luminosité des couleurs des peintres Vénitiens, un point de référence important pour la génération plus jeune de Pontormo, Rosso Fiorentino et de Giorgio Vasari. Ces élèves allaient faire ressortir, des principes d’équilibre de la peinture de leur maître, le fond de crise latente qui se fera manifeste avec le maniérisme. Chez Raphaël, la lumière égale et pure rend le sujet évident ; chez del Sarto, la lumière oblique, changeante, intermittente donne à ses figures mystère et émotion : le tableau devient une vision entraperçue dans la pénombre, les taches d’ombre et de lumière sont aussi fugaces que les éclaircies passagères. Ce traitement de la lumière se retrouve dans toute l’œuvre de l’artiste : sous forme d’essai dès le Mariage mystique de sainte Catherine (Dresde, v. 1512) à son apogée dans la tardive Vierge avec saints (Pitti, 1525-1526).

Sebastiano del Piombo

Sebastiano Luciani, dit tard dans la vie Sebastiano del Piombo (Venise, 1485 - Rome, 21 juin 1547), fils de Luciano Luciani, né à Venise en 1485, selon le témoignage de Vasari, en disant qu'il est mort à soixante-deux en 1547. Même Vasari, qui reste la principale source d'informations sur sa vie, a indiqué qu'il appartenait à une famille assez riche et que son premier emploi était en tant que musicien.

Sebastiano Luciani, est un peintre italien de la renaissance célèbre pour sa combinaison des couleurs de l'école vénitienne et des formes monumentales de celle de Rome.

Bien qu'il ait passé la majeure partie de sa carrière à Rome, l'art de Sebastiano del Piombo a toujours porté l'empreinte indubitable de sa première formation vénitienne. Après avoir d'abord étudié avec Giovanni Bellini, Sebastiano a fait défection au maître "moderne" Giorgione, dont la lumière délicate, la coloration brillante et les harmonies douces l'ont profondément influencé. À la mort de Giorgione, Sebastiano et Titien ont achevé certaines de ses œuvres inachevées. Sebastiano s'installe à Rome en 1511, où il entre en contact avec Raphaël et ses assistants travaillant à la Villa Farnesina. Après une querelle avec Raphaël, Sebastiano se lie d'amitié avec Michel-Ange, qui lui fournit des dessins pour certaines peintures. Après la mort de Raphaël en 1520, Sebastiano était considéré comme le meilleur peintre de Rome.

Soucieux de la permanence pour ses commandes les plus importantes, Sebastiano a inventé une façon de peindre sur pierre. Ses portraits du pape, représentés de trois quarts sur une chaise placée en diagonale par rapport au avion photo , a créé la formule pour les portraits papaux ultérieurs. En 1531 Le pape Clément VII donna à Sebastiano le poste bien rémunéré de "piombo" (plomb), supervisant les sceaux de plomb attachés aux bulles ou lettres papales. Le bon enfant Fra Sebastiano, nouvellement baptisé, écrivit à son ami Michel-Ange : « Je fais le plus beau petit moine ." Il a continué à peindre quelques portraits, mais surtout il a juste profité de sa bonne fortune.

Giovanni Antonio Bazzi Sodoma

Giovanni Antonio Bazzi, dit il Sodoma, né à Verceil en 1477 et mort en 1549, est un peintre italien de la haute Renaissance.

Élève de Giovanni Martino Spanzotti, il Sodoma acquit la manière de l'école lombarde, puis succéda à Signorelli au cloître de Monte Oliveto Maggiore.

Durant son séjour à Rome, à partir de 1508, il collabore avec Raphaël pour les fresques de la chambre de la signature au palais du Vatican et en 1512, il travaille à la villa Farnesina. Ami et familier du duc de Piombino, il fut nommé chevalier en 1516 par le pape, et honoré du titre de Comes Palatinus (comte palatin) par l'empereur Charles Quint.

Il s'installa ensuite à Sienne où il réalisa la majeure partie de sa carrière comme fresquiste, si bien qu'il est compté parmi les maîtres de l'école siennoise.

Bien qu'il n'ait pas été un grand dessinateur, la maîtrise du Sodoma pour les expressions, le mouvement et la couleur le rapproche de Léonard de Vinci, tout spécialement pour les figures féminines, gracieuses, douces et graves.

Son meilleur élève Le Riccio devint son gendre en épousant sa fille Faustina.

Selon Les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes de Giorgio Vasari, publiées en 1568, l'artiste était toujours entouré de jeunes gens, dont il goûtait fort la compagnie, ce qui lui aurait valu son surnom de Sodoma (italien pour Sodome). Vasari ajoute, que loin d'en prendre ombrage, l'artiste en tirait gloire. Toujours selon la même source, après la victoire d'un des chevaux du Sodoma dans une course à Florence, son surnom fut scandé dans la ville, indisposant les citoyens.

Andrea Solario

Andrea Solari ou Solario né Andrea di Bartolo (1460 à Milan - 1524) est un peintre italien de la Renaissance, membre de la famille Solari, qui fut une dynastie d'architectes et d'artistes. (référencé aussi Andrea Solario 1475-1515 ? )

Il se forme dans ce milieu lombard ouvert aux apports nordiques, sensible à la proximité de Venise. Il fut un des plus importants peintres de l'école de Léonard de Vinci. Son frère Cristoforo Solari a été son premier professeur.

Il est un des tout premiers italiens à s'expatrier en France de 1507 à 1510 avant la venue de Rosso et du Primatice que François Ier attire à Fontainebleau à partir de 1530. Andrea Sabbatini a été de ses élèves.

Rosso Fiorentino

Giovanni Battista di Jacopo dit Rosso Fiorentino, est un peintre, graveur et décorateur italien né à Florence le 8 mars 1494, selon le comput grégorien, et mort à Paris le 14 novembre 1540. Il appartient selon les historiens d'art à l'école maniériste ou à la Renaissance tardive qui marquent l'école de Fontainebleau.

Formé à Florence, il en transgressa l'esthétique (hallucinante Déposition de Croix de Volterra, 1521) et élargit à Rome l'horizon de ses connaissances (1523-1527).

Giovan Battista di Jacopo, dit Rosso Fiorentino, se forme en fréquentant plusieurs atéliers florentins, parmi lesquels celui de Andrea del Sarto (1486-1531), où il y avait Pontormo (1494-1557) aussi. Le surnom, Rosso, qui signifie roux, lui vient de la couleur de ses cheveux. Son style, une élaboration personnelle de la tradition florentine, fut exporté en France, où il participa à la création de l'école de Fontainebleau.

En 1527, l'année du sac de Rome, la peninsule italienne était bouleversée par les guerres d'Italie. Plusieurs artistes italiens quittèrent le pays à l'époque, parmi ces artistes, Rosso Fiorentino qui se réfugia en France. Il travailla pour François Ier à la décoration du château de Fontainebleau, avec d'autres artistes et architectes italiens, dont on rappelera le bolonais Francesco Primaticcio (1505-1570), en créant ainsi la première école de Fontainbleau.

Il passa la dernière partie de sa vie en France, jusqu'à la mort, mais son véritable chef-d'œuvre se trouve en Italie, à Volterra. Dans la cathédrale de la ville toscane il peignit une descente de la croix impressionnante, laDéposition de Volterra. Une autre peinture bien connue est le Moïse défendant les filles de Jethro, actuellement aux Offices (mais le conservateur du musée, professeur Natali pense qu'il n'est pas l'original qui a été probablement perdu), ainsi que d'autres peintures célèbres telles que, l' Ange jouant du luth, le Portrait de jeune fille, l'expressive Vierge et l'Enfant en majesté, aux côtés de saint Jean-Baptiste, saint Antoine Abbé, saint Etienne et saint Jérôme (Pala dello Spedalingo di Santa Maria Nuova) d'un style emprunté à une austérité formelle qui caractérise son art avant la période française.

Le biographe Giorgio Vasari (1511-1574) a écrit que Rosso était mort en se suicidant dans le château de Fontainebleau, affirmation qui n'a pas été vérifiée avec d'autres documents. Rosso a été un des "fondateurs"de l'école de Fontainebleau, contribuant à la diffusion du Maniérisme italien dans l'Europe du Nord. Vasari a décrit son talent avec les mots suivant: "...il y avait de la poèsie dans la composition de ses figures, le dessin est bien étudié et sans hésitation avec une manière légère et extravagante..."

Le Primatice

Francesco Primaticcio, dit Le Primatice (Bologne, 1504 – Paris, 1570) est un peintre, architecte et sculpteur italien. Né à Bologne, Francesco Primaticcio, dit il Bologna ou le Primatice, se forme auprès de l'architecte Jules Romain. Entre 1526 et 1532, il travaille à ses côtés pour Frédéric II Gonzague de Mantoue à la décoration du « cabinet d'Apollon « du Palais ducal, puis à celle de la « salle des stucs « du palais du Tè. C'est dans ce contexte qu'il se forme à l'exécution de décors en stuc, technique qu'il introduit plus tard en France. Au cours de ses années d'apprentissage, le Primatice se montre également sensible à l'art de Raphaël, du Corrège et du Parmesan.

Artiste bolonais installé en France, comptant parmi les plus illustres représentants de l'école de Fontainebleau, le Primatice est célèbre pour ses travaux de décoration du château qu'il a teinté d'une esthétique maniériste novatrice.

Il est nommé surintendant des Bâtiments du roi par François Ier. À ce titre il a la charge du tombeau d'Henri II, roi de France, et de Catherine de Médicis, son épouse, édifié entre 1560 et 1573, sculpteurs Germain Pilon et Jacquio Ponce, au milieu de la chapelle des Valois, aujourd'hui dans la basilique de Saint-Denis.

Il réaménage l'hôtel de Guise, devenu hôtel de Soubise, au XVIee siècle.

Niccolò dell’Abate

Nicolò dell'Abbate ou Niccolò dell'Abbate ou Niccolo dell'Abate est un peintre italien de la Renaissance tardive.

Italien originaire de Modène, Nicolò Dell'Abate, formé par le sculpteur Antonio Begarelli, puis élève et collaborateur d'Alberto Fontana (boucheries et Palais public de Modène), s'impose vite en Émilie par ses décorations dans la région de Modène (Rocca di Scandiano) puis à Bologne (palais Torfanini et Poggi). Ses premières œuvres témoignent d'une intelligente assimilation des exemples vénitiens ou ferrarais (Dossi), de l'influence de Corrège et surtout de Parmesan, mais elles sont d'une grande originalité dans le paysage et la scène de genre (Concerts). Arrivé en 1552 en France (où on l'appelle souvent Nicolas Labbé), Nicolò Dell'Abate devient le principal collaborateur de Primatice à Fontainebleau (salle de bal, 1552-1556, galerie d'Ulysse, chapelle de Guise, chambre du roi, chambre de la duchesse d'Étampes, 1571, entre autres). Il travaille aussi pour des particuliers, aidé parfois par ses fils, notamment Giulio Camillo (hôtel de la rue Saint-Avoye pour le connétable de Montmorency, château de Beauregard et de Fleury-en-Bière ; hôtel Le Tellier dit Torpanne, 1567). Il participe en outre aux mascarades et aux fêtes (Entrée de Charles IX à Paris, en 1571, dernière œuvre où il est fait mention de son nom dans la capitale).

On possède de Nicolò Dell'Abate un assez grand nombre de dessins et quelques peintures qui montrent, en dépit de l'influence de Primatice (Continence de Scipion, Louvre), un grand talent personnel de paysagiste et de coloriste (Paysage, Londres et Paris). Nicolò est, après Rosso et Primatice, une des personnalités dominantes de l'école de Fontainebleau.