G - Peinture Suédoise

La peinture suédoise

La peinture religieuse du Moyen âge suédois n'est pas sans intérêt historique, mais la valeur artistique en est médiocre. Les peintres les plus anciens de quelque mérite dont les noms nous sont parvenus sont les portraitistes Cornelius Arendtsen et Jakob Ebfas, qui vivaient sous Gustave-Adolphe. David Klöker Ehrenstral (1629-1698) leur est postérieur de quelques années : son oeuvre est considérable; il peint, dans le style de Rubens, quantité de plafonds et exerce une grande influence sur la peinture suédoise ; le portraitiste D. von Kraff est son meilleur élève. Nombreux sont les artistes suédois au XVIIIe siècle en 1735, K.-G. Tessin avait fondé l'Académie des beaux-arts - mais, sauf les deux Lorens Rasch, le père (1702-1766) et le fils (1733-1805), K.-P.-G. Pilo (1711-1793), Pehr Hilleström (1732-1816), le peintre religieux Per Hörberg (1746-1816) et quelques autres qui restent en Suède, la plupart vivent à l'étranger et s'y font un nom, ainsi : le miniaturiste A. Hall (1739-1793), le pastelliste G. Lendberg (1695-1786), le fameux Niklas Lafrensen ou Lavreince (1737-1807), dont le vrai nom est Lafrensen, A. Wertmuller (1751-1812), A. Roslin (1748-1783).

Le portraitiste K.-F. von Breda (1759-1818) fait la transition entre cette époque et le XIXe siècle. C'est de lui que relèvent les peintres d'histoire, A. Lauréus (1783-1823) et J.-G. Sandherg (1782-1854). Olof Södermark (1790-1848) et G.-U. Troili (1815-1875), son disciple, ont laissé tous deux, et surtout le premier, des portraits d'une rare délicatesse, tandis que leurs contemporains K.-F. Kiörboe (1799-1876), en France et, Egron Lundgren (1815-1875), en Angleterre, se révélaient l'un habile animalier et bon portraitiste, l'autre aquarelliste très vivant et spirituel, et que K.-J. Fahlcrantz (1774-1861), leur aîné, et N.-J. Blommér (1816-1853), excellaient dans la représentation des scènes et de la nature du Nord. Vers le milieu du siècle l'influence des écoles allemandes est très sensible chez les peintres suédois.

C'est à Munich ou à Dusseldorf qu'étudient J. Boklund (1817-1880), le peintre de genre F. Fagerlin (né en 1825), et les paysagistes Markus Larsson (1825-1864) et E. Bergh (1898 -1880). On peut considérer comme se rattachant plus ou moins à la même école : Amalia Lindegren (1814-1891), J.-V. Wallander (1824-1888) et aussi des peintres beaucoup plus jeunes tels que : E. Perséus (1841-1890), G. von Rosen (1843-1923), J. Kronberg (1850-1921) et K. Helleqvist (1851-1890). Vers 1865 cependant, l'influence française commença à se faire sentir; elle est devenue prépondérante à la fin du siècle : Paris a attiré d'abord J.-F. Höckert (1826-1866), qui ouvre la voie et est suivi de A. Wahlberg (1834-1906) : Vue de la côte de Suède,Haute mer, Clair de lune, Bords de l'Oise, Exposition de 1900; Gustaf Cederström (1845-1933) : Funérailles de Charles XII; Nils Forsberg (1841-1934) : la Fin d'un héros, Gustave-Adolphe exhortant son armée à Lutzen. H. Salmson (1843-1894), August Hagborg (1852-1921) : En Dalécarlie, Intérieur, le prince Eugène, fils du roi Oscar (né en 1865) : Nuit d'eté, le Vieux château, Karl Georg Arsenius (1855-1908) : En forêt.

Il est plus difficile de rattacher à une école, malgré certaines influences assez apparentes, des peintres aussi scandinaves ou personnels que E. Winge (1825-1896), et August Malmström (1829-1901), parmi ceux de la génération précédente et, parmi les jeunes, Carl Larsson (1853-1919) : Jour de fête, Devant la glace, etc ., Exposition de 1900; Anders Zorn (1860-1920) : Mère, Nuit du 24 juin, Portrait du roi Oscar II, ou encore l'animalier Bruno Liljefors (1860-1939) :Grues, Grand Duc, Cygnes, et le portraitiste Oscar Björck (1860-1929) : Portrait du prince Eugène, du comte Wrangel.

Pour finir, encore quelques noms de peintres ayant presque tous figuré avec distinction à l'Exposition universelle de 1900, cités ici un peu au hasard : Per Ekström (1844-1935) : Soleil du matin, etc.; Robert Thegerström (1857-1919) Crépuscule; G. Albert (Nuit sur la côte), R. Bergh (Portrait d'Eva Bonnier, etc.), G. Fjästad, A. Gerle, O. Hesselbom, E. Jansson, Nils Kreuger, G. et Hanna Pauli, A. Sjöberg, C. Wilhemson, etc. Comme aquafortiste, Axel Hägg (1835 - 1921) s'est acquis une grande réputation. Dans l'illustration, C. Larsson, déjà nommé, et Vicke Andrén (1856-1930) sont remarquables.