G - Peinture Finnoise

La peinture finlandaise

Ferdinand von Wright, (né le 19 mars 1822 à Kuopion maalaiskunta – mort le 31 juillet 1906 à Kuopion maalaiskunta) est un peintre naturaliste finlandais suédophone qui a représenté un paysage de lac de la province du Savo : Vue de Haminalahti. Grâce à un très angle, on peut appréhender ici un vaste paysage de lac à partir d’un point de vue situé en haut d’une colline au faible dénivelé.

En 1853, Werner Holmberg (1830-1860) avait été le premier artiste finlandais à aller étudier l’art à l’école de Düsseldorf, qui formait ses élèves, notamment, à la peinture de paysage. À la suite de Holmberg, Hjalmar Munsterhjelm (1840-1905) alla lui aussi étudier l’art à Düsseldorf. Avec le goût ambiant pour le naturalisme qui se développa chez les peintres finlandais, à la suite d’Albert Edelfelt, sous l’influence notamment de l’œuvre du Français Jules Bastien-Lepage, c’est à d’autres sources, plus modernes et moins liées à la philosophie allemande, que les relations entre l’art et l’idée de la nation allaient continuer à s’alimenter.

L'âge d'or de l'art finlandais est la période des années 1880–1910, quand l'art finlandais s’imprègne d'un regard national et atteint un niveau international. Il est intéressant de noter que cet art national s'épanouit au moment de la russification de la Finlande. Les personnalités centrales de cette époque sont Akseli Gallen-Kallela, Pekka Halonen, Albert Edelfelt, Jean Sibelius, Eino Leino, Helene Schjerfbeck et Eero Järnefelt. Les artistes commencent à représenter dans leurs œuvres les paysages de leur patrie, sa nature et son histoire. Ils enseignent aux Finlandais à remarquer la beauté et la particularité de leur propre pays.

À partir de 1900, en Finlande, lorsque le mouvement du romantisme national commença à perdre son influence, les artistes cherchèrent à intégrer leur œuvre dans les mouvements de l’avant-garde européenne. Ceci fut vrai aussi pour les artistes qui continuaient à prendre pour sujet le paysage national.

Rappelons, sans souci d’exhaustivité, quelques étapes marquantes de cette recherche d’intégration dans l’avant-garde, en choisissant des œuvres particulièrement réussies. Le tableau Le Voyage de Väinamoïnen, en 1909, par Gallen-Kallela, mérite notre attention.

Autre œuvre majeure de la première moitié du XXe siècle, le Paysage de Koli par Eero Järnefelt, décoration murale peinte en 1908 dans le restaurant de la gare de Helsinki, s’intégrait avec un éclat remarquable au sein du courant néo-impressionniste, en restituant la dimension panoramique d’un site qui était depuis plusieurs décennies un lieu mythique pour les artistes finlandais, la beauté des conifères un jour d’été, et l’éclat des rochers à l’aplomb du lac Pielinen.

Pour ce qui est des Fauves, Tyko Sallinen en suivit la mouvance, notamment dans son œuvre de paysage, avec Paysage de Kajaani notamment, en 1919. Sallinen, lui, souhaitait renouveler l’outillage mémoriel de la notion de paysage finlandais, ce qu’il fit avec la représentation de la ville de Kajaani. La difficulté était de se démarquer des autres œuvres européennes, écueil auquel est confronté une partie de l’œuvre de Sallinen.