Ribera

José de Ribera

José de Ribera, né le 12 janvier 1591 à Xàtiva et mort le 2 septembre 1652 à Naples, dit lo Spagnoletto en raison de sa petite taille ou Jusepe Ribera en italien, est un peintre et graveur espagnol de l'ère baroque. Il est l'un des représentants du ténébrisme et de l'école napolitaine.

Représentant du ténébrisme et de l'école napolitaine. et comptant parmi les maîtres de la peinture baroque espagnole, José (Jusepe) de Ribera naît le 12 janvier 1591 à Játiva, dans la province de Valence. Ce protégé du duc d'Osuna, vice-roi espagnol, vient dès 1616 se former en Italie, à Naples. Ses débuts sont empreints du ténébrisme propre à Caravage dont il s'éloigne pourtant.

Chez lui, le clair-obscur sert à donner un certain mystère à l'oeuvre sans diminuer la sérénité et l'équilibre de la scène. Les grandes masses sombres et les couleurs fortes deviennent des caractéristiques de son oeuvre, appliquées à des thèmes souvent dramatiques (Apollon et Marsyas, 1637) ou ascétiques (Saint André, 1630-1632). Au fil des ans sa palette devient plus lumineuse, ses tonalités plus harmonieuses (La Sainte Famille, 1639). C'est l'époque de sa grande production, inspirée de l'école vénitienne. Puis il s'éloigne des compositions compliquées et donne à ses personnages une intensité émotive.

Ses dernières ouvres (Adoration des Bergers, Saint Jérôme Pénitent) mettent en évidence une grande richesse dans le domaine de la composition et de la couleur : Le Miracle de Saint Janvier (1646) est l'un de ses plus importants retables.

José de Ribera, dit lo Spagnoletto (l'Espagnolet) en raison de sa petite taille, décède à Naples en 1652.

Les autres oeuvres principales de Ribera sont : Saint Jérôme et l'Ange (1626), Le Rêve de Jacob (1639), Le martyre de saint Philippe (1639), Le Pied-bot (1642).

Paris Musée du Louvre

Adoration des Bergers

Episode biblique concernant la naissance de Jésus-Christ à Bethléem. Des bergers proches de Bethléem sont informés par des anges de la venue du Sauveur. Ils se rendent à la crèche pour se prosterner devant l'Enfant Jésus. « Ribera rencontra un grand succès à l'époque en traitant ce sujet avec originalité. Dans cette toile peinte à Naples deux ans avant sa mort, Ribera réussit à associer naturalisme et classicisme. Il décrit avec précision la peau de mouton du berger et, parallèlement, donne monumentalité et clarté à la composition. »

Le Pied-bot

« Ce mendiant napolitain infirme tient un permis de mendier, sur lequel on lit en latin : "Donnez-moi l'aumône pour l'amour de Dieu". Il est fier d'être portraituré par le peintre. Son portrait a la monumentalité et la dignité d'une effigie princière. Il se détache sur un ciel clair et lumineux qui témoigne de l'évolution de Ribera sous l'influence des maîtres bolognais dans sa période de maturité. »

Madrid Fondation Casa de Alba

Saint Onofre

Il est mentionné dans le dictionnaire de l'artiste "Thieme Becker". Le professeur Sánchez Cantón propose l'identification du personnage avec Saint Adalbert, évangélisateur des Slaves. D'un point de vue iconographique, il pourrait être comparé à Saint Onofre du Musée de Leningrad qui, en plus des attributs qui figurent sur cette toile, possède une tête de mort. Mais les différences de composition sont notables. L'attitude du saint est la même (bien qu'inversée) que la Magdalena del Prado. M. Milicua pense que la toile pourrait être une imitation de Ribera de Lucas Jordán.

La toile appartenait au roi de Naples (Ferdinand IV ?). Le cardinal Fech, parti à Rome pour acheter des tableaux pour Napoléon, le reçut du roi et le garda jusqu'à sa mort en 1839. Lorsque la collection du cardinal fut vendue en 1842, elle fut acquise par don Jorge Spiridon. En 1855, il est exposé à Rome, aux thermes de Caracalla, à l'occasion d'une exposition de maîtres anciens. Le pape Pie IX admira alors le tableau et souhaitant l'acquérir pour le musée du Vatican, il lui offrit 12 000 écus romains. Spiridon a dit au Pape qu'il ne souhaitait pas se séparer de la toile, mais à sa mort ses fils pourraient la lui vendre. Pie IX est décédé avant le collectionneur. Le tableau a ensuite été hérité par Don José Spiridón qui l'a vendu au XVII duc d'Alba en 1924 avec l'intervention du peintre Ignacio Zuloaga.

Madrid Museo Cerralbo

Jacob garde le troupeau de Laban


Madrid Musée du Prado

Démocrite

Démocrite d'Abdère (en grec Δημόκριτος / Dêmókritos, « choisi par le peuple »), né vers 460 avant Jesus Christ à Abdère et mort en 370 avant Jesus Christ, est un philosophe grec considéré comme matérialiste en raison de sa conception d'un Univers constitué d'atomes et de vide.

Démocrite d'Abdère est un contemporain (un peu plus jeune) de Socrate (468-399), auquel il a longtemps survécu. Son nom est lié à celui d'un maître plus ancien, Leucippe, sur lequel nous savons peu de choses, mais qui passe pour avoir été l'élève de Zénon d'Élée. Nous sommes également mal renseignés sur la vie de Démocrite auquel on prêta de grands voyages en Orient. Il était l'auteur de nombreux traités formant un ensemble encyclopédique.

Démocrite est avant tout le fondateur de la première forme d'une grande philosophie : l'atomisme, il apporte par là une solution au problème posé par Parménide d'Élée, qui a affirmé l'unité de l'être et son immobilité : en dehors de l'être, ne reste que le non-être, le néant. Ce non-être, pour Démocrite, a une existence : c'est le vide qui permet le mouvement. Quant à l'être de Parménide, Démocrite le partage en corps insécables, les atomes, qui sont, comme l'être parménidéen, impassibles et impérissables. Ils ne se distinguent que par des déterminations spatiales. C'est la « figure » qui fait d'eux des formes (en grec « idées ») rondes ou anguleuses ou crochues, etc. C'est l'assemblage, l'accrochage de ces atomes dans le vide qui constitue les corps. Il se produit un tourbillon, au sein duquel s'effectue un triage. Et ainsi se forment les mondes, par des causes purement mécaniques.

De cette intuition est née une physique, certes encore fort primitive, mais qui s'engageait sur une voie d'avenir. Quant aux impressions sensibles et qualitatives, elles n'ont, pour Démocrite, aucune valeur absolue ni authentique, car elles résultent du passage d'atomes de formes diverses à travers les pores des organes des sens.

Enfin, il nous est parvenu sous le nom de Démocrite un certain nombre de fragments, morceaux, courtes maximes qui prônent modération et sérénité. Démocrite n'y apparaît nullement comme « le philosophe qui rit » de la légende.

On sait qu'Épicure adopta la physique démocritéenne, à quelques légères modifications près ; le poème de Lucrèce en offre un tableau d'ensemble. Et il n'est pas nécessaire de souligner l'importance de l'atomisme dans la science et la philosophie de tous les temps : qui ne sait que le calcul, aidé de l'expérience, a conduit les savants d'aujourd'hui à des résultats comparables à ceux que Démocrite avait atteints par le seul raisonnement ?

Le Triomphe de Bacchus

José de Ribera, né en Espagne, s’établit en Italie en 1612. Il fréquente alors le milieu des caravagistes à Rome avant de s’établir à Naples en 1616; il devient subséquemment le peintre favori des vice-rois espagnols. Son œuvre est inspiré du ténébrisme de Caravaggio, utilisant la technique du clair-obscur pour apporter un certain mystère.

Saint Christophe

Étymologiquement, Christopher signifie "porteur de Christ". Ce Saint légendaire de l'Église, patron et protecteur des voyageurs, évoque le portage de l'enfant et la pulsion phorique (être porté), et ce qui plus est, par un homme, qu'on imagine bien volontiers être le père. Le portage paternel est différent du portage maternel. C'est un portage moins contenant, plus viril, qui rappelle la scène imaginaire de la reconnaissance de l'enfant, tenu sous les aisselles, élevé au dessus de l'assistance et présenté à tous. C'est donc un portage destiné à présenter l'enfant au monde. Mais c'est aussi un portage dont le dessein est de présenter le monde à l'enfant. Lui le plus petit de tous se retrouve ainsi sur les épaules de son père, accroché à sa tignasse, plus haut que tous, accédant à une vue panoramique du monde. C'est une des interprétations possibles de la présence du globe terrestre dans les mains de l'Enfant Jésus, perché et triomphant sur les épaules de Saint Christophe : un homme, immense et rassurant, grand voyageur, en témoigne son bâton de pèlerin, fait le récit de sa connaissance du monde à l'enfant, le tenant bien haut à l'abri des dangers, et lui ouvre les portes de la connaissance. Quelle scène touchante ! Ce "nouveau père" n'est en réalité qu'un ogre converti.

Historiquement Saint Christophe, s'il a jamais existé, n'a jamais pu rencontrer le Christ. En effet, Saint Christophe, d'après la tradition, était un cynocéphale (homme à la tête de chien) qui capturé au IIIième siècle par les Romains, se convertit et mourut héroïquement en défendant la population chrétienne de Rome persécutée par l'empereur Décius (249-250). La légende de Saint André rapporte qu'au Vième siècle il réussit à convertir, au confins de l'empire romain, un géant à tête de chien, cannibale de surcroît, le bien nommé "Abominable", qui devint son garde du corps. On retrouve dans ces deux légendes l'imaginaire des géants, ogres mangeurs d'enfants, bien proches de la figure de la paternité terrifiante qu'est Cronos, qui lui, avait quand même la délicatesse de ne manger que les siens. Le Père Fouettard doublure et accompagnateur du Père Noël ou de Saint Nicolas dans les légendes européennes doit aussi faire partie de la famille, tout comme le redoutable Croque-mitaine ou le Loup. La légende de la lycanthropie rejoint cet imaginaire de l'homme qui n'est jamais tout à fait à l'abri de se voir transformé en bête sauvage, dangereux pour ses semblables. L'actualité et la clinique nous le rappelle trop souvent.

Saint Jean Baptiste dans le Désert


Saint André

Dans la religion chrétienne, André est l’un des douze apôtres accompagnant Jésus-Christ.

L'Immaculée conception

Entre 1613 et 1616 Ribera était à Rome et est mentionné dans un document de l'Accademia di San Luca en 1613. Selon son contemporain Giulio Mancini, médecin du Pape, Ribera mena une vie désordonnée et licencieuse à Rome et fut obligé de fuir pour éviter ses dettes. À l'été 1616, il s'installe à Naples où il épouse Caterina Azzolino, fille d'un peintre sicilien. Ribera est devenu extrêmement célèbre à Naples et a travaillé pour un large éventail de clients, y compris des marchands, des aristocrates espagnols et italiens et même les vice-rois, dont le comte de Monterrey, pour qui il a peint l'un de ses chefs-d'œuvre,L'Immaculée Conception , pour le couvent des Augustins à Salamanque.


L'Escurial Musée royal

Adoration des Bergers


La Sainte Famille avec Ste Anne et Ste Catherine

Né en Espagne, Hussep de Ribera a passé la majeure partie de sa vie en Italie, d’abord à Rome, puis à la cour royale napolitaine. Son travail a été grandement influencé par la peinture du Caravage avec ses contrastes d’ombre et de lumière, ainsi que par des personnages qui semblaient provenir de la rue, mais en même temps pleins de grandeur et de beauté naturelle. La scène des fiançailles de Sainte-Catherine avec le Christ représentée sur cette photo est illuminée par un flash lumineux, arrachant les personnages principaux du crépuscule. Une telle technique, comme les draperies posées dans de grands plis libres, donne à l’œuvre une nuance théâtrale à laquelle les peintres de l’époque baroque étaient enclins. Et en même temps, ce travail est rempli d’émotions humaines vives: la Mère de Dieu inclina doucement et anxieusement la tête vers le Bébé, Sainte Catherine lui embrasse la main avec une appréhension tremblante. Les visages de sainte Catherine et de la Mère de Dieu, ainsi que leurs mouvements, sont beaux et doux, mais en même temps sobres. La gravité et la sentimentalité étaient les maîtres mots du travail de la plupart des artistes espagnols de l’époque.


Moïse



Saint Pierre


Bilbao Museo de Bellas Artes

La Magdalena pénitente

Bien que Ribera soit surtout connu pour ses œuvres sombres mais extraordinaires , représentant souvent des scènes d'horreur, sa représentation de la Madeleine est tendre, soulignant la beauté et l'élégance de son image. Cette Madeleine fait partie d'une série d'œuvres que Ribera a créées avec ce même thème montrant avec une grande sensibilité la repentance et la vulnérabilité du pécheur racheté.