I - Est Européens

La Peinture Est-Européenne

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1 - La peinture hongroise

La culture occidentale, et plus particulièrement la culture française, a joué en effet un rôle majeur dans la formation et l'épanouissement de l'art moderne hongrois à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. C'est à cette période charnière de l'histoire de l'art européen qu'émergent, en réaction contre l'enseignement académique, les premières écoles artistiques nationales prônant alors une pédagogie moderne et ouverte aux expériences occidentales. L'une des ces plus célèbres écoles est celle de Nagybánya (actuelle Roumanie) qui a pour principal chef de file Károly Ferenczy dont l'art allie savamment la tradition naturaliste de son maître Simon Hollósy aux innovations de l'impressionnisme français. Délaissant les académies de Vienne et de Munich, les jeunes artistes hongrois ont alors les yeux résolument tournés vers Paris.


Lié au groupe des Nabis pendant son séjour en France, József Rippl-Rónai introduit dès son retour en Hongrie l'élégance raffinée du symbolisme et de l'Art Nouveau. Ces années 1900 voient se multiplier, à Budapest, d'importantes expositions qui révèlent au public hongrois les plus grands maîtres de l'art français contemporain, de Manet à Van Gogh

Dès lors, les artistes hongrois se partagent entre Paris, où ils étudient pendant l'hiver, tout en participant aux salons les plus avant-gardistes – le Salon d'Automne et celui des Indépendants -, Nagybánya et Budapest où ils peignent et exposent pendant l'été et l'automne. Stimulé par l'exemple de Rippl-Rónai, Béla Czóbel donne le ton : élève à l'Académie Julian, riche vivier de l'art moderne français, il côtoie les Fauves parisiens auprès de qui il expose quelques oeuvres au fameux Salon d'Automne de 1905. C'est sous son impulsion et celle des nouvelles tendances venues de France que se forme en Hongrie, entre 1906 et 1907, le groupe des néos, abréviation ironique du terme néoimpressionniste, né sous la plume d'une certaine presse conservatrice. Parmi eux se dégagent les personnalités de Vilmos Perlrott Csaba, élève de Matisse de 1906 à 1911, celle de Sándor Ziffer, qui découvre avec enthousiasme l'art de Gauguin, ou encore celles de Lajos Tihanyi, Géza Bornemisza, Tibor Boromisza, Sándor Galimberti et son épouse Valéria Dénes, tous deux proches du cercle de Matisse dans les années 1910.

Mais c'est dans la métropole hongroise que naît, le 30 décembre 1909, le groupe des Huit dont le radicalisme d'inspiration occidentale a son équivalent dans les domaines de la littérature et de la musique de Béla Bartok : Károly Kernstok, Béla Czóbel, Lajos Tihanyi, Dezsö Czigány, Ődön Márffy, Róbert Berény, Bertalan Pór et Dezsö Orbán. C'est chez Piloty que se forma le Hongrois Munkacsy (1844-1900), auteur du Christ devant Pilate, qui connut en son temps, à Paris, un triomphe éclatant suivi de défaveur. Son compatriote Lazlo (né en 1869) a fait son éducation à Paris.


Carte de Hongrie sur timbre hongrois

Drapeau de Hongrie

sur timbre hongrois

Monnaie de Hongrie sur timbre hongrois

Quelques grandes villes de Hongrie

Budapest

Esztergom

Veszprem

Székesfehérvar

Debrecen

Pécs

Série Philatélique Chateaux de Hongrie

2 - La peinture tchèque

Le Renaissance nationale, qui avait ses racines dans les dernières décennies du 18e siècle, a conduit à un épanouissement des arts visuels tchèques qui a atteint son apogée dans la seconde moitié du 19e siècle. Les artistes de l'époque ont contribué à la décoration de la Théâtre national, qui est devenu un point focal de l'expression artistique de la nation. L'un des artistes impliqués était Mikoláš Aleš qui a décoré le foyer avec František Ženíšek. Aleš est largement considéré en République tchèque comme l'un de ses plus grands artistes.

Parmi les autres artistes du renouveau national figuraient les collègues d'Aleš au Union des Beaux-Arts de Mánes, artistes à la Association des artistes moraves tel que Antoš Frolka et Alois Kalvoda, et Max Švabinský.

L'artiste le plus important de cette période est Alfons Mucha. L'œuvre pour laquelle il est le plus connu est son art commercial des années 1890 qu'il a créé à Paris. Cependant, il considérait son chef-d'œuvre comme le Épopée slave, une exploration visuelle de l'histoire des peuples slaves de l'Europe de l'Est.

Max Švabinský (1873–1962) est l'un des artistes les plus remarquables de l'époque et son travail couvre de nombreux styles. Ses premiers travaux touchaient les genres du réalisme et du symbolisme. Il a conçu des fenêtres pour Cathédrale Saint-Guy à Prague. Il était largement considéré de son vivant et il était l'un des rares artistes acceptés par le régime communiste et souvent commandé par le gouvernement pour des portraits officiels. Cependant, ce n'était pas un individu particulièrement politique.

Un mouvement important de l'art tchèque au XXe siècle a été Cubisme, la période la plus créative étant 1910–1919. Alors qu'il y avait des artistes plasticiens qui travaillaient dans le style, le cubisme tchèque est souvent principalement associé à l'architecture, à tel point que l'historien de l'art Miroslav Lamac a commenté "Prague est devenue la ville du cubisme". Bohumil Kubišta est un artiste important associé au mouvement et son travail affiche de nombreuses influences françaises telles que le pinceau de Paul Cézanne ainsi que l'influence évidente de Pablo Picasso. František Kupka est probablement l'artiste tchèque le plus internationalement reconnu de l'époque et son travail a continué d'évoluer au-delà du cubisme, s'établissant finalement comme l'un des premiers pionniers de art abstrait.

L’artiste-peintre slovaque le plus connu est peut-être Martin Benka. Considéré comme le fondateur du modernisme slovaque du 20ème siècle, le pays lui a attribué le titre d’artiste national. Le peintre tire son inspiration des paysages et peuples slovaques.

Quelques grandes villes de Tchéquie et de Slovaquie

3 - La peinture polonaise

La peinture polonaise connaît des réussites au XVIIIe siècle, avec Szymon Czechowicz (1686-1775) ou Tadeusz Kuntze (1733-1793), qui se situent dans l’héritage du baroque.Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun se fait le chantre de la noblesse polonaise, rencontrée dans ses exils : Potocki, Sapieha, Zamoyski, Lubomirski, Branicki ou Czartoryski se succèdent sous ses pinceaux. Face à la prégnance du recours aux étrangers, les artistes locaux de talent comme Jan Bogumi, Plersch, Micha ou Kazimierz Wojniakowski ont du mal à tenir le devant de la scène. Józef Oleszkiewicz (1777-1830) fréquente le plus célèbre, celui de David, tandis que Rafal Hadziewicz (1803-1886) effectue un passage auprès de Gros en 1830, dont il perpétue les schémas de composition tardivement dans le siècle. Le plus important promoteur de l’esthétique davidienne en Pologne est toutefois Antoni Brodowski (1784-1832), qui séjourne surtout à Paris de 1805 à 1814 et passe dans les ateliers de Girodet et Gérard. D’autres tentent une conciliation avec le goût néo-classique, comme Franciszek Smuglewicz (1745-1807) qui offre une version plus classicisée aux échos sarmates. C’est plutôt Aleksander Orlowski (1777-1832) qui est généralement tenu comme précurseur du romantisme. En parallèle, Antoni Brodowski donne ses lettres de noblesse à ce grand genre. Le premier artiste que l’on considère vraiment comme d’obédience romantique en Pologne est Wojciech Korneli Stattler (1800-1875). Formé à Rome auprès de Canova, Thorvaldsen et Camuccini, proche des Nazaréens dont il subit l’influence, il reprend le flambeau de la peinture d’histoire nationale, défendue par son ami le poète Juliusz Slowacki. A l’opposé, le cas de Piotr Michalowski suscite bien des débats, il faut en convenir : il est loin d’atteindre la grandeur de Géricault. Toutefois, il semble plus qu’injuste de vouloir le réduire à un artiste de seconde zone. Le romantisme dans la peinture en Pologne ne commence véritablement que dans les années 1830 avec Micha ?owski pour s’éteindre vraisemblablement en 1863 avec Artur Grottger. Nous sommes donc plutôt en face d’un romantisme de seconde génération, et qui demeure plus mesuré tant dans son approche de la couleur que de la ligne. Teofil Kwiatkowski (1809-1891), l’un des artistes phares de cette génération de l’exil, installé définitivement en France après 1832, élève de Cogniet, il est le peintre du cercle des Czartoryski. L’autre pilier de cette génération romantique est Henryk Rodakowski (1823-1894), condisciple d’atelier chez Cogniet. Trois personnalités sont à distinguer : January Suchodolski (1797-1875), Józef Brodowski (1828-1900), le fils d’Antoni, et Juliusz Kossak (1824-1899). Tous trois se font les chantres des chevaux, des scènes de la vie militaire et de l’épopée napoléonienne, presque aussi populaire qu’en France. La figure majeure de la tendance genre historique est sans conteste Józef Simmler (1823-1868) issu d’une famille d’ébénistes d’origine zurichoise installée en Pologne, il suit une formation à Dresde et Munich auprès de Kaulbach et du nazaréen Heinrich Hess. Sa propre création s’inspire très fortement des préceptes de Delaroche. Jan Matejko (1838-1893) confesse à ses débuts la même admiration. Il se détourne toutefois rapidement des modèles étrangers pour tenter de bâtir un art spécifiquement polonais. Le paysagiste le plus important de ce courant est sans conteste Jan Nepomucen Glowacki (1802-1847) en passe de devenir un topos de la peinture de paysage en Pologne. Si les peintures d'Artur Grottger (1837-1867) sont peu nombreuses c'est à cause d’une mort prématurée. Dans la lignée de la littérature romantique, il mêle culte du héros mort pour l’indépendance de la patrie, grande religiosité, mystère de la mort, phénomènes surnaturels et goût des évocations de paysages naturels. Si la peinture d’histoire connaît une évolution dans les années 1860 qui l’écarte du romantisme, avec Wojciech Gerson puis Henryk Siemiradzki, certains des traits qui l’ont marqué perdurent dans ce domaine. Witold Pruszkowski (1846-1896) s’impose comme la figure de transition avec le symbolisme tandis que la filiation se poursuit jusqu’à la fin du siècle à travers le mouvement « Mloda Polska » (Jeune Pologne) avec Jacek Malczewski.

4 - La peinture roumaine

Ion Negulici a été le premier peintre roumain à se rendre dans la capitale française pour y étudier à l'Ecole des Beaux-Arts. Beaucoup d'autres allaient le suivre, jusqu'au début de la Deuxième Guerre mondiale. Si Aman et Grigorescu sont des peintres très connus, d'autres l'étaient moins. Simonidi est le peintre qui a décoré le hall de la Caisse d'épargne de Bucarest. Il est arrivé à Paris dans les années 1890 et y a fait une importante carrière artistique. Nicolae Gropeanu fut un autre peintre de la même génération, lui aussi formé dans l'atelier de Theodor Aman, et est très peu connu en Roumanie. Certains d'entre eux sont pourtant devenus des repères de l'art roumain, comme Theodor Pallady, par exemple. Nicolae Grigorescu donne le ton, en choisissant de travailler un certain temps à Barbizon, pour partir ensuite en Bretagne. D'autres sont allés en Normandie. Ce fut le cas de Samuel Mützner, qui a choisi Giverny, le village de Claude Monet, et il en a rapporté plusieurs tableaux. Entre 1890-1900, de nombreux peintres se sont rendus en Bretagne, impressionnés par les paysages et la lumière changeante de la région. Parmi eux - Ștefan Popescu, qui a été l'un des élèves les plus assidus de Lucien Simon en Bretagne.

Les peintres comme Grigorescu, Andreescu ou encore Ştefan Luchian (1868-1916) sont considérés comme étant les premiers à avoir fait entrer les arts plastiques roumains dans la modernité. Par la suite, la peinture roumaine sera marquée par toute une génération d'artistes qui va énormément contribuer à inspirer les peintres contemporains. Parmi les grands artistes roumains du XXe siècle, on peut remarquer le génie de Nicolae Tonitza (1886-1940), qui a su apporter une esthétique harmonieuse dans ses peintures, ou le surréalisme de Victor Brauner (1903-1966), qui a uni l'insolite à la maîtrise des matériaux et des couleurs. L’attitude plutôt contemplative des modernistes (Pallady, Tonitza, Petrașcu, Brancusi, Paciurea) n’est pas partagée par l’avant-garde. Cette dernière exprime l’angoisse d’un avenir sombre qui nous guette du dehors et qui est en fait irreprésentable (Marcel Iancu, Victor Brauner). Loin de devenir « réaliste socialiste », ou « national communiste », ainsi que le Pouvoir le voulait, l’art officiel devient un kitsch antiréaliste, similaire en fait au pire produit commercial d’aujourd’hui (Brădean, Almășeanu, Sabin Bălașa). Cependant, la vraie survivance à la période communiste est réussie seulement par les peintres qui tirent profit de l’équivoque afin d’inventer un langage artistique à la fois nouveau et indépendant (Corneliu Baba, Ion Gheorghiu, Horia Bernea, Florin Ciubotaru).

Mihai Grecu est le peintre le plus important de la Moldavie. Il a co-fondé l’École nationale de peinture. Ses œuvres vont du classique le plus formel à l’art populaire de style naïf.

5 - La peinture bulgare

Les peintres bulgares sont particulièrement féconds et leurs œuvres remontent jusqu’à l’antique Thrace. Au début de l’ère chrétienne, et pendant les siècles du Moyen âge, cet art est resté fortement influencé par l’art byzantin. Plus tard, l’art des icônes qui a connu son apogée aux XIIème-XIIIème siècles, a su se maintenir pendant la période ottomane et a toujours été d'une grande richesse. La peinture murale prend également son essor sous le Second royaume bulgare (église de Boyana) et, comme les icônes, passe de l'influence byzantine à celle du baroque occidental, au XVIIIème siècle. Grâce aux chefs-d’œuvre des peintres bulgares, ces derniers malheureusement inconnus, plusieurs églises ont été classées dans les listes du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Zacharie Zographe, peintre autodidacte bulgare qui fut l’un des plus doués du milieu du 19ème siècle a décoré aussi les deux églises du monastère de Bachkovo. Toutes ses compositions témoignent d’une constante préoccupation de critique sociale

La peinture moderne apparaît donc avec Zahari Zograf (1810-1853) et s'illustre avec Vladimir Dimitrov, dit le Maître (1882-1960) dont l’une des œuvres les plus remarquables est une très belle Madone bulgare. On peut apprécier ses peintures dans les galeries les plus réputées du monde. `La même inspiration populaire confère un style unique aux oeuvres de Zlatyou Boyadjiev (1903-1976) et de Tsanko Lavrenov (1896-1978). Il convient aussi de mentionner l’œuvre des peintres K. Chturkelov, N. Petrov, S. Seferov, G. Genkov, Nikola Manev, Svetlin Roussev.

6 - La peinture albanaise

Le Pavillon de l'Iconographie albanaise met à l'honneur l'art post-byzantin en Albanie à travers une collection d'icônes et de portes saintes, un proskynétarion, ainsi qu'une iconostase recueillie auprès de la chapelle du monastère de Saint-Jean Vladimir à Elbasan. Les objets proviennent de différentes églises : Fieri, Gjirokastër, Berati, etc., et datent du XVIe au XIXe siècle. Les œuvres portent la signature des meilleurs peintres du pays comme Onufri, David Selenica, les frères Zografi, Kostandin Shpataraku et bien d'autres encore. Vangjush Mio est considéré comme le peintre de paysages albanais le plus important du 20ème siècle.

7 - Peinture slave sud européen

Karlo Mijić est probablement le peintre le plus illustre de l’ex-Yougoslavie. Ses peintures représentent des paysages figuratifs colorés, mêlant l’influence de l’Art Nouveau, l’impressionnisme et l’expressionnisme allemand.

Rihard Jakopič est reconnu comme étant le pionnier de l’art impressionniste en Slovénie. Sa renommée est telle en Slovénie que le peintre apparaît sur l’ancien billet de 100 tolar slovène avec un détail d’une de ses peintures et les plans de son pavillon célèbre.

Le peintre croate Oton Ivekovic a gagné sa notoriété en représentant des moments importants de l’histoire croate.

L’artiste femme serbe la plus célèbre de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle, Nadezda Petrovic, est également considérée comme le plus célèbre fauviste de Serbie. Ses peintures abstraites ont été influencés par l’expressionnisme européen.

Nikola Martinoski est considéré comme l’un des peintres macédoniens les plus importants. Il a développé un style expressionniste propre et s’est illustré par ses portraits et des peintures sur des thèmes sociaux. Le peintre macédonien est également l’initiateur de l’École d’Art de Skopje, de l’Association des artistes et de la galerie artistique à Skopje.

Les deux peintures monumentales exposées dans le pavillon du Royaume Serbe, à la Grande Exposition Universelle de Paris en 1900 avaient symbolisé l’essence des problèmes de jadis, actuels en art : il s’agissait de compositions historiques néoclassiques et académiques de Pavle Paja Jovanovic Le couronnement du Tzar Dusan et de Marko Murat L’Entrée du Tzar Dusan à Dubrovnik qui ont montré la dichotomie entre le caractère national du thème, du sujet, du message politique et historique, et l’effort de répondre aux demandes artistiques de l’époque (lumière-couleur-geste). Le vrai changement est venu avec la puissante personnalité de Nadez-na Petrovic, la première artiste qui a transmis le sens et l’esprit de l’art moderne serbe. Son art s’inscrit entre le fauvisme et l’expressionnisme, comme une incarnation complète de son esprit et de son temps, par la couleur ardente et délibérée, par son geste spontané et furieux, par la facture en relief, par sa vision audacieuse, et par son tempérament et son sentiment de l’intégrité de l’Etre et de l’Univers. C’était à Paris qu’au début du siècle Miroslav Kraljevic, Josip Kacic et Vladimir Becic ont posé la base du modernisme croate sur des conceptions proches de Manet et de Cézanne, rationnelles et critiques, sous le signe d’un géométrisme imminent, dépendant de la couleur modulée. Une trentaine d’artistes yougoslaves fréquentait l’atelier de Lhote à Paris. a personnalité cruciale de l’atelier de Lhote était Sava Sumanovic qui a le mieux exprimé un certain paradoxe de l’époque : l’art moderne est né sur les décombres de la tradition, mais en même temps il s’inspire de cette tradition contestée. La majorité des peintres yougoslaves a vite abandonné les « expérimentations », terme employé pour les recherches de style cubiste, indépendamment de leurs aspects modérés. Leur art se dirigeait alors vers le réalisme coloriste et vers un intimisme raffiné, parfois imprégné d’une atmosphère sociale, engagée et sentimentale. L’activité de 13 surréalistes à Belgrade (Aleksandar Vuci, Oskar Davico, Milan Dedinac, Mladen Dimitrijevic, Vane Zivadinovic Bor, Radojica Zivanovic Noe, Djordje Jovanovic, Djordje Kostic, Dusan Matic, Branko Milovanovic, Koca Popovic, Petar Popovic, Marko Ristic) avait, elle aussi, un caractère international inhérent, orienté vers Paris, son centre incontestable. Les premiers contacts avec les surréalistes français avait été pris en 1925 par Solomon Buli (Monny de Boully), et continués par Milan Dedinac, Dusan Matic, Marko Ristic, Oskar Davico etc... qui séjournaient à Paris.