Géricault

Théodore Géricault

Théodore Géricault né le 26 septembre 1791 à Rouen et mort le 26 janvier 1824 à Paris est un peintre, sculpteur, dessinateur et lithographe français. Incarnation de l’artiste romantique, il a eu une vie courte et tourmentée, qui a donné naissance à de nombreux mythes.

Théodore Géricault naît le 26 septembre 1791 à Rouen, dans un milieu aisé qui lui permet d'approfondir son art en compagnie des plus grands (Vernet, Guérin). Il présente sa première toile, Officier de chasseurs à cheval chargeant, en 1812. Il impressionne déjà par les tons vifs utilisés et par le traitement du mouvement. Deux ans plus tard, Théodore Géricault expose une autre peinture intitulée Cuirassier blessé quittant le feu. La même année, il entame une liaison avec sa Tante Alexandrine de 6 ans son aînée. Ensemble, ils donnent naissance à un fils Georges-Hyppolyte qui ne sera pas reconnu par le peintre. Déclenchant un véritable scandale familial, cette liaison qui va durer plusieurs années, s’avère désastreuse pour l'artiste. Il décide alors de s'engager dans la garde royale de Louis XVIII.

Après avoir échoué au concours du prix de Rome auquel il s'était présenté, Géricault quitte la France pour un séjour en Italie. C'est alors qu'il puise chez Michel-Ange l'inspiration nécessaire à sa consécration artistique. Il réalise en effet le Radeau de la Méduse, son oeuvre majeure. La souffrance et l'agonie font partie de ses thèmes de prédilection. D'un réalisme dérangeant, la toile n'est pas appréciée de tous, mais suscite tout de même l'admiration des Londoniens. Il consacre finalement le reste de sa carrière à représenter des chevaux (la Course d'Epsom, 1821), puis des portraits de fous (l'Aliéné, 1822). Cavalier téméraire, Géricault tombe plusieurs fois de cheval. En août 1823, il fait une nouvelle chute et se brise le dos. Paralysé, le peintre qui est alité se voit diagnostiquer une phtisie de la colonne vertébrale. Il décède au terme d'une longue agonie le 26 janvier 1824 à Paris (France).

Paris Musée du Louvre

Le Radeau de La Méduse

En 1819, un nouveau Salon s’ouvre au Louvre. Géricault veut réaliser une œuvre immense, spectaculaire. Cherchant son inspiration dans les journaux, il y découvre l’« affaire de la Méduse », catastrophe maritime peu glorieuse que la monarchie restaurée avait tenté d’étouffer.

Le fait divers que le peintre évoque par sa toile est celui du naufrage d’une frégate, la Méduse, le 2 juillet 1816, au large des côtes du Sénégal. Le moment culminant choisi par Géricault dans cette dérive qui dura treize jours, est celui où une partie des naufragés survivants sur un radeau, voient au loin le navire qui vient les sauver, le brick Argus. Géricault peint cet instant dramatique, où les hommes encore valides se lèvent pour faire signe au navire qui point, à peine visible, à l’horizon.

Le 2 juillet 1816, un navire français du nom de La Méduse, alors chargé d'acheminer du matériel administratif, des fonctionnaires et des militaires au Sénégal s'échoue sur le banc d'Arguin avec 395 personnes à son bord. Pour suppléer aux canots de sauvetage, l'équipage se réfugie sur un radeau de fortune de 20 mètres de long sur 7 mètres de large. Mais les amarres avec le canot remorqueur sont coupées. Le radeau part alors à la dérive avec 150 hommes et une femme et pour toute nourriture 75 livres de biscuits. 12 jours plus tard l'embarcation sera découverte avec 15 personnes survivantes. Les autres naufragés mourant de soif, de faim, ou sombrant dans la folie ont été jetés à la mer ou même mangés par les autres occupants. Fasciné par cet événement tragique, Géricault commence alors un travail colossal d'investigation qui va durer trois ans. Il interroge les survivants, réalise de nombreuses esquisses préparatoires, et se rend même à la morgue pour étudier des cadavres. Il donne ainsi naissance à une oeuvre grandiose intitulée Le Radeau de la Méduse.

Exposé en 1819, Le Radeau de la Méduse symbolise l'échec d'une expédition militaire, mais également l'abandon par le Gouvernement de Louis XVIII de ses naufragés. Géricault représente le faux espoir qui précéda le sauvetage des naufragés et donne une vision synthétique de l'existence humaine abandonnée à elle-même. Le tableau illustre les naufragés anéantis et désemparés voguant sur leur radeau de fortune dans une mer déchaînée. Voyant un bateau approcher au loin l'un d'entre eux le montre du doigt, tandis qu'un membre africain de l'équipage, se tient debout sur une barrique vide et agite sa chemise en l'air afin d'attirer l'attention du navire. Dès la première exposition de la toile à Paris, cette dernière fait l'objet de diverses polémiques. L'oeuvre est en effet considérée comme une critique de la Restauration, mais aussi une dénonciation de l'esclavage alors en vigueur. Toutefois bien que suscitant la controverse, l'oeuvre fait grand bruit et permet au peintre de lancer sa jeune carrière.

En 1814, Géricault s’éprend d’Alexandrine Caruel, la jeune épouse de Jean-Baptiste Caruel de Saint-Martin, son oncle maternel. De cette liaison, qui dure plusieurs années et qui s’avère désastreuse pour l’artiste, naquit un fils, Hippolyte Georges. Il fut également l'ami intime deDelacroix, de son élève Louis-Alexis Jamar qui a posé nu pour Le Radeau de la Méduse, seul modèle vivant au milieu des cadavres prêtés par l'hôpital Cochin, et de Dedreux-Dorcy, le modèle de la toile Artiste dans son atelier.

Bloc feuillet d'Albanie représentant Le Radeau de la Méduse

Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant

Passionné de cheval, depuis sa plus tendre enfance, c'est en 1812 et alors âgé de 21 ans que Théodore Géricault découvre véritablement sa vocation de peintre de chevaux. Lors d'une fête à Saint-Cloud, il se trouve fasciné par le cheval gris d'un officier de la Garde impériale. Cet événement inspire le jeune peintre qui expose alors son premier tableau en salon. Intitulé Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant, le tableau qui représente un officier du régiment de chasseurs à cheval de la Garde impériale sur un cheval cabré reçoit la médaille d'or. Par la suite, le thème du cheval ne quittera jamais l'oeuvre de Géricault, puisqu'il deviendra un sujet central de son œuvre principalement au début et à la fin de sa vie. Il est d'ailleurs l'un des premiers à réussir à représenter avec brio les caractéristiques du cheval comme le regard, le mouvement, l'expression ou encore la brillance de sa robe.

Tête de cheval blanc

Ce portrait conservé au musée du Louvre montre une tête de cheval claire au regard profond, surgissant d'un fond sombre. Chez le cheval, les yeux sont tournés vers le côté comme chez beaucoup des oiseaux. Mais sur la peinture, l'oeil gauche est tourné vers l'avant ce qui la rapproche d'un portrait.

Géricault réalise ce tableau en 1814, avant son voyage en Italie. Il en marque en effet le châssis d'un numéro à l'encre, dans le cadre d'un catalogage et d'un marquage de ses études qu'il confie à son père. Le tableau est réalisé peu de temps avant la mort de celui-ci.

Géricault le considère comme un autoportrait, ce tableau ayant la particularité d'avoir été réalisé «sans confrontation avec un cheval vivant», à partir d'une gravure peu connue de Carle Vernet.

Anatole France note que le traitement de l'ensemble donne au tableau une dimension fantastique, la tête du cheval, pâle avec des ombres marquées et une arête du nez apparente, semblant surgir du fond sombre.

Le derby d'Epsom

D’avril 1820 à novembre 1821, il voyage en Angleterre et découvre à la fois les grands paysagistes anglais, dont Constable et Turner, et les courses de chevaux, ce fut derechef toute une nouvelle série d’œuvres inspirée par « la plus grande conquête de l’homme » dont, entre autres, le Derby d’Epsom (musée du Louvre). Le thème du cheval, est un sujet central de son œuvre du début et surtout vers la fin de sa vie.

Tête de Bouledogue

Non, Théodore Géricault n'a pas peint que des chevaux. Cette Tête de bouledogue témoigne de la passion du peintre pour tous les animaux. Elle aurait été exécutée en 1816 et est conservée par le Louvre.

Ebauche pour "Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant"

Pour réaliser son célèbre tableau "Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant" Théodore Géricault a réalisé plusieures ébauche ou étude. Parmi celles ci figure cette oeuvre dont il fit une oeuvre plus finie qui est présente au Musée Bonnat de Bayonne.

Cheval attaqué par un lion

Peint d'après une gravure de R.Laurie, interprétant un tableau de George Stubbs, cette oeuvre du musée du Louvre qui l'a acquise en 1946, représente un cheval blanc se défendant contre le lion qui se trouve sur son dos.

Le Vendéen

C'est le portrait d'homme, dit le Vendéen représenté avec un chapeau noir, une barbe et une redingote bleue. Le portrait fut vendu à Angoulême en 1863, puis il passa à la collection Thomas avant d'être acheté par le musée du Louvre en 1938. Sa datation est controversée : certains pensent qu'il est contemporain de la série des fous, c'est-à-dire de 1822, d'autres le situent plus près du Radeau de la Méduse (1819)

La folle Monomane du jeu

Géricault a peint plusieurs tableaux de monomanes, malades mentaux qui focalisent leur déséquilibre sur un aspect précis : le monomane du vol d'enfant (Springfield Museum of Art), du commandement militaire (Winterthour, Collection Oskar Reinhart), du vol (Gand, musée des Beaux-Arts) et La Monomane de l'envie (Musée des Beaux-Arts de Lyon). Dans chacun de ces portraits, individualisés et d'une analyse psychologique aiguë, il a synthétisé une forme de la folie. Il s'agit, indépendamment de l'intérêt esthétique de ces œuvres, d'un étonnant témoignage des relations entre la société et l'univers psychiatrique au XIXe siècle. La folle monomane du jeu représente une femme en pèlerine noire, avec foulard et écharpe blancs.

Course de chevaux libres à Rome

Cette scène anecdotique symbolise la lutte de l'homme contre la nature sauvage, incarnée par le cheval. Géricault peint cette esquisse lors de son séjour en Italie, en 1817. Il assiste à cette grande fête populaire. Lui-même cavalier émérite, passionné de chevaux, il ne pouvait ne pas se saisir d'un tel sujet.

Cuirassier blessé quittant le feu

Ayant échoué au concours du grand prix de Rome, Géricault décide, en 1816, de partir pour l’Italie à ses propres frais. Il est durablement impressionné par les peintres de laRenaissance italienne, en particulier Michel-Ange, ainsi que par Pierre Paul Rubens, par le mouvement qu’il donne à ses œuvres. Parmi ses contemporains, il porte une admiration particulière pour Antoine-Jean Gros.

Sa première œuvre exposée au Salon, est l' Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant (1812) . Deux ans plus tard, Géricault expose sa deuxième œuvre à côté de la première: Cuirassier blessé quittant le feu (1814, musée du Louvre). Formant un contraste avec la première, celle-ci représente un officier sur une pente avec son cheval, s’éloignant de la bataille. Son regard, tourné vers la tuerie qu’il vient de quitter, traduit le désarroi, la défaite. Dramatiques et monumentaux, ces deux portraits équestres, suscitent un certain intérêt lors du Salon de 1814, dans un Paris occupé par les Alliés.

Le tableau de grandes dimensions, représente, en grandeur naturelle, un officier d'un régiment des cuirassiers à cheval, debout s'appuyant avec son sabre, et tenant par la bride un cheval à la robe pommelée. Le militaire est vu avec sa monture en train de descendre une pente dont on voit sous ses pieds un rocher au premier plan, il regarde en arrière. À l'arrière-plan d'un paysage esquissé, le ciel sombre et orageux est traversé de nuages gris et noirs.

Le marché aux chevaux:

cinq chevaux au piquet

Bien que cette oeuvre soit basée sur des observations faites lors de son séjour italien, il est fort probable qu'elle ait été réalisée après le retour de l'artiste à Paris, fin 1817. Une étude préliminaire, conservée dans une collection particulière à New York, dépeint une scène du même genre mais de façon plus compacte et plus resserrée, avec seulement trois chevaux. Une autre version, huile sur papier transposée sur toile, conservée à Zurich, dans la collection Pierre Nathan, est une réplique postérieure de cette aquarelle.

Cheval turc dans une écurie

Ce tableau du Louvre présente un cheval bai non monté de 3/4 scellé. Il fut acquis le 5 décembre 1849 à la vente de Mr A. Mosselman pour 750 francs.

Paris Ecole supérieure des Beaux Arts

Ayez pitié des chagrins d'un pauvre vieil homme

Cette oeuvre est réalisée en commun avec Charles Joseph Hullmandel (1789-1850) et elle existe également au Musée Condé de Chantilly.

Rouen Musée des Beaux Arts

Autoportrait

Géricault naît dans une famille aisée de Paris, originaire de la Manche, à Saint-Cyr-du-Bailleul où un lieu-dit du même nom, l’« hôtel Géricault » existe toujours. Il y reviendra régulièrement pendant de nombreuses années, notamment chez ses cousins à Saint-Georges-de-Rouelley. C’est là qu’il découvre le milieu équestre, future source d’inspiration et qu’il y peint sa première œuvre connue : son autoportrait (1808). De nombreux tableaux du peintre sont restés dans cette famille. Mais une majorité d’entre eux ont été détruits lors des bombardements de 1944. Géricault y a fait également le portrait de son oncle bas-normand, le conventionnel Siméon Bonnesoeur-Bourginière (Musée de Minneapolis), et de son cousin Félix Bonnesoeur-Bourginière.

Le père du peintre, Georges, magistrat et riche propriétaire terrien, tient une manufacture de tabac. Sa mère, Louise Caruel, descend d’une riche famille normande. Le peintre ne connaît pas de problèmes d’argent et n’a pas besoin de vendre ses œuvres pour vivre, excepté à la fin de sa vie, à la suite de mauvais placements. Vers 1796, la famille Géricault s’installe à Paris où Théodore fait ses études au Lycée Impérial, comme Eugène Delacroix après lui et de Victor Hugo et de Claude Monet.

Cheval arrêté par des esclaves

Durant son séjour à Rome en 1817, Géricault peint une série d’esquisses à propos de la course de chevaux libres du Corso. Il est possible que le peintre ait envisagé de réaliser une grande composition sur ce sujet mais il ne la fit pas.

L’esquisse de Rouen montre quatre hommes, nus ou à demi vêtus qui maintiennent un cheval en furie, la crinière au vent, près à s’élancer au départ de la course. Le sujet rappelle bien la fascination de Géricault pour le rapport entre l’homme et le cheval. Le sujet est certes à la mode à une époque encore marquée par les campagnes napoléoniennes mais il sera une véritable obsession pour lui. C’est que l’étude entre l’homme et le cheval se prête bien aux recherches d’un peintre qui puise à la fois dans la tradition classique et dans les besoins d’exprimer son caractère fougueux.

En effet, Géricault a été un élève appliqué dans l’atelier de Carle Vernet et dans celui de Pierre-Narcisse Guérin, il copie les tableaux du XVIIe italien venus avec les campagnes napoléoniennes, il étudie l’anatomie avec passion, cherche l’équilibre et l’harmonie des Grecs anciens. Mais en même temps son caractère s’accorde mal à une vision trop sage de la peinture : il est d’un naturel passionné, emporté, pressé.

Tout cela se ressent dans cette petite esquisse. Tout semble à la fois calme et en mouvement dans cette peinture : chaque membre est en tension, pas une seule ligne n’est droite — à part les surfaces planes qui composent le paysage — et tout un jeu de forces appliquées autour du cheval, par les hommes qui le domptent, le rendent à la fois immobile et près à bondir. Géricault mènera pendant toute sa courte carrière de peintre une recherche passionnée du rendu du mouvement, de la vie, vibrante et spontanée.

Deux Léopards

Cette oeuvre était anciennement dénommée "Deux tigres". Elle fait partie des oeuvres de Géricault possédées par le Musée des Beaux Arts de Rouen.

Gand Musée des Beaux Arts

Portrait d'un Cleptomane

Théodore Géricault peint le Portrait d'un cleptomane vers 1820. L'œuvre fait partie d'une série de dix portraits de fous, dont seuls cinq nous sont parvenus. L'artiste est à l'époque l'ami du médecin Étienne-Jean Georget, qui appartient à un groupe de médecins éclairés, les aliénistes. Ils ne considèrent plus la folie comme une punition divine, mais comme une maladie ou une déviance à traiter. Les aliénistes croyent que la physionomie du fou trahit sa déviance. Ils introduiront le terme de monomanie pour un trouble psychique qui s'exprime en une seule obsession précise ou une seule idée délirante. Dans leur analyse, ils exploitent tous les moyens possibles et imaginables pour reproduire les expressions: moulages, bustes, dessins et gravures. Géricault aura incontestablement subi leur influence. Ses portraits trahissent son intérêt presque scientifique pour les aliénés. Choses inhabituelles pour son temps: la dignité avec laquelle il représente l'aliéné et sa faculté romantique à se glisser dans l'esprit malade du patient. La méthode picturale souple et suggestive que Géricault utilise dans Portrait d'un cleptomane relativise le concept de tableau accompli et donne à l'œuvre une nouvelle valeur en tant qu'étude.

Londres National Gallery

Un Cheval effrayé par la foudre

Ce tableau de Théodore Géricault qui fut un grand peintre de portraits équestres et de chevaux représente un cheval vu de profil, la tête tournée vers la droite, sur un fond de ciel orageux.

Quelques avis d'historiens d'art et de spécialistes du 19e sicle à son sujet :

D'après Richard Dorment, ce tableau symboliserait les débuts des représentations d'émotions humaines chez les animaux, le portrait du cheval laissant transparaïtre la tension corporelle et l'anxiété, notamment au niveau de la bouche et du front.

Germain Bazin considère cette toile comme la plus belle que Géricault ait peinte pendant son séjour en Angleterre. Candida Geddes et Elwyn Hartley Edwards considèrent cette peinture comme l'une des plus exceptionnelles représentations de chevaux qui soient.

Pour le sculpteur Antoine Etex enfin, qui réalisa l'étonnante tombe de Géricault au Père Lachaise, Géricault est l'unique artiste depuis Phidias et l'Antiquité grecque à avoir su dessiner les chevaux, jusqu'à proposer une étrange psycho-physionomie de l'artiste. Il affirme dans sa sixième leçon de son Cours de dessin : « Deux hommes ont peint le cheval, Gros y a largement touché : mais un seul l'a bien rendu, dans ses mouvements, dans sa fougueuse vie, dans ses mouvements, c'est Géricault (...) Géricault, c'est le cheval incarné.(...), il semble que l'âme d'un cheval soit venue se loger dans le corps d'un homme. Tous ses chevaux sont si vivants dans sa peinture, et de vraies races chevalines ! Il y a une chose singulière; j'ai sculpté Géricault, j'ai étudié son type; si on regarde sa tête, son masque moulé sur nature après sa mort, on trouve qu'il y a quelque chose qui se rapproche un peu de l'anatomie de la tête du cheval : il n'a pas le nez, les pommettes d'un homme ordinaire. »

Moscou Musée Pouchkine

Etude d'homme nu

Une petite image «Etude d'homme nu» tombé dans la collection du musée des beaux-arts de la collection du S. M. Tretiakov. Malgré le nom de «Théodore Géricault» sur la plaque, plein de confiance dans la qualité d'auteur, rien n'est prouvé et pourrait être de l'atelier d'un mentor de Géricault Pierre Guérin. Parmi les présumés auteurs il y a Delacroix et un inconnu russe de l'assistant (ce qui est douteux, mais de la peinture a été achetée dans la collection Tretiakov, avec la médiation de la célèbre maison «Busso et Valadon» pour une somme de 4 500 francs).


Mais, étant donné qu'il est signé par Géricault, dans nos musées, mais oui, il suffit d'œuvres de Géricault dans le monde où il y en a si peu, pour que nous allions traiter ce portrait comme il est prouvé qu'il serait un travail de l'un des premiers peintres français-romantiques. D'autant plus que de toutes les caractéristiques de l'étude sont présentes: une inversion de la figure, le contraste d'ombre et de lumière, la profondeur de l'obscurité de l'arrière-plan, une magnifique sculpture de la forme, et, surtout, à la limite du romantisme de l'image, tout ce qui est tant aimé de Géricault. Le héros de l'oeuvre en lambeaux sombres de l'homme antique, le torse et le visage tout à fait antique, facile à présenter sur un champ de bataille ou sur le pont d'un navire, et conquit le dessus pour n'importe quelle place qualificative pour discuter avec le destin ou les éléments et joliment vaincre ou excessivement périr.


On sait qu'à la suite de Guérin, Géricault souvent a souvent amélioré» de manière théâtrale, puis en attribuant à la nature imaginaire le fond, en renforçant le contraste de la lumière. Guérin, connu de la peinture classique et ennuyeux a souffert de ses expériences, mais a mis en garde les autres étudiants à propos de Géricault: «Ce que vous essayez en l'imitant...! Laissez-le travailler comme il le veut, il a la matiére de trois ou quatre peintres, ce n'est pas ce que vous avez».


Probablement, une fois la peinture a été plus clair, mais maintenant sa peinture a assez changé pour la cause de la création et de colorant à base de bitume, qui a été très impressionnant lors de la réalisation des ombres, mais avec le temps, cela s'est fortement éteint.

Musée indéterminé ...

Etude d'homme noir

Si l'on fait le point sur l’ensemble des portraits de Noirs et Orientaux chez Géricault, depuis l’époque de ses études à l’atelier de Guérin, en passant par l’Italie, la superbe lithographie des Boxeurs, le Radeau de la Méduse, la Traite des Noirs, on ne peut manquer d'y inclure cette étude. Cet artiste enlevé dans son printemps, aux beaux-arts qui le pleureront toujours, avait un génie facile et prompt, mais n’arrivant jamais au but du premier coup. Chaque tableau réussi de ce peintre, a toujours été précédé d’un autre tableau de lui sur le même sujet, mais moins heureux de composition et d’exécution.

Lithographie de Géricault

Le Maréchal Ferrant

La carrière lithographique de Théodore Géricault (entre 1817 et 1823) aurait pu être la plus brillante parmi ses contemporains si elle n'avait pas été aussi brève en raison de la mort prématurée du dessinateur à l'âge de trente-trois ans. Ainsi Loÿs Delteil introduit-il l'ouvrage qu'il consacre à l'artiste dans son Peintre-graveur illustré : "Jean Louis André Théodore Géricault est l'une des grandes figures de l'art qui surent concilier la tradition avec le progrès. Son oeuvre peint est de premier ordre; toutefois, Géricault n'eut-il laissé que ses lithographies, celles-ci suffiraient amplement à lui assurer l'immortalité."

Pour cette estampe, Théodore Géricault s'est associé à son ami Léon Coignet, qui fut son plus grand collaborateur dans la série des Grands chevaux.